- Plongée profonde
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Sommaire
Limite et définition
De manière générale une plongée est profonde à partir du moment ou le palier de sécurité des 5 mètres devient obligatoire.
La limite de profondeur à partir de laquelle une plongée est "profonde" varie naturellement suivant les définitions et les fédérations:
- La loi française définit l'"espace lointain" comme la zone des 20 à 40m de profondeur
- Les plus importants organismes de formation définissent comme "profonde" toute plongée à une profondeur supérieure à 18m.
- Dans cet article, sont décrites les plongées à grande profondeur, en général au-delà de 60 m, profondeur à partir de laquelle il est indispensable d'utiliser un mélange gazeux autre que l'air.
Ces plongées permettent d'atteindre certaines épaves hors de portée lors de plongées à l'air, ou alors de mener certaines pénétrations lors de plongées souterraines, ou tout simplement de battre un record.
Néanmoins, ce type de plongée nécessite une solide formation, et une très grande préparation, en termes de matériel, calculs de proportions de gaz, planification de la plongée, etc.
Plongée récréative profonde
La plongée récréative profonde est réservée aux plongeurs loisirs et les paramètres relatives a celle ci sont plus légeres et plus facile a ingérer. Elle couvre des profondeurs de l'ordre de 20 a 60m suivant les fédérations. Par exemple dans la fédération PADI, la limite récréative se place a 30 mètres si le plongeur possède la certification Advance Diver ou 40 mètres s'il possède la certification Deep Diver.
Plongeur technique (TEK)
Les plongeurs "tek" repoussent les limites de profondeurs imposées par la plongée loisir pour atteindre des profondeurs beaucoup plus importante. Il s'agit d'un niveau ou la condition physique et psychologique du plongeur prend toute son importance et ou une simple formation ne suffit plus. Un plongeur technique doit être capable de gerer en parfaite autonomie n'importe quelle soucis se produisant sous l'eau. Plus la profondeur est importante plus le volume de gaz emporté doit être conséquent car elles imposent des paliers de décompression parfois impressionnant de longueur.
Le record du monde actuel de profondeur est détenu par Pascal Bernabé qui a atteint les 330 mètres durant une plongée de 8 heures.
Mélange gazeux
Lors d'une plongée à l'air, 60 mètres est le seuil de toxicité admis à l'azote, et 66 mètres est le seuil de toxicité admis à l'oxygène.
Compte tenu de la toxicité des gaz (azote et oxygène), il est nécessaire, en fonction de la profondeur visée, de choisir un mélange aux proportions optimisées.
Ce mélange pourra être du trimix, de l'héliair (ou plus rarement de l'héliox). La décompression, quant à elle se fera au nitrox et à l'oxygène.
Lors de plongées très profondes (plongée professionnelle de recherche ou de travaux), il est possible aussi d'utiliser de l'hydrox.
Adaptation matériel
En plongée profonde, le matériel doit être particulièrement préparé, en raison des risques encourus lors de telles plongées. Les plongeurs évoluent souvent avec plusieurs blocs, remplis de mélanges différents à utiliser en fonction de la profondeur atteinte. Il descendent et remontent souvent le long d'un bout, appelé "ligne de décompression".
Cette ligne permet de se débarrasser des blocs vides et de faire un palier de décompression avec un mélange optimisé.
Concrètement, à partir du moment ou un plongeur décide de se lancer dans les plongées profondes la redondance du matériel devient une obligation, il convient de s'équiper en priorité d'un deuxième détendeur, d'une double sortie, d'un second masque,...etc..
Planification
La planification consiste à rédiger (en surface bien sûr) son "run time", c’est-à-dire un planning très précis définissant le temps et la profondeur à atteindre. Ce "run time" doit impérativement être respecté, tant à la descente qu'à la remontée, car de son suivi dépend la quantité de gaz restante et les possibilités de survie du plongeur.
Ce "run time" est calculé en tenant compte des paliers de décompression calculé le plus souvent à l'aide de logiciels informatiques dédiés. Les tables de décompression n'étant calculées que pour la plongée loisir (ou à l'origine pour la plongée militaire à l'air à une profondeur limitée).
Au niveau physique
La plongée profonde voit apparaître chez le plongeur des risques inhérent a la plongée inconnu jusqu'alors:
- La narcose ou ivresse des profondeurs qui peut rendre le comportement du plongeur étrange, inadéquat ou dangereux.
- L'hyperoxie en cas de plongée profonde avec un gaz inadapté comme un nitrox trop chargé en oxygène.
- Le syndrome nerveux des hautes pressions a très grande profondeur.
Au niveau psychologique
- La plongée profonde a la particularité d'exposer le plongeur à un phénomène nouveau. Celui-ci doit se rendre compte qu'en cas de problème grave il lui est impossible de remonter directement comme il lui était encore possible de le faire à 20 mètres (ce qui comporte déjà des risques.
- La plongée profonde est équivalente à la plongée souterraine dans le sens où, même si aucun obstacle physique ne le sépare de la surface, un plafond imaginaire doit se dessiner dans l'esprit du plongeur, lui imposant de régler ses problèmes sous l'eau, d'une manière ou d'une autre. En effet, toute tentative de remonter directement en surface se soldera quasi inévitablement par une visite au caisson de recompression, voire par le décès du plongeur à la suite d'une maladie de décompression ou d'une surpression pulmonaire.
- À partir de 40 mètres, même les protocoles de remontée d'urgence ne dépassant pas la vitesse de 18 mètres à la minute présentent un réel danger pour le plongeur, bien que plus mesuré.
- La plongée profonde doit ainsi être préparée et considérée par le plongeur de manière plus complexe qu'une plongée simple. C'est à partir de ce niveau que l'on commence peu à peu à se poser la question « What if ? » (que dois-je faire si telle situation survient ?), chère au jargon des plongeurs techniques.
- Au niveau psychologique, suite à l'apprentissage de ces nouveaux paramètres, les premières plongées profondes de presque tous les plongeurs induisent un certain stress qu'il convient de gérer, d'où l'importance d'un état mental parfaitement serein.
- Le plongeur doit se préparer à être bien plus autonome qu'il ne l'était auparavant. Bien entendu, son binôme doit pouvoir l'aider en cas de problèmes, mais il faut être capable de compter sur soi-même en cas de problème majeur et avoir une certaine maîtrise de soi.
Voir aussi
Catégorie :- Type de plongée
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