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Philopœmen
Philopœmen, en grec ancien Φιλοποίμην / Philopoímên, né à Megalopolis vers 253 av. J.-C., mort à Messène 183 av. J.-C.), homme politique et général grec.
Biographie
Né à Megalopolis en Arcadie, il est le fils d'un riche et noble citoyen et reçoit une éducation soignée. Cependant attiré des son jeune âge par les métiers de la guerre il s'entraine à la fatigue et aux privations en allant vivre au milieu des paysans, des bergers. Il en garde l'habitude de toujours porter des vêtements d'une grande simplicité.
En 222, il contribue à la victoire des troupes macédoniennes d'Antigone III Doson à la victoire de Sellasia, où Cléomène III roi de Sparte, qui l'avait chassé de sa patrie, est vaincu. Peu après, il s'engage comme mercenaire en Crète ou les luttes entre les cités sont continuelles. Il rentre en Arcadie en 210 et deux ans plus tard, est nommé stratège de la Ligue achéenne devenant ainsi, après Aratos mort depuis peu, le second dirigeant d'importance de cette ligue. Il réorganise l'armée de la Ligue achéenne selon le modèle macédonien (phalange) ainsi que son armement puis remporte sur les Étoliens et les Éléens, commandés par Damophante la victoire de Larissa (208). Il se lance dans une politique de primauté de la Ligue dans le Péloponnèse, se heurtant ainsi à Sparte, qui aspire au même but. Il vainc et tue de sa main Machanidas, tyran de Sparte, à la bataille de Mantinée (207) puis Nabis, son successeur.
Après avoir été commandant en chef de l'armée de Gortyne, il revient chez lui en 194. Peu après, il est réélu, à plusieurs reprises, à la tête de la Ligue. En 192, il vainc de nouveau Nabis. Celui-ci est assassiné peu après par ses alliés étoliens. Philipœmen force alors Sparte (188) à intégrer la Ligue, et traite la cité avec une grande sévérité : ses murs sont abattus, ses institutions abolies, les hilotes dispersés ou vendus comme esclaves. Cet acte lui vaut l'hostilité de Rome. En 183, la Ligue doit faire face à un soulèvement de Messène, avec à sa tête Dinocrate, probablement soutenu par les Romains. Philipœmen accourt à Messène avec une troupe hâtivement montée mais est fait prisonnier et contraint à s'empoisonner. Sa valeur militaire, son désintéressement, ses vertus civiques, le font surnommer « le dernier des Grecs ».
Bibliographie
- A. Aymard, « Les stratèges de la Confédération achéenne », Études d'histoire ancienne, 1967, p. 1–45.
- Pierre Cabanes, Le Monde hellénistique de la mort d’Alexandre à la paix d’Apamée, Seuil, coll. « Points Histoire / Nouvelle histoire de l’Antiquité », 1995 (ISBN 2-02-013130-7).
- Yvon Garlan, Recherches de poliorcétique grecque, École française d'Athènes, 1974.
- Claude Mossé, La Tyrannie dans la Grèce antique, PUF, coll. « Quadrige », 2004 (1re édition 1969) (ISBN 2130546641).
- Plutarque, Vies parallèles des hommes illustres : Philopœmen, environ 100.
- Édouard Will, Histoire politique du monde hellénistique (323-30 av. J.-C.), Seuil, coll. « Points Histoire », mai 2003 (ISBN 2-02-060387-X).
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