- Peugeot 103
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Peugeot 103 Constructeur Peugeot Années de production 1972 - Type Cyclomoteur Moteur et transmission Moteur(s) Mono cylindre
2 temps refroidi par air/liquide pour les rcxDémarrage Pedale , kick Cylindrée 49.13 Puissance maximale 2.8 Ch ch Embrayage Automatique Transmission Par courroie / Par chaîne Vitesse maximale 55 km/h Cadre, suspensions et freinage Frein avant Tambour Frein arrière Tambour Poids et dimensions Réservoir (réserve) 3,5 à 5 L litres modifier La Peugeot 103 est un cyclomoteur lancé en France en 1972, plus puissant, confortable mais plus cher que le 102 qu'il remplacera. L'étude du 103 comme du 102/101 a été dirigée par l'ingénieur Edmond Padovani, ex-directeur technique du constructeur de moto Terrot absorbé par Peugeot en 1959.
Sommaire
Histoire
Des années 1970 aux années 1990, la « mob » (abréviation de mobylette, modèle de cyclomoteur créé par Motobécane), ou encore la « brèle » était le symbole des jeunes. La bataille se faisait entre le 103 de chez Peugeot et les séries "50" et "51" de chez Motobécane.
Le Peugeot 103 était doté d'un moteur de 49,13 cm3 (alésage x course 40 mm x 39,1 mm), ce qui lui permettait de rouler sans permis. Sa vitesse maximale était de 50-60km/h, mais il était possible d'atteindre 70-80 km/h en débridant le variateur, voire plus en modifiant son pot d'échappement. Son réservoir, d'une capacité de 3,7 litres de mélange essence/huile (4 % d'huile) lui offrait une autonomie de 100 km. Sa puissance était de 2,8 chevaux DIN.
Une innovation intéressante était la « réserve ». Le carburant était absorbé à une hauteur de 10 % de la taille du réservoir. Quand 90 % du carburant était consommé et que le moteur s'arrêtait, l'utilisateur pouvait échapper à la panne sèche en tournant le robinet sur la position « réserve » qui aspirait le fond du réservoir (souvent sale) ce qui constituait un avertissement. Il lui restait alors quelques kilomètres d'autonomie, de quoi aller se ravitailler à la pompe la plus proche. Le mélange à 4 % était vendu dans les stations-services 20 % plus cher que le litre d'essence.
C'était la grande époque de la modification sauvage des petits moteurs des mobylettes, allant du simple pot d'échappement au gros carburateur en passant par des kits de cylindrée, les mobs grimpaient à 90-100 km/h (actuellement certains arrivent à dépasser les 140 km/h au lieu des 45 km/h, la vitesse maximale autorisée pour un cyclomoteur). Remarquons toutefois que les indications fournies par les compteurs Peugeot "Véglia" sont généralement fantaisistes.
Les "kits" les plus répandus allaient de 59.5 cm3 à 68 cm3, selon les marques, pistons allant de 44 mm à 47 mm au lieu de 40 mm, voire 50 mm avec changement de carters, et très rarement vilebrequin porté d'une course de 39.1 mm à une course de 42.1 mm (soit 82.66 cm3 en 50mm x 42.1mm) couplé à un pot de détente et des carburateurs souvent de marque Dell'orto de 15 à 30 mm de diametre contre le carburateur Gutner 1 3 mm d'origine. Surchauffant facilement, ces kits offraient plus de puissance, plus de régime et surtout des consommations ahurissantes avoisinant les 10 L/100 km. Le problème était de trouver un compromis entre la discrétion (forme d'origine) et le refroidissement (surchauffe). Les kits ayant des petites ailettes surchauffaient rapidement, seuls les polygonaux à ailettes monstrueuses ou les kits à refroidissement liquide tenaient la distance.
Cette mobylette est encore populaire dans les milieux ruraux et peu urbanisés. Dans les grandes villes, les scooters (plus pratiques, plus propres avec leur graissage séparé et leurs caches esthétiques, et dont les capacités d'accélération supérieures les rendent plus adaptés à une utilisation « d'un feu à l'autre ») ont remplacé les mobs, devenues des cyclomoteurs aussi peu fréquents qu'obsolètes. Certains cependant demeurent même en ville adeptes de la mob, moins chère que les scooters (800€ neuve contre au moins 1200), plus maniable pour se faufiler entre les voitures, moins lourde, plus facile à réparer, et échappant aux modes.
Des courses de mobs sont encore organisées, préférées aux scooters en raison de leur poids bien moins élevé et de leurs grandes roues ainsi que de leur centre de gravité plus bas, assurant une meilleure tenue de route et une plus grande efficacité en virage.
La mob est aussi appréciée par ses propriétaires car les réparations sont simples, le moteur est facile d'accès et les pièces moins onéreuses que celles des autres cyclomoteurs.
Modèles
Plusieurs gammes passées et présentes existent :
- MVL : La MVL est la version orientée utilitaire, avec porte-bagages arrière (des sacoches latérales peuvent être montées). Le moteur est refroidi par air et démarre avec les pédales. Par rapport au "V", il reçoit en série des roues à bâtons, un compteur de vitesse et une finition générale plus poussée. La puissance est de 2,5 ch.
- SP : Le SP est mécaniquement équivalent au MVL, la différence son look tout terrain (reprenant les diverses modifications apportées par les jeunes de l'époque) avec une grande fourche, des amortisseurs arrières plus long. Les premiers 103 SP sont de couleur verte métallisée et jantes à rayon , ou a baton. La gamme est enrichie par une version "SPR" en 1979 qui est de couleur bleu métal avec jantes à bâtons et selle "confort". Par la suite, de nouveaux coloris ont fait leur apparition : bleu nuit, rouge, noir. Précision supplémentaire concernant un modèle entre SP, la 103 SLC (Sport Liquid Cooled) qui était une 103 SP avec refroidissement liquide. (type de cadre chez peugeot : V51 !). Le SP évolue en 103 SP2 en 1986 (phare rectangulaire et 2,8 ch pour le moteur à air, 2,9 pour le moteur refroidi par liquide) puis en SP3 avec jantes en aluminium en 1989.
- Land ou "SPL": Version "militaire", de couleur kaki, de la 103 SPR. A obtenu un très grand succès chez les lycéens qui l'associait avec une sacoche "US" de la même couleur en guise de cartable.
- Chrono : Un MVL au look sportif, selle biplace et guidon rabaissé, coloris agressifs noir et rouge.
- Electronique : Une 103 proche de la MVL, avec des jantes à 5 branches et surtout un allumage électronique intégral à la place de l'allumage à rupteur.
- TLX : Modèle disponible au milieu des années 1980, typé "cross/enduro" qui comporte des pneus à crampons, des amortisseurs réglables, un habillage en plastique façon enduro. C'est l'équivalent Peugeot de la MBK FX.
- RCX / RCX LC / RCX R / SPX / SPX LC / MVX/FUN : Première grosse évolution du 103 par l'adjonction d'un démarrage par kick, les pédales disparaissent, moteur de 3 ch au lieu de 2,8 ch avec carburateur de 14mm plus gros et transferts modifiés, embrayage et variateur séparés, bras de suspension renforcé à section rectangulaire plus rigide, phare caréné à l'avant. La différence pour la RCX, est sa position couchée, sa barre de renfort centrale, sa selle deux places, son guidon court. Les versions LC sont à refroidissement liquide et ont des amortisseurs réglables. La MVX est basée sur la même mécanique, mais revêt le style des MVL. La fun est produite sur base de SPX mais à des couleurs étonnantes (violet, rose, jaune vif, sur une même mobylette).
- Clip : Édition limitée, à la mécanique de SPX mais moins cher avec un look de SP car il conserve un phare rond.
- Vogue / Vogue Évolution : V modernisés au goût du jour, avec des clignotants supplémentaires et un rétroviseur droit, il est toujours produit dans sa déclinaison Vogue Evolution avec deux versions : SX et VSX.
- HPL : Style Chopper avec guidon haut, selle biplace et fourche hydraulique Paioli.
- Fox : Il est très utilisé par les livreurs de pizza. À mi-chemin entre la 103 et le scooter, cet engin est formé d'un cadre de 103 et d'une motorisation de scooter (moteur 5 transferts au lieu de trois sur les autres 103 voire deux pour les plus anciens et double variateur de vitesse).
- FXR : Le modèle Fox racing.
- CRX : un modèle cross qui est devenu très rare (une dizaine de modèles en France).
- 103 racing : un modèle très proche du 103 chrono (une dizaine de modèles en France).
Voir aussi
Lien externe
Catégorie :- Motocyclette Peugeot
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