- Palais du potala
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Palais du Potala
Ensemble historique du Palais du Potala, Lhassa 1
Patrimoine mondial
Le Palais de Potala fut construit par le 5e dalaï-lama, au XVIIe siècle
Latitude
LongitudePays Chine ( Tibet) Type Culturel Critères (i)(iv)(vi) Subdivision Lhasa, région autonome du Tibet 707ter Région 2 Asie-Pacifique Année d’inscription 1994 (18e session) Année d’extension 2000 (24e session) Le palais du Potala (en tibétain པོ་ཏ་ལ, en mandarin 布达拉宫 bùdálā gōng[1]), est un édifice architectural tibétain du XVIIe siècle, situé à Lhassa, sur la colline de Marpari (« la colline rouge »). Construit par le cinquième dalaï-lama, Lobsang Gyatso (1617-1682), il fut notamment le lieu de résidence principal des dalaï-lamas qui lui succédèrent, jusqu'à la fuite de quatorzième dalaï-lama en Inde après le soulèvement contre l'armée chinoise en 1959. Aujourd'hui, le quatorzième dalaï-lama réside à Dharamsala dans le nord de l'Inde et le palais du Potala est devenu un musée de la République populaire de Chine.
Sommaire
Histoire
En 1645, le 5e dalaï-lama a tenu une réunion avec les hauts officiers du Gaden Phodrang (Gouvernement tibétain) sur la construction du Palais du Potala sur la Colline Rouge, où le 33e Roi du Tibet Songtsen Gampo avait construit un fort rouge au VIIe siècle. La même année, la construction a commencé et il a fallu près de 43 ans pour la terminer. Vers la fin de sa vie, le 5e dalaï-lama s'est retiré de la vue publique. Il a passé des années en retraite et a confié les pouvoirs au Régent Sangyé Gyatso. En 1682, à l'âge de 65 ans, il est mort avant d'en terminer la construction. Cependant, il en avait confié la responsabilité à Sangyé Gyatso en lui conseillant de garder le secret de sa mort pour un temps. Le régent cacha au peuple tibétain la mort du dalaï-lama pendant plus de 12 ans, jusqu'à la fin des travaux.
Le Palais du Potala est devenu le palais d'hiver des dalaï-lamas après la construction du Norbulingka, le palais d'été au XVIIIe siècle, un chef d'œuvre architectural tibétain construit par le 7e dalaï-lama, Kelzang Gyatso. Kelzang Gyatso a aussi constitué le « Kashag » ou conseil des ministres pour administrer le gouvernement tibétain dont les bureaux sont dans le Palais du Potala. Il a encore fondé l'école de Tse située au sommet du Palais. L'école de Tse formait les cadres du gouvernement du Tibet. Les diplômés de cette école qui désiraient travailler dans la fonction publique devaient subir un enseignement plus poussé dans une école religieuse. Les fonctionnaires laïcs étaient principalement formés à l'école de Tse.
Le Palais du Potala bénéficie d'une protection forte en tant que patrimoine national d'état chinois depuis 1961, à l'initiative de Zhou Enlai. Grâce à cette protection, il a échappé au vandalisme lors de la révolution culturelle[2],[3],[4] où plus de 6 000 monastères, lieux de culte et ermitages furent détruits[5]. Le Palais du Potala a été inscrit dans la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO en 1994.
En 2000 et 2001, le Temple de Jokhang et le Norbulingka ont été admis sur la liste en extension de ces sites. Fondé au VIIe siècle, le monastère du Temple de Jokhang est un complexe religieux bouddhiste exceptionnel. Le Potala a été totalement vidé de ses 100 000 livres et pièces artistiques, qui ont été transferés à Shanghai, Tianjin et Gansu. Il subit d'importants dommages liés à l'afflux touristique.[6].
Malgré ces protections les autorités Chinoise ont procédé à la destruction des anciens quartiers situés à proximité de ces monuments. Ainsi devant le Potala une vaste esplanade carrée avec des fontaines et deux sculptures neuves de lions chinois dans le style du XV siècle, permet d'accéder au Potala. Les démolitions se sont effectuées rapidement et cela « en débit de la convention signée avec l'Unesco qui cherche à respecter l'intégrité du cadre historique d'un lieu »[7].
Le complexe du Palais du Potala s'élève sur la colline rouge au centre de la vallée de Lhassa. On y accédait par des rampes. Il comprend le Palais blanc et le Palais rouge, ainsi que leurs bâtiments annexes.
Comportant une partie blanche et une partie rouge, le Palais du Potala symbolise l'union du pouvoir spirituel et temporel et son rôle dans l'administration du Tibet.
Palais blanc
Le Palais blanc est la partie du palais du Potala dédiée aux quartiers de résidence du dalaï-lama. Le premier palais blanc fut construit durant le règne de Lozang Gyatso, 5e dalaï-lama, au XVIIe siècle. Il fut ensuite étendu par le 13e dalaï-lama Thubten Gyatso au début du XXe siècle. D'usage séculier, le palais contenait les quartiers d'habitations, les bureaux, le séminaire et l'imprimerie.
Une cour intérieure centrale peinte en jaune, la Deyangshar, sépare les quartiers d'habitation du palais rouge.
Palais rouge
Le Palais rouge est la partie du palais du Potala qui est entièrement dédiée à l'étude religieuse et aux prières bouddhistes. D'un plan complexe, il abrite de nombreuses entrées, chapelles et bibliothèques sur plusieurs niveaux, reliés par beaucoup de petites galeries tortueuses. Il abrite surtout les cénotaphes des dalaï-lamas.
Galerie
Notes et références
- ↑ sinogrammes simplifiés : 布达拉宫 ; sinogrammes traditionnels : 布達拉宮 ; hanyu pinyin : bùdálā gōng ; Wade-Giles : pu4ta2la1 kung1.
- ↑ Le Palais du Potala à Lhasa En 1961, le Palais du Potala a été inclus sur la liste de la protection d'Etat et en 1989, l'État a affecté une grosse somme d'argent pour le remettre en état. En 1994, il a été inséré sur la liste du Patrimoine culturel du monde.
- ↑ 1961年,布达拉宫发生了一个巨大变化,那一年,布达拉宫和大昭寺、甘丹寺等八项古迹一起被列为国家重点文物保护单位
- ↑ Le potala (voyagesaventures.com) Le Potala renferme les mausolées de huit dalaï-lamas. Il est aujourd'hui musée national, et fut épargné des pillages lors de la révolution culturelle.
- ↑ Destruction des monastères et des sculptures
- ↑ Decline of Potala par Oser
- ↑ Source : Le Tibet est-il chinois ? de Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille, ed. Albin Michel, coll. Sciences des religions, 2002, Page 274 ISBN 2226134263.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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