- Manifestation de Décembre 1960
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Manifestations de Décembre 1960 Informations générales Date 11 décembre 1960 - 18 décembre 1960 Lieu Alger, Département d'Algérie Issue Victoire algérienne[1] Belligérants Algérie Algérie française Forces en présence Manifestants Algériens, Élément du FLN. Parachutistes, Appelées du contingent, Forces de l'ordre, Activiste Pieds Noirs. Guerre d'Algérie Batailles Du 1er novembre 1954 au 19 mars 1962 Toussaint Rouge — Opération Eckhmül — Opération Aloès — Opération Véronique — Opération Violette — Opération Timgad — Bataille d'El Djorf — Opération Massu — Embuscade de Palestro — Bataille d'Alger — Bataille de Bouzegza — Coup du 13 mai — Opération Résurrection — Opération Couronne — Opération Brumaire — Semaine des barricades — Manifestation de Décembre 1960 — Putsch des Généraux — Combat du Fedj Zezoua — Plan Challe
Du 19 mars 1962 au 5 juillet 1962 Bataille de Bab el Oued — Fusillade de la rue d'Islymodifier En décembre 1960, des manifestations pour l'indépendance de l'Algérie éclatent dans plusieurs villes algériennes et notamment à Alger et ses quartiers populaires[2] , ces manifestations avaient été organisées en signe de soutien au FLN et au GPRA pour l’indépendance de l’Algérie. Après la bataille d'Alger et le démantèlement des cellules du FLN, elle prouve que le sentiment nationaliste reste fort dans la population algérienne et ce dans toutes les catégories sociales. Les manifestations s'étendirent à tous les quartiers populaires : Belcourt, Salembier (Diar el Mahçoul actuellement), El Harrach, Kouba, Birkhademe, Diar el Ada, la Casbah et Climat de France (Oued Koriche)[3].
Ces manifestation prennent vite l'allure d'un soulèvement populaire contre le colonialisme et la population affrontera directement les forces de l'ordre et les parachutistes. Plusieurs parties des quartiers européens comme la rue Michelet (actuellement rue Didouche Mourad) et Bab el Oued seront envahis, la population voulant en découdre avec les colons qui quelques jours plus tôt avaient manifesté pour l'Algérie française[4].
Les manifestations, qui durèrent plus d'une semaine, s'étendirent également à plusieurs villes algériennes Oran, Chlef, Blida, Constantine, Annaba et autres au cours desquelles le peuple portait les mêmes slogans.
Ces manifestations sont survenues avec la venu de De Gaulle et ont été durement réprimées, alors que l’ONU approuve de nouveau l’autodétermination[5]'[6],elles sont un démenti sévère de la politique française , car elle prouve l'adhésion de la population à la lutte pour l'indépendance et son soutien au FLN. Sur le plan militaire et sécuritaire, elle prouve aussi que depuis la bataille d'Alger l'armée française a une maitrise fragile du terrain car elle n'a pu empêcher la descente de la population dans les quartiers européens[7]. Ainsi, pour la cause algérienne, ces manifestation sont une démonstration de force, au moment où l'Assemblée Générale de l'ONU, qui a inscrit la question algérienne à son ordre du jour le 20 juillet, doit en délibérer le 19 décembre 1960[4]'[8].
Notes et références
- Du capitaine Lamoricière à la république bananière, Par Mustapha Bougouba
- [1] Les syndicalistes algériens: leur combat de l'éveil à la libération Par Boualem Bourouiba ,p27
- Du capitaine Lamoricière à la république bananière,Par Mustapha Bougouba, p 60 à 70
- http://www.1novembre54.com/Evenements-11_DECEMBRE_1960.html
- [2] Le Petit Futé Algérie Par Jean-Paul Labourdette,Marie-Hélène Martin p75
- Lire en ligne Résolution 1573 ( XV ) des Nations Unies
- Mouloud Feraoun, Chroniques et notes sur la Guerre d'Algérie, Décembre 1960
- Lire en ligne Sur les enjeux de la résolution du 19 décembre 1960, N° 1573 de la XVe session de l'Assemblée Générale des Nations Unies: Maurice Flory, Algérie algérienne et droit international, pp. 976-979,
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