- Photomaton
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Photomaton Création 1936 Direction Éric Mergui Activité Photographie Société mère Photo-Me International Effectif 320 Site web www.photomaton.fr Chiffre d’affaires 84.9M€ modifier Photomaton est une société qui exploite des cabines automatiques de photographie d'identité.
Sommaire
Histoire
- 1889, lors de l'exposition universelle que fut présenté pour la première fois un appareil de photographie automatique exposé par Enjalbert[1].
- 1924, Les premières cabines photographiques sont utilisées à New York à l'initiative de l'inventeur américain Anatol Marco Josepho.
- 1941, sous l'occupation, l'entreprise propose ses services (mais ne remporte pas le marché) pour photographier les déportés :
« Nous pensons que le rassemblement de certaines catégories d'individus de race juive dans des camps de concentration aura pour conséquence administrative la constitution d'un dossier, d'une fiche ou carte, etc. Spécialiste des questions ayant trait à l'identité, nous nous permettons d'attirer particulièrement votre attention sur l'intérêt que présentent nos machines automatiques Photomaton susceptibles de photographier un millier de personnes en six poses et ce en une journée ordinaire de travail. La qualité très spéciale du papier ne permet ni retouche, ni truquage[2]. »
- 1950, en France, les cabines connaissent leur véritable expansion sous l'influence du mode de consommation américain. Les anciens modèles de cabines étaient équipés de flashes, qui se déclenchaient automatiquement à intervalles réguliers après l'introduction des pièces dans le monnayeur. Une toile amovible était généralement installée en guise de fond, derrière la personne photographiée. Ces cabines, sans utiliser pour autant de pellicule photographique, délivraient des bandes de trois, quatre, cinq ou six portraits d'identité différents sur papier argentique, au bout d'un laps de temps nécessaire au passage du papier dans des bains de développement (environ quatre minutes)[3]. D'abord exclusivement en noir et blanc, les photomatons se convertissent à la couleur dans les années 1970.
- 1993, à l'initiative de la Société SPIE et de l'inventeur Michel Ducos (brevet d'invention n° WO/1994/000948*, les anciennes cabines argentiques sont progressivement remplacées par des cabines équipées d'une caméra numérique, d'un écran vidéo et d'une imprimante à sublimation thermique.
- 2006, le format des cabines photos n'ayant pratiquement pas évolué depuis leur création, la société PTA (Productions et techniques appliquées) a pris l'initiative de le modifier pour les rendre accessibles aussi bien aux personnes valides qu'aux personnes en fauteuil roulant. Jusqu'alors, celles-ci devaient quitter leur fauteuil pour s'installer dans la cabine. Désormais, avec le Fotobox© (marque déposée), la prise de vue s'effectue sans tabouret (soit debout, soit en fauteuil pour les personnes à mobilité réduite).
Marque
En France, le terme « Photomaton » est utilisé couramment pour désigner une cabine automatique de photographie, qui est l'un des produits phares de Photomaton S.A.S., mais, en vertu des dispositions de l'article 714-6 du Code de la propriété intellectuelle français, la société s'oppose formellement à cet usage[4][réf. nécessaire].
Le photomaton apparaît au cinéma en 1936 dans le film de Maurice Tourneur Samson. Il tient également une place importante dans le film de Jean-Pierre Jeunet, Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain. Il a aussi donné son nom à une transformation mathématique qui appartient à la catégorie des transformations bijectives d'images.
En 1996, le photographe de guerre français Luc Delahaye rassemble des photomatons de sans-abris, rencontré dans le métro parisien, dans un ouvrage intitulé Portrait/ 1 (Éd. Sommaire 1996, 15x12 cm. 32 p.). Ces photographies ont été exposées dans le cadre de l'exposition Pauvre de Nous à l'Hôtel de Ville, la même année[5].
En 2011, le réalisateur Raynal Pellicer fait paraître le livre Photomaton (Édition de La Martinière, 260 p.) où il revient sur l’histoire du photomaton et de la photo d’identité, avec entre autres, des œuvres de Roland Topor, Willy Michel, Billy Childish ou Andy Warhol.
De nos jours, certains pays exploitent encore des photomatons argentiques : les États-Unis d'Amérique, certains pays d'Europe de l'Est, la Suisse, l'Allemagne, les pays du Maghreb et d'Afrique Noire. Souvent, ces anciens appareils sont un objet d'attraction pour les touristes et les jeunes, comme c'est le cas à Berlin, Genève, Lausanne ou plus récemment Paris (installation au Palais de Tokyo notamment).
Livres
- Raynal Pellicer, Photomaton, Paris, La Martinière, 2011 (ISBN 9782732441344)
Notes et références
- Albert Londe et illustré par les gravures du dessinateur Louis Poyet Ainsi que cela est rapporté dans la revue La Nature 1889.2 p.43 à 45, article signé par
La source de l'information est dans Renaud de Rochebrune et Jean-Claude Hazera, Les Patrons sous l'occupation, Paris, Odile Jacob, 1995 (ISBN 2-7381-0328-6)
Courrier sur le site Mémoire Juive & Éducation :- [1]
- 11 mars 2010 sur OTRS 2010031110039584. Un courriel a été reçu en ce sens le
- "Pauvre de Nous"
Annexes
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Fabricant de matériel photographique
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