- Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire
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L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) est la Force des Nations unies en Côte d'Ivoire. Elle a été constituée en application de la résolution 1528 du 27 février 2004. Elle prend la suite de la résolution 1464 de février 2003 du Conseil de Sécurité de l'ONU, qui autorisait la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et la France à déployer des troupes en Côte d'Ivoire pour faire appliquer les accords Kléber issus de la réunion, en janvier 2003, des belligérants à Linas-Marcoussis. Initialement déployée pour une période de 12 mois, son mandat a été régulièrement prolongé, par les resolutions 1933 (2010), 1942 (2010), 1946 (2010), 1951 (2010), 1962 (2010), 1967 (2011), 1968 (2011), 1975 (2011) (voir Crise ivoirienne de 2010-2011) et 1981 (2011) du Conseil de Sécurité jusqu'au 31 juillet 2011.
Sommaire
Représentant du secrétaire général de l'ONU, chef de mission
- Alan Doss
- Albert Tévoédjrè : février 2003 à février 2005
- Pierre Schori : février 2005 à mars 2007
- Choi Young-Jin : depuis octobre 2007
Commandement
L'opération de l'Organisation des Nations unies en Côte d'Ivoire est d'abord commandée par deux généraux sénégalais :
- Papa Khalilou Fall, de 2003 à 2004
- Abdoulaye Fall, de 2004 à 2006
puis par
- Fernand Marcel Amoussou, général de division béninois de 2006 à 2010,
- Abdul Hafiz, général bengali de 2010 à 2011,
- Gnakoudè Béréna, Major General Togolais depuis le 22 mars 2011.
Le commissaire Jean-Marie Bourry, de nationalité française, assure la fonction de chef de la composante de la police de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) depuis le 10 septembre 2009.
Force Militaire
Elle compte actuellement 10 649 hommes d'une soixantaine de pays, dont 9 150 soldats (6 240 lors de sa formation), 195 observateurs militaires et 1 304 policiers, plus les personnels civils[1],[2],[3]. Depuis le début de son mandat, elle a eu à déplorer 70 pertes humaines, dont 53 militaires[1]. Voici la liste des Etats participants et les effectifs à la date du 20 octobre 2011[2] :
- Argentine : 3 policiers ;
- Bangladesh : 2 170 militaires, 13 observateurs militaires et 358 policiers ;
- Bénin : 426 militaires, 8 observateurs militaires et 42 policiers ;
- Bolivie : 3 observateurs militaires ;
- Brésil : 3 militaires et 4 observateurs militaires ;
- Burundi : 40 policiers ;
- Cameroun : 27 policiers ;
- Canada : 4 policiers ;
- République centrafricaine : 17 policiers ;
- Chine : 6 observateurs militaires ;
- République démocratique du Congo : 30 policiers ;
- Djibouti : 40 policiers ;
- Égypte : 176 militaires et 2 policiers ;
- Modèle:El Salvador : 3 observateurs militaires ;
- Équateur : 1 observateur militaire ;
- Éthiopie : 1 observateur militaire ;
- France: 6 militaires et 13 policiers (700 militaires sont aussi déployés dans le cadre de l'Opération Licorne) ;
- Gambie : 3 observateurs militaires ;
- Ghana : 535 militaires et 6 observateurs militaires ;
- Guatemala : 5 observateurs militaires ;
- Guinée : 3 observateurs militaires ;
- Inde : 8 observateurs militaires ;
- Irlande : 2 observateurs militaires ;
- Jordanie : 1 068 militaires, 8 observateurs militaires et 461 policiers ;
- Malawi : 853 militaires et 3 observateurs militaires ;
- Maroc : 726 militaires ;
- Moldavie : 4 observateurs militaires ;
- Namibie : 2 observateurs militaires ;
- Népal : 1 militaire et 3 observateurs militaires ;
- Niger : 934 militaires, 7 observateurs militaires et 34 policiers ;
- Nigeria : 1 militaire et 6 observateurs militaires ;
- Ouganda : 1 militaire et 5 observateurs militaires ;
- Pakistan : 1 187 militaires, 11 observateurs militaires et 150 policiers ;
- Paraguay : 2 militaires et 7 observateurs militaires ;
- Pérou : 3 observateurs militaires ;
- Philippines : 3 militaires et 4 observateurs militaires ;
- Pologne : 3 observateurs militaires ;
- Roumanie : 6 observateurs militaires ;
- Russie : 11 observateurs militaires ;
- Sénégal : 527 militaires, 13 observateurs militaires et 13 policiers ;
- Serbie : 3 observateurs militaires ;
- Tanzanie : 2 militaires et 1 observateur militaire ;
- Tchad : 1 militaire, 3 observateurs militaires et 23 policiers ;
- Togo : 524 militaires, 7 observateurs militaires et 7 policiers ;
- Tunisie : 3 militaires et 5 observateurs militaires ;
- Turquie : 15 policiers ;
- Ukraine : 7 policiers ;
- Uruguay : 2 observateurs militaires ;
- Yémen : 1 militaire, 7 observateurs militaires et 18 policiers ;
- Zambie : 2 observateurs militaires ;
- Zimbabwe : 3 observateurs militaires.
Incident
En juillet 2007, l'ONUCI demande le cantonnement (mais non la suspension) du contingent marocain basé à Bouaké après l'ouverture d'une "enquête interne" pour des cas d'exploitation sexuelle et d'abus sexuels[4] Les soldats marocains seront cantonnés dans leur base, conformément à la politique de "tolérance zéro" prônée en la matière par l'Organisation.
Néanmoins, à la suite d'une enquête entreprise conjointement par le Maroc et l'ONU[5], aucune accusation n'est retenue, l'ONG locale à l'origine des révélations étant alors suspectée d'avoir monté l'affaire de toutes pièces en payant de faux témoins[6]. Le contingent marocain est décoré par l'ONU trois mois plus tard[7].
Notes et références
- http://www.un.org/fr/peacekeeping/missions/onuci/facts.html
- Site de l'UdM sur les opérations de paix
- En date du 30 juin 2011, dans le cadre de cette mission sont déployés 399 civils internationaux, 740 civils locaux et 185 volontaires de l’ONU.
- L'ONU suspend un contingent en Côte d'Ivoire après des accusations d'abus sexuels, Le Monde, 21 juillet 2007
- http://www.emarrakech.info/Fraternite-Matin-Allegations-d-abus-sexuels-la-montagne-a-accouche-d-une-souris_a12265.html
- http://www.infosbladi.com/articles-2018.html
- http://www.bladi.net/soldats-marocains-cote-d-ivoire-decores-onu.html
Annexes
Articles connexes
Lien externe
Catégories :- Guerre civile de Côte d'Ivoire
- Mission des Nations unies
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