- Opération Résurrection
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Opération Résurrection Informations générales Date 24 mai 1958 - 28 mai 1958 Lieu Alger, Départements français d'Algérie Issue Création du second Comité du salut public Belligérants 12e bataillon parachutiste de choc
Gouvernement Français Commandants Ignace Mantei Pierre Pflimlin Forces en présence inconnu inconnu Pertes aucun aucun Guerre d'Algérie Batailles Du 1er novembre 1954 au 19 mars 1962 Toussaint Rouge — Opération Eckhmül — Opération Aloès — Opération Véronique — Opération Violette — Opération Timgad — Bataille d'El Djorf — Opération Massu — Embuscade de Palestro — Bataille d'Alger — Bataille de Bouzegza — Coup du 13 mai — Opération Résurrection — Opération Couronne — Opération Brumaire — Semaine des barricades — Manifestation de Décembre 1960 — Putsch des Généraux — Combat du Fedj Zezoua — Plan Challe
Du 19 mars 1962 au 5 juillet 1962 Bataille de Bab el Oued — Fusillade de la rue d'Islymodifier Opération Résurrection est une opération militaire du 12e bataillon parachutiste de choc du capitaine Ignace Mantei[1] visant à établir une tête de pont en Corse, dans le contexte de la crise de mai 1958, et qui fait suite au coup du 13 mai ainsi qu'à la mise en place d'un Comité de salut public à Alger, Département d'Alger. L'opération aéroportée débute le 24 mai 1958 par le parachutage du 12e BPC de Calvi, par la suite, le colonel Jean-Robert Thomazo s'empare du contrôle civil et militaire de la Corse le 26 mai 1958 en tant que gouverneur de l'île et en plein accord avec les nouvelles autorités d'Alger. La seconde partie de l'opération doit se dérouler à Paris. Le général de Gaulle avait donné son accord à l'opération planifiée par l'état-major d'Alger au cas où le président Coty ne faisait pas appel à lui comme président du Conseil. Reçu à l'Elysée, l'opération est annulée.
Sommaire
Déroulement de l'opération
Phase 1 : parachutages en Corse
Article connexe : Putsch d'Alger (1958).Pour accélérer l'agenda législatif et la nomination du gouvernement de salut public, les putschistes à Alger planifient une opération aéroportée en Corse, dernier obstacle avant la métropole.
Coup de force d'Ajaccio
Articles connexes : Comité de salut public (1958) et Comité central bonapartiste.Sans effusion de sang, l'opération Résurrection débouche sur la création d'un second comité de salut public. À Paris, Albert Gazier proclame le blocus maritime et aérien de la Corse le 25 mai 1958. Le député UNR Pascal Arrighi et le résistant Henri Maillot (cousin de de Gaulle) prennent part à l'opération ; Arrighi est consécutivement déchu de son mandat par un vote à l'Assemblée nationale de Paris.
Phase 2 : parachutages en région parisienne
Le général Miquel qui dirige l'opération résurrection prévoit des parachutages sur les aérodromes du Bourget et de Villacoublay[1]. Les généraux Raoul Salan et Jacques Massu doivent faire partie de la première vague. Le colonel Roger Trinquier est chargé avec sa compagnie de la prise du Ministère de la Défense en cas de déclenchement de l'opération.
Putsch de Paris
Des unités stationnées en région parisienne et favorables au coup de force doivent prendre le contrôle de la capitale, tandis que les associations d'anciens combattants et les activistes d'extrême droite doivent battre le pavé[1]. Les détenteurs de l'autorité doivent être mis aux arrêts, c'est-à-dire le Président du Conseil Pierre Pflimlin, le Ministre de l'Intérieur Jules Moch, de même que les personnalités clés, François Mitterrand et Pierre Mendès France[1]. En cas de riposte du Parti communiste français, ses dirigeants Jacques Duclos et Maurice Thorez doivent également être fait prisonniers[1].
Vote des pleins pouvoirs à de Gaulle
Article connexe : Gouvernement Charles de Gaulle (3).La chute du Gouvernement Pierre Pflimlin, qui n'aura gouverné que 15 jours, le 28 mai 1958, soit quelques heures seulement avant l'échéance de l'ultimatum d'Alger, marque la vacance du pouvoir parisien pendant une journée. Devant la menace d'une prise du pouvoir par la force, le général de Gaulle, est nommé Président du Conseil, le 1er juin 1958, par le président René Coty. Le lendemain l'Assemblée vote les pleins pouvoirs à de Gaulle pour une durée de six mois. Celui-ci est également chargé de rédiger une nouvelle Constitution.
L'homme que s'était choisi le Comité de salut public d'Alger étant au pouvoir, la seconde phase de l'Opération Résurrection est annulée.
Références
- Susini et l'OAS, Clément Steuer, Collection Histoire et perspectives méditerranéennes, Editions L'Harmattan, 2004, p.33
Bibliographie
- Les complots d'Ajaccio : Mai 1958, Paul Silvani, Albiana, 2009.
Voir aussi
Liens externes
- 29 mai 1958, Télégramme du commandant Vitasse au général Jouhaud, commandant la 5ème région aérienne (Algérie), indiquant l’accord du général de Gaulle pour le déclenchement de l’opération Résurrection
- 29 mai 1958, Brouillon du télégramme du général Salan au général Miquel, commandant la 5ème région militaire (Toulouse) relatif à l’exécution de l’opération Résurrection
- 30 mai 1958, Arrêté de réquisition des personnels et des aéronefs civils en Algérie, signé du général Salan
- 30 mai 1958, Brouillon du télégramme du général Salan au général Miquel indiquant les conditions précises de déclenchement de l’opération Résurrection
- Les complots d'Ajaccio: Mai 1958, Editions Albiana
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