- Ferdinand Barbedienne
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Ferdinand Barbedienne (1810-1892), est un industriel français. Il est connu pour sa fonderie de bronze de reproduction d'art.
Sommaire
Biographie
Fils d’un modeste cultivateur normand, il réalise une première fortune dans les papiers peints dans une affaire installée au 24 et 26 rue Notre-Dame-des-Victoires à Paris, avant de s’associer en 1838 avec le mécanicien Achille Collas (1795-1859), qui venait d’inventer un procédé de réduction d'objets d'art en bronze.
En 1839, Barbedienne fonde la maison où il fait reproduire en bronze et en réduction un grand nombre d'œuvres sculptées conservées dans des musées européens pour pouvoir orner les intérieurs modernes. Son idée est de démocratiser l'art, en rendant finacièrement accessible des reproductions fidèles de chefs d'œuvre. Les thèmes choisis sont souvent allégoriques, et puisent largement dans le répertoire antique. Il édite également sous contrat les œuvres de sculpteurs contemporains comme Barye, Fremiet, Mène, Chapu, Fabio Stecchi ou Eugène Aizelin, et crée de très nombreux modèles de bronze d’ameublement, des émaux, cloisonnés, hauts et bas-reliefs en bois etc.
N'ayant pas eu d'enfant, c'est son neveu et successeur, Gustave Leblanc-Barbedienne, qui développe la fonderie en se spécialisant dans les bronzes monumentaux. Les ateliers se trouvaient rue de Lancry, Paris 10ème. En France, beaucoup de monuments aux morts sont signés Leblanc-Barbedienne.
La qualité de la fonte, de la ciselure et de la patine, propres à la technique de Barbedienne ont fait que progressivement, la signature du fondeur a gagné en importance. Notamment grâce à Ferdinand Barbedienne, le rapport de sculpteur à fondeur est devenu analogue au rapport entre le compositeur et l'interprète pour la musique.[réf. nécessaire]
Ferdinand Barbedienne repose au cimetière du Père-Lachaise à Paris.
Références dans la culture
- Raymond Queneau dans son roman “Un rude hiver” (1939) mentionne le fondeur au chapitre XI: « Sur la cheminée, entre deux bronzes de Barbedienne … ».
- Jean-Paul Sartre, dans sa pièce de théâtre Huis clos (1944) mentionne un "bronze de Barbedienne" dans la description du décor : un salon Second Empire.
- Marcel Proust le mentionne dans un de ses livres[réf. nécessaire].
Bibliographie
- A. de Champeaux, Dictionnaire des fondeurs, ciseleurs, modeleurs en bronze et doreurs depuis le Moyen Âge jusqu’à l’époque actuelle, Paris, Rouam, Londres, Gilbert & Cie, 1886, vol. I (A - C), (Barbedienne, p. 59-68)
- Catherine Chevillot, « Les Stands industriels d’édition de sculptures à l’Exposition universelle de 1889 : l’exemple de Barbedienne », La Revue de l’Art, 1992, n° 95, p. 61-67
- Elisabeth Lebon, Dictionnaire des fondeurs de bronze d’art, France 1890-1950, Perth, Marjon éditions, 2003
- Bernard Metman, « La Petite sculpture au XIXe siècle. Répertoire », Documents sur la sculpture française et répertoire des fondeurs du XIXe siècle, Archives de l’art français (Société d’Histoire de l’Art français), 1989, t. XXX, p. 175-218
- Florence Rionnet, « Barbedienne ou la fortune de la sculpture au XIXe siècle », Bulletin de la Société de l’Histoire de l’Art français, année 2001, 2002, p. 301-324
- Florence Rionnet, Le rôle de la Maison Barbedienne (1834-1954) dans la diffusion de la sculpture aux XIXe et XXe siècles. Considérations sur les bronzes d’édition et l’histoire du goût, Université de Paris-Sorbonne (Paris-IV), sous la direction de M. Bruno Foucart, 5 volumes, juin 2006
- Florence Rionnet, La Maison Barbedienne. Correspondances d’artistes, Paris, CTHS, "format" n°65, 2008
Liens externes
Catégories :- Industriel français
- Industriel français du XIXe siècle
- Fonderie d'art française
- Naissance en 1810
- Décès en 1892
- Personnalité enterrée au cimetière du Père-Lachaise (division 53)
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