Parti breton

Parti breton
Parti Breton
Logo actuel
Présentation
Président Yves Pelle
Fondation 2002
Siège Lorient, Morbihan
Vices-Présidents Émile Granville
Claudine Perron
Porte-parole Yves Pelle
Idéologie Centrisme
Nationalisme
social-libéralisme
social-démocratie
Fédéralisme européen
Couleurs bleu turquoise
Site web www.partibreton.org/

Le Parti breton / Strollad Breizh (ou PB) est un parti politique nationaliste[1] breton rassemblant autour de son programme des sociaux-démocrates (centre-gauche) et des sociaux-libéraux (centre-droit).


Sommaire

Programme

C’est un mouvement politique créé en 2002. Son discours affiche comme objectif de doter la Bretagne (soit 5 départements, la région Bretagne plus la Loire-Atlantique) des institutions nécessaires pour son développement économique, social, culturel, environnemental et politique, à l’image d'autres pays européens, comme l'Irlande, l’Écosse ou la Catalogne.

Partant du principe que la Bretagne constitue toujours une nation, et qu'elle a à ce titre des droits à la liberté dans un cadre européen, le Parti breton revendique la création à terme d'un État breton membre à part entière de l'Union européenne, et d'institutions bretonnes reconnues sur la scène européenne et internationale. Il met surtout l'accent sur le fait qu'au-delà du principe (une nation a des droits), la Bretagne a tout à gagner dans ce processus d'"émancipation", sur le plan économique, culturel ou environnemental.

Idées

Le slogan du Parti Breton est : « Pour une Bretagne émancipée, écologique, solidaire et entreprenante »[2].

Analysant les causes de la « stagnation des mouvements politiques bretons », le parti affirme vouloir « prendre les Bretons tels qu’ils sont et non pas tels qu’on voudrait qu’ils soient ». Sur l’axe droite-gauche, le Parti breton veut se situer entre la social-démocratie et la démocratie sociale-libérale (de la gauche modérée à la droite modérée), mais son objectif est d’abord de créer des institutions permettant à la Bretagne de retrouver la maîtrise de son destin. C'est surtout un parti de large rassemblement, qui veut regrouper, de la droite modérée à la gauche modérée, les hommes et les femmes ayant une même ambition au service d'une Bretagne émancipée. Revendiquant 500 membres, dont une grande partie n’a pas de passé politique dans le mouvement breton, le Parti Breton accueille des membres du centre-gauche comme le professeur et entrepreneur nantais Jean-Paul Moisan, ou du centre-droit comme Gérard Olliéric.

Organisation

Elle est de type fédéral. L'entité de base est la Fédération, et éventuellement la section. On compte pour le moment une fédération par département de Bretagne, une en Île de France, et une pour les autres adhérents, actuellement basée à Londres et ayant pour secrétaire Alexandre Delin.

Chaque Fédération élit son secrétaire, et éventuellement son secrétaire adjoint et son trésorier. Le secrétaire est chargé d'organiser les réunions, de représenter la fédération à l'extérieur ou au sein du Parti. Les secrétaires fédéraux sont donc des personnages clefs dans le Parti. Ce ne sont cependant pas des chefs, mais des représentants. Ils restent des membres comme les autres. Les fédérations sont également à la base des prises de position du Parti. Généralement, sur des sujets précis et locaux, le Parti breton estime qu'il a à prendre position. Ce sont alors les membres de la fédération qui arrêtent la position à prendre. Le secrétaire fédéral signe ensuite le communiqué, au nom du Parti et de la Fédération.

Les instances nationales sont élues lors du congrès. Il s'agit du conseil national (le Parlement du Parti breton). Il est composé de membres élus, qui siègent tous les trois mois. Il se prononce sur les grandes orientations nationales du Parti (il adopte ou non les textes proposés par les militants pour le programme du Parti, adopte la stratégie d'alliance, de candidatures, etc.). Il est parfois ouvert aux membres des commissions de réflexion (qu'il charge de rédiger le programme du Parti breton sur des sujets précis : économie, institutions, etc.).

Le bureau exécutif est présidé par le président exécutif (élu lors du congrès). Il se réunit aussi tous les trois mois, et est composé de secrétaires nommés par le conseil national, du président du Parti. Il est l'instance exécutive à l'échelle fédérale.

Askol

Créée en 2004, Askol (Association des élus bretons pour la démocratie) réunit les élus (et anciens élus) de Bretagne, membres ou proches du Parti breton, dans le but d’œuvrer pour l’émancipation institutionnelle de la Bretagne. Son président est Yann Jestin, maire adjoint de Lesneven, Jean-Claude Rivallain, son vice-président, conseiller municipal de Vigneux-de-Bretagne. En 2008, Askol voit la réélection de la plupart de ses membres et l'arrivée de nouveaux adhérents, comme Jean-Yves Cozan, conseiller général d'Ouessant, ancien député de Châteaulin, Émile Granville, adjoint au maire de Redon ou Gwenole Guyomarc'h, maire de Locquirec.

Les Jeunes Bretons / Ar Vretoned Yaouank

Article détaillé : Mouvement des Jeunes Bretons.

C'est la section jeune du Parti, créée en 2007 à l'occasion du congrès. Elle a pour but de mener des actions spécifiques à la jeunesse dans un cadre strictement lié au parti, mais de façon informelle. Les Jeunes Bretons / Ar Vretoned Yaouank (ou JB AVY) ont participé en 2006 aux journées internationales des jeunes organisées par le Parti nationaliste basque à Bilbao et ont été reçus par le Lehendakari, chef du gouvernement basque.

Les Jeunes Bretons ont sorti en février 2008 un document qui résume leurs idées intitulé « C'est maintenant ! » disponible sur leur site. En août 2008, ils organisent leurs premières journées d'été, en présence de représentant(e)s flamands et basques de la Nieuw-Vlaamse Alliantie et de EGI. A l'occasion de ces journées est rédigée la « Déclaration de Lorient sur l'autodétermination ».

Élections

Le Parti breton s'est présenté à plusieurs reprises aux élections : lors de deux cantonales en 2004, et d'une cantonale partielle en 2005. Ses candidats ont obtenu pour leur première présentation entre 1,5% et 2,5%.

Élections législatives de 2007

Le Parti Breton a présenté quatre candidats aux élections législatives de 2007 et a obtenu entre 0.57% et 1.44% des voix

Lors d'une cantonale partielle à Redon le 23 septembre 2007, Émile Granville a réalisé un score de 3,58%.

Élections municipales de 2008

Lors des élections municipales de mars 2008, le Parti breton a présenté une vingtaine de candidats. Il obtient une dizaine d'élus municipaux dont un maire, Gwénolé Guyomarc'h, et trois adjoints.

Lors de la cantonale partielle de Douarnenez, il soutient Arnaud Vanier, candidat de Breizhistance, mouvement généralement classé à l'extrême gauche. Lors des élections sénatoriales, il soutient Christian Troadec.

Élections européennes de 2009

Le Parti Breton a présenté une liste autonome aux Européennes de 2009 sur la circonscription Ouest mais n'a fait campagne et n'a fourni de bulletins que dans les cinq départements bretons et a obtenu 2,45% des voix.

Résultats détaillés par département breton
Départements bretons Inscrits Votants Vote pour le Parti Breton Pourcentage
Côtes-d'Armor 448 496 192 982 5 059 2,62%
Finistère 670 253 272 453 9 283 3,41%
Ille-et-Vilaine 674 678 272 736 5 856 2,15%
Loire-Atlantique 903 937 378 538 5 696 1,50%
Morbihan 541 648 218 829 6 816 3,11%

Élections régionales de 2010

Le Parti Breton propose à l'UDB une alliance qui est immédiatement refusée. Lors d'une convention tenue à Rennes en octobre 2009, le Parti Breton présente plusieurs possibilités, dont une liste d'alliance avec l'Alliance Ecologiste Indépendante ou avec le maire de Carhaix Christian Troadec. Son Conseil national, réuni à Pornic le 5 décembre, décide à une large majorité une alliance avec la liste "Nous te ferons Bretagne". Après l'impossibilité de se maintenir au second tour de la liste "Nous te ferons Bretagne" conduite par Christian Troadec, le Parti Breton décide de ne pas de donner de consigne de vote[3]. Christian Troadec appelle à voter pour la liste Europe Ecologie.

Élections cantonales de 2011

Le Parti Breton a présenté 10 candidats aux élections cantonales de 2011. Son score global sur l'ensemble de ces 10 cantons est de 2,79%. Avec une communication importante via les média locaux, le Parti breton, ne montre pas d'évolution significative de ses scores.

Résultats détaillés par cantons[réf. nécessaire]
Cantons Candidat Inscrits Votants Vote pour le Parti Breton Pourcentage
Fouesnant Patrick Laurent 22 474 10 386 134 1,33%
Lannilis Pierre Le Roux 13 612 6 237 133 2,18%
Ploudalmézeau Reun L'Hostis 13 988 6 504 351 5,53%
Rosporden Denis Madeleine-Nicot 10 689 4 648 116 2,72%
Rennes-Centre-Ouest Sébastien Girard 12 643 4 460 107 2,45%
Rennes-Nord Thierry Salaün 13 539 5 152 84 1,66%
Rennes-Sud-Est Gérard Guillemot 25 342 10 173 281 2,84%
Saint-Malo-Sud Emmanuel Letoffe 18 867 7 417 142 1,97%
Blain Jacky Flippot 13 212 5 741 284 5,17%
Lorient-Nord Hervé Le Gwenn 14 592 4 932 138 2,93%

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

  1. Question 3: Le Parti Breton est-il un parti nationaliste?, in Le Parti Breton en 12 questions.
  2. partibreton.org
  3. Communiqué du 16/03/2010

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Parti breton de Wikipédia en français (auteurs)

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