Politique en Pologne

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Politique de la Pologne

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Cet article fait partie de la série sur la
politique de la Pologne,
sous-série sur la politique.

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Sala le Sejm

La Pologne est une république démocratique. Le Premier ministre est le président du Conseil des ministres. Son gouvernement est responsable devant la chambre basse. Le Président, élu au suffrage universel direct pour 5 ans, est le chef de l'État. Il nomme le chef du gouvernement et dispose d'un droit de veto qui ne peut être levé par la chambre basse qu'à la majorité qualifiée des trois cinquièmes. Le parlement est composé de deux chambres : la Diète - en polonais Sejm composée de 460 sièges et le Sénat composé de 100 sièges.

Sommaire

Gouvernement du général Kiszczak

Après les premières élections législatives libres en Pologne du 4 juin 1989, la constitution de la Diète (parlement) est la suivante :

  • Parti communiste (POUP) : 173 sièges
  • Groupe des catholiques pro-communistes (Association social-chrétienne, Association catholique séculière PAX, Union polonaise catholique et sociale) : 23 sièges
  • Parti démocratique (SD) : 27 sièges
  • Parti uni des paysans (ZSL) : 76 sièges
  • Solidarność : 161 sièges

Le syndicat Solidarność rentre en force et devient la deuxième force politique, mais grâce à une alliance POUP + ZSL + SD, le général Kiszczak (communiste) est nommé premier ministre.

Mais le 19 août, les deux petits partis minoritaires, le parti paysan (ZSL) et le parti démocrate (SD), jusque là aux ordres du pouvoir communiste, décident de rejoindre la coalition proposée par Solidarność.

Gouvernement de Tadeusz Mazowiecki

Le président Jaruzelski est donc contraint, le 19 août 1989, de désigner au poste de premier ministre, le catholique Tadeusz Mazowiecki, membre de la direction de Solidarność et proche conseiller de Lech Wałęsa.

C'est le premier chef de gouvernement non communiste depuis 42 ans (1947). C'est un juriste et un journaliste proche du pape Jean-Paul II. Ses buts principaux sont une ouverture immédiate vers l'Ouest et l'introduction du capitalisme pour les petites et moyennes entreprises.

Le 21 août, suite à un long entretien téléphonique entre Gorbatchev et Rakowski, le chef du parti communiste polonais, le POUP prend un certain nombre de décisions historiques :

  • condamnation à l'unanimité par la Diète polonaise du Pacte germano-soviétique ;
  • participation des communistes au gouvernement du premier ministre catholique Tadeusz Mazowiecki ;
  • Investiture du gouvernement avec l'apport des 150 voix des parlementaires communistes ;
  • Paroles élogieuses prononcées par le général Kiszczak, premier ministre sortant et membre du bureau politique du PC polonais.

Le 24 août, la Diète polonaise investit officiellement Tadeusz Mazowiecki comme nouveau premier ministre par 378 voix sur 423 votants, 41 abstentions et 4 voix contre. Le nouveau premier ministre est cependant contraint de laisser aux communistes deux ministères-clés : l'Intérieur et la Défense. À ce sujet, Lech Wałęsa déclara que « Solidarność ne souhaitait pas renverser l'ordre établi »; le gouvernement soviétique répondant que « cela ne serait pas dans l'intérêt de la stabilité en Europe ». Cependant tout le monde avait à l'esprit que 45 ans auparavant les communistes participaient déjà à un gouvernement démocratique, avec les deux mêmes postes-clés, qu'ils utilisèrent pour s'emparer de la totalité du pouvoir.

La diète en 1991

En 1991 la répartition des sièges se fait comme suit (de gauche à droite):

  • Opposition:
    • 60 pour l'Alliance de la gauche démocratique
    • 48 pour le Parti paysant
    • 46 pour La Confédération pour une Pologne indépendante
    • 27 pour Solidarność
    • 131 pour divers ou indépendants
  • Coalition au pouvoir:
    • 37 pour le Congrès des libéraux
    • 62 pour l'Union démocratique
    • 49 pour l'Action catholique

La diète en 1993

En 1993 la répartition des sièges se fait comme suit (de gauche à droite) :

  • Coalition au pouvoir :
    • 173 pour L'Alliance de la gauche démocratique soit 21 %
    • 128 pour le Parti paysan soit 15 %
  • Opposition :
    • 42 pour l'Union du travail (centre gauche issu de Solidarność) soit 7 %
    • 69 pour l'Union démocratique (centre) soit 10 %
    • 24 pour la Confédération pour une Pologne indépendante soit 6 %
    • 20 pour le Bloc Présidentiel de Lech Wałęsa soit 5 %
    • 4 divers ou indépendants

Gouvernement de Kazimierz Marcinkiewicz : depuis novembre 2005

Article détaillé : Élection présidentielle polonaise de 2005

L'élection a débouché sur la victoire inattendue du parti conservateur Droit et justice (PiS). Lech Kaczyński est devenu président, et Kazimierz Marcinkiewicz premier ministre d'un gouvernement minoritaire. En effet, l'alliance en vue de former une coalition de centre droit avec les libéraux du PO avait échoué. L'idée a alors couru de l'organisation de nouvelles élections, afin de sortir de cette impasse, et notamment de pouvoir voter un budget.

Le 2 février 2006, l'alliance avec deux formations d'extrême droite permet à ce gouvernement d'obtenir une majorité. Il s'agit du parti populiste Autodéfense et de la Ligue des familles polonaises, parti des catholiques. Cet accord permet au gouvernement de droite et d'extrême droite d'obtenir un majorité au parlement.

À cause de désaccords avec Lech Kaczyński, Kazimierz Marcinkiewicz décide de démissionner le 7 juillet 2006.

En difficulté dans l’opinion publique, le parti décide de nommer le propre frère jumeau du président, Jarosław Kaczyński, à la tête du gouvernement, ce qui attira de nombreuses critiques à l’étranger, où est raillée la "première république monozygote de l’histoire."

L'accord porte sur un paquet de 144 projets de lois de grande portée. Les deux formations sont violemment eurosceptiques, ce qui influera grandement sur l'attitude de la Pologne au sein de l'Union européenne.

En septembre 2007, Droit et justice s'engage à rétablir la peine de mort s'il gagne les élections législatives d'octobre 2007[1]. Il a également refusé de faire participer le pays à la Journée européenne contre la peine de mort du 10 octobre 2007[1].

Sources et bibliographie

Lien externe

Références

  1. a  et b « La Pologne fait cavalier seul sur la peine de mort », dans Courrier international du 19-09-2007, [lire en ligne]
Politique de l’Europe

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