- Chytridiomycota
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Chytridiomycota
Spizellomycète Classification Règne Fungi Division Chytridiomycota
M.J. Powell (2007)Les Chytridiomycètes (Chytridiomycota) ou chytrides constituent un vaste groupe de champignons considérés comme primitifs.
Sommaire
Taxinomie
Dans la classification d'Alexopoulos[1] les chytridiomycota constituent une des quatre grandes divisions du règne fongique. Elle regroupe les espèces à spores uniflagellés et paroi cellulaire chitineuse de l'ancienne division des Mastigomycota (qui chevauchait deux règnes aujourd'hui séparés en Chytridiomycota (Fungi) et Chromista.)
Le nom fait référence au chytridium (du grec chytridion signifiant « petit pot »), la structure renfermant les spores. Dans les classifications antérieures, les chytrides (à l'exception des ordres récents des Neocallimastigales et des Spizellomycetales) étaient placés dans la classe des Mastigomycota (ou Phycomycetes, du grec « champignons algues »), appartenant elle-même à la sous-division des Myxomycophyta. Dans une acception plus ancienne et plus restreinte, le terme de « chytrides » faisait seulement référence à l'ordre des Chytridiales.
Les chytrides sont considérés par la phylogénie comme la base évolutive des champignons, d'où ont émergé les Zygomycota puis les Ascomycota et Basidiomycota. La plupart sont aquatiques, présents surtout dans les eaux douces. Ils sont saprophytes ou parasites, dégradant la chitine et la kératine.
Leurs diverses espèces ont été réparties en une classe (chytridiomycètes) et cinq ordres (voir tableau). L'un de leurs points communs est de posséder des spores mobiles (zoospores) à un flagelle ; ce sont d'ailleurs les seuls organismes classés dans les mycètes à posséder ce type de spores. Le thalle ne forme pas un vrai mycélium. Certaines espèces sont unicellulaires.
Une espèce en particulier, Batrachochytrium dendrobatidis, est connue pour causer la chytridiomycose, une maladie infectieuse occasionnant la mort des amphibiens en bloquant leurs organes respiratoires (phénomène reconnu depuis 1998, en Australie et à Panama). D'autres espèces peuvent s'attaquer au maïs, à la luzerne, ou à un certain nombre d'autres plantes ; ce sont des parasites endocellulaires. Les Neocallimastigales sont présents dans le rumen des herbivores où ils contribuent à la dégradation de la cellulose.
La classification des chytridiomycota a été, et est toujours, l'objet de nombreuses révisions.
La classification la plus récente d'Hibbett et al. (2007)[2] a redéfini l'embranchement des Chytridiomycota comme un ensemble polyphylétique qui a été scindé en trois phylum :
- Chytridiomycota (deux classes : Chytridiomycetes et Monoblepharidomycetes)
- Neocallimastigomycota
- Blastocladiomycota
Taxons subordonnés
- classe Chytridiomycetes
- ordre Chytridiales
- ordre Spizellomycetales
- ordre Rhizophydiales
- classe Monoblepharidomycetes
- ordre Monoblepharidales
Notes et références
- Alexopoulous, C. J., Mims, C. W., et M. Blackwell. 1996. « Phylum Chytridiomycota », Introductory Mycology, John Wiley & Sons, New York.
- D.S. Hibbett, et al., « A higher-level phylogenetic classification of the Fungi », Mycological Research, vol. 111, no 5 (2007), p. 509-547. [PDF] Lire.
Voir aussi
Articles connexes
Références externes
- Référence Index Fungorum : Chytridiomycota (en)
- Référence Index Fungorum : Chytridiomycetes (en)
- Référence NCBI : Chytridiomycota (en)
Liens externes
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