Poussin de un jour

Poussin de un jour

Poussin d'un jour

De nombreux poussins jaunes
Des poussins d'un jour

On appelle « poussin de un jour » de jeunes poussins de l'espèce gallus gallus domesticus de 24 heures à quelques jours, livrés en masse par un accouveur à des éleveurs qui en feront des poules pondeuses ou plus souvent des poulets de chair. Il existe aussi des canetons de un jour produits industriellement, de même que des dindes. En france la définition légale est « toute volaille âgée de moins de 72 heures et n'ayant pas encore été nourrie. Toutefois, les canards de Barbarie (Cairina moschata) ou leurs croisements âgés de moins de 72 heures et ayant été nourris sont également considérés comme des poussins d'un jour »[1].

Cette étape « amont » de l’élevage intensif a contribué à l’énorme accroissement de la productivité avicole des dernières décennies, mais pose plusieurs problèmes, économiques, sanitaires, zootechniques et éthiques, qui ont été notamment mis en évidence à l’occasion de la diffusion du virus de la grippe aviaire qui en 2005 avait déjà infecté des volailles sur trois continents, avec des foyers récurrents dans plusieurs pays jusque début 2007.

Sommaire

L'élevage

Rappels historiques

En 1925, il fallait 120 jours pour produire un poulet de chair. Aujourd’hui entre 30 et 60 suffisent et ce sont environ 45 milliards de poulets industriels qui ont été ainsi produits pour la seule année 2004 selon l’INRA. À titre d’exemple, lors de la pandémie de grippe aviaire des années 1968-1969, la Chine hébergeait environ 12 millions de poulets. Elle en compte aujourd’hui plus de 15 milliards (plus de 1000 fois plus en un peu plus de 30 ans !), et dans le même temps, les échanges internationaux ont été fortement multipliés et accélérés.

Une première phase de mondialisation de la sélection avicole a été permise par les concours avicoles, les échanges internationaux de reproducteurs et sur les progrès de la génétique et de la zootechnie. Puis, pour encore améliorer la rentabilité à court terme de l’élevage, l’industrie avicole a séparé, optimisé et industrialisé toutes les étapes de l’élevage traditionnel, tout en poursuivant une sélection drastique de ses reproducteurs. La troisième et dernière étape de cette mondialisation a été la production industrielle de « poussins de un jour ».
Le changement a été discret et rapide, sans que le public en prenne conscience : quelques agriculteurs ou éleveurs ont industriellement produit du poussin et ont rapidement dominé le marché, produisant aujourd’hui plusieurs milliards de poussins industriels par an. Une entreprise familiale française créée par deux agriculteurs du sud-ouest du pays produit ainsi aujourd’hui la plupart des canetons vendus en Chine, et elle dispose de filiale dans plusieurs pays (la plupart touchés par la grippe aviaire).

L’avènement d’une aviation rapide a permis la mondialisation en quelques années du commerce de ces poussins jusque dans les pays en développement. Pour diminuer leurs coûts et mieux pénétrer les marchés en expansion (Asie, Amérique du Sud), les producteurs de poussins de un jour se sont délocalisés, de France notamment vers et l’Asie, y compris en Chine et en Indonésie.

Les risques liés à la production avicole industrielle ont été réévalués à l’occasion de la grippe aviaire, notamment après qu’on a noté que la plupart des pays d’où les multinationales de production exportent des poussins ou canetons de un jour ont été parmi les premiers touchés par la grippe aviaire.

Les races sélectionnées

La sélection vise à produire des poulets standardisés à croissance très rapide, ou de super-poules pondeuses. Les femelles issues de l'élevage industriel sont souvent de mauvaises reproductrices ne sachant parfois plus ni faire un nid, ni couver leurs œufs, ni défendre leurs poussins. Le mélange par la reproduction de ces poules (parfois achetées comme poules de réforme dans les pays pauvres) avec la volailles locale et traditionnelle est cause d’une perte de patrimoine génétique. Il est plausible qu’un pool génétique appauvri rend ces races plus sensibles à certaines épidémies (maladie de Newcastle, grippe aviaire). Les producteurs de poussins (ou canetons, ou dindonneaux ou cailles..) de un jour doivent eux-mêmes courir le monde à la recherche d’individus résistants, souvent issus de races locale, pour « améliorer » leurs reproducteurs, ce qui est de plus en plus difficile en raison du recul des souches locales face aux poules à haut-rendement, mais plus fragiles.

L'accouvage en élevage

Pour les techniques non-naturelles, le succès de l'incubation commence par la collecte méticuleuse des œufs dans les nids, par une bonne conservation des œufs avant l'incubation et enfin par le maintien de la température durant toute la durée de l'incubation. Du fait de la durée de couvaison, les œufs doivent être stockés en chambre froide et doivent régulièrement être retournés. Cette durée de stockage influe grandement sur l'éclosabilité des œufs. Une fumigation, protégeant l'œuf des agents pathogènes présents sur sa coquille augmente la chance de survie de l'œuf. Enfin, ils sont préchauffés avant d'être à proprement parler incuber. Les producteurs de poussins utilisent deux types d'appareillage pour l'incubation, les appareils d'incubation ventilé, et les appareils d'incubation statique, ces derniers étant plus rudimentaires. Les œufs sont éventuellement mirer par les aviculteurs afin d'écarter les œufs morts.

Manipulation après éclosion

Une fois le sexage effectué, les individus peuvent être bagués, vaccinés, et, du moins pour certaines espèces volantes comme les cailles, les canards ou les oies domestiques, éjointés.

Sexage

Il est vital pour cette industrie de pouvoir déterminer le sexe des poulets, par exemple les poussins destinés à devenir des poules pondeuses doivent être exclusivement des femelles. Ce sexage doit être effectué avant l'envoi, avant même leur premier repas. Les poussins ne correspondant pas au bon sexe sont tués immédiatement. Déterminer le sexe d'un poussin est difficile car les oiseaux ne possèdent pas d'organes sexuels externes et que les caractères sexuels secondaires (plumes, crête...) n'apparaissent qu'après quatre à six semaines[2]. Les Sexeurs examinent le cloaque de l'oiseau et doivent identifier le sexe en se référant à une quinzaine de schémas possibles. S'ils mettent quelques secondes à déterminer le sexe avec un taux d'erreur est en général faible, un œil non avertis aura beaucoup de mal cette technique très difficile à maitriser[2]. Cette technique a été découverte au Japon et transmise en occident en 1933 par la publication Sexing baby chicks des Professeurs Masui et à Hashimoto. Durant les années 1950, plusieurs machines ont été mise au point pour faciliter l'opération, mais elles n'ont pas remplacé l'efficacité d'un humain.

Vaccination

Les poussins et canetons peuvent être vaccinés et le sont obligatoirement dans certains pays pour certaines maladies ou pour l’exportation ou pour la production de poules pondeuses ou reproductrices. Des vaccins en spray (dont contre la grippe aviaire) sur animaux jeunes sont en cours d’étude, qui semblent d’ailleurs plus efficace pour le poussin que pour l’adulte.

  • Ex : Au Vietnam, depuis la grippe aviaire, tous les poussins doivent être vaccinés avant leur vente. Le sont-ils vraiment ? Les vaccins sont ils toujours de qualité suffisante ?..

Les déplacements

La gestion des déplacement est également vitale pour cette industrie, les poussins, à jeun et sans eau ne peuvent vivre que quelques heures. Les transferts se font parfois d’une région à l’autre voire d’un pays ou d’un continent à l’autre, augmentant le risque de circulation brutale de nouveaux pathogènes, éventuellement déjà résistants aux antibiotiques ou médicaments disponibles.

Problématique posée par cette industrie

Problèmes sanitaires

La production industrielle intensive n’est possible qu’avec une production industrielle de poussins. Or, celle-ci est de plusieurs points de vue favorable à la diffusion rapide de la grippe aviaire ou d’autres maladies contagieuses proches (Maladie de Newcastle), sans même parler de risques nouveaux de type « prion » liés aux farines animales (les prions n’ont pas le temps d’être produits en quantité chez les volailles à croissance accélérée, mais l’Autruche, qui est un oiseau élevé s’est montrée mortellement sensible aux prions de la vache folle). Les poussins sains sont vaccinés dès leurs quatre premiers jours, mais le vaccin est plus efficace en seconde ou troisième semaine, le risque existe donc de diffuser le microbe avec les poussins envoyés par avion.

Comme la grippe, la maladie de Newcastle peut affecter toutes les volailles et le virus peut venir de tous les lieux où vivent des oiseaux. Ce virus est endémique dans de nombreux pays. Pourtant certains pays européens ont un statut indemne depuis plusieurs années, ce qui laisse penser que l'élevage et le transport légal ou illégal des volailles, poussins ou cannetons de 1 jour, d’oiseaux exotiques ou de plumes, fumiers, carcasses, etc. jouent - comme pour la grippe aviaire - un rôle important de réservoir et/ou vecteur du virus quand les bonnes pratiques n’y sont pas strictement respectées et contrôlées.

Cas de la Grippe aviaire

De 2003 à fin 2005, les oiseaux sauvages, puis les basses-cours familiales ont été désignés comme principaux responsables et vecteurs de la diffusion du virus H5N1. Alors que les élevages industriels clos, où n’est introduite qu’une nourriture contrôlée étaient au contraire présentés comme les mieux protégés face au H5N1.

Les faits n’ont pas confirmé ces affirmations, pointant au contraire les responsabilités de l’élevage industriel avicole, et de nouveaux risques qu’il a engendrés depuis 30 ans. Plus que jamais, les épidémies ont suivi surtout les routes et les voies ferrées et semble-t-il certaines voies aéronautiques. Ainsi les premiers cas isolés et éloignés (ex Nigéria) sont bien mieux expliqués par des livraisons d’œufs contaminés, ou de poussins de un jour contaminés que par les oiseaux migrateurs. Les sept premiers cas russes étaient géographiquement alignés le long du transsibérien pour les cinq premiers et le long d'un axe ferroviaire perpendiculaire pour les deux suivants.

Au Nigéria, le premier indice sérieux était ainsi résumé en 2006 par le chef Olatunde Badmus, président national de l’Association avicole du Nigéria (premier pays africain touché par le H5N1) : « Les rapports ont montré que les oiseaux des cas de Kano et Kaduna ne venaient pas des couvoirs enregistrés» (étant donné qu’il s’agit d’une production industrielle, on n’imagine pas qu’il viennent de couvoirs illégaux locaux ou de multiples petits élevages.

  • Un lien de cause à effet reste à démontrer, mais le rapport du GRAIN note que le Laos, bien qu’il soit entouré de pays infectés, n’a connu que de rares foyers aviaires et d’abord dans des fermes avicoles industrielles qui élevaient des poussins importés d’établissements d'incubation de la Thaïlande voisine. Et les seuls cas de grippe aviaire concernant des basses-cours (qui génèrent plus de 90% de la production du Laos) se sont produits à proximité d’élevages industriels.
  • L’épisode roumain de début 2005, avec ses 125 foyers, issus semble-t-il du non respect des règles de biosécurité d’un élevage industriel du centre du pays a confirmé l’importance du risque développé par l’industrie avicole.
  • Au Nigeria en 2005, la zoonose est apparue dans un unique élevage industriel (46 000 poules), propriété d’un ministre du pays, et situé en zone subsaharienne sèche, éloigné des zones humides riches en oiseaux migrateurs réputés sources du virus, avant qu’on ne constate de cas dans les innombrables basses cours qui produisent 60 % des volailles du pays, dont celles qui sont situées à proximité des zones fréquentées par les migrateurs et alors même qu’elles ont infiniment plus de chance de mettre en contact leurs volailles avec les oiseaux sauvages. Selon la FAO ce pays importe plus d’un million de poussins d’un jour par an.

L'Association GRAIN, des ornithologues et divers experts se demandent pourquoi les gouvernements et les agences de l’ONU n’enquêtent pas plus sur la manière dont les élevages industriels et leurs sous-produits (dont recyclés en alimentation animale et engrais) pourraient propager le virus. Paradoxalement, de 2003 à 2005, le risque pandémique a souvent justifié le renforcement de l’industrialisation du secteur avicole, au détriment des petits producteurs qui conservent une diversité génétique et des animaux élevés en plein air, et au détriment de l’autonomie alimentaire des populations locales.

Facteurs aggravants

Un facteur positif souvent avancé par la FAO serait que l’élevage industriel ne mélange pas les espèces entre elles et isole les volailles des oiseaux sauvages, néanmoins : Plusieurs facteurs semblent aggraver le risque lié à l’industrialisation avicole telle qu’elle existe.

  • L’homogénéité génétique augmente avec la disparition et l’appauvrissement génétique des races locales de poules, oies, canards, etc. (incluant des projets de volaille OGM),
  • S’il est vrai que l’aviculture industrielle est une source importante et peut-être principale de risque épidémique, il faut alors reconnaître que le stock d’animaux à risque, et le nombre de volailles en circulation ont considérablement augmenté depuis 60 ans.
Parmi les autres facteurs aggravants on peut citer :
  • La vitesse et la distance de transport peut faciliter les maladies.
  • Les camions, palettes, caisses, peuvent être mal désinfectés et transporter des pathogènes.
  • Promiscuité élevée des animaux dans les élevages industriels ou il faut généralement quotidiennement ramasser des cadavres.
  • Dopage aux antibiotiques et facteurs de croissance (cf. risques accrus de résistances et maladies nosocomiales, susceptibles pour certaines de passer à l’Homme ou au moins aux éleveurs).
  • Nourriture artificielle à risque (farines animales, origines douteuses, ingrédients souillés ou pollués),
  • Gestion difficile des excréments, cadavres et déchets (plumes, poussières..) qui risquent de contaminer l’environnement et les oiseaux sauvages ou notre alimentation.
  • Grande sensibilité des élevages industriels aux canicules, qui les rendent probablement plus vulnérables à la pression des microbes.
  • Difficile contrôle vétérinaire des envois de poussins : en raison de leur fragilité, les poussins de 1 jour conduits dans les aéroports par camions en lots de palettes de milliers à dizaines de milliers d’individus ne peuvent subir de quarantaine et encore moins un contrôle vétérinaire complet. Pour ne faire attendre ni les fragiles poussins, ni les avions, les lots sont très rapidement examinés par les services vétérinaires. Faute de test rapides disponibles, ils se fient surtout à un contrôle visuel (pourcentage de poussins morts, symptômes) et aux certificats de vaccination. Ces certificats ne garantissent pas qu’il n’y ait pas de fraudes, ni usage de vaccins de mauvaise qualité, ou inefficaces ou moins efficaces contre un virus ou autre pathogène nouveau ou mutant.
  • Des œufs à couver, préalablement extérieurement désinfectés sont transportés, mais il est démontré que des œufs contaminés parle H5N1 une fois cassés peuvent infecter des poussins de couveuses.
  • Ces poussins malades ou morts peuvent être mélangés avec les fientes et déchets de plumes épandus ou transformés en farine animale et aliments pour animaux. Ils servent parfois aussi à nourrir des animaux de zoos, de cirque ou de vivariums exposés au public, ou encore de centres de soins (cigognes, rapaces...).

Dépendance des éleveurs

Le consommateur croit gagner des prix toujours plus bas, mais la filière mondialisée connaît des crises récurrentes et la qualité n’a pas souvent suivi.

Dépendance : Comme le sont les agriculteurs vis à vis de 5 ou 6 grands semenciers, les aviculteurs sont devenus entièrement dépendants de quelques fournisseurs de poussins et/ou de reproducteurs. La filière s’est ainsi fragilisée face au risque de zoonose. Les gouts des consommateurs s'habitue au poulet d'importation, souvent moins cher que le poulet local suite aux subventions des pays producteurs, ce qui contraint les éleveurs locaux de produire des volailles similaires.

  • Ex 1  : Des producteurs africains (Niger, Nigéria, Cameroun, Burkina Faso, Côte d’Ivoire) déjà victime d’une baisse des cours et des achats suite à la grippe aviaire, ont vu leurs commandes de dizaines de milliers de poussins bloquées dans d’autres pays eux-mêmes touchés par le H5N1.
  • Ex 2 Quand les poussins d’un jour sont produit dans un pays, celui-ci peut rester dépendant parce qu’il ne dispose pas des reproducteurs (qui doivent être quasi-indemnes de toute maladie) pour produire ces poussins.

C’est le cas de la plupart des pays, dont par exemple le Maroc, devenu dépendant de l'Europe pour ses élevages des poulets, de dindes et de canards. Il dispose de couvoirs industriels où produire des poussins de 1 jour, mais il doit importer ses « poules et coqs reproducteurs » qui doivent produire les œufs fécondés qui donneront les poussins d'un jour élevés dans le pays comme « poulet de chair » : il les importe principalement de l'Espagne moindrement de France.

L'Espagne ne semble pas prendre de mesures spéciales de précaution, les éleveurs de reproducteurs, au niveau des « grands-parentaux » se sentant couverts par des assurances et les indemnités de l'Union européenne.

  • Le Sénégal selon Idrissa Kama produit ses propres poussins de même que leurs aliments, mais les couvoirs sénégalais importent des œufs à couver pour produire leurs poussins industriels. Ces œufs sont importés du Brésil[3].
  • Un article du Wal Fadjri du 28 février 2006 cite au Niger le cas d’un éleveur de 4 500 pondeuses (3 000 œufs/ jour), de 38 ans « Que faire alors que la France, pays d’où j’importe mes poussins d’un jour, est-elle aussi contaminée ? » 1 000 F Cfa (1,5 €) de dédommagement sont prévus par poulet abattu, mais les éleveurs craignent de ne pas les toucher et chaque poulet vaut 3 fois plus dit l’un alors que l’autre ajoute que ce n’est pas le prix d’un poussin d’un jour qu’il importe de la France ! Harouna Labo, éleveur à Maradi produisait 20 000 œufs/jour. Il dit à un journaliste du Wal Fadjri : « J’ai importé près de 10 000 poussins d’Égypte. Avec le déclenchement de la grippe aviaire au Nigeria et dans ce pays, cette commande se trouve bloquée là-bas. Lequel de ces deux pays va me dédommager ? »[4].

Pour aussi diminuer leurs prix, les éleveurs bio européens passent également maintenant commande de leurs poussins à des producteurs spécialisés qui respectent le cahier des charges de l’agriculture biologique mais qui n’impose pas de conserver une diversité génétique. Les petits éleveurs qui voudraient maitriser toute la filière sont confrontés à la difficulté de se procurer de bons reproducteurs et à des coûts très supérieurs que le consommateur ne comprend pas. Et la libéralisation des marchés imposée par l’OMC les défavorise en interdisant qu’ils soient subventionnés.

Problèmes Ethiques

Les consommateurs protestent contre le peu de prise en compte des besoins vitaux des animaux. Certains élevages font peu de cas de la souffrance animale, notamment chez les poussins. Les lois ou directives européennes semblent avoir été freinées par la profession. Il faudra attendre 2012 pour que des cages plus grandes soient obligatoires pour les poules pondeuses. Les dégâts sur la biodiversité ont aussi des aspects éthiques et culturels.

Biodiversité

La biodiversité des volailles et des parents sauvages quand ils existent encore était une ressource quasi-inépuisable et évolutive de gènes pour les éleveurs. Mais l'aviculture moderne a encouragé une production extrêmement standardisée, très éloignée des processus de sélection naturelle, qui produit une mortalité élevée et des animaux dont le comportement est anormal, en raison de la privation de leur mère, de leur environnement et nourriture naturelle, de l’exposition à une nourriture artificielle et à un environnement chauffé. Les projets de volaille génétiquement modifiées (OGM) qui risquent d’encore plus favoriser l’homogénéité génétique et de poser de nouveaux problèmes qui préoccupent fortement le public comme le montrent les sondages.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


Notes

  1. Arrêté du 29 octobre 2007 fixant des mesures techniques et administratives relatives à la lutte contre l'influenza aviaire, NOR: AGRG0769497A, paru au JO du 9 novembre 2007
  2. a  et b (en)Poultry: Sexing of day-old chicks, Mississippi State University
  3. allAfrica.com Sénéga, interview 2006 03 08
  4. « Grippe aviaire au Niger : La filière volaille sous le choc », dans Wal Fadjri, 16/03/2006 [résumé] 
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