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Rainette de White
Rainette de WhiteLitoria caerulea Classification classique Règne Animalia Embranchement Chordata Sous-embr. Vertebrata Classe Amphibia Sous-classe Lissamphibia Super-ordre Salientia Ordre Anura Sous-ordre Neobatrachia Famille Hylidae Sous-famille Pelodryadinae Genre Litoria Nom binominal Litoria caerulea
(White, 1790)Synonymes - Rana caerulea White, 1790
- Rana austrasiae Schneider, 1799
- Hyla cyanea Daudin, 1803
- Hyla irrorata De Vis, 1884
Répartition géographique Statut de conservation IUCN :
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sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : La Rainette de White (Litoria caerulea) est une espèce de grenouille arboricole originaire d'Australie et de Nouvelle-Guinée, avec des populations vraisemblablement introduites comme NAC en Nouvelle-Zélande et aux États-Unis. Cette anoure est assez semblable à certaines autres espèces du même genre, en particulier la Grenouille magnifique (Litoria splendida) et la Grenouille géante (Litoria infrafrenata).
La rainette de White est plus grande que la plupart des grenouilles australiennes, atteignant 10 centimètres de longueur. La durée de vie moyenne de la grenouille en captivité est d'environ seize ans, plus longue que celle de la plupart des autres grenouilles. Elles sont dociles et bien adaptées à l'homme en pouvant vivre à proximité des habitations. On les trouve souvent sur les rebords des fenêtres ou à l'intérieur des maisons, où elles mangent les insectes attirés par la lumière. En raison de ses caractéristiques physiques et comportementales, la rainette de White est devenue une des grenouilles les plus facilement reconnaissables dans zone de répartition d'origine, et est devenue un animal exotique prisé à travers le monde.
Les sécrétions de la peau ont des propriétés antivirales et antibactériennes qui pourraient se révéler utiles dans des préparations pharmaceutiques.
Sommaire
Taxonomie
La rainette de White fait partie du genre Litoria comme des dizaines d'espèces de grenouilles endémiques en Australasie. Le nom commun de l'espèce, rainette de White, commémore John White qui en fit la première description en 1790. La rainette de White a été la première grenouille australienne classée scientifiquement[1]
L'origine du nom d'espèce caerulea est singulier, il dérive du terme latin pour « bleu », en dépit de sa couleur verte. Le spécimen original envoyé en Angleterre pour y être décrit avait été endommagé par l'agent de conservation et semblait bleu. En effet, la couleur de la grenouille est due à des pigments bleus et jaunes qui donnent une couleur verte à la peau, le conservateur avait détruit le pigment jaune et a donné à la grenouille une apparence bleue[2].
Description
La rainette de White peut mesurer jusqu'à 10 centimètres de longueur. Sa couleur dépend de la température et de la couleur de l'environnement, allant du brun au vert, la surface ventrale est blanche[3]. Elle a parfois de petites taches blanches, de forme irrégulière sur le dos, mesurant jusqu'à cinq millimètres de diamètre et qui augmentent de nombre avec l'âge. La grenouille a au bout des doigts des disques-ventouses d'environ cinq millimètres de diamètre lorsqu'elle est adulte. Ils aident les grenouilles à grimper et leur permettent de monter verticalement sur le verre. Les yeux sont de couleur or et les pupilles sont horizontales, ce qui est typique du genre Litoria. Les doigts des pattes antérieures sont palmés environ sur un tiers de leur longueur, les postérieurs sur près des trois-quarts. La membrane tympanique est visible.
La rainette de White est parfois confondue avec sa cousine, la grenouille magnifique, qui vit seulement au nord-ouest de l'Australie et se distingue par la présence de grosses glandes parotoïdes et rostrales sur la tête. La grenouille géante est aussi parfois confondue avec la rainette de White. La principale différence est une bande blanche sur le bord de la mâchoire inférieure de Litoria infrafrenata qu'on ne retrouve pas chez la rainette de White.
Les œufs sont bruns, entourés d'une gelée claire et font 1,1 à 1,4 millimètres de diamètre. Les têtards changent d'apparence tout au long de leur développement. Leur longueur varie de 8,1 millimètres (à la naissance) à 44 millimètres. Au départ, ils sont tachetés de brun et augmentent leur pigmentation (verte ou brune) au cours de leur développement. Le ventre est de couleur foncée au départ puis s'éclaircit pour finalement devenir blanc chez les adultes[3].
Bien que les grenouilles aient des poumons, elles absorbent l'oxygène par la peau et pour le faire de manière efficace, elles doivent avoir la peau humide. L'un des inconvénients d'avoir la peau humide est que les agents pathogènes peuvent se développer à la surface de cette dernière, facilitant ainsi la possibilité d'infection. Pour contrer cela, ces grenouilles sécrètent des peptides qui détruisent ces agents pathogènes. Les sécrétions de leur peau contiennent des cérines, un groupe de peptides antibactériens avec des propriétés antivirales[4]. Elles contiennent également des cérulines, des hormones peptidiques proches de la gastrine et de la cholécystokinine, une hormone sécrétée par le duodénum qui agit sur le pancréas et qui a des effets anorexigènes[5]. On a montré que plusieurs peptides sécrétés par la peau de la rainette de White détruisaient le VIH, sans nuire à la santé des lymphocytes T[6].
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Distribution
La rainette de White est originaire des régions septentrionale et orientale de l'Australie et du sud de la Nouvelle-Guinée[3]. Sa distribution est essentiellement limitée à des zones avec un climat tropical, chaud et humide. En Nouvelle Guinée, la rainette de White est limitée aux régions sèches du sud du pays. Son aire de répartition s'étend de la Nouvelle-Guinée occidentale à Port Moresby et elle est le plus abondante sur l'île Daru. Il y a eu des peuplements isolés dans le nord de la Nouvelle-Guinée, mais ils semblent être le fait de l'homme. L'Union internationale pour la conservation de la nature indique par le terme « lieux dispersés » l'habitat dans les deux parties de la Nouvelle-Guinée[7].
L'espèce a été introduite à la fois aux États-Unis et en Nouvelle-Zélande. Aux États-Unis, elle est limitée à deux régions au sein de la Floride, où elle a peut-être été introduite par le biais du commerce des animaux domestiques. Seules de petites populations ont été trouvées en Floride, et on ne sait pas si elles ont causé des dommages écologiques qui la feraient considérer comme espèce envahissante[8]. En Nouvelle-Zélande, une population a été repérée une fois, mais il n'y a pas eu de nouvelle observation depuis les années 1950[9].
Mode de vie
Les rainettes de White sont des animaux très dociles[10]. Elles sont nocturnes et sortent en début de soirée pour lancer leur coassement (au printemps et en été) et chasser. Pendant la journée, elles se réfugient dans un endroit frais, sombre et humide pour dormir. En hiver, les rainettes de White ne crient pas et ne sont habituellement pas visibles.
Lieux de vie
Selon leur lieu de vie, les rainettes de White occupent différents habitats. En règle générale, elles se trouvent dans la canopée des arbres à proximité d'une source d'eau. Toutefois, elles peuvent vivre dans les marais (parmi les roseaux) ou dans les prairies des régions plus froides. Elles sont bien connues pour apprécier les points d'eau des maisons, comme les salles de bains ou les toilettes. On peut également les trouver sur les fenêtres en train de manger des insectes. Elles vivent dans les citernes, les descentes d'eau et les gouttières qui ont un taux d'humidité élevé et sont généralement plus fraiches que l'environnement extérieur. Les grenouilles sont attirées par les descentes d'eau et les citernes pendant la saison d'accouplement car ces appareils amplifient leur appel[3],[10].
Coassement
L'espèce a un cri faible, un lent Coah-Coah-Coah, répété à de nombreuses reprises[3]. La plupart de l'année, elles coassent à partir d'endroits hauts situés comme les arbres et les gouttières. Au cours de la saison d'accouplement, les grenouilles descendent, tout en restant légèrement surélevées, et appellent à proximité de sources d'eau, qu'elles soient temporaires ou permanentes. Comme de nombreuses grenouilles, les mâles n'appellent pas seulement pour attirer les femelles. Ils coassent même en dehors de la saison d'accouplement, généralement après la pluie, pour des raisons qui ne sont pas encore connues. Elles émettent un appel de "stress" chaque fois qu'elles se sentent en danger, par exemple lorsque les prédateurs sont proches ou quand une personne passe sur un rondin dans lequel réside une grenouille[10].
Alimentation
Son alimentation se compose essentiellement d'insectes (sauterelles, grillons, blattes, papillons) et d'araignées[10], mais peut comporter aussi des petites grenouilles et même de petits mammifères comme des souris. Les dents de ces grenouilles ne sont pas adaptées à broyer leur proie, de sorte que cette dernière doit être ingérer en entier. Beaucoup de grenouilles propulsent leur langue collante sur leur proie. La proie collée est attirée dans la bouche et est consommée. La rainette de White utilise généralement cette technique pour les petites proies, mais pour les plus grandes, elle leur saute dessus et les pousse dans sa bouche avec ses pattes avants.
Prédateurs
Cette grenouille a peu de prédateurs, parmi eux des serpents, quelques espèces de lézards et des oiseaux. Depuis la colonisation européenne de l'Australie, de nouveaux prédateurs ont été introduits, principalement des chiens et des chats.
L'espèce a une espérance de vie moyenne en captivité de seize ans, mais certaines ont vécu pendant plus de vingt ans[10], ce qui est long pour une grenouille. L'espérance de vie moyenne à l'état sauvage est inférieure à celle en captivité, en raison de la prédation.
Animal de compagnie
La rainette de White est une des plus populaires des grenouilles utilisées comme animal de compagnie à travers le monde. Son caractère docile, son apparence d'animal de dessin animé et son espérance de vie longue en font un choix attrayant pour les amateurs d'animaux de compagnie exotiques. C'est également l'une des grenouilles les plus faciles à élever car son régime alimentaire est vaste et résiste bien aux maladie. Le principale problème rencontrer par les éleveurs est la suralimentation; elle a tendance à devenir obèse si elle est trop nourrie. Dans la nature, elle fournit des efforts pour capturer ses proies. En captivité, elle les trouve sans faire d'effort et il en résulte un gain de poids. Son excès de poids se manifeste par des dépôts des couches de graisse au-dessus de la tête et du corps, lui donnant une apparence obèse d'où son surnom anglophone de Dumpy Tree Frog, c'est à dire de « grenouille arboricole obèse »[10].
Les conditions d'élevage les plus favorables sont les suivantes:
- température : 24°C
- éclairage : néon, UV
- difficulté : très facile
- dimensions de l'aquaterrarium : 60x40x80 cm minimum
- type de l'aquaterrarium : tropical humide
- ornement : abris, plantes, grand bassin d'eau
- maintenance : invertébrés et souriceaux
- nombre d'oeufs : minimum 100
Avenir
La loi australienne protège la rainette de White ainsi qu'à toute la faune australienne par la loi fédérale Environment Protection and Biodiversity Conservation Act of 1999[11]. L'UICN considère sa situation comme "peu préoccupante", à cause de la taille des populations restantes, de ses habitats variés, et finalement sa population ne décroit pas suffisamment vite pour qu'elle puisse être considérée comme menacée[7].
Pourtant, une grande partie de son habitat naturel a été détruit. De plus, certains individus sont infectés par la redoutable mycose causé par le Chytridiomycota. Ce champignon est responsable d'une maladie mortelle chez les anoures, la Chytridiomycose. Ces deux facteurs associés, comme pour l'ensemble des populations de grenouilles en Australie, menacent de réduire fortement la population de rainette de White[7]. Toutefois, en raison de sa longue espérance de vie, les effets de cette baisse se feront sentir plus lentement qu'avec une espèce à espérance de vie plus courte.
Notes
- ↑ Michael J Tyler, Davies, Margaret, « Family Hylidae », 1994, Fauna of Australia, Department of the Environment, Water, Heritage and the Arts, Australia. Consulté le 2007-12-11
- ↑ White’s Tree Frog (Litoria caerulea), The Children's Museum, Hartford, CT. Consulté le 2007-12-11
- ↑ a , b , c , d et e Vincent, L., « Litoria caerulea », 2001, James Cook University. Consulté le 12 06 2005
- ↑ (en) Maclean MJ et al, New caerin antibiotic peptides from the skin secretion of the Dainty Green Tree Frog Litoria gracilenta. Identification using positive and negative ion electrospray mass spectrometry. Toxicon 47(6): 664-675 (2006)
- ↑ AL Salmon, « Isolation, Structural Characterization, and Bio activity of a Novel Neuromedin U Analog from the Defensive Skin Secretion of the Australasian Tree Frog, Litoria caerulea », dans Journal of Biological Chemistry, vol. 275, 2000, p. 4549–54 [texte intégral]
- ↑ Frog secretions block HIV, Vanderbilt University. Consulté le 12 12 2005
- ↑ a , b et c Référence IUCN : espèce Litoria caerulea (en) Database entry includes a range map and justification for why this species is of least concern
- ↑ Litoria caerulea (White, 1790), juin 2002, Nonindigenous Aquatic Species, U.S. Geological Survey. Consulté le 11 12 2007
- ↑ Introduced frogs, 2006, New Zealand Frog Research Group. Consulté le 11 12 2007
- ↑ a , b , c , d , e et f Fact Sheet: White's Tree Frog, National Zoological Park, Smithsonian. Consulté le 12 12 2005
- ↑ Environment Protection and Biodiversity Conservation Act 1999, The Attorney-General's Department, Australian Government. Consulté le 12 12 2005
Voir aussi
Ouvrages
- H. G. Cogger: Reptiles & Amphibians of Australia. Reed, Sidney 1979. ISBN 0-589-50108-9
- M. J. Tyler: Australian Frogs – A Natural History. Reed, Chatswood 1994. ISBN 0-7301-0468-0
Articles connexes
Référence
- White, 1790 : Journal of a voyage to New South Wales (Texte original).
Liens externes
- Référence Amphibian Species of the World : Litoria caerulea (White, 1790) (en)
- Référence Amphibiaweb : espèce Litoria caerulea (en)
- Référence Animal Diversity Web : Litoria caerulea (en)
- Référence Catalogue of Life : Litoria caerulea (White, 1790) (en)
- Référence ITIS : Litoria caerulea (White, 1790) (fr) ( (en))
- Référence IUCN : espèce Litoria caerulea (White, 1790) (en)
- Référence NCBI : Litoria caerulea (en)
- Référence The Paleobiology database : Litoria caerulea (White 1790) (en)
- Référence Wildherps : Photographies de Litoria caerulea (en)
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