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Xénophobie
La xénophobie est une hostilité systématique ou irrationnelle à l'égard de l’étranger, essentiellement motivée par sa nationalité, sa culture, sa religion, son idéologie, son origine géographique[1].
La xénophobie peut se manifester par une attitude allant d'un simple préjugé défavorable à des actions violentes. Il est généralement admis que le fait pour un pays, une commune ou une organisation, de réserver certains droits ou avantages à ses membres ou à ses adhérents, n'est pas considéré comme de la xénophobie, mais comme une simple conséquence du droit de propriété[2] ou de la compétence territoriale[3]. Il en va un peu différemment pour les droits attachés spécifiquement à la nationalité, bien que la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen consacre cette distinction dans son titre[4], et qu'au sein de l' Union européenne, le principe de préférence communautaire soit admis en matière économique et commerciale[5] [6]. Cependant, selon plusieurs auteurs, tels Christian Delacampagne, cette « préférence nationale » va directement à l'encontre des principes fondamentaux qui ont inspiré la Révolution française : tous les habitants d'un pays, qu'ils en aient ou non la nationalité, doivent être traités de la même façon et bénéficier exactement des mêmes droits et avantages que les citoyens du pays[7]. Pour lui, les notions de nationalité et de citoyenneté doivent donc être abolies pour former un seul pays mondial.
Formé de deux racines grecques, issues du grec ancien (xénos, « étranger » et phobos, « rejet, peur »), le mot xénophobie est un néologisme apparu dans la langue française au début du 20ème siècle[8].
Sommaire
Origine du mot et significations
Il s’agit d’un substantif féminin dérivé du néologisme « xénophobe » dont l’invention est imputée à Anatole France, en 1901[9]. En relation avec l’Affaire Dreyfus, cet écrivain dénonce les démagogues en les associant aux : « misoxènes, xénophobes, xénoctones et xénophages (...)»[10]. Ce terme « xénophobe » apparaît pour la première fois dans un dictionnaire, le Nouveau Larousse Illustré, en 1906. Vingt ans plus tard, dans son célèbre pamphlet « La trahison des clercs » (1927), Julien Benda parle de xénophobie comme d’un aspect du patriotisme : « Un autre trait du caractère que prend le patriotisme chez le clerc moderne: la xénophobie. La haine de l'homme pour l'« homme du dehors » (...), sa proscription, son mépris pour ce qui n'est pas « de chez lui »... » [11].
Le mot « xénophobie » est retenu par l’Académie Française pour la huitième édition de son Dictionnaire (1935) avec la définition suivante : « État d'esprit, sentiment de celui qui est xénophobe »[12]. Cette définition par référence aux émotions ou aux comportements, qu’ils soient individuels ou collectifs, correspond au sens le plus courant et se retrouve dans la plupart des dictionnaires en 2009 : TLF / « Hostilité manifestée à l'égard des étrangers, de ce qui est étranger. » [13] ; Toupic / « Au sens littéral, la xénophobie est la peur irraisonnée, maladive de ce qui est étranger. Dans le sens courant, le terme "xénophobie" est plutôt utilisé pour caractériser un sentiment envers d'autres êtres humains. »[14]
Le grand dictionnaire terminologique de l’Office Québécois de la Langue Française propose deux entrées pour le terme « xénophobie » : l’une en sociologie (« Préjugé défavorable à l'égard des étrangers. Note : La xénophobie est fondée sur des stéréotypes, généralisations sans fondement, nées de rumeurs, d'incompréhensions, de mœurs différentes. ») et l’autre en psychologie (« Hostilité vis-à-vis des étrangers, d'origine sociale, et non pathologique. »)[15] Les deux définitions soulignent le caractère social plus que psychologique de telles croyances ou émotions. Cela reflète une évolution du signifié qui oscille entre la désignation d’un trait irrationnel de l’esprit et celle d’un phénomène social ou encore entre un sens commun plutôt psychologique et une conceptualisation sociologique encore embryonnaire.
Dans tous les cas, la notion de xénophobie évoque celle d’étranger et les multiples stigmates de l’altérité : géographiques, raciaux, nationaux, genrés, linguistiques, culturels, religieux, sociaux, etc. La xénophobie peut alors prendre des formes diverses empruntées au racisme, sexisme, élitisme...
Racisme et xénophobie
Un enjeu sémantique particulier réside dans les usages et la comparaison des notions de racisme et de xénophobie. A la fin du XXème siècle, les deux termes tendent à être utilisés de manière indifférenciés dans le langage courant et dans les mass médias, comme si le terme plus ancien et plus utilisé de « racisme » subissait une euphémisation de son sens au fur et à mesure où disparaissent les idées relatives aux fondements biologiques de la race. On parle ainsi de « racisme culturel » ou de « racisme anti-jeunes » comme par métaphore évoquant une différenciation symbolique comparable à celles qui existèrent dans les croyances biologiques sur la race et perdurent parfois avec celles-ci.
Le racisme pourtant apparaît comme un ensemble sémantique et idéologique distinct de la xénophobie : ancré dans les croyances relatives aux relations entre l’intellect, le psychisme et les différences physiologiques d’abord celles liées au sexe puis à la couleur de peau[16] Dans la culture politique européenne, le racisme fit, par le passé, l’objet de théorisations savantes, souvent liées aux couleurs de peau, plaçant généralement les blancs au dessus des noirs. Ces théories ont induit, même au delà de leur culture d’origine, des hiérarchies symboliques corrélées aux degrés de blancheurs ou noirceurs des peaux, ce l’on nomme le « colorisme ».
Du racisme, Albert Memmi donne la définition suivante : « le racisme est la valorisation, généralisée et définitive, de différences biologiques, réelles ou imaginaires, au profit de l'accusateur et au détriment de sa victime, afin de justifier une agression. »[17] Ce chercheur souligne ainsi la dimension violente et politique de l’idée raciste, débouchant sur des actions collectives et/ou militaires au détriment des races réputées inférieures ou dangereuses. Par contraste, la notion de xénophobie évoque moins d’organisation systématique de la violence symbolique et physique ; comme si elle était plus floue et plus diffuse, au moins tant qu’elle ne se transforme pas en une forme de conflictualité radicale qui deviendrait autre chose, du racisme, de l’homophobie, du sexisme, une persécution religieuse, etc.
Cette apparente modération de la xénophobie par rapport au racisme doit cependant être relativisée en tenant compte du contexte historique : les mentalités à la fin du 20ème siècle sont marquées par la mémoire de la Shoah et de ses soubassements racistes. Dans de nombreuses sociétés, notamment occidentales, le racisme se trouve disqualifié tant comme théorie scientifique que comme discours politique. Des lois le définissent et le sanctionnent qui ne suffisent pas à éradiquer toute croyance à ce sujet mais contraignent à des formes d’euphémisation. De ce fait, la xénophobie se substitue parfois au racisme d’antan, en introduisant seulement plus de précautions dans la désignation des stigmates de l’altérité honnie[18].
Définition sociologique
Il est possible de donner de la xénophobie la définition suivante : « ensemble des discours et des actes tendant à désigner de façon injustifiée l’étranger comme un problème, un risque ou une menace pour la société d’accueil et à le tenir à l’écart de cette société, que l’étranger soit au loin et susceptible de venir, ou déjà arrivé dans cette société ou encore depuis longtemps installé »[19].
Cette définition ouvre une perspective de recherche et de réflexion incluant les représentations implicites ou techniques de l’étranger comme problème, risque ou menace, ainsi que les expressions dépassionnées, adaptées aux contraintes sociales et juridiques que subit le discours xénophobe dans les sociétés qui le condamnent[20]. Cette perspective évite aussi de réduire a priori la xénophobie à ses manifestations populaires, notamment les propos racistes (jurons, insultes, stéréotypes...) ou celle des discriminations ordinaires (à l’embauche, dans le commerce, dans l’action quotidienne de la force publique...) et de préjuger ainsi, inconsciemment, du caractère populaire de ce phénomène[21]. Elle évite en outre, sur le plan politique, de réduire le phénomène xénophobe aux seuls discours et succès électoraux des groupuscules et partis d’extrême droite, quand se pose la question des raisons de leur réapparition au centre du système politique, notamment en Europe, à la fin du 20ème siècle[22].
On peut distinguer conceptuellement diverses formes de xénophobie selon leurs origines sociales : xénophobie populaire et xénophobie élitaire[23] par différenciation, dans la sociologie élitste, entre une minorité gouvernante et une masse gouvernée ; xénophobie contestataire et xénophobie de gouvernement[24], si l’on rapporte le phénomène xénophobe à la distinction usuelle entre « partis de gouvernement » et autres partis ou simplement entre gouvernants et gouvernés. Ces distinctions permettent ensuite de s’interroger sur les dynamiques sociales et les relations historiques entre les formes élitaires ou gouvernantes de la xénophobie et ses formes populaires ou contestataires : lesquelles sont à l’origine des remontées périodiques de la xénophobie dans l’histoire politique des sociétés humaines ? Qu’est-ce qui explique que dans certaines configurations socio-historiques, la xénophobie (re)devienne un élément central de la vie politique ?
En Europe, une dimension coloniale
L’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, l’Espagne, la Belgique, les Pays-Bas, l’Italie, le Danemark, l’Autriche... ont participé à des formes étatiques ou sociétales, économiques ou militaires, de colonisation s’accompagnant fréquemment d’une dévalorisation symbolique des populations indigènes dans les territoires colonisés. Ces dévalorisations ont pu aller du simple rabaissement des cultures aux justifications racistes de ségrégations, d’apartheids voir d’exterminations. Comme l’a montré Olivier Le Cour Grandmaison[25], elles se sont accompagnées de justifications intellectuelles de la colonisation et de dévalorisation de l’indigène, à gauche comme à droite du champ politique dans la métropole[26]. Diffusées dans les espaces publics, présentes dans les manuels scolaires[27], ces justifications ont imprégné les cultures politiques des métropoles[28]. Ce phénomène se trouve se réactivé sous une autre forme lorsque, après les guerres de libération les « indigènes » des anciennes colonies deviennent des « immigrés » dans les ex-métropoles[29].
S’agissant de la France, les régimes pourtant démocratiques de la IIIème République (1875-1939) et de la IVème République (1945-1958) multiplient les dispositifs juridiques pour contrôler et limiter les entrées d’indigènes sur le territoire métropolitain par crainte de l’islam et de l’envahissement[30]. Des chercheurs et hauts fonctionnaires, en relation avec l’INED (Institut National d’Etudes Démographiques) construisent intellectuellement la différenciation entre populations migrantes « assimilables » et « inassimilables » par la France[31]. Parmi les inassimilables sont classés notamment les « Français musulmans d’Algérie » (FMA) dont près de 1,5 millions sont présents sur le territoire métropolitain, notamment dans la région parisienne, quand débute la guerre de libération de l’Algérie (1954-1962). Les recherches de Marc Bernardot sur les politiques sociales de logement des immigrés[32] et sur les politiques sécuritaires de mise à l’écart et confinement des étrangers[33] les politiques militaires, policières et sociales convergent pour contrôler l’indigène devenu rebelle et terroriste potentiel : les services administratifs, régimes juridiques et référentiels d’action publique sont façonnés par la menace intérieure et ne disparaissent pas, sous l’effet de la signature des Accords d’Évian (1962)[34]. Durant la décennie qui suit se construit comme une évidence la représentation de l’immigré comme problème, risque ou menace.
La décolonisation a un lourd impact sur les systèmes politiques en métropoles : la guerre de libération accentue certains traits sécuritaires durant la période du conflit mais la décolonisation entraîne surtout le rapatriement en métropole des fonctionnaires de l’Etat colonialiste qui sont réaffectés dans l’administration métropolitaine, généralement dans leur secteur professionnel de rattachement mais plus souvent dans deux secteurs où l’expérience coloniale est valorisée : le secteur militaro-policier[35] et le secteur social. Dans ces deux domaines, la supposée connaissance de l’indigène acquise en colonies se convertie en connaissance de l’immigré utile pour prendre en charge le nouveau secteur émergent des politiques migratoires. Sylvains Laurens a montré que les carrières des fonctionnaires passées par la colonies sont plus nombreuses à permettre une prise de fonction dans le domaine migratoire et dans ce domaine sont plus favorables à une ascension rapide des échelons hiérarchiques[36]. Le même phénomène s’observe dans le secteur social para-étatique : ainsi, en 1969, près de 90% des directeurs de foyers de travailleurs immigrés gérés par la société d'économie mixte SONACOTRA, étaient d’anciens militaires engagés dans les guerres coloniales[37]. Ces retours de colonies charrient à la fois des perceptions coloniales de l'indigène, des peurs à son sujet exacerbées par les violences des guerres de libération et des frustrations liées à la défaite militaire ainsi qu'au rapatriement forcé. La mise en œuvre de ces représentations sociales dans le domaine des politiques migratoires naissantes construit, dès les années 1960, dans les services administratifs et ministériels, une perception de l'étranger comme problème, risque ou menace.
Migrations et xénophobie
Les études sociologiques réunies par Didier Fassin, Alain Morice, Catherine Quiminal sur les "lois de l'inhospitalité"[38] montrent que la genèse des politiques migratoires des années 1970, qui sont essentiellement antimigratoires, expriment publiquement et politiquement dans la conjoncture permissive et justificatrice ouverte par les chocs pétroliers et le début de la crise économique, ces représentations formées antérieurement dans les sphères technocratiques du nombre d'étrangers comme problème, risque ou menace. Les mêmes observations sont faites sur l’Autriche[39], l’Espagne[40], la Grèce[41], l’Italie[42] et le Royaume-Uni[43] : toutes montrent que cette représentation de l'étranger provient d'acteurs technocratiques (ministres, conseillers, hauts fonctionnaires, agents publics et semi-publics, experts, lobbyistes, chargés de communication...) en positions dirigeantes.
Bibliographie
- Didier Fassin, Alain Morice, Catherine Quiminal (dir.), Les lois de l’inhospitalité : les politiques de l’immigration à l’épreuve des sans-papiers, Paris : La Découverte, 1997.
- Olivier Le Cour Grandmaison, La République impériale - Politique et racisme d’Etat, Paris : Fayard, 2009
- Gérard Noiriel, Immigration, antisémitisme et racisme en France (XIXe-XXe siècle), Paris : Fayard, 2007
- Jérôme Valluy, Rejet des exilés - Le grand retournement du droit de l'asile, Editions Du Croquant, 2009.
Articles connexes
Liens externes
- Observatoire de l'institutionnalisation de la xénophobie (Observ.i.x)
- « Etude de la loi du 10 Janvier 1936 relative aux groupes de combat et de milices privées » dans la Revue de l'actualité juridique française, consultée le 19/11/2008.
- "Institutionnalisation de la xénophobie" revue en ligne Asylon(s), n°4, mai 2008, (Dir. Observ.i.x)
Notes et références
- ↑ Robin Oakley, Robin Oakley, Council of Europe, Conseil de l'Europe. Direction des affaires économiques et sociales, Combattre la violence raciste et xénophobe en Europe: Etudes de cas, Council of Europe, 172 p. (ISBN 9287134820), p. 108
- ↑ Par exemple : les services communaux pour les personnes âgées, les écoles, les crèches, les colonies de vacances communales, etc.., sont souvent statutairement réservés aux habitants de la commune, ou pour les équipements publics avec des tarifs plus favorables pour les habitants de la commune que pour les étrangers. Même chose pour les équipements communs des copropriétés, des comités d'entreprise ou des clubs, etc.
- ↑ Par exemple, la carte scolaire, les divisions administratives, ou les ressors des juridictions.
- ↑ Certains articles traitent des droits propres aux seuls citoyens français, tandis que d'autres concernent tous les hommes
- ↑ « La préférence communautaire ou les illusions du protectionnisme européen », Jean-François Jamet, Fondation Robert Schuman, mis en ligne le 11 juin 2007
- ↑ « Immigration économique : exclusion des Algériens et des Tunisiens », Challenges.fr, mis en ligne le 28 décembre 2007
- ↑ Christian Delacampagne, Une histoire du racisme, Le Livre de Poche, 2000, chap. XIV-Le racisme en France depuis 1945, p. 244
- ↑ P. Villard, « Naissance d'un mot grec en 1900: A. France et les xénophobes. », Mots, 1984, no 8, p. 191-195
- ↑ 1906, selon Albert Dauzat, dans son Dictionnaire etympolgique, Larousse.
- ↑ La Base Historique du Vocabulaire Français (BHVF) : « Xénophobe ».
- ↑ Julien Benda, La trahison des clercs, Calman Levy, 1927, p. 69
- ↑ Dictionnaire de l’Académie Française (Huitième édition, 1935-1942)
- ↑ Trésors de la Langue Française, dictionnaire en ligne : « xénophobe »
- ↑ Toupie Dictionnaire : http://www.toupie.org/Dictionnaire/Xenophobie.html
- ↑ Le grand dictionnaire terminologique de l’ Office Québécois de la Langue Française : xénophobie
- ↑ Elsa Dorlin, La matrice de la race - Généalogie sexuelle et coloniale de la nation française . Paris, La Découverte, 2006.
- ↑ Albert Memmi, « Racisme », Encyclopedia Universalis
- ↑ Gérard Noiriel, Immigration, antisémitisme et racisme en France (XIXe-XXe siècle), Paris : Fayard, 2007
- ↑ J. Valluy, Rejet des exilés - Le grand retournement du droit de l'asile], Editions Du Croquant, 2009. p.2
- ↑ Loi du 10 janvier 1936 sur les groupes de combat et milices privées
- ↑ Sylvain Laurens, « Le racisme, attribut du populaire ? », Revue Plein Droit n°69, juillet 2006, p.9
- ↑ Annie Collovald, Le « Populisme du FN », un dangereux contresens, Paris : Editions du Croquant, 2004.
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- ↑ « Xénophobie de gouvernement, nationalisme d’Etat », Cultures & Conflits - Sociologie politique de l’international, n°69, printemps 2008
- ↑ Olivier Le Cour Grandmaison, Coloniser, exterminer. Sur la guerre et l’Etat colonial, Paris, Fayard, 2005
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- ↑ V. Lanier, "Les colonisations et décolonisations dans les manuels d’histoire de collège : une histoire partielle et partiale."], TERRA-Ed., Coll. "Esquisses", sept. 2008 :
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- ↑ Marc Bernardot, Camps d’étrangers, foyers de travailleurs, centres d’expulsion : les lieux communs de l’immigré décolonisé » , Cultures et conflits, n° 69.1, pp. 55 à 79
- ↑ Mathieu Rigouste, L’ennemi intérieur postcolonial – De la lutte contre la subversive au contrôle de l’immigration dans la pensée militaire française. Une socio-histoire du contrôle sécuritaire 1954-2007, Aïssa Kadri (dir.), Univ. Paris 8, 2007
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- ↑ Didier Fassin, Alain Morice, Catherine Quiminal (dir.), Les lois de l’inhospitalité : les politiques de l’immigration à l’épreuve des sans-papiers, Paris : La Découverte, 1997.
- ↑ Théo Van Leeuwen et Ruth Wodak, « Legitimizing immigration control : discourse-historical analysis », Discourse Studies, 1999, vol. 1, n°1, pp.83-118.
- ↑ Kitty Calavita, « A « reserve army of delinquents » - The criminalization and economic punishment of immigrants in Spain », Punishment & Society, 2003, vol.5, n°4, pp.399-413.
- ↑ Anastassia Tsoukala, « Le contrôle de l’immigration en Grèce dans les années quatre-vingt-dix », Cultures & Conflits, 1997, n°26/27, pp.51-72
- ↑ Asale Angel-Ajani, « Italy’s racial cauldron – Immigration, Criminalization and the Cultural Politics of Race », Cultural Dynamics, 2000, vol. 12, n°3, pp.331-352.
- ↑ Steve Cohen, « The local state of immigration controls », Critical Social Policy, 2002, vol.22, n°3, pp.518-543.
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