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Princess Elizabeth
Princess Elizabeth
Le Princess Elizabeth à Dunkerque en 2008Noms : J 111 Type : Bateau à roues à aubes latérales Histoire Lancement : 1927 Statut : Centre événementiel Caractéristiques techniques Longueur : 59 m Maître-bau : 14 m Tirant d'eau : faible Port en lourd : a servi aussi de Ferry (10 automobiles) Tonnage : 377 tx Propulsion : moteur deux cylindres propulsé initialement par une chaudière au charbon puis diesel en 1946 Vitesse : 14 nœuds Ponts : 3 Autres caractéristiques Passagers : 600 (300 depuis sa transformation) Équipage : 16 Chantier : Day Summers (Northam) Armateur : Southampton Isle of Wight and South of England Royal Mail Steam Packet Company Ltd (initialement) Pavillon : Grande-Bretagne
puis FranceLe Princess Elizabeth (1926-1927) est un bateau à vapeur à roues à aubes (« paddle steamer »), d'origine britannique, qui s'est illustré pendant la Seconde Guerre mondiale. Utilisé initialement comme caboteur affecté au transport passagers, il sert aujourd'hui de centre événementiel à Dunkerque.
Sommaire
Historique
Ce navire fut construit en 1926-1927 par la société Day Summers établie à Northam, pour le compte de la Southampton Isle of Wight and South of England Royal Mail Steam Packet Company Ltd. Le navire est baptisé Princess Elizabeth en l'honneur de la naissance de la petite fille du roi Georges V d'Angleterre, la future reine d'Angleterre Élisabeth II[1],[2]. Il est d'abord utilisé de manière très polyvalente, notamment pour transporter des passagers le long de la côte sud de l'Angleterre, par exemple l'été pour des excursions entre Southampton, Cowes ou l'île de Wight. Il servira aussi de ferry grâce à son pont renforcé[2].
Lors de la seconde guerre mondiale, en septembre 1939, il est réquisitionné comme dragueur de mines en raison de son faible tirant d’eau. Son pont avant est alors équipé d’un canon de 105 mm. Basé à Southampton sous l'immatriculation J 111, il intègre la 10e flottille de dragueurs de mines de la Patrouille de Douvres[2]. En juin 1940, il s'illustre en participant à l'opération Dynamo lors de l'évacuation de la poche de Dunkerque. Il effectue ainsi quatre voyages, les trois premiers vers les plages de Bray-Dunes, le dernier vers la jetée Est du port de Dunkerque[2]. Il évacuera 1673 soldats dont 500 français vers Douvres. Il sera décoré à cet effet de la croix militaire "Dunkirk 1940". Entre 1942 et 1944 il sera ensuite employé comme navire anti-aérien[1].
En 1946, il reprend ses activités de cabotage à partir de Southampton mais, profitant du retour à son aspect initial, il subit quelques transformations préalables. Il est alors doté d'une motorisation diesel et son salon est agrandi sur toute la largeur du navire. À partir de 1959, il est transformé en navire de croisière, naviguant à partir des ports de Torquay et Bournemouth[2].
Il parait en 1962 dans un film produit par Walt Disney, « Les Enfants du capitaine Grant » (titre original : « In Search of the Castaways »), tiré du roman de Jules Verne. En 1966 on le voit également dans le film « Khartoum » où il joue le rôle d’un bateau à vapeur transmanche[2].
Sa reconversion en 1966 en casino flottant est un échec et il est à nouveau menacé de démolition. On lui enlève d'ailleurs son moteur qui prend le chemin du musée naval de Southampton. Il est cependant racheté en 1970 pour servir de restaurant de charme et de pub, amarré le long d'un des quais de la Tamise à Londres. En 1987, la Chambre syndicale typographique de Paris en fait l'acquisition, le bateau étant dans un piteux état. Après sa restauration, il est amarré sur la Seine, quai de Javel, aux pieds du Pont Mirabeau, tout près de l'Imprimerie nationale. Il abrite l'association pour la défense de l’art typographique[3] et sert notamment de galerie d’art et pour des opérations de prestige, avant d'être mis à nouveau en vente en 1998. Il est enfin racheté par la ville de Dunkerque en 1999[4],[5].
Un centre événementiel plutôt qu'un lieu de mémoire
Le Princess Elizabeth arrive à Dunkerque le 3 Août 1999. Il aurait été repéré préalablement à Paris par Michel Heluwaert[6] qui l'aurait proposé au maire de Dunkerque, Michel Delebarre par l’intermédiaire de Jean Deweerdt, le président du Musée portuaire pour qu'il devint le musée de l’opération Dynamo et qu'une « synergie spatiale » s'opère ainsi au sein du bassin du commerce avec l'ex-Grossherzogin Elisabeth allemand, l'actuel trois-mâts Duchesse Anne, ce qui aurait été « un beau symbole européen et dunkerquois à la fois »[7]. D'ailleurs, un autre vestige de l'opération Dynamo est à Dunkerque : le Sainte Denise-Louise qui serait à l'abandon dans les réserves du musée à flot du Musée portuaire.
Finalement, le Princess Elizabeth est confié aux bons soins de l'association Dunkerque Congrés « Kursaal ». Après avoir bénéficié d'une luxueuse restauration qui préserve cependant son style originel, il accueille aujourd'hui les grands événements festifs de l'agglomération. Il sert ainsi de cadre original aux séminaires, réunions professionnelles, cocktails, dîners, lancements de produit et tout évènement d'entreprise, ainsi qu’aux réceptions plus familiales comme les mariages et les baptêmes. Il peut accueillir de 30 à 300 personnes. Il offre notamment un pont extérieur de 275 m2 couvert sous auvents, un pont principal de 230 m2 et un pont inférieur de 100 m2.
Il est désormais amarré face au centre commercial « Pôle Marine » et face à la Communauté urbaine de Dunkerque, perpendiculairement au quai de Hull et au quai de l’Estacade. Il complète cependant la flotte de bateaux anciens observable dans le port de Dunkerque aux côtés de la collection du musée à flot présentée par le Musée portuaire dans le port de commerce.
En juillet 2008, lors du départ de Christopher Baker consul honoraire de Grande-Bretagne à Dunkerque, promu citoyen d'honneur de cette ville par le maire Michel Delebarre, celui-ci lui a remis une gravure du Princess-Elizabeth, déclarant : « Il vient de chez toi, mais nous le gardons »[8].
Notes et références
- ↑ a et b Patrick Oddone, Le "Princess Elizabeth" sur les chemins de la mémoire in Revue historique de Dunkerque et du littoral n°38 2005
- ↑ a , b , c , d , e et f Patrick Oddone, Princess Elizabeth, Dans le bassin de la Marine, le patrimoine de la ville de Dunkerque, in journal de la Communauté Urbaine de Dunkerque, mai 2006
- ↑ Renommée APAT (Association pour la promotion de l’art typographique) puis, ultérieurement, Garamonpatrimoine (Cf. Rémi Jimenes, L’Imprimerie nationale, Mémoire de licence d'histoire 3° année, Université de Tours, 2006, p. 35 [1])
- ↑ Dossier de presse de Dunkerque kursaal en 2006 Le Princess Elizabeth
- ↑ Curieusement, le bateau figure toujours au recueil administratif de la ville de Paris selon l'arrêté de mai 2005 (en 1422° position de la catégorie 3) [2]
- ↑ Originaire de Dunkerque, historien et Inspecteur honoraire de la jeunesse & des Sports. Membre du Comité d'Histoire des Ministères chargés de la jeunesse & des sports.
- ↑ Selon les commentaires en fin d'article de Michel Heluwaert sur le site En passant par Dunkerque et les ports du littoral : « Le bassin de la Marine et le bassin de l’arrière port » et « Princess Elizabeth - Dans le bassin de la Marine... »
- ↑ A voir sur le site de Dunkerque.maville.com
Bibliographie
- Patrick Oddone, Le "Princess Elizabeth" sur les chemins de la mémoire in Revue historique de Dunkerque et du littoral n°38 2005, Spécial patrimoine et religion
- Patrick Oddone, Princess Elizabeth. Dans le bassin de la Marine, le patrimoine de la ville de Dunkerque, in journal de la Communauté Urbaine de Dunkerque, mai 2006
Articles connexes
Liens externes
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