- Principauté du Pinde et Voïvodie de la Macédoine
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Principauté du Pinde et Voïvodie de la Macédoine
Πριγκιπάτο της Πίνδου
Printsipat di la Pind
Principato del Pindo1941 – 1943
Drapeau
Informations générales Statut Principauté fictive, Protectorat du Royaume d'Italie Capitale Metsovo Histoire et évènements 1941 Création 1944 Dissolution Entités précédentes :
Entités suivantes :
La Principauté du Pinde et Voïvodie de la Macédoine a été un état fictif et auto-proclamé, non reconnu officiellement et non accepté par la population locale, créé sous l'occupation italienne en Macédoine grecque, de décembre 1941 à octobre 1943.
Sommaire
Contexte
L'existence en Macédoine d'une minorité aroumaine (dite valaque) a été utilisée, pendant les Guerres balkaniques, la Seconde Guerre mondiale et la Guerre civile grecque (1944-1949), par les Ottomans, les Italiens et les communistes pour tenter de rallier à leurs causes les minorités latinophones locales. Bien que chacun de ces belligérants ait eu quelques partisans (Apostolos Margaritis en 1912, Alcibiades Diamandis en 1941, Dimitrios Vlahov en 1945), la population aroumaine dans son ensemble a refusé de cautionner ces positions et a préféré se rallier solennellement à l’Elleniki ethniki koinonia (communauté nationale grecque)[1].
Événements
Pendant l'occupation de la Grèce par les forces de l'Axe, les autorités italiennes se laissèrent convaincre par un groupe d'aventuriers baptisé « Légion romaine » et mené par Alcibiades Diamandis, de Samarina[2], lui-même influencé par les idées de la Garde de fer roumaine, de créer une Principauté valaque ou Principauté du Pinde qui devait correspondre à la région peuplée par la minorité aroumaine en Macédoine occidentale, plus quelques arrondissements environnants d'Épire, de Macédoine centrale et de Thessalie.
La Roumanie finançait, depuis 1913, les écoles aroumaines, tout en tentant de substituer la langue daco-roumaine à l'aroumain (considéré comme dialectal). Après 1938, ce réseau scolaire a été partiellement infiltré par des instituteurs sympathisants de la Garde de fer, qui ont tenté d'embrigader les Aroumains. Début 1941, le régime d'Antonescu (qui venait de rompre avec la Garde de fer et d'emprisonner ses membres) s'est opposé à l'entreprise de Diamandi et rejeta ses offres de service. La Roumanie cessa dès lors tout financement. Diamandi, qui s'était entre-temps auto-proclamé voïvode sous le nom d'Alkiviadis Ier (Alcibiade), a « régné » de 1941 à 1943, avec l'adjonction d'un autre titre, généreusement donné par une faction de l'ORIM (Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne), celui de « duc de Macédoine ». Le retrait de la guerre de l'Italie mit fin à l'expérience, qualifiée au sein même de la communauté de « sinistre pantalonnade ».
En 1943, alors que l'occupant allemand se substitue à l'occupant italien, un autre aventurier, le baron hongrois Gyula Cseszneky reprit les titres de Diamandi, dans des circonstances à éclaircir, suivi un an plus tard par son frère Miklos, sans pour autant qu'ils aient jamais mis les pieds dans leur « voïvodat et duché ». Les descendants de ce dernier n'utilisent aucun de ces deux titres.
Suites
Lors de la Guerre civile grecque, les régions où vivent les minorités aroumaines ont été sous administration communiste, et Dimitrios Vlahov promit alors aux Aroumains la création d'une « région autonome » sur le modèle soviétique, la nouvelle Roumanie socialiste devant reprendre le financement des écoles locales.
Suite à ces épisodes, les autorités grecques ont par la suite refusé toute reconnaissance politique et tout droit spécifique pour la minorité aroumaine, et les dirigeants locaux de cette communauté prennent soin d'éviter toute revendication de ce type pour ne pas se faire accuser de séparatisme. Les écoles aroumaines, qui n'ont plus été financées par la Roumanie après 1945, ont été intégrées dans l'enseignement national grec. Seule l'expression de la spécificité culturelle est tolérée, conformément aux règles de l'Union européenne. La plupart des Aroumains, de toute manière, n'en demandent pas plus.
Chefs d'État
- 1941-1942 : prince Alcibiade Ier
- 1943 : régent Nicolas Ier
- 1943 : voïvode Jules Ier
Références
Catégories :- Ancien pays des Balkans
- Ancien pays grec
- Grèce dans la Deuxième Guerre mondiale
- Collaboration pendant la Seconde Guerre mondiale
- Théâtre méditerranéen de la Seconde Guerre mondiale
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