- Rue de Lancry
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10e arrtRue de Lancry
Arrondissements 10e Quartiers Porte-Saint-Martin Début 50 rue René-Boulanger Fin 83 quai de Valmy Voies desservies rue du Château-d'Eau
boulevard de Magenta
place Jacques-Bonsergent
rue Albert-Thomas
rue Yves-Toudic
rue Legouvé
rue Jean-PoulmarchLongueur 540 m Largeur 10 m Images et documents sur Wikimedia Commons Rue de Lancry vue du boulevard de Magenta.La rue de Lancry est une rue du 10e arrondissement de Paris. Elle commence 50 rue René-Boulanger et finit 83 quai de Valmy. Longueur 540 m ; largeur 10 m.
Histoire et description
Cette rue résulte de la réunion, en 1852, de la rue de Lancry, dont le nom était dû au propriétaire des terrains sur lesquels elle avait été ouverte, en 1777, entre la rue de Bondy (actuelle rue René-Boulanger) et la rue des Marais (actuellement rue de Nancy, partie nord de la place Jacques-Bonsergent et rue Albert-Thomas, absorbée ici par le boulevard de Magenta), avec la section de la rue de la Grange-aux-Belles comprise depuis 1872 entre les rues des Marais et des Vinaigriers (dont cette partie s'appelle actuellement rue Jean-Poulmarch). Depuis les années 1990, la circulation est très difficile sur la partie place Jacques-Bonsergent-quai de Valmy aux heures de pointes et un embouteillage se crée et se répercute sur le boulevard de Magenta.
Immeubles et habitants remarquables
- no 2 : Ancien bureau de Désiré Guilmard de 1852 à 1862, qui fut directeur-fondateur du journal d'ameublement « Le Garde-meuble ancien et moderne » et dessinateur spécialisé dans l'ameublement. Son ouvrage « Les Maîtres ornemanistes » aura une influence importante dans l'histoire de l'art et de l'ornement[1].
- no 5 (ou no 10) : Immeuble de rapport d'époque Louis-Philippe au très beau décor sculpté. Ici habita Thirion de Montauban, dont la mort devant sa porte pendant le Coup d'État de 1851 scandalisa Victor Hugo dans son livre Napoléon le Petit.
- no 7: Ici habita le graveur Jean-Pierre-Marie Jazet (1788 - 1871)[2], qui selon le Grand Larousse du XIXe siècle, « s'attacha à reproduire particulièrement les faits d'armes de la République et de l'Empire, les souvenirs patriotiques, et à populariser, à l'aide d'un genre de gravure qu'on avait cru jusque-là ne convenir qu'au paysage, les plus célèbres tableaux de David, de Gros, de Carie et d'Horace Vernet, de Grenier, de Steuben, etc. »
- no 17 : Hôtel particulier construit probablement en 1777[3] au fronton de porte sculpté de putti et cornes d'abondance monogrammé A.H. En fond de cour, un pavillon a été ajouté en 1852. C'est un bel exemple de lotissements en profondeur caractéristique du quartier. À cette adresse habita Stanislas Baudry (1780-1830), inventeur en 1827 de l’Entreprise Générale de l’Omnibus.
- no 18 : Ici habita le compositeur Alexandre Piccinni (1779-1850)[4], qui fut également premier pianiste de la chapelle du Roi et pianiste particulier de la Duchesse d’Angoulême : Marie Thérèse de France
- no 23 : Ici habita l'écrivain Alphonse-André-Véran Poujol[5]
- no 43 : Ancien siège de l'éditeur imprimeur P. Vercasson, notamment célèbre pour l'édition des affiches de Leonetto Cappiello et de La vache qui rit (c'est là, en 1923, que la vache fut teinte en rouge et parée de boucles d’oreilles à son image)
- no 53 : le peintre Léon Cogniet (1823-1880) habitait à cet endroit en 1853.
- no 63 : Hôtel Leblanc-Barbedienne (1894), construit par l’architecte Debelleix pour l'oncle de Ferdinand Barbedienne. Les peintures des plafonds du salon du premier étage ont été exécutés par Dambourgez en 1895 (inscrit monument historique depuis 1975[6]). Aujourd'hui siège social de la société Pierre Hardy.
Notes et références
- Olivia Tolede, « GUILMARD, Désiré », dans Philippe Sénéchal et Claire Barbillon (dir.), Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale, Paris, site web de l’INHA, 2009 [lire en ligne] [présentation en ligne] .
- Books.google.fr
- Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Paris, Paris, Direction du Patrimoine CNMHS, Conseil régional d'Ile-de-France, Hachette, coll. « Hachette Pratiques / Le guide du patrimoine », 1994, 587 p. (OCLC 30973704), p. 273.
- Charles Gabet, Dictionnaire des artistes de l'école française, au XIXe siècle, Paris, Madame Vergne, 1831, 709 p. [lire en ligne], p. 556.
- Books.google.fr
- Notice no PA00086498, sur la base Mérimée, ministère de la Culture.
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