- Renaud Gagneux
-
Renaud Gagneux, né à Paris le 15 mai 1947, est un compositeur français.
Sommaire
Biographie
Il étudia le piano en 1961-1962 avec Alfred Cortot, puis Vlado Perlemuter (1963), la composition avec Henri Dutilleux (École normale de musique de Paris), Karlheinz Stockhausen (Hochmusikschule de Cologne) et Tony Aubin, André Jolivet et Olivier Messiaen (Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris) entre 1966 et 1972. Il est carilloneur au beffroi de la mairie annexe du 1er arrondissement de Paris depuis 1970, date à laquelle il entre au Groupe d’Études et de Réalisation Musicale(GERM) de Pierre Mariétan. Il s'intéresse à la musique de John Cage dont il a interprété les œuvres. La musique minimaliste des compositeurs américains Steve Reich, Terry Riley ou Philip Glass le fascine.
Sensibilisé à la politique au début des années 1960, il devint président de la section de l’Union Nationale des Étudiants de France du Conservatoire de Paris et s'investit pendant les évènements de mai 1968. De 1970 à 1974, il fut professeur de musique de l’enseignement secondaire. Il a composé les musiques de l’Encyclopédie du Cinéma Français, série de courts métrages de Claude-Jean Philippe pour la chaîne de télévision FR3 (1977-1979). En 1972, il entra au Groupe de Recherche Musicale de l’ORTF puis de l’INA, où il travailla jusqu’en 1976 sous la direction de Pierre Schaeffer et de Guy Reibel. En 1989 il est lauréat de la Tribune Internationale des Compositeurs de l'UNESCO pour son quatuor à cordes no 1. De 1990 à 2000, il est membre invité des jurys pour le recrutement de musiciens de l’Orchestre National de France et de l’Orchestre philharmonique de Radio-France. Il y a quelques années, il s'est rendu régulièrement au Japon, pays dont la culture le fascine et qui a influencé ses dernières œuvres, comme les trente-trois “haïku” inspirés de la poésie japonaise ancienne (21 pour piano et 12 pour clavecin). Depuis les années 2000, il a cessé de composer par choix personnel.
Dans ses centres d'intérêt extra-musicaux, Gagneux est passionné par l’histoire de Paris, il est l’auteur ou le co-auteur de plusieurs ouvrages sur la capitale[1],[2]
Récompenses
- 1er Prix de Composition au Conservatoire de Paris (1972)
- Grand Prix de la Musique de chambre de la SACEM (1978)
- Prix Georges Enesco (1983)
- Prix des Nouveaux Talents de la SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques) pour son opéra Orphée
- Prix Verdaguer de l’Institut de France (1989)
- Prix des Compositeurs de la SACEM (1990)
- Grand Prix de la SACEM pour l’ensemble de son œuvre (1993)
Principales œuvres
- Endeka, pour orchestre (1971)
- Rolling Music, pour orchestre (1972)
- D'après, musique électroacoustique (1972)
- Dédale et Icare (1975)
- Messe, pour instruments, chœur et soprano (1976)
- Messe de Requiem (2e version de la Messe, pour grand orchestre, solistes, chœur et maîtrise d'enfants
- Malkruth I, II, III, IV, musique électroacoustique et instrumentale (1978)
- Dix personnages en quête d'auteur, montage pour 10 musiciens
- Quatuor à cordes no 1, op.15 (1986)
- Quatuor à cordes no 2, op.16 (1986)
- Qamar, op.20 (1988) pour quintette à cordes
- Quatuor à cordes no 3, op.23 (1989)
- Triptyque, op.24 (1989-1990)
- Et le monde ne connaît rien d'eux que leur voix, op.29 (1991) pour octuor à vent
- Stabat Mater, op.28 (1991) pour chœur mixte, 2 harpes, 2 pianos et 4 percussions
- Golgotha (Les Sept Dernières Paroles du Christ), op.30 (1991-1992) oratorio pour ensemble de solistes (chanteurs), chœur mixte, petit orchestre et orgue
- Ave Verum, op.33 (1992) pour chœur a capella
- Trois Mouvements, op.31 (1992) pour quintette à vents, cordes et célesta
- Angelus Domini, op.37 (1992-1993) pour maîtrise d'enfants et chœur d'hommes (ou chœur mixte), harpe, percussion et orgue
- Nunc Dimittis, op. 44 (1994) pour baryton, chœur mixte, cor, harpe, 2 percussions et orgue
- Trio, op.45 (1995) pour violon, piano et violoncelle (ou contrebasse)
- Concerto pour flûte, harpe et orchestre, op.47 (1996)
- Deux Danses populaires, op.48 (1997) pour quintette à cordes
- Trois Bagatelles, op.49 (1997) pour violoncelle
- Concerto pour violon et orchestre, op.50 (1997)
- Signal de brume, op.50bis (1997) pour orchestre
- Concerto pour alto et orchestre, op.51 (1997)
- Torii, fanfare pour ensemble de cuivres (1998)
- Concerto no 2 pour violoncelle et orchestre, Op.51 (1998-1999)
- Latifa, la petite fille qui pleurait des mots (1999), conte musical
Références
- Sur les traces de la Bièvre parisienne, coécrit avec Jean Anckaert et Gérard Conte, (Éditions Parigramme 2002)
- coauteur de l'Atlas du Paris souterrain (Éditions Parigramme, 2001).
Liens externes
- Entretien avec Yves Riesel, 2008
- Extraits d’archives sonores d’œuvres de Renaud Gagneux, sur ContemporaryMusicOnline (portail de la musique contemporaine).
Catégories :- Compositeur français de musique classique de la période contemporaine
- Élève du Conservatoire national supérieur de musique
- Élève de l'École normale de musique de Paris
- Musique minimaliste
- Naissance en 1947
- Naissance à Paris
Wikimedia Foundation. 2010.