Rue Servandoni

Rue Servandoni
6e arrt
Rue Servandoni
Arrondissements 6earrondissement
Quartiers Saint-Sulpice -Odéon
Longueur 170 mètres
Largeur 10 mètres
Dénomination 1806
Anciens noms ruelle Saint-Sulpice, rue des Cordiers, Fossoyeurs
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P1000837 Paris VI rue Servandoni reductwk.JPG
Rue Servandoni en direction de la rue de Vaugirard

48°50′59.6″N 2°20′5″E / 48.849889, 2.33472 La rue Servandoni est une rue de Paris située dans le 6e arrondissement de Paris, à statut de voie publique, à la fois dans le quartier de Saint-Sulpice, de Saint-Germain-des-Prés, de l'Odéon et du jardin du Luxembourg.

Sommaire

Historique

Le nom de cette rue est issu de Jean-Nicolas Servandoni (1695-1766), architecte et peintre français, d'origine italienne. C'est à lui qu'on doit le portail de l'église Saint-Sulpice.

La rue existait depuis 1424. C'était en 1522 une des ruelles de Saint-Sulpice ; en 1548, la « rue Saint-Sulpice » ; en 1595, la « rue des Cordiers » ; à partir de 1620, elle prend le nom de « rue des Fossoyeurs » ou « Fossoyeur » et « rue Servandoni » en 1806.

Elle paraît avoir eu pour dénomination vers 1600, le nom de la « rue du Fer à cheval » entre la rue de Vaugirard et la rue du Canivet et « rue du Pied de Biche » dans la partie vers Saint-Sulpice. Elle commence à hauteur du no 5 de la rue Palatine et se termine au no 42 de la rue de Vaugirard. Alignement non retenu au POS et non repris au PLU, Ordonnance du 3 septembre 1843.

Bâtiments et personnalités

  • no 4 - et 3 place Saint-Sulpice, construction pour Henri Rouville sans architecte permis du 24 avril 1891.
  • no 5 - Façade du XVIIIe siècle, néoclassique, comportant trois travées et trois étages carrés sur rez-de-chaussée, sous un étage d'attique. Garde-corps au premier étage à motifs d'ogives. Aux étages supérieurs les appuis sont soutenus par des consoles très simples. Implantation à l'alignement ancien. Un célèbre historien de l'art et sa femme habitent au rez-de-chaussée.
  • no 7 à 7ter - Maisons de rapport, aspect fin du XVIIIe siècle ou début du XXe, facture néoclassique. Au 7ter les façades sont ornées de bossages. Gardes-corps dont les appuis de fenêtres sont en fer forgé style Louis XVI. Au 7 le décor est néoclassique, les baies sont encadrées de pilastres, bandeaux à denticules et surélévation de mauvais aloi, octroyée le 13 mars 1925 à monsieur Tronquois, pour 3 étages. Siège des Éditions Fernand Sorlot en 1937, dont le propriétaire éponyme fut obligé de fermé le 8 septembre 1940 et de se réfugier à Clermont-Ferrand, il ne put rouvrir que le 20 décembre. Aujourd'hui une galerie occupe les lieux.
  • no 8 - Maison de rapport du XVIIIe siècle. Façade en pierres de taille, composée de sept travées. Appuis de fenêtres en fer forgé de style Louis XV. Le portail est remarquable en pierres appareillées présentant une arrière-voussure de Montpellier.
  • no 9 - Maison d'une travée, du milieu du XVIIe siècle. Façade présentant un fruit important à l'ancien alignement. Très belle port cochère à vantaux en bois du XVIIe siècle. Le 9 et 11 formait à l'origine un seul lot. Plon, Nourrit et Cie éditeur imprimeur y avaient leurs locaux et obtinrent le 6 juin 1899 un permis pour construire 4 et 5 étages également pour le 8 rue Garancière architecte Dailly 3 rue Léonie
  • no 10 - Maison du XVIIe siècle située à l'angle. Ancien asile d'enfants, selon Rochegude. Belle porte cochère à panneaux saillants. Fenêtres feintes. Soubassement en pierre.
  • no 10bis - A l'angle de la rue du Canivet, Belle maison de style néoclassique d'époque Louis XVI, les angles étant marqués par de puissantes chaînes de refends. Les ferronneries du premier étage sont de 1800 environ. La façade principale qui est rue Servandoni est composée de quatre travées et de deux dont une aveugle sur la rue Canivet.
  • no 11 - Roland Barthes, a habité dans cet immeuble, escalier B, 6e étage de 1960 à 1980. Cet hôtel particulier fut dessiné par Bobelini, pour le compte de l'évêque et comte de Léon en Bretagne : René de Rieux, l'immeuble a deux façades, la seconde ouvrant au no 8 de la rue Garancière. De Rieux seigneur de Sourdéac hérita de son oncle l'évêque en 1651, ses créanciers vendirent à Pierre de Pâris, conseiller au Parlement et à sa sœur la présidente Dugué. L'hôtel prendra les noms de : Garance, Léon, Rieux, Sourdéac, de la Sordière, Montagu, Lubersac, puis devint mairie du XIe arrondissement ; il est dit aussi hôtel Roquelaure. Les deux parties de l'immeuble, rue de Garancière et rue Servandoni furent séparées. L'imprimerie Plon y avait ses locaux
  • no 12 - D'Artagnan résida (dans le roman d'Alexandre Dumas) à cette adresse, « 7 rue des Fossoyeurs » qui devint le 12 « rue Servandoni » en 1806. Ancien hôtel Louis XIV. Remarquable portail en pierres appareillées avec vantaux en bois donnant sur une cour. En 1692, les lieux étaient occupés par une communauté religieuse. Les appuis de fenêtres sont d'époque. De 1851 à 1861, le bâtiment fut un presbytère. La veuve Chertier propriétaire obtint la permission de faire des aménagements intérieurs le 7 mars 1892, par son architecte Ernest Rodier, 28 boulevard des Batignolles.
  • no 13 - Maison construite sur des bases datant du XVIIe siècle, à l'alignement ancien. La façade est composée de cinq travées et de quatre étages carrés sur rez-de-chaussée.
Rue Servandoni, no 14
  • no 14 - Maison du XVIIe siècle, avec façade composées de trois travées et quatre étages carrés sur rez-de-chaussée avec des éléments du XVIIIe siècle : (vantaux de porte, garde-corps) Appuis de fenêtres du 1er étage de formes géométriques de la fin du XVIIIe siècle. La porte charretière sur rue, possède des vantaux finement sculptés de deux médaillons représentant, à gauche, une allégorie de Sainte Anne instruisant la Sainte Vierge et, à droite, Jean-Nicolas Servandoni montrant le plan de Saint-Sulpice (inscrite sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1926)[1]
  • no 15 - Maison sur une assise ancienne du XVIIe siècle à l'alignement ancien. Quatre travées composent la façade, élévation de trois étages carrés. En 1784, cette maison appartenait au sculpteur François Vernet, sa veuve y tenait une maison meublée et cacha Condorcet pendant 5 mois en 1793. C'était le no « 21 rue des Fossoyeurs ». Les persiennes et garde-corps sont du XIXe siècle.
  • no 16 - Maison du XVIIe siècle, présentant une façade pour partie composée de deux étages carrés sur rez-de-chaussée et de deux travées. Deux lucarnes réunies en pignon. Le soubassement est partiellement dénaturé. L'abbé Séguin, (1748-1843), prêtre de Saint-Sulpice habita dans cette maison. Pasty demeura dans cette maison lors des travaux de surélévation autorisés le 27 juin 1885
  • no 17 - Maison du XVIIe siècle, à l'ancien alignement. Façade composée de trois travées et trois étages carrés. La porte piétonne fut surmontée d'un fronton et d'un motif à guirlandes plus tardivement.
  • no 19 - Propriété de Sottas en 1907 qui obtient un permis de construire 6 étages le 2 avril 1907
  • no 18-20 - Ancien hôtel de Duc de Boutteville, avant la Révolution. Façade composée de six travées et de trois étages carrés sur rez-de-chaussée ; appuis de fenêtres en fer forgé au deux premiers étages. Double porte cochère avec vantaux en bois Louis XIV. Escalier ancien au no 20, la femme de lettres, femme politique et polémiste, guillotinée à Paris le 3 novembre 1793, Olympe de Gouges y résida. Local des Éditions A. E. P
  • no 21 - Maison sur des fondations du XVIIe siècle à l'ancien alignement. Façade de la fin du XVIIIe siècle, cantonnée par deux chaînes et composées de deux travées et trois étages carrés sur rez-de-chaussée
  • no 22 - Ancien hôtel particulier avec une façade revue à la fin du XVIIIe siècle, avec trois travées principales, d'une demi-croisée et trois étages carrés sur rez-de-chaussée. Les appuis de fenêtres sont de styles Louis XVI et montés en tableau. Persiennes. Porte cochère cintrée à vantaux de bois, surmontée d'un auvent soutenu par deux consoles cannelées. Le lot initial comprenait les 22 et 24.
  • no 23 - La maison actuelle présente une façade de la fin du XVIIIe siècle, composée de trois travées et de trois étages carrés avec un entresol surmontés d'un étage attique. Rez-de-chaussée et entresol, ornés de refend et qui présente en son centre une arcature en plein cintre englobant les deux niveaux. Baies de l'étage noble surmontées d'un dais soutenu par des consoles encadrant un cartouche (décor Louis-Philippe). Garde-corps simple, néoclassique.
  • no 24 - Ancien hôtel particulier d'origine du XVIIe siècle, façade remodelée au XVIIIe siècle, ornées de refends dans l'enduit et composée de trois travées et de trois étages carrés et d'un attique sur rez-de-chaussée. Baies avec appuis Louis XVI en tableau. Corniche à modillons. Porte piétonne Louis-Philippe. Faisait un seul lot à l'origine avec le no 22.
  • no 25 - Ancienne maison avec façade de quatre travées et deux étages carrés sur rez-de-chaussée. Le bas a un aspect XVIIIe, mais est certainement plus ancien. Fruit prononcé. Les garde-corps en fer forgé de style Louis XV. Croisées anciennes. Les vitrines des magasins datent de 1840. L'écrivain et traducteur Henri David Davray, (1873-1944), habita dans cet immeuble.
  • no 26 - À l'angle du 42 rue de Vaugirard, immeuble d'angle vraisemblablement du XVIIe siècle, avec une façade élevée de trois étages carrés sur rez-de-chaussée. Hôtel de voyageurs au XIXe siècle ; William Faulkner, y résida en 1925. Il a subi de grandes transformations pendant les années 2000-2001. Un cliché d'Eugène Atget de 1900 et un autre pris en 1998, montrent que la déperdition des modénatures et des garde-corps est antérieure à cette campagne de travaux. Les travées et les proportions des percements sont sauvegardés.

Immeubles non identifiés

  • Marius Pontmercy, personnage des Les Misérables de Victor Hugo, est domicilié de 1817 à 1827 rue Servandoni, chez sa tante et son grand-père maternel ; les Gillenormand sans préciser le n° (près de l'église Saint-Sulpice) t. III. L. 3 chapitres I à VI.
  • Aloys Senefelder, (1771-1834), acteur et auteur dramatique, né à Prague, inventeur de la lithographie, avait ouvert une boutique rue de Servandoni, contre l'avis de sa femme.

Photos

Notes et références


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