Prise de Mayence (1792)

Prise de Mayence (1792)

Siège de Mayence (1792)

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Prise de Mayence
DieBelagerungVonMainz1792S132.jpg
Informations générales
Date 19-21 octobre 1792
Lieu Mayence
Issue Victoire française
Belligérants
Armée républicaine Électorat de Mayence
Commandants
Adam de Custine • Clemens von Gymnich
• Rudolf Eickemeyer
Forces en présence
11 000 hommes 2 862 hommes
3 345 fusiliers
533 canons
Première coalition
Batailles
Guerre de la Coalition

Verdun — Thionville — Valmy — Lille — 1er Mayence — Jemappes — Namur — Neerwinden — Famars — 2e Mayence — 1er Arlon — Hondschoote — Méribel — Wattignies — Kaiserslautern — 2e Arlon — Tourcoing — Tournai — Ouessant (navale) — Fleurus — Calvi — Sprimont — Luxembourg — Helder — Gênes (navale) — Hyères (navale) — 3e Mayence — Groix (navale) — Irlande (1796) — Droits de l'Homme (navale) — Cap Saint-Vincent (navale) — Santa Cruz de Tenerife (navale) — Camperdown (navale)


Guerre du Roussillon
Mas Deu — Peyrestortes — Trouillas — Toulon — Boulou — Bastan — Sierra Negra


Campagne d'Italie
Loano — Montenotte — Millesimo — Dego — Mondovi — Pont de Lodi — Mantoue — Castiglione — Rovereto — Bassano — Pont d'Arcole — Rivoli — Tyrol — Pâques véronaises

Le siège de Mayence est un court épisode des débuts de la Première Coalition, victorieux pour l’armée française de Custine qui s’empare de la ville le 21 octobre 1792, au bout de trois jours de siège. Les Français occupent militairement Mayence, et tentent d'y installer la république de Mayence.

Après la déclaration de guerre de la France à l'Autriche (1792) et la déclaration de Mayence du 21 juillet 1792, Custine reçoit le commandement de l'armée du Rhin en remplacement de Nicolas Luckner, et en septembre occupe le sud de la Rhénanie avec les villes de Landau, Spire et Worms. Les régiments du duc de Nassau quittent la forteresse de Mayence le 5 octobre.

Sommaire

Contexte

La Révolution française de 1789 trouve dans le prince archevêque de Mayence, Frédéric-Charles Joseph d'Erthal, un adversaire décidé, qui accueille à bras ouverts tous les nobles français fuyant l'agitation populaire. Mayence est ainsi l'épicentre de la contre-révolution en Europe.

Après la déclaration de guerre de la France à l'archiduc d'Autriche François II le 20 avril 1792, la diète de Mayence se rassemble en juillet pour promettre de défaire les révolutionnaires français, au cas où ils porteraient atteinte à la famille royale, et de leur « infliger un châtiment exemplaire ». Or l'échec de la fuite de Louis XVI à Varenne entraîne l'arrestation et l'inculpation du roi de France. Ainsi, le 4 août 1792, l'archevêque de Mayence rejoint la coalition austro-prussienne.

Cependant, non seulement la tentative d'invasion de la France par les armées de la coalition échoue le 20 septembre à la bataille de Valmy, mais les armées révolutionnaires passent à la contre-offensive et traversent le Rhin, avec pour objectif Mayence.

Déroulement

Les 29 et 30 septembre 1792 les armées révolutionnaires commandées par le général Custine (remplaçant Nicolas Luckner à la tête l’armée du Rhin), s’emparent de Spire (ville). Comme les Français ne peuvent tenir cette position bien longtemps, ils se replient quatre jours plus tard sur Worms. À Mayence, c'est la panique : les régiments du duc de Nassau évacuent la forteresse le 5 octobre. L'électeur, les évêques du chapitre, les aristocrates et leurs domestiques quittent précipitamment la ville. Selon les estimations, entre le quart et le tiers des 25 000 habitants s'enfuient. Le reste de la population se déclare pourtant prêt à défendre les fortifications endommagées entre-temps. Il se trouve ainsi 5 000 volontaires, ce qui est nettement insuffisant pour couvrir les gigantesques enceintes de la ville.

Les troupes françaises, entre-temps devenues « Armée des Vosges » par décision de la Convention, commencent l'encerclement et le siège de la ville le 18 octobre. La nuit de 18 octobre, l'avant-garde de général Jean Nicolas Houchard arriva à Weisenau.

Le 19, le corps d'armée déboucha à la vue de Mayence et s'établit autour de la place ; notre droite s'appuyait au village de Hechtsheim, notre gauche au Rhin; nous occupions Bretzenheim, Zahlbach, le moulin et les hauteurs de Gonsenheim et la tête des bois de Mombach; le quartier général se plaça à Marienborn. Une de nos colonnes allant de ce village à Zahlbach, marchait à portée du canon de la ville ; les troupes mayencaises, qui garnissaient les ouvrages avancés, firent feu et nous blessèrent quelques hommes. Cette espèce d'investissement terminée, on éleva des batteries d'obusiers qui tirèrent sur le fort du Hauptstein et sur le corps de la place; mais ce n'étaient que des pièces de campagne, et comme les ouvrages de fortification qui enveloppent la principale enceinte de Mayence sont très-étendus, on reconnut promptement l'impossibilité de porter dans la ville des obus de six pouces. Le commandant du génie Clémencey proposa de se servir de boulets rouges; mais Custine lui répondit en riant qu'il aurait la ville sans recourir à ce moyen incendiaire. [1]

Le bruit court qu'environ 13 000 assiégeants ont pris position. Le conseil de guerre présidé par le comte Gymnich est terrifié. Gymnich convoqua un conseil civil et militaire où furent appelés le baron de Stein, ministre de Prusse, le baron de Fechenbach, chanoine du chapitre cathédral, le baron Franz Joseph von Albini, chancelier de la cour, et M. de Kalckhoff, conseiller intime du prince-archevêque. Ces trois dignitaires de la cour ecclésiastique soutinrent qu'il fallait défendre Mayence, mais le gouverneur, le ministre de Prusse et les députés de la bourgeoisie ouvrirent un avis contraire, et, dans une dernière conférence où l'on convoqua les chefs des corps militaires, la reddition de la place fut motivée et résolue.

Le conseil décide de capituler sans combattre, le 20 octobre. Le 21 les Français entrent dans la cité résidentielle des plus grands princes électeurs d'Allemagne, malgré les fortifications étendues qui étaient censées protéger la ville. Les 13 000 hommes qu'il commandait, traversa le Rhin et se retira par Cassel.

Après l'assaut

Ce jour fait date dans les relations ultérieures entre la France et le Saint-Empire. 20 000 soldats occupent la ville, un effectif bien supérieur à la population. Les occupants tentent de convertir les habitants aux bienfaits de la Révolution. Ce ne sont pourtant pas les idées révolutionnaires qui inquiètent la population, mais les problèmes quotidiens posés par le ravitaillement de forces d'occupation si considérables. En outre, le général Custine, qui prend ses quartiers au Château des Princes-Électeurs, donne toutes sortes d'instructions en vue de la protection de l'université et des locaux de l'archi-épiscopat. Ainsi, beaucoup de bourgeois regardent les Français, non comme des envahisseurs, mais comme des libérateurs. Franz Konrad Macké occupe les fonctions de maire de février à juillet 1793.

Personnalités de la Prise de Mayence

Références

  1. Jean Louis Camille Gay de Vernon, Baron Gay de Vernon: Mémoire sur les opérations militaires des généraux en chef Custine et Houchard, pendant les années 1792 et 1793; Firmin-Didot frères, 1844, p. 63

Bibliographie

  • Arthur Chuquet: L'Expédition de Custine (1892)
  • Arthur Chuquet: Mayence (1792-1793) (L. Cerf, 1892)
  • Mainz - Die Geschichte der Stadt - Mayence - Histoire de la ville; Editeurs: Franz Dumont, Ferdinand Scherf, Friedrich Schütz; 1. Aufl.; Éditeur Philipp von Zabern, Mainz 1998
  • Smith, D. The Greenhill Napoleonic Wars Data Book. Greenhill Books, 1998.

Liens externes

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