- Rue René-Boulanger
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10e arrtRue René-Boulanger
Arrondissements 10e arrondissement Quartiers Porte-Saint-Martin Début 16, place de la République Fin 20, boulevard Saint-Martin
2, rue du Faubourg-Saint-MartinLongueur 500 m Largeur 12 m Dénomination René Boulanger Anciens noms chemin de la Voirie,
rue des Fossés-Saint-Martin,
rue Basse-Porte-Saint-Martin,
rue de BondyGéocodification Ville de Paris : 8128
DGI : 8143Nomenclature officielle Rue René-BoulangerSituée dans le 10e arrondissement de Paris, la rue René-Boulanger constitue une portion du Réseau Vert qui joint la Seine au canal Saint-Martin.
Elle s'est appelée au XVIIe siècle chemin de la Voirie, puis rue des Fossés-Saint-Martin, ou encore rue Basse-Porte-Saint-Martin. Elle s'appela rue de Bondy de 1771 jusqu'en 1944. Elle a été baptisée de son nom actuel en hommage à René Boulanger, résistant mort pendant la Seconde Guerre mondiale.
La rue fut principalement bâtie entre 1770 et 1840 sous les règnes de Louis XVI et Louis-Philippe.
Immeubles et habitants remarquables
- no 7 : ancienne demeure du romancier Paul de Kock
- no 15 : ici habita la pianiste et compositeur Jeanne-Hypolyte Moyroud Devismes, épouse de Anne-Pierre-Jacques Devismes du Valgay[1].
- no 17 : Théâtre du Petit-Saint-Martin, qui occupe le site de l'ancienne École Internationale de Mimodrame de Paris - Marcel Marceau.[1]
- no 19 : Bistrot Renaissance (décoration Belle Époque). Situé au dos du Théâtre de la Renaissance construit en 1873 sur les plans de Charles de Lalande (entrée principale par le 20 boulevard Saint-Martin)
- no 20 : Mairie du 5e arrondissement de Paris (voir les anciens arrondissements de Paris) jusqu'en 1860.
- no 22 : ancien Hôtel de la marquise de Ferrières, puis du marquis de Folleville avec un bel escalier du XVIIIe siècle. Auparavant se trouvait à la fin du XVIIIe siècle l'ancienne manufacture de porcelaine de Monseigneur le Duc d'Angoulême.
- no 30 : Hôtel de Mlle Laguerre, première chanteuse de l'Opéra de Paris sous Louis XVI.
- no 32 : Siège actuel de l'hebdomadaire Marianne. C'est à ce numéro que se trouvait le Cabinet de curiosité de Michel Ferdinand d'Albert d'Ailly, Duc de Chaulnes.
- no 44 : ancien siège du Théâtre des Folies-Dramatiques de 1862 au milieu du XXe siècle.
- no 50 - 52 : immeubles fin du XVIIIe siècle où Daguerre réalisa le premier daguerréotype.
- no 54 : Hôtel d’Aligre, dont les bas reliefs représentant « Les Quatre Saisons » sont des copies de ceux qu'avait réalisés pour cet hôtel particulier en 1772 le sculpteur Claude Michel dit Clodion, pour le comte de Marans marquis d'Aligre : Étienne François d'Aligre.
- no 56 : ancien établissement Christofle & Cie (détruit). C'est là que Charles Christofle fonda en 1842 le premier atelier d’argenture de Christofle, jusqu’à son déménagement en 1933 à Saint Denis.
- no 60 : ici est né en 1859 le peintre pionnier du pointillisme et du divisionnisme Georges Pierre Seurat. Plus tard, il déménagera non loin au 110 Boulevard de Magenta.
- no 62-64 : Hôtel de Rosambo datant de 1780 construit par l'architecte Nicolas-Claude Girardin pour le marquis de Rosambo. Cet hôtel est cité dans les Mémoires d'outre-tombe de Chateaubriand[2]. L’hôtel a ensuite été acquis par la comtesse Merlin, née Maria de las Mercedes de Santa Cruz (Cuba 1788 - Paris 1852) épouse du général Christophe Antoine Merlin, qui y tint un des salons les plus importants de Paris au début du XIXe siècle accueillant notamment George Sand, Prosper Mérimée, Honoré de Balzac, Alfred de Musset et le compositeur Gioachino Rossini. À partir de 1840, le Baron Taylor y fonda ses sociétés de bienfaisance, avant de s'installer au 68 de la rue.
- no 66 : Hôtel de Sechtré construit entre 1771 et 1776 par l'architecte Nicolas Lenoir dit le Romain. Cet hôtel particulier fut séparé en deux par le comte de Sechtré pour ses deux filles, Mme de Rennepont et Mme de Castéja, gouvernante des enfants de Monseigneur le Dauphin de France sous Louis XVI et qui avait fait partie de la maison de Mme la duchesse de Berry. L'hôtel fut ensuite acheté en 1830 par Worms de Romilly, alors maire de l'arrondissement.
- no 68 : Hôtel de l'auteur, homme d'art et philanthrope français Baron Taylor.
- no 70 : Passage privé pittoresque dit Villa du Lavoir
- no 90 : Immeuble d'angle d'époque Louis-Philippe. Aujourd'hui occupé par l'hôtel Ariane.
- no 94 : Unique exemple à Paris d'un cabaret d'époque Louis XIV.
Grâce à l'initiative des habitants et des commerçants et pour limiter le stationnement, elle a été « végétalisée » en septembre 2008.
Galerie de photos
Notes et références
- Charles Gabet, Dictionnaire des artistes de l'école française, au XIXe siècle, Paris, Madame Vergne, 1831, 709 p. [lire en ligne], p. 216. Source :
- « Mon frère était marié ; il demeurait chez son beau-père, le président de Rosambo, rue de Bondy. Nous convînmes de nous placer dans son voisinage : par l'entremise de M. Delisle de Sales, logé dans les pavillons de Saint-Lazare, au haut du faubourg Saint-Denis, nous arrêtâmes un appartement dans ces mêmes pavillons. »
Catégorie :- Rue du 10e arrondissement de Paris
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