- Rue Bayard
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Arrondissements 8e arrondissement Quartiers Quartier des Champs-Élysées Début 16, cours Albert-Ier Fin 42, avenue Montaigne Création 1823 Images et documents sur Wikimedia Commons La rue Bayard est une voie du 8e arrondissement de Paris. Elle commence no 16, cours Albert-Ier et se termine no 42, avenue Montaigne.
Sommaire
Histoire
La rue Bayard a été ouverte en 1823. Située dans le quartier François-Ier, elle a reçu sa dénomination en l'honneur du « chevalier sans peur et sans reproche », Pierre Terrail de Bayard (1476-1524), héros des Guerres d'Italie.
Bâtiments et lieux remarquables
- no 1 : Hôtel brique et pierre de style Louis XIII construit par Charles Ferry (1832-1909), ancien sénateur, et où mourut en 1893 son frère, Jules Ferry.
- no 3 : ancien siège jusqu'en 2008 après déménagement pour la ville de Montrouge des éditions Bayard, devenues le Groupe Bayard dans l'édition de presse.
- no 7 : Habité par le marquis[1] de Choiseul et la marquise, Américaine née Claire Coudert (1864-1919), qui fut l'égérie et le modèle de Rodin.
- no 8 : Hôtel de M. G. Roussigné (en 1910)[2].
- no 20 : Adresse des studios de la station de radio Fun Radio.
- no 22 : Siège du pôle radio du groupe RTL en France : RTL, Fun Radio et RTL2. Façade de Victor Vasarely inaugurée en 1972. Adresse des studios de RTL.
- no 24 : Adresse des studios de la station de radio RTL2.
- no 28 : Ambassade Royale de Norvège.
Bâtiments détruits
- no 1 : Le peintre Léon Riesener (1808-1878) acquit en 1846 le terrain situé à l'angle de la rue Bayard et du cours la Reine (aujourd'hui cours Albert-Ier) et s'y fit construire, selon des plans qu'il avait lui-même dressés[3], un hôtel particulier, mentionné par Eugène Delacroix dans son Journal[4]. Le peintre y passa toute sa vie. L'hôtel passa ensuite à ses trois filles. « Quand j'étais un jeune garçon en culottes courtes, rapporte André Becq de Fouquières, ma mère me conduisait souvent au Cours-la-Reine où elle allait rendre visite à son amie, Mme Riesener. Comme toutes les demeures avoisinantes, l'hôtel de cette vieille dame charmante était plutôt une maison de campagne et, de fait, on jouissait encore là d'un calme quasi-rural, sous des ombrages encore préservés où pépiaient les moineaux. [...] Aujourd'hui, un building s'élève à la place de la demeure de Mme Riesener où ma mère m'enseignait le goût des belles matières et des jolies formes, en proposant à mon admiration enfantine les chefs-d'œuvre que son amie tenait de la famille de son mari : les meubles de Riesener, premier ébéniste du Roi. »[5]
- no 2 : Emplacement de la Maison François Ier qui a donné son nom au quartier (V. no 16, cours Albert-Ier).
- no 3 : Atelier de Gustave Doré : « Gustave Doré avait deux ateliers : celui de son appartement de la rue Saint-Dominique, pour les dessins et les aquarelles ; celui de la rue Bayard, pour les tableaux et les statues. Ce dernier, l'ancien gymnase Amoros, si je ne me trompe[6], semblait adapté à la taille d'un Titan. Assurément la grandeur dans l'art ne se mesure pas à l'aune, mais il est rare pourtant que l'instinct du grand n'entraîne pas un penchant au colossal : les exemples abonderaient pour le prouver. La hauteur et l'étendue de l'immense salle, le nombre des toiles accrochées aux murs ou installées sur des chevalets, les dimensions de celle à laquelle il était toujours en train de travailler, les échelles formidables comme des machines de guerre, l'arsenal de tubes, de godets, de fioles, de brosses, de palettes alignés sur les tables, plongeaient le visiteur dans la stupéfaction. »[7]
- no 17 : Église écossaise (en 1910)[2].
- no 22 : Hôtel de M. Nivert (en 1910)[2].
Notes et références
- duché de Choiseul. souvent présenté comme duc de Choiseul. V.
- Rochegude, Op. cit., p. 107.
- 1955 Geneviève Viallefond, Le Peintre Léon Riesener, Paris,
- 14 décembre 1854 : Dîné chez Riesener avec Pierret. J'étais invité chez la princesse et j'espérais y aller le soir. Je suis resté rue Bayard. – Le soir, dans l'atelier, où j'ai fait un fusain d'après un torse de la Renaissance, pour un essai de fixatif que Riesener emploie. » (Journal d'Eugène Delacroix, BiblioBazaar, LLC, 2008, tome II, p. 294) «
- Becq de Fouquières, Op. cit., p. 65.
- rue Jean-Goujon. En fait, le gymnase Amoros se trouvait
- 1884. Victor Fournel, Les Artistes français contemporains – Peintres, sculpteurs, Tours, Alfred Mame et fils,
Sources
- André Becq de Fouquières, Mon Paris et mes Parisiens. Vol. 1, Paris, Pierre Horay, 1953
- Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, Paris, Hachette, 1910
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