- Plongée océanique
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Circulation thermohaline
La circulation thermohaline est la circulation permanente à grande échelle de l'eau des océans, engendrée par des écarts de température et de salinité des masses d'eau. La salinité et la température ont en effet un impact sur la densité de l'eau de mer. Les eaux refroidies et salées plongent au niveau des hautes latitudes (Norvège, Groenland, etc.) et descendent vers le sud, à des profondeurs comprises entre 1 et 3 km. Elles sont alors réchauffées sous les Tropiques, et remontent à la surface, où elles se refroidissent à nouveau, et ainsi de suite au travers de courants à forte composante latitudinale transverse. On estime qu'une molécule d'eau fait le circuit entier en environ 1 000 ans. La circulation thermohaline a un impact encore mal estimé aujourd'hui sur le climat.
Sommaire
Moteurs de la circulation thermohaline
Comme son nom l'indique, il existe deux moteurs à l'origine de cette circulation :
- des différences de température : l'eau de mer est d'autant plus dense que sa température est basse ;
- des différences de salinité (concentration de l'eau en sels) : une eau plus concentrée en sel qu'une autre est plus dense.
Une eau froide de forte salinité sera ainsi nécessairement plus dense qu'une eau comparativement plus chaude et moins concentrée en sels. Dans les régions polaires (océan Arctique et mer de Weddell notamment), l'eau de mer se transforme en glace. Lors de la solidification, les sels sont rejetés car la glace ne les intègre pas dans sa structure : l'eau liquide s'enrichit en sels réfractaires et voit sa densité augmenter, ce qui amorce une plongée vers les fonds marins et, à terme, une convection de large échelle.
Rôle
Le rôle de ces boucles convectives est essentiel car il permet le transport de chaleur, libérée dans l'atmosphère, de l'équateur vers les pôles. Si ce transfert n'existait pas, il ferait plus chaud à l'équateur et plus froid aux hautes latitudes. Le Gulf Stream et le Kuro Shivo réchauffent ainsi les eaux respectivement situées au large de l'Europe et du Japon. La convection océanique joue aussi un rôle important dans le cycle du carbone. En effet, en plongeant les eaux marines entraînent une grande quantité de dioxyde de carbone (CO2) qui a été capturé de l'atmosphère et qui y est dissous. Ce dioxyde de carbone est restitué en partie à l'atmosphère lorsque les eaux profondes refont surface[1].
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
- La circulation océanique par l'Ifremer
- Thèse de doctorat soutenue à Paris VI sur le fonctionnement et le devenir de la circulation thermohaline
Notes et références
- ↑ (fr)Maurice labadie, « Courants de convection », 1999, Éditions Atlas. Consulté le 2008-03-22
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Catégorie : Océanographie
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