- Pavillons et marques de la marine nationale
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Pavillons et marques de la marine nationale
Le pavillon de la France conçu dans sa forme actuelle en 1794 est à l'origine du drapeau de la France.
Sommaire
Pavillon de la marine
Histoire
L'assemblée constituante crée un pavillon national unique le 24 octobre 1790. Ce pavillon devait remplacer les nombreux pavillons bleu et blanc de la marine marchande et le pavillon blanc des vaisseaux de guerre. C'est le premier emblème national tricolore et pour la première fois dans l'histoire, tous les bâtiments d'un même pays, qu'ils soient marchands ou militaires arboraient un même pavillon national. Il était fait de blanc, couleur de la France ; et il portait un canton à trois bandes verticales rouge, blanche et bleue, les couleurs « de la liberté », selon la terminologie de l'époque. Le canton rectangulaire était entouré d'un liseré blanc à l'intérieur et bordé à l'extérieur d'un liseré bleu à la hampe et rouge vers la partie flottante. Ce second liseré était destiné à séparer les deux parties blanches du pavillon.
C'est pour un second pavillon national tricolore adopté le 15 février 1794 que la disposition actuelle « bleu au mât, blanc au centre, et rouge flottant » a été imaginée. L'idée est due au peintre Jacques-Louis David. Ce changement de pavillon, qui devint effectif à partir du 20 mai 1794, avait été opéré à la demande des marins de la marine de guerre. Ils menaçaient en effet de se révolter parce que le pavillon national de 1790 accordait trop de place à l'uniforme de leurs officiers (le blanc) et trop peu au leur (la tenue bleue à ceinture rouge). La couleur blanche n'est pas encore associée au roi[précision nécessaire] : si cela avait été le cas, elle aurait complètement disparue des emblèmes républicains non seulement en 1794, mais fort probablement dès septembre 1792.
1er pavillon national adopté par l'Assemblée constituante, le 24 octobre 1790 2nd pavillon national adopté par la Convention, le 15 février 1794 Décrets
Décret des 21-23 octobre 1790 : « Le pavillon de France portera les trois couleurs nationales, suivant les dispositions et la forme que l'Assemblée nationale charge son comité de la marine de lui proposer ».
Décret de l'Assemblée constituante des 24-31 octobre 1790 : « est fixée la disposition des couleurs dans les différents pavillons des vaisseaux de guerre et des bâtiments de commerce : le rouge tenant au bâton, le blanc au milieu et le bleu à l'extrêmité ».
Décret du 27 pluviôse an II (15 février 1794) : « le pavillon national sera formé des trois couleurs nationales, disposées en bandes verticalement, de manière que le bleu soit attaché à la gaule du pavillon, le blanc au milieu et le rouge flottant dans les airs ».
Description
Le pavillon de la Marine nationale diffère du drapeau national par le bleu légèrement plus foncé, et les dimensions des trois bandes, de proportions 30:33:37 (contre 1:1:1 pour le drapeau national). Cette disposition a été adoptée au XIXe siècle pour des raisons optiques lorsque le pavillon flotte au vent.
Ce pavillon est porté :
- au mouillage : au mat de pavillon arrière et au mât de beaupré (lorsqu'il n'est pas remplacé par le pavillon des FNFL ou une marque distinctive)
- en mer : à la corne
Sa dimension varie selon la taille du bâtiment, selon les circonstances (cérémonie ou service courant) et selon sa position (à la mer, à quai ou au mouillage sur rade foraîne).
Pavillons de beaupré et marques distinctives
Pavillon de beaupré des FNFL
Ce pavillon est porté au mouillage par les bâtiments qui ont combattu dans les Forces navales françaises libres (FNFL), comme les deux goélettes-écoles l'Étoile et la Belle-Poule, ou qui ont repris le nom d'un navire des FNFL, notamment le sous-marin nucléaire d'attaque Rubis [1], la frégate furtive Aconit [2] ou le TCD Ouragan [3] ; le porte-avions Charles De Gaulle hérite aussi de cette tradition [4]. Mais aussi le patrouilleur type P400 la Moqueuse
Le destroyer d'escorte Tunisien (ex USS Crosley -DE 108) a également eu le privilège d'arborer le pavillon des FNFL, son premier équipage ayant été composé à près de 80 % de personnel provenant des FNFL.
Marques distinctives
Ces marques distinctives en forme de flamme sont portées au mouillage par les bâtiments décorés, ou ayant repris le nom d'une unité décorée, de la fourragère aux couleurs de la croix de guerre (1re rangée), de la médaille militaire (2e) ou de la Légion d'honneur (3e), au titre de la guerre 1914-18 (1re colonne), 1939-45 (2e) ou d'un théâtre d'opérations extérieur (3e). Les membres de l'équipage portent alors à l'épaule gauche la fourragère.
Flamme de guerre
La « flamme de guerre », hissée en tête du mât le plus haut, indique que le navire appartient à la marine nationale, et que son officier commandant a reçu une lettre de commandement. Le cas échéant, elle peut être remplacée par une marque de commandement.
Une tradition veut qu'un navire en opération depuis plus de cinq mois allonge sa flamme d'un mètre par mois supplémentaire passé en campagne loin de la France. Ainsi, le croiseur Georges Leygues, parti pour Dakar le 9 septembre 1940 et rentré à Toulon le 13 septembre 1944, aurait arboré une flamme de guerre de 60 mètres.Marques de commandement et honorifiques
Les marques de commandement sont hissées en tête de mât en lieu et place de la flamme de guerre, pendant la présence à bord d'une personnalité civile ou militaire exerçant une autorité sur la défense et la marine nationale, d'un officier général de marine, d'un capitaine de vaisseau, de frégate ou de corvette, chef de division. Les marques honorifiques sont hissées en tête de mat pendant la présence à bord d'une personnalité politique ou civile n'ayant pas autorité sur la défense nationale, ou d'un officier général n'exerçant pas d'autorité sur la marine nationale.
marque du ministre des DOM-TOM
marque d'amiral
marque de vice-amiral d'escadre
marque de vice-amiral
marque de contre-amiral
(Il manque la marque de commandement de capitaine de frégate et de corvette, chef de division : triangle bleu, blanc, rouge).
Voir aussi
Bibliographie
- Berthier, Marc Pierre Gilles. Pavillons. Paris : Chêne, 2006, 56 p. (Le pied marin). ISBN 2-84277-675-5
Articles connexes
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