Armée japonaise

Armée japonaise

Forces japonaises d'autodéfense

FIAV 001001.svg Pavillon des forces terrestres d’auto-défense (Ratio 5:6)
Manoeuvre américano-japonaise, 1985
Candidats élèves-officiers des forces d'auto-défense terrestres japonaises (JGSDF)
Soldats du JGSDF patrouillant dans un centre d'entraînement américano-japonais avec des fusils Type 89
char Type 90 des JGSDF
Mitsubishi F-2 des JASDF
F-4EJ des JASDF
Destroyer Kirishima de la classe Kongo

Les Forces japonaises d'autodéfense (自衛隊, Jieitai?), souvent désignées sous le terme anglais de Japan Self-Defense Forces (JSDF), constituent de fait l'armée japonaise depuis 1954. La défense du Japon a en effet depuis 1945 un statut particulier. En raison de l'article 9 de sa Constitution, issue de la défaite dans la guerre du Pacifique face aux États-Unis et autres Alliés qui a conduit à la suppression de l'armée impériale et la marine impériale japonaise, « le Japon renonce à jamais à la guerre en tant que droit souverain de la nation ». Cette phrase initialement interprétée comme une interdiction totale d'avoir une armée a été réinterprétée depuis 1954 comme une interdiction des comportements offensifs, laissant au Japon le droit d'avoir des troupes exclusivement pour la défense du pays. Le Japon s'interdit aussi d'avoir une arme nucléaire fonctionnelle.

Sommaire

Historique après la Seconde Guerre mondiale

L'article 9 de la constitution japonaise fut rédigé dans les circonstances particulières de la période immédiatement après la guerre. La situation géopolitique de la région changea profondément avec la montée de l'antagonisme entre les États-Unis et l'URSS au début de la guerre froide, avec pour conséquence un changement de la politique du tuteur américain du Japon. Le Japon devint une base avancée de l'United States Navy et un élément clef du réseau d'alliances visant à contenir l'expansion des blocs communistes Chinois et Soviétique. La guerre de Corée renforça cette situation, et en 1954, le gouvernement japonais se dote d'une force armée, qualifiée de défensive, baptisée « Forces d'autodéfense ».

Un Traité de coopération mutuelle et de sécurité entre les États-Unis et le Japon lie ces deux nations. Ce sont en théorie ces premiers qui assurent la protection de l'archipel. Ainsi l'armée américaine a établi plusieurs bases dans le pays dont les plus importantes sont sur l'île d'Okinawa.

Après avoir été équipé quasi exclusivement de matériels américain importé ou construit sous licence durant les années 1950 et 1960, les forces terrestre et maritime japonaises sont équipées actuellement en grande majorité de matériels d'origine nationale qui sont de haut niveau bien qu'en général plus onéreux que leurs équivalents occidentaux; l'aviation continue d'avoir en majorité des avions de combat d'origine américaine.

À partir des années 1990, le Japon fait un retour progressif en temps qu'acteur dans la géopolitique internationale, et tout comme l'Allemagne, ses forces armées commencent à intervenir dans des actions multinationales. En 1992, pour la première fois depuis 1945 et la fin des campagnes du Pacifique, des militaires japonais sont déployés en mission à l'étranger en tant que casques bleus au Cambodge. Depuis 1996, des Japonais sont membres de la Force des Nations unies chargée d´observer le dégagement au Golan.

En 2004, pour la première fois depuis 50 ans, le Japon envoie des troupes dans une zone de combat, en Irak, participant, uniquement dans un but humanitaire et de reconstruction, à la coalition militaire en Irak menée par les États-Unis, leur mission se termine en décembre 2008.

Cette présence croissante dans les actions internationales s'accompagne d'une évolution des institutions japonaises. Le 15 décembre 2006, le Japon se dote d'un véritable ministère de la défense, succédant à l'Agence de Défense. Cette évolution est intervenue après le vote de la Chambre des représentants et de celle des Conseillers, favorables à ce projet de loi. Fumio Kyuma, alors secrétaire d'État qui dirigeait l'Agence de Défense, devient ainsi ministre de la défense. Cette création à pour principal but de donner au Japon les outils pour une action politique internationale, et l'éventuelle participation dans des opérations de maintien de la paix. Après lui se succèdent à ce poste le 2 juillet 2007 Yuriko Koike puis Masahiko Kōmura et le 26 septembre 2007 Shigeru Ishiba.

Profondément marqué par les bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki, le Japon s'est doté après la Seconde Guerre mondiale d'une doctrine non-nucléaire, qui consiste à ne "jamais posséder, produire et stocker" d'armements nucléaires. Néanmoins, la présence de puissances nucléaires dans son voisinage, notamment la Chine, la Russie et la Corée du Nord, soulève un débat récent sur la difficulté dans ces conditions à assurer l'indépendance du Japon en l'absence de ce type d'armement. En 2006, le ministre des affaires étrangères Taro Aso a déclaré que le Japon disposait de la technologie pour développer des bombes atomiques, ainsi que des réserves de plutonium sous la supervision de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), mais a renouvelé fermement la décision du gouvernement japonais de ne pas produire d'armes nucléaires[1].

Participation à des opérations internationales

  • Le 19 juin 2009, la diète japonaise a autorisé un engagement plus actif dans le Golfe d'Aden pour protéger les navires marchands ayant un lien quelconque avec le Japon (pavillon, passagers, intérêts) contre les attaques de pirates. Elle autorise des tirs contre les bateaux pirates. [2].

Composition

Celles-ci comptaient environ 240 000 hommes (chiffres 2006) et étaient organisées en 3 composantes :

Budget de la défense

En raison de sa constitution « pacifiste », le Japon limite ses dépenses militaires au seuil symbolique de 1 % de son PNB depuis 1974.

Le ministère de la défense a néanmoins le quatrième budget de la Défense au monde. En 2006, le budget est à hauteur de 32 milliards d'euros. Cela correspond à environ 267 euros par habitant, soit environ la moitié de l’effort consenti par chaque Français.

Répartition moyenne du budget

L’effort de défense ne porte pas prioritairement sur les équipements comme dans les autres nations. Ceci reflète notamment le fait qu’il ne s’agit pas d’une armée mais de « forces d’autodéfense » - sans capacité de projection (à l'exception de trois grands bâtiments de débarquement de classe Osumi).

À noter l’importance du poste « Bases » dans le budget, c’est-à-dire la contribution de la JDA au fonctionnement des bases américaines sur le sol japonais et la faiblesse relative du poste Recherche et développement.

  • Maintenance : 19 %
  • Infrastructure : 3 %
  • R&D : 3 %
  • Équipement : 18 %
  • Bases : 10 %
  • Personnel : 45 %
  • Autres : 2 %

Le Japon était, en 2005, le 23e importateur mondial d’armement avec une moyenne de 280 millions de dollars par an. Il est le premier client de l’industrie aéronautique et spatiale des États-Unis.

Il faut signaler que le Japon n’autorise aucune exportation d’armement. L’industrie japonaise tente de faire changer cette politique depuis la fin des années 1990, pour l’instant sans succès.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

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Liens externes

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