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Pont Gustave-Flaubert
Pont Gustave-Flaubert Pays France Région Haute-Normandie Département Seine-Maritime Ville Rouen Coordonnées Franchit Seine Fonction Voirie routière urbaine Type Pont levant Longueur 670 m Largeur 2 × 18 m Hauteur 86 m Matériau béton et acier Construit en 2004 - 2007 Listes Ponts remarquables • les plus longs • suspendus • à haubans • en arc • romains • cantilever
modifier Le pont Gustave-Flaubert est un pont levant routier sur la Seine à Rouen (Seine-Maritime) dans la partie ouest de la ville, en aval du premier pont (pont Guillaume-le-Conquérant) qui marque la limite de la partie du fleuve accessible aux navires de mer. Il a été mis en service le 25 septembre 2008, après quatre années de travaux.
Sommaire
Caractéristiques
À ses pieds, sur la rive droite, se trouve une ancienne zone portuaire en pleine réhabilitation, qui comprend entre autres le musée maritime et sur la rive gauche, une friche industrielle qui doit donner lieu à une grande opération immobilière.
Il s'agit d'un pont levant d'une portée de 120 mètres et d'une hauteur totale de 86 mètres, soit le 3e bâtiment le plus haut de Rouen après la Cathédrale Notre-Dame de Rouen et la Tour des Archives. Le tirant d'air est de 10 mètres lorsque le tablier est en position basse, compatible avec le passage de péniches, et de 55 mètres au-dessus de la Seine en position haute. Ses caractéristiques en font le plus haut pont levant au monde[1]. Il reliera l'A150 au nord (direction Barentin / Dieppe) à la rocade sud de Rouen qui rejoint l'autoroute de Normandie. Sa longueur totale, y compris les viaducs d'accès, est de 670 mètres.
Le tablier double, long de 120 mètres et pesant deux fois 1 300 tonnes, est supporté par quatre pylônes (jumelés deux à deux) implantées dans le lit de la Seine. Il se lève en douze minutes, probablement en moyenne une trentaine de fois par an, notamment pour laisser le passage aux voiliers de l'Armada qui reviennent périodiquement à Rouen et aux paquebots de croisière qui accostent au centre ville (terminal près du pont Guillaume-le-Conquérant).
Le marché de la construction du pont se monte, sans les viaducs d'accès, à 60 millions d'euros TTC. Il a été remporté en février 2004 par une filiale du groupe Bouygues, la société rouennaise Quille, en association avec Eiffel, Eiffage Travaux Publics et la société belge Victor Buyck. Le coût total de l'opération, avec les accès routiers, est de 137 millions d'euros TTC. La déclaration d'utilité publique date de septembre 2001[2],[3].
Les travaux ont débuté en juin 2004. La pose des « papillons » au sommet des piles a eu lieu les 16 et 17 août 2006, celle des tabliers les 21 et 22 août 2006.
L'équipe des concepteurs, qui avait pour mandataire la société d'ingénierie Arcadis, comprenait le bureau d'études Eurodim, spécialiste en mécanismes, ainsi que Aymeric Zublena, l'un des architectes du Stade de France, et Michel Virlogeux, concepteur du pont de Normandie et du Viaduc de Millau.
Le trafic prévisionnel est estimé à 50 000 véhicules par jour. Il est censé débarrasser le centre ville du quart des 190 000 camions qui franchissent chaque jour le fleuve[4].
Son nom, en hommage à l'écrivain Gustave Flaubert, a été définitivement choisi le 15 décembre 2006 par le conseil municipal de Rouen, suite à une consultation des habitants amenés à choisir entre ce nom, Pont de Rouen ou Pont Cavelier de la Salle (pour l'explorateur Cavelier de La Salle), il fut question pendant quelques temps d'un Pont David Douillet (pour le judoka David Douillet), tous trois nés à Rouen. Jusqu'à cette date, il était temporairement dénommé le 6e Pont.
Le 14 avril 2007, le trois-mâts barque Belem, à quai depuis un mois, est passé sous le pont Flaubert, après les premiers essais permettant à celui-ci de se lever suffisamment pour le laisser passer. Une foule de Rouennais s'était alors donné rendez-vous pour applaudir l'évènement.
Polémiques
Cependant, ce pont donne déjà lieu à une polémique sur son utilité, certains pensent que le pont ne se lèvera qu'à l'occasion de l'Armada soit une vingtaine de fois tous les quatre ans, les armateurs n'ayant pas envie que leurs bateaux prennent le risque d'être retenus de l'autre côté du pont en cas de panne. Un nouveau terminal de plaisance a d'ailleurs d'ores et déjà été construit en aval.
Notes, sources et références
- ↑ Antoine Hudin, « Le pont levant le plus haut du monde se trouve à Rouen », dans Arts & Métiers Magazine, no 308, mars 2008.
- ↑ « Rouen Le sixième pont déclaré d'utilité publique », dans Le Moniteur, no 5110, 2 novembre 2001, p. 247.
- ↑ Décret du 28 septembre 2001 déclarant d'utilité publique les travaux de construction du sixième franchissement de la Seine à Rouen et des ouvrages nécessaires pour relier l'autoroute A 150, au nord du viaduc des Barrières du Havre, à la voie rapide Sud-III à Petit-Quevilly (au niveau de l'échangeur de la rue de Stalingrad) et pour assurer les échanges entre la voie rapide ainsi créée et la voirie urbaine sur le territoire des communes de Rouen, Petit-Quevilly, Déville-lès-Rouen et Canteleu, JORF no 227 du 30 septembre 2001, p. 15442, NOR EQUR0101149D, sur Légifrance.
- ↑ « On roule sur le pont Gustave-Flaubert », dans Le Moniteur, no 5471, 3 octobre 2008, p. 10.
Bibliographie
- Patrick Coupechoux et Bertrand Lemoine, photogr. Jérôme Lallier, Le Pont Gustave Flaubert, le plus grand pont levant d'Europe, Textuel, 2007, 103 p. (ISBN 978-2-84597-252-0)
Lien externe
- « Pont Gustave-Flaubert », sur Structurae.de
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