- Politique sous la Restauration
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La vie politique française, sous la Restauration (1814-1830) est une alternance permanente, une lutte entre réactionnaires, les Ultras, et progressistes, les libéraux. Les premiers cherchant à rétablir l'ordre ancien, les seconds posant la nécessité de se faire à un ordre nouveau, plus libéral. La vie parlementaire de la période peut s'analyser en une lutte entre bourgeois et aristocrates.
Oscillations parlementaires françaises
La chute de l'Empire napoléonien permet la réinstallation de la monarchie des Bourbon. Le roi octroie une Charte, charte constitutionnelle permettant l'acceptation de son retour.
Les débuts de la Restauration de l'Ancien Régime sont marqués par la suprématie de royalistes, revenus d'exils, ardents promoteurs du système aristocratique et de la monarchie absolue, qui poussent les lois à l'excès et à une Répression officielle : la « Terreur légale »[réf. nécessaire] à la suite de la Terreur blanche, populaire et spontanée. Sur cette période de la Restauration (1814-1830), le contrepoids est assuré par les royalistes modérés, dits libéraux.
Les députés sont élus par un parc réduit défini par un cens : c'est le vote censitaire. La chambre est renouvelée tous les ans par cinquième, sauf dissolution qui renouvelle la chambre dans sa totalité.
Première Restauration
- Chambre des Députés 1814 à 1815
Ultras, de juin 1814 au 20 mars 1815.
- Cent-Jours
Cent-Jours de Napoléon, du 20 mars 1815 au 22 juin 1815.
Les Cent-Jours de Napoléon sont trop courts pour avoir réellement suscité un débat parlementaire. On peut signaler la volonté de Napoléon de s'allier aux libéraux et la fuite des Ultras. Mais ceci n'est qu'un intermède auquel la bataille de Waterloo met fin.
Seconde Restauration
- Chambre des Représentants en 1815
Ultras reconstitués, juillet 1815 à août 1815.
Après les Cent-Jours de Napoléon, les Ultras règlent leurs comptes avec leurs opposants. La seconde chute de l'Empire est l'occasion d'assassinats envers les derniers bonapartistes, la Terreur blanche est a son apogée[réf. nécessaire].
- Chambre des Députés 1815 à 1830
- Ultras, Chambre introuvable; du 14-22 août 1815 au 5 septembre 1816
Élection de 1815 : Reconduits dans cette « Chambre introuvable », les Ultras poursuivent leur œuvre (réinstaller la monarchie absolue, répression, règlements de comptes). Louis XVIII doit lui-même dissoudre cette chambre excessive qui l'effraie le 5 septembre 1816 pour couper à la reprise de la Terreur légale, les excès ultras menaçant la stabilité même du royaume et de la Restauration, allant jusqu'à faire craindre une nouvelle révolution.
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- Libérale d'octobre 1816 à février 1820
Élection de 1816 : les libéraux gagnent, mènent une politique de maintien de certains héritages révolutionnaires et d'innovation. Changement d'opinion de 1820.
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- Anti-Libérale, de mars 1820 au 24 décembre 1823
Changement d'opinion de 1820 : après l'assassinat du Duc de Berry du 14 février 1820, l'assemblée durcit ses lois, devenant anti-libérale. Dissolution de 1823.
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- Ultra, puis Libérale, du 26 février et 6 mars 1824 à novembre 1827
Élection de 1824 : la politique ultra est reconduite. Mais, sous Charles X, les députés cessent progressivement de voter des lois autoritaires, et tendent vers les libéraux. Élection de 1827.
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- Libérale, de novembre 1827 au 16 mai 1830
Élection de 1827 : Le peuple désapprouve la politique autoritaire de Villèle, et donne la majorité aux Libéraux, qui s'opposent à la politique semi-autoritaire de compromis de Martignac. Charles X, excédé par les requêtes de l'assemblée, cesse la tentative de compromis, et nomme Polignac, plus autoritaire. Une vive opposition Polignac/Assemblée apparaît. Dissolution du 16 mai 1830, par (Charles X) pour couper court à l'Adresse des 221(18 mars 1830) et se reconstituer une majorité parlementaire favorable.
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- Libérale, des 23 juin-19 juillet 1830 au 26 juillet 1830, non réunie
Élection de 1830 : les libéraux gagnent les élections, leurs rangs sont gonflés à 274 députés. Seconde dissolution du 26 juillet 1830 sans que l'assemblée ait siégé, par le coup de force des quatre ordonnances de Saint-Cloud.
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- Révolutionnaire
Les députés libéraux, éjectés du débat parlementaire, sont dès lors jetés dans l'opposition de rue, et vont conduire à la révolution de Juillet 1830.
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