Ovniologie

Ovniologie

Ufologie

L’ufologie ou l’ovniologie[1] est une discipline qui consiste à recueillir, analyser et interpréter tout ce qui se rapporte au phénomène ovni (photographies, témoignages, traces au sol par exemple).

L'acronyme anglais ufo (unidentified flying object) fournit la racine du mot ufologue qui a été inventé par le capitaine Edward J. Ruppelt (premier directeur du projet Blue Book) en 1952 pour remplacer l'expression populaire de « soucoupe volante »[2]. L'ufologie est marquée par son caractère de recherche non-officielle sur le phénomène des ovnis, à l'inverse des études officielles de l'US Air Force ou du CNES par exemple. Contrairement à une idée reçue, les ufologues ne sont pas forcément des défenseurs de l'hypothèse extraterrestre, il peuvent tout aussi bien étudier l'aspect sociopsychologique de ce phénomène et être totalement sceptiques face à l'existence réelle des ovnis ou encore défendre des théories paranormales.

Parmi les ufologues se retrouvent des scientifiques et des ingénieurs mais en plus grand nombre des personnes sans formation scientifique spécifique mais animées d'une grande passion pour le phénomène ovni.

Sommaire

Naissance de l'ufologie

L'ufologie est apparue dans les années 1950, en même temps que la médiatisation de l'observation de Kenneth Arnold et de l'incident de Roswell, traduisant le besoin chez certaines personnes de comprendre le phénomène et de s'informer à son sujet. D'autres affaires, comme le témoignage troublant de l'équipage d'un vol d'United Airlines rapportant que neuf objets en forme de disque les auraient escortés au-dessus de l'Idaho dans la soirée du 4 juillet 1947 ou la mort du capitaine Mantell, dont l'avion s'écrasa en poursuivant un ovni, contribuèrent à faire prendre ces mystérieuses observations au sérieux. En dépit d'une tenace légende urbaine, l'incident de Roswell n'eut, en 1947, que peu de retentissement, car l'histoire d'occupants trouvés dans les débris ne prit corps que dans les années 1980. La première interprétation du phénomène des soucoupes fut qu'il s'agissait d'engins terrestres secrets (AVNI : "arme volante non-identifiée"). Cependant, dès 1950, avec les trois premiers livres consacrés aux soucoupes, apparut l'idée qu'il s'agissait d'engins extraterrestres.

Article détaillé : Histoire de l'ufologie.

Associations d'étude

De très nombreuses associations à travers le monde s'intéressent aux ovni. Si certaines ne sont pas fiables, voire affichent leur sectarisme, d'autres en revanche sont sérieuses. Parmi elles :

  • le Center for UFO Studies (CUFOS), association internationale de scientifiques fondée en 1973 par l'astronome Josef Allen Hynek;
  • le Comité nord-est des groupes ufologiques (CNEGU), groupe ufologique francophone qui travaille dans une optique sceptique, plus particulièrement dans le cadre du modèle sociopsychologique;
Photographie amateur d'un ovni, New Jersey, 1952.
  • l'association française COMETA, Comité pour des études approfondies, rédactrice d'un rapport sur les ovnis : le rapport COMETA[3], remis en 2000 à Jacques Chirac et à Lionel Jospin. Le Lieutenant-Colonel Pierre Bayle, directeur de la communication de l'IHEDN, a cependant expliqué que l'institut n'a rien à voir avec le rapport et que les positions prises dans celui-ci n'engagent que les rédacteurs .[4] Ce rapport, publié par VSD, n'a pas atteint son but (sensibiliser les pouvoirs publics au phénomène). Il s'agit d'une étude rédigée par des membres de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) et préfacée par le général Bernard Norlain, ancien directeur de l'IHEDN. Jean-Jacques Velasco, ex-directeur du SEPRA, y a aussi collaboré. Dans une première partie, ce rapport se contente de citer quelques cas d'observations d'ovnis n'ayant pu être expliqués rationnellement et quelques cas d'observations d'ovnis ayant été élucidés. La deuxième partie expose les différentes hypothèses de la recherche en France et à l'étranger sur le sujet. La troisième partie, quant à elle, analyse les conséquences politiques et stratégiques du phénomène. Chose notable, ce rapport conclut à « la réalité physique quasi certaine d'objets volants totalement inconnus. » et « L'hypothèse extraterrestre, en déduisent les auteurs du rapport, est de loin la meilleure hypothèse scientifique ; elle n'est certes pas prouvée de façon catégorique, mais il existe en sa faveur de fortes présomptions, et si elle est exacte, elle est grosse de conséquences. » Font partie de l'association COMETA, présidée par le général Letty : Michel Algrin (docteur d'État en sciences politiques, avocat à la cour), Pierre Bescon (ingénieur général de l'armement), Denis Blancher (commissaire principal de la police nationale au ministère de l'Intérieur ), Jean Dunglas (docteur-ingénieur, ingénieur général honoraire du génie rural et des Eaux et forêts), Bruno Le Moine (général de l'armée de l'air), Mme Françoise Lépine (fondation pour les études de défense), Christian Marchal (ingénieur en chef des Mines, directeur de recherches à l'ONERA), Marc Merlo (amiral) et Alain Orszag (docteur d'État en sciences physiques, ingénieur général de l'armement).
  • le Committee for Skeptical Inquiryl (anciennement Committee for the Scientific Investigation of Claims of the Paranormal ou CSICOP) est une organisation américaine qui se consacre à la critique des phénomènes « paranormaux » ou de disciplines qu'il juge pseudo-scientifiques comme l'ufologie, la parapsychologie, la cryptozoologie ou encore l'homéopathie. Il s'agit d'une des organisations les plus importantes du mouvement sceptique contemporain, avec la Skeptics Society. Le CSICOP a été fondé en 1976, par le philosophe Paul Kurtz et des membres aussi éminents que Carl Sagan, Isaac Asimov, James Randi, Martin Gardner. Il publie régulièrement un journal, le Skeptical Inquirer (« l'enquêteur sceptique »). Une commission, qui comprend par exemple Robert Sheaffer (ou encore Philip J. Klass de son vivant), se penche particulièrement sur le phénomène ovni;
  • le Groupe d'étude des phénomènes aériens (GEPA) était une association française d'étude du phénomène ovni, fondée en 1962. Elle regroupait des scientifiques et des militaires français. Elle a été présidée entre 1964 et 1970 par le général Chassin. Ce fut la première grande association ufologique scientifique française. Le GEPA menait des enquêtes auprès des témoins, et en publiait des comptes rendus détaillés. Par ailleurs, l'association publia cinquante et un numéros du bulletin Phénomènes Spatiaux et deux hors série. Cette association a pu s'attacher la collaboration de scientifiques extérieurs comme Claude Poher (du CNES) ou Jean-Pierre Petit (du CNRS). En 1977, l'association prononça sa dissolution, le CNES ayant créé un organisme scientifique officiel d'étude des ovnis : le GEPAN;
  • la Société belge d'étude des phénomènes spatiaux (SOBEPS), fondée en 1971, est une association scientifique belge d'étude des ovnis présidée par le chimiste Michel Bougard. Elle milite pour une étude scientifique, rigoureuse et sans a priori du phénomène ovni. Elle est devenue célèbre pour sa collaboration officielle avec l'armée belge lors de la vague belge.

Systèmes de classification des observations

Classification de Hynek

Josef Allen Hynek (1910-1986) était un astronome et ufologue américain. Il est célèbre pour avoir été conseiller scientifique du projet Blue Book entre 1951 et 1969. La « classification de Hynek » est une méthode de classification des observations d'ovnis non imputables, après enquête, à un canular, une hallucination ou une méprise. Elle a été proposée en 1972 par Josef Allen Hynek, dans son livre L'Expérience des ovnis : une étude scientifique (The UFO Experience: A Scientific Study en anglais).

Le système est le suivant, du cas le plus plus banal au moins commun :

  • Lumières nocturnes (NL) : le(s) témoin(s) voi(en)t juste une ou plusieurs lumières dans le ciel nocturne à plus de 150 mètres de distance, qui leur paraissent anormales.
  • Disques diurnes (DD) : le(s) témoin(s) voi(en)t un ovni lointain. Contrairement à ce que le nom peut faire penser, l'ovni en question n'a pas forcément la forme d'un disque. On qualifie de DD tout ovni vu le jour à une distance supérieure à 150 mètres (observation de Tananarive par exemple).
  • Radar-optique (RV) : l'ovni est vu à la fois en visuel et sur un ou plusieurs écrans radars, comme dans le cas de l'incident de Téhéran en 1976.
  • Rencontre rapprochée du premier type (RR1) : le(s) témoin(s) voi(en)t un ovni quel qu'il soit à moins de 150 mètres.
  • Rencontre rapprochée du deuxième type (RR2) : l'ovni laisse des preuves matérielles, comme des traces au sol (cas de Trans-en-Provence en 1981 par exemple). Certains pensent que les agroglyphes entrent dans cette catégorie.
  • Rencontre rapprochée du troisième type (RR3) : le(s) témoin(s) voi(en)t un ovni et ses occupants, ou alors seulement les prétendus occupants d'un ovni mais sans ce dernier. L'incident de Kelly-Hopkinsville est classé comme RR3.

Par ailleurs, d'autres ufologues ont ultérieurement ajouté d'autres types :

  • Rencontre rapprochée du quatrième type (RR4) : le témoin - qualifié alors d' "abducté" (de l'anglais "abductee") - prétend avoir été enlevé par les occupants d'un ovni. Il y a deux types de rencontre RR4.
    Dans une « RR4 de classe 1 », les victimes sont non consentantes et peuvent éprouver une déformation grave de la réalité, des trous de mémoire, des symptômes caractéristiques du traumatisme du rapt tels que la crainte et l'inquiétude, des effets physiologiques comme la paralysie, et une désorientation dans le temps et l'espace. Le cas de Betty et Barney Hill est le plus célèbre.
    Les « RR4 classe 2 » sont des évènements qui sont techniquement qualifiés d'enlèvement. Il s'agit pourtant de cas où le témoin suit volontairement l'entité.
  • Rencontre rapprochée du cinquième type (RR5) : le témoin prétend être entré en communication avec les occupants d'un ovni. Beaucoup de fabulateurs de la secte New Age prétendent avoir vécu une RR5. Le mystificateur Claude Vorilhon, fondateur de la secte des Raéliens, prétend lui aussi avoir été contacté par des extraterrestres. Mais d'autres cas sont considérés comme étant véritablement dus à des phénomènes aérospatiaux non-identifiés classés D (c'est-à-dire qui ne peuvent être des canulars et pour lesquels aucune explication n'a pu être trouvée). C'est le cas, par exemple, du "Dossier GEIPAN 13 juin 1990 TUBUAI (987) 1990[5]" lors de l'observation par des témoins de 6 disques lumineux. L'un des disques a semblé "répondre" à la sollicitation de la torche lumineuse d'un témoin par un puissant phare blanc.
  • Rencontre rapprochée du sixième type (RR6) : un ou plusieurs témoins (ou animaux) sont tués par un ovni ou ses occupants. Les cas de mutilations de bétail qui ne trouvent pas d'explication rationnelle sont souvent imputés à une RR6.

Classification de Vallée

La classification de Vallée est un système de classification des observations d'ovni créé par l'ufologue français Jacques Vallée. Elle est souvent préférée à la classification de Hynek, étant plus précise.

Premier Système

Type - I (a, b, c, d)- Observation d'un objet inhabituel, de forme sphérique, en disque, ou d'une autre géométrie, situé près du sol (à la hauteur des arbres ou plus bas), auquel on peut associer des traces, ou des effets thermiques, lumineux ou mécaniques.

  • a - Au sol ou près du sol
  • b - Près d'un point d'eau
  • c - Les occupants de l'OVNI marquent un intérêt pour le(s) témoin(s) en faisant des gestes ou des signes lumineux
  • d - l'OVNI semble inspecter un véhicule terrestre

Type - II (a, b, c) - Observation d'un objet inhabituel de forme verticale et cylindrique dans le ciel, associé à un halo nuageux. On donne à ce phénomène divers noms comme "cigare nuageux" ou "sphère nuageuse".

  • a - Avec des mouvements erratiques dans le ciel
  • b - Objet stationaire autour et "engendre" d'autres objets (les "objets satellites")
  • c - l'objet est entouré d'autres objets

Type - III (a, b, c, d, e)- Observation d'un objet inhabituel de forme sphérique, discoïdale ou elliptique, stationnaire dans le ciel.

  • a - Alternant période de mouvement et période stationnaire, avec des mouvements en feuille morte
  • b - Interruption d'un vol continu, puis reprise du mouvement
  • c - Changement d'apparence durant le stationnement
  • d - "Combats aériens" ou charge vers d'autres objets
  • e - Trajectoire modifiée durant un vol continu pour voler lentement autour de certaines zones ou pour changer soudainement de direction.

Type IV (a, b, c, d) - Observation d'un objet inhabituel en vol continu.

  • a - Vol continu
  • b - trajectoire modifiée par un engin conventionnel voisin
  • c - Vol en formation
  • d - Trajectoire en vague ou zigzag.

Type V (a, b, c)- Observation d'un objet inhabituel d'apparence indistincte, apparaissant comme un objet qui n'est pas entièrement solide ou matériel.

  • a - Diamètre apparent étendu, source lumineuse non-définie
  • b - Objets semblables aux étoiles, immobiles pendant de longues périodes.
  • c - Objets semblables aux étoiles traversant le ciel, éventuellement avec des trajectoires particulières.

Source: Challenge To Science: The UFO Enigma par Jacques et Janine Vallée, LC# 66-25843

Second Système

En 1990, dans son livre Confrontations, Vallée proposa un nouveau système de classification, plus complet, en prennant en compte celui de Hynek. Par ailleurs, ce nouveau système permet non seulement de classer les OVNI, mais aussi les phénomènes paranormaux :

  • Anomalie (AN)
    • Type I : Observation : Lumière ou explosion mystérieuse
    • Type II : Effets physiques : Poltergeists, agroglyphes
    • Type III : Entités : fantôme, extra-terrestre, animal cryptozoologiques (Yéti, Loch Ness, etc)
    • Type IV : Transformation de la réalité : NDE, vision ou hallucination à caractère religieuse
    • Type V : Blessure ou mort : combustion humaine spontanée, stigmates, etc.
  • Vol rapproché (FB)
    • Type I : Observation : Trajectoire continue de l'OVNI
    • Type II : Effets physiques : OVNI laissant une trace physique
    • Type III : Entités : observation d'êtres (RR3)
    • Type IV : Transformation de la réalité : le(s) témoin(s) ont une impression de déformation de la réalité
    • Type V : Blessure ou mort : blessure ou décès causés par un OVNI (RR6)
  • Manœuvres (MA)
    • Type I : Observation : trajectoire discontinue de l'OVNI
    • Type II : Effets physiques : OVNI laissant une trace physique
    • Type III : Entités : observation d'êtres (RR3)
    • Type IV : Transformation de la réalité : le(s) témoin(s) ont une impression de déformation de la réalité
    • Type V : Blessure ou mort : blessure ou décès causés par un OVNI (RR6)
  • Rencontre Rapprochée (CE)
    • Type I : l'OVNI est proche (RR1)
    • Type II : Effets physiques : OVNI laissant une trace physique (équivalent à une RR2)
    • Type III : Entités : observation d'êtres (RR3)
    • Type IV : Transformation de la réalité : Enlevements (RR4)
    • Type V : Blessure ou mort : blessure ou décès causés par un OVNI (RR6)

Les différents courants ufologiques

Le courant « nuts and bolts »

Traduit en français par "tôles et boulons". C'est une interprétation des observations dans laquelle les ovnis sont des engins inconnus. Ces engins furent d'abord imaginés comme d'origine terrestre, comme le pensait le journaliste Henry Taylor, qui y voyait des engins secrets de l'armée américaine. On peut remarquer qu'on n'avait pas attendu Kenneth Arnold pour voir des engins mystérieux dans le ciel. Dès le XIXe siècle on voyait déjà de mystérieux dirigeables (les fameux airships), auxquels succédèrent les avions fantômes.
Après 1950, on pensera avec Donald Keyhoe à des engins extraterrestres, idée qui sera relayée en France par Jimmy Guieu. Dans cette dernière hypothèse, une soucoupe volante n'est plus qu'un engin navette, rattachée à un engin interplanétaire, en forme de grand cigare.

Le courant des « contactés »

Certains témoins déclarent avoir fait des rencontres au-delà des RR3, et communiqué avec des occupants d'ovnis. Ce sera le cas d'Adamski, Howard Menger, Daniel Fry, Billy Meier, George King. S'ils ont connu un certain succès dans les années 1950 à 1970, ils ne bénéficient plus d'une grande crédibilité aujourd'hui au sein de la communauté ufologique.

Ce courant peut être assimilé aujourd'hui à certains courants New Age ou assimilés tel que le mouvement raëlien fondé par Claude Vorilhon ou la secte de Heaven's Gate.

Le courant spiritualiste

Parmi ceux-ci, on peut mentionner un mouvement spiritualiste et occulte créé en 1875, à New York : la « Société théosophique, synthèse de la science, de la religion et de la philosophie » par Helena Blavatsky. En effet, si la théosophie se fonde sur l'idée d'un enseignement ancien (la Tradition primordiale), transmise par une fraternité de Maîtres de Sagesse supposés résider en Inde, elle incorpore dans sa doctrine l'existence d'« êtres de lumière », veillant sur l'évolution de l'Humanité au cours des âges et venant d'autres planètes et systèmes solaires (Vénus, Sirius, etc.). Ces êtres de lumière sont néanmoins davantage proches dans leur description d'« anges évolués » que des petits hommes verts de l'imagerie populaire.

Toutefois, si on peut voir dans le phénomène ufologique une continuité de l'interrogation occultiste de fin XIXe siècle et début XXe siècle, en termes de phénomène social (avant d'être scientifique), on peut dater la véritable base de l'ufologie aux années 1940.

Le courant « astro-archéologique »

Dans les années 1970 se développe une sous-hypothèse de l'HET, menée par Erich von Däniken, avançant que des visites extraterrestres auraient eu lieu dans le passé, et que l'on peut en trouver des traces aujourd'hui. Sont alors interprétés dans ce sens divers éléments archéologiques tels que les motifs de Nazca, peintures rupestres et statuettes d'"anciens astronautes".

Le courant conspirationniste

Certains courants extrêmes de l'ufologie avancent l'hypothèse qu'il existe des liens entre les ovnis, la recherche militaire et des intelligences extraterrestres ainsi qu'une théorie du complot rendue populaire par certaines séries américaines (X-Files, Taken, Roswell…). En France, ces courants furent relayés par Jimmy Guieu.

Hypothèses et interprétations

Les statistiques issues d'études d'organismes gouvernementaux officiels indiquent que la majorité des témoignages d'ovnis reposent sur une identification erronée (méprise). Depuis les années 1950 quelques scientifiques se sont intéressés aux ovnis. Deux tendances principales sont apparues: d'un côté les sceptiques qui suivront la méthodologie et les conclusions du rapport Condon en affirmant que l'hypothèse sociopsychologique ou l'hypothèse d'armes volantes non-identifiées sont les meilleures pour expliquer les cas d'ovni inexpliqués, en particulier parce qu'elles ne font pas appel à des éléments extraordinaires ou paranormaux. Aujourd'hui, la majorité des scientifiques préfère adopter cette posture car ils considèrent qu'il n'existe pas d'éléments suffisamment probants pour soutenir l'hypothèse extraterrestre. De nombreux sceptiques considèrent que l'ensemble des observations peut donc être ramené à des éléments prosaïques tels qu'une identification erronée de phénomènes astronomiques, météorologiques ou d'engins humains, à des canulars et à des phénomènes sociopsychologiques (connus ou pas) tels que des méprises complexes, des illusions d'optiques, un phénomène optique inconnu ou encore une paralysie du sommeil (explication souvent donnée pour les prétendues abductions extraterrestres).

C'est sur ce point précis qui tend à expliquer tous les cas, même inexpliqués, par l'hypothèse sociopsychologique, que certains ufologues et scientifiques contestent les sceptiques en estimant que les enquêtes officielles menées sur le sujet par différents gouvernements n'ont pas permis de déterminer la nature de l'ensemble des ovni et invitent à la poursuite des recherches, en particulier vis à vis des cas encore inexpliqués, même par l'hypothèse sociopsychologique. Parmi eux on retrouve des scientifiques comme Carl Sagan, Peter A. Sturrock, Josef Allen Hynek[6], Philip Morrison ou encore Thornton Page ainsi que les membres de l'actuel GEIPAN[7]. Un travail semblable sera également réalisé par le sous-comité ovni constitué au sein de l'AIAA par Kuettner. Également Richard F. Haines ou Paul R. Hill, spécialistes en aéronautique de la NASA, étudieront divers cas et publieront des ouvrages techniques sur le sujet. D'autres vont plus loin en estimant qu'une frange de cas inexpliqués pourrait être due à des visites extraterrestres et soutiennent l'hypothèse extraterrestre. On retrouve parmi eux des scientifiques comme Jean-Pierre Petit ou Jean-Jacques Velasco [8]

Articles connexes

Bibliographie


Notes et références

Liens externes

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