OpenOfficce

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OpenOffice.org

OpenOffice.org
OpenOffice.org 3 icon.png OpenOffice.org
OOo3 fr.png
Développeurs Sun Microsystems, Novell, IBM et la communauté
Dernière version 3.1.1 (le 31 août 2009) [+/-]
Version avancée [+/-]
Environnements Multiplate-forme
Langues Multilingue
Type Suite bureautique
Licence GNU LGPL 3
Site Web fr.openoffice.org

OpenOffice.org (souvent abrégé en OpenOffice ou OOo) désigne à la fois une suite bureautique libre et gratuite[1], une communauté de développeurs, et le site Internet hébergeant l’ensemble du projet. Le but énoncé est « de créer, en tant que communauté, la suite bureautique internationale leader, tournant sur les principales plates-formes, et fournissant l’accès aux fonctionnalités et aux données via des composants et API ouverts et un format de données XML ».

OOo est divisé en plusieurs modules pouvant interagir entre eux et partageant des concepts généraux communs :

Le logiciel est fondé sur le code source de la version 5.2 de StarOffice, rendu public par son acquéreur, Sun Microsystems, en juin 2000. Le projet résultant, connu sous le nom d’OpenOffice.org, est disponible sous plusieurs licences (la LGPL et, jusqu’à la version 2.0beta2 non incluse, la SISSL), et fonctionne sur plusieurs plates-formes dont Microsoft Windows, de nombreux Unix : Linux, Solaris, ou Apple Mac OS X.

Dans le cadre de sa politique de transparence, le format de stockage utilisé par OOo est ouvert et documenté, il est standardisé comme format bureautique universel, sous le nom d’OpenDocument par l’organisme de normalisation OASIS, puis par l’ISO. L’exportation en fichier Portable Document Format (PDF) est disponible pour produire des documents à des fins de publications.

Afin de séduire le maximum d’utilisateurs, le logiciel vise à être particulièrement compatible avec Microsoft Office, l'ensemble bureautique le plus répandu. Cette compatibilité est recherchée au niveau des formats de fichiers et de l’interface utilisateur en essayant de la rendre la plus similaire possible. Cette recherche de compatibilité a également conduit à la publication de documentations ayant permis le développement d'autres logiciels, compatibles avec la suite Microsoft. Notamment les bibliothèques xlrd et xlwt de Python.

L’adoption de OOo par un nombre croissant de grands comptes[2] (PSA Peugeot Citroën par exemple[3]), de PME et d'organismes publics (gouvernements, écoles, universités, etc.) montre que OOo s'est positionné comme concurrent sérieux à Microsoft sur le marché des suites bureautiques.

Sommaire

Historique

Origine du projet

Star Division, une entreprise allemande fondée au milieu des années 1980 publie les versions successives de sa suite bureautique multiplate-formes et multilingue StarOffice, jusqu’à sa version 5.1 en 1999, année de son acquisition par la société Sun Microsystems elle-même rachetée en 2009 par Oracle[4]. Le 19 juin 2000, alors que la version 5.2 est éditée, Sun annonce que le code source sera désormais disponible sous licence GNU General Public Licence, et géré par CollabNet. Le projet OpenOffice.org est alors créé en ayant pour but d’héberger le code et les outils nécessaires au développement. Le nom OpenOffice.org désigne l’ensemble du projet, y compris l’application elle-même, qui ne peut s’appeler simplement OpenOffice, nom déjà déposé. Le code source est rendu disponible le 13 octobre 2000 sous GNU LGPL et SISSL, permettant à Sun Microsystems de bâtir les futures versions de sa suite propriétaire StarOffice à compter de la 6.0, sur la base d’OpenOffice.org, à l’instar de la relation Mozilla/Netscape.

Le projet OpenOffice.org francophone[5] est lancé en mode test en avril 2001, et entraîne avec succès une extension alors originale du mode de développement communautaire : les projets « native-lang »[6]. Une structure hiérarchisée permet aux communautés de développeurs et utilisateurs dans le monde de préparer leurs travaux dans leur langue natale, pour plus de fluidité et d’autonomie; les résultats les plus aboutis sont ensuite avalisés par le projet racine en langue anglaise et intégrés à la version distribuée du logiciel.

Depuis la version 3.0.0, la licence du logiciel est passé de la licence GNU LGPL 2.1 à la licence GNU LGPL 3[7].

Parts de marché

OpenOffice.org est utilisé par un nombre croissant d'entreprises (aussi bien des PME que des grands groupes comme PSA Peugeot Citroën) et d'organismes publics (gouvernements, écoles, universités)[2].

Bien que Microsoft Office garde la plus large part du marché général, OpenOffice.org assure désormais plus de 14 % du marché des grandes entreprises (chiffre 2004[8]). Le site web d’OpenOffice.org rapporte que près de cent millions de téléchargements ont été effectués[9].

Les utilisateurs d’OpenOffice.org à grande échelle incluent le ministère de la défense de Singapour, et le Bristol City Council au Royaume-Uni. En France, OpenOffice.org a attiré l’attention des administrations locales et nationales souhaitant rationaliser l'utilisation de leurs ressources consacrées à l'achat de logiciels, et avoir des formats de fichiers stables et standards pour l'archivage. Il est maintenant l'ensemble bureautique officiel de la Douane et de la gendarmerie française[10]. L’administration française a également annoncé la migration, pour le courant de 2007, de 400 000 postes sous OpenOffice.org, en particulier au Ministère des Finances[11],[12]. La migration du Ministère de la Culture (France) est en cours depuis début 2006. Un communiqué[13] du 22 novembre 2006 de l’Assemblée nationale indique que les députés utiliseront OpenOffice.org à compter de la législature suivante, au début de l’été 2007.

En Belgique, certaines communes ont également annoncé la migration totale vers la suite bureautique[14], après que le service informatique de la région de Bruxelles-Capitale eut expérimenté la suite bureautique.

En octobre 2005, Sun et Google ont annoncé un partenariat stratégique. Selon cet accord, Sun prévoit d’ajouter une barre de recherche Google dans OpenOffice.org, Sun et Google devraient s’engager dans des activités communes de marketing et de Recherche-Développement, et Google contribuer à distribuer OpenOffice.org[15].

Sur l'ensemble StarOffice de Sun, se greffent un certain nombre de produits dérivés commerciaux d’OpenOffice.org. La plupart d’entre eux sont développés sous licences SISSL (qui est valide jusqu’à OpenOffice.org 2.0 Beta 2). En général, ils ciblent un marché local ou de niche, avec des greffons propriétaires tels que des modules de reconnaissance de la parole, des connexions automatiques à des bases de données, ou une meilleure prise en charge des caractères typographiques asiatiques CJC (CJK)[16].

Versions du logiciel

OpenOffice.org Calc 3.0 Dev Beta

Précisément numérotées en Builds en interne, la suite bureautique est connue sous des numéros de versions différents auprès des utilisateurs :

Organisation de l’application

Composants

OpenOffice.org est une suite bureautique, c’est-à-dire un ensemble de logiciels pour créer et modifier des documents bureautiques, tels que des articles, des lettres, des tableaux de chiffres, ou des présentations. Le logiciel se compose de plusieurs modules partageant des concepts communs. Ces modules sont :

OOoWriter.svg Writer Destiné aux documents essentiellement textuels, il est de loin le module le plus couramment utilisé. Writer permet de gérer en plusieurs langues les paragraphes et mettre en forme les documents, tant au niveau de leur contenu sémantique que de leur mise en page.
OOoCalc.svg Calc Il s’agit d’un tableur de 1024(*) colonnes par feuille, qui dispose de nombreuses fonctions : de multiples utilisateurs peuvent travailler sur la même feuille de calcul, traitement de certaines macros d'Excel, traitements et analyses de données, génération de graphiques.
OOoImpress.svg Impress Permet de composer des présentations sous forme de suites de diapositives. Celles-ci visent à mettre en valeur visuellement les points importants d’un exposé oral.
OOoBase.svg Base Présent à partir de la version 2.0, permet de créer des bases de données.
OOoDraw.svg Draw Outil de dessin vectoriel pour les schémas et les illustrations simples. Il permet de manipuler des primitives graphiques simples (flèches, figures géométriques, étiquettes, cotations) par l'utilisation de calques (ou couches) et d’objets.
OOoMath.svg Math Outil pour la composition de formules mathématiques. Les formules peuvent être incluses dans les autres documents OpenOffice.org.

OpenOffice.org comporte également d'autres modules, tels qu'un éditeur HTML pour la création de pages web, un éditeur de code source pour composer des macrocommandes, etc.

(*) Pour la version 3.x uniquement, les autres versions sont limitées à 256 colonnes

Interface utilisateur

OpenOffice.org représente un document comme un ensemble d’objets sur lesquels sont appliqués des styles. Un style est une collection de propriétés à la fois structurelles et de mise en forme. Une utilisation courante d’OpenOffice.org consiste donc à alterner entre la rédaction de texte et l’application de styles sur celui-ci. L’interface d’OpenOffice.org présente le styliste, une palette consacrée à la gestion des styles.

Les styles s’appliquent sur toutes sortes d’objets : paragraphes, cadres, page, caractères, numérotations, etc. Les propriétés qu’ils définissent sont entre autres : le type d’un texte (standard, titre, note de bas de page, etc.), les caractéristiques visuelles d’un texte (choix de la fonte, la taille, l’alignement, la couleur, etc.), le type d’un compteur, l’ombrage d’une image, le nombre de colonnes d’une page, le sens d’écriture d’un cadre (par exemple, pour écrire du japonais à la verticale), etc. Les styles peuvent être créés pour toutes sortes d’usages, et même avoir des propriétés conditionnelles. Pour les usages ponctuels de mise en forme, des styles automatiques, dépourvus de sens sémantique, sont générés par le programme. L’abus de ces styles automatiques est considéré comme une erreur d’utilisation, surchargeant inutilement le document.

La fenêtre navigateur permet de rapidement naviguer à travers le document et manipuler sa structure. Les styles fournissent l’information structurelle nécessaire, permettant au navigateur de proposer des fonctionnalités comme le déplacement de sections, le changement de leur niveau hiérarchique, la pose de signets, etc.

Les primitives d’objets, spécifiques au module utilisé sont accessibles dans une barre d’instruments dont les boutons donnent accès aux fonctionnalités les plus couramment utilisées, tandis que les plus occasionnelles sont organisées en menus déroulants. Parmi celles-ci, la création et gestion de documents modèles et les auto-pilotes permettent de composer dans un cadre déjà établi précédemment ; les variables, compteurs, et auto-texte permettent d’automatiser les champs et valeurs récurrents dans un document, et les fonctions de macro-commandes peuvent servir à programmer dans OpenOffice.org.

L’interface de OpenOffice.org est disponible dans un grand nombre de langues, dont le français, et permet de composer des documents multilingues, notamment grâce au support des langues asiatiques, à écriture horizontale ou verticale, et boustrophédons, à écriture bidirectionnelle, alternant entre droite-gauche et gauche-droite. S'y ajoute un vérificateur d’orthographe[18] aux niveaux d’avancement divers selon la langue.

Développement d’OpenOffice.org

OpenOffice.org est traduit dans de nombreuses langues

Le site web OpenOffice.org est l'endroit de fédération pour les communautés, codes sources, programmes exécutables, forums, listes de diffusions, système de rapports de bogues, documentations internes et externes, manuels d'utilisateurs, organisation d’événements, relations publiques et, de manière plus générale, toute activité en relation avec le projet.

Les différents sous-projets

OpenOffice.org, le projet général, compte plus d’une vingtaine de sous-projets répartis en trois catégories principales. Accepted, comprenant les projets les plus techniques, Incubator, regroupant les projets expérimentaux et les essais, et Native-Lang fournissant les ressources dans une langue particulière. Un projet OpenOffice.org s’organise comme un groupe de développeurs autour d’un chef de projet. Chaque catégorie comporte de nombreux projets et sous-projets. Parmi les Accepted, on trouve des projets

  • liés à la programmation du cœur de l’application ; dont API (Interface de programmation), Application Framework, UNO (Universal Network Object), database (base de données), UCB (Universal Content Broker)…
  • liés à l’environnement de programmation ; dont Build Tools and Environment (environnement et outils de construction), Utilities (utilitaires)…
  • liés à l’interface graphique ; dont Graphic System Layer (couche graphique du système), User Interface (interface utilisateur)…
  • liés aux modules de la suite ; dont Word Processing (traitement de texte), Graphic Application (application graphique), Spreadsheet (feuille de calcul)…
  • liés à l’internationalisation ; dont Lingucomponent (dictionnaires), Localization (traductions)…
  • liés au guidage l’utilisateur ; dont Documentation, pour rédiger des modes d’emplois et tutoriels, Installation, Website
  • liés aux versions du logiciel ; dont QA (Quality Assurance soit la certification de la qualité), Porting (pour porter le logiciel sur des nouvelles plates-formes), External (externe)…
  • liés à la gestion des formats XML, définition et manipulation
  • liés au marketing, pour pousser l’usage d’OpenOffice.org dans les entreprises, écoles, et administrations dans le monde.

D’autres projets sont en développement dans la catégorie Incubator, comme Distribution, BizDev (relation business), ou KDE.

Les projets Native-Lang

Les projets de langues visent à « représenter, coordonner et étendre à travers le monde les communautés linguistiques d’utilisateurs, de développeurs et de marketing ». Ces projets permettent aux communautés de dialoguer et travailler dans leur langue originale en restant hébergées par le site OpenOffice.org, et de proposer toutes sortes d’informations pour les utilisateurs des pays correspondants. Une trentaine de langues ont ainsi un espace consacré sur le site. Certaines langues ont des projets très avancés, comme le projet français, d’autres moins.

La direction d’OpenOffice.org

Le projet est administré par la fondation OpenOffice.org, dirigée par un corps élu, le Community Council. Ce conseil est responsable de la médiation des conflits, suggère des objectifs dans le projet, et, plus généralement, fournit un forum pour remédier aux points problématiques du projet. Il est composé de neuf membres élus, dont cinq chefs de projets, deux représentants des projets Native-lang, un représentant des utilisateurs, et un membre du Staff Sun. Tout le monde peut participer à OpenOffice.org, et les responsabilités vont croissant avec l’implication dans le projet. Au niveau le moins élevé, l’« utilisateur » peut faire des suggestions ou rapporter des bogues. Un «contributeur» est quelqu’un qui contribue au projet en écrivant du code ou de la documentation. Un «développeur» est un contributeur régulier qui a obtenu les droits d’écritures dans le projet après avoir été parrainé par un autre développeur. Au niveau le plus haut, un « responsable de projet », nommé par les développeurs, donne les directives pour son projet.

Plusieurs milliers de personnes de par le monde contribuent à OpenOffice.org avec divers degrés d’implication. La plupart des contributeurs sont des individus ou des sociétés intéressés au succès d’une suite bureautique libre. Le plus important soutien vient de la part de Sun Microsystems, qui confie à plusieurs dizaines de ses salariés de travailler au projet.

Fonctionnement interne

Aperçu des couches techniques

Du fait de sa nature open source, le fonctionnement interne d’OpenOffice.org est connu, et les technologies utilisées sont accessibles et documentées. La suite bureautique s’organise en plusieurs couches, employant chacune des technologies spécifiques. La couche application, la plus haute, comprend les modules visibles par l’utilisateur (Writer, Draw, etc.). La couche framework contient les parties en commun de ces modules, tels que la gestion des documents, ou les boîtes de dialogue communes, à travers les modules sfx2 et offmgr. La couche infrastructure contient divers modules comme UNO, le modèle de composants internes, ou GSL, la couche d’objets scientifiques, y compris les widgets de l’interface via VCL. Aux couches les plus basses, des modules d’abstraction du système comme SAL garantissent sa portabilité à OpenOffice.org.

Le modèle objet UNO

Le moyen le plus simple de programmer le logiciel, à un niveau plus avancé que celui d’une simple Macro utilisateur, est d’utiliser UNO. Universal Network Object est le modèle de composants d’OpenOffice.org. Il offre l’interopérabilité entre différents langages de programmation, différents modèles d’objets, différentes architectures et différents processus, de manière locale, en réseau ou par Internet. Ces composants sont instanciés par un gestionnaire de service, et communiquent entre eux aux travers de ponts (bridges), en utilisant des interfaces précises définies avec le langage UNO IDL, similaires au même concept CORBA. Les ponts permettent de standardiser la communication entre des interfaces implémentées dans des langages différents. Il existe à l’heure actuelle des bindings pour C, C++, Java et Python permettant de développer de nouveaux composants, ou d’accéder aux fonctionnalités de ceux existant dans ces langages.

Outils graphiques (toolkits)

L’héritage de StarOffice est très visible dans les premières versions d’OpenOffice.org, notamment sur les plates-formes GNU/Linux et Solaris, où la politique de ressemblance au widget près à Microsoft Office est moins pertinente. Les versions suivantes (1.1.x) visent à apporter de plus en plus un look & feel natif à OpenOffice.org, c’est-à-dire de fournir un logiciel au graphisme et au comportement familier sur toutes les plates-formes. Sun et Novell (Ximian) fournissent des distributions d’OpenOffice.org dans leurs bureaux GNOME respectifs Java Desktop et Ximian Desktop. L’intégration graphique de OpenOffice.org dans GNOME prend la forme d’un jeu d’icônes adapté, et de couleurs fonctions du thème graphique utilisateur. L’environnement de bureau KDE intègre lui aussi OpenOffice.org via des projets comme Cuckooo (OOo dans un Kparts) ou KDE vlcplug (utiliser Qt pour dessiner les widgets).

Le port Mac OS X a pour objectif de se dispenser du serveur XWindow, (voir section « Intégration MacOSX »), tandis que le fork (logiciel dérivé) NeoOffice vise déjà ce but en parallèle.

Les vendeurs distribuant OpenOffice.org, comme les vendeurs de distributions GNU/Linux commerciales, appliquent souvent leur propre thème graphique pour intégrer OpenOffice.org à leurs produits. C’est notamment le cas de RedHat Fedora, Novell SuSE, et Mandriva Linux. L’intégration du toolkit graphique vise aussi souvent à simuler le feel, c’est-à-dire le comportement des widgets.

Intégration Mac OS X

La suite OpenOffice.org 1.0 a été critiquée pour ne pas avoir l'aspect et le comportement des applications natives de la plate-forme sur laquelle elle est en fonctionnement. À partir de la version 2.0, OpenOffice.org utilise le Native Widget Framework widget toolkit, les icônes, les bibliothèques de rendu de fontes, pour une variété de plates-formes, afin de coller au mieux à l'aspect d’une application native tout en offrant plus d'attrait à l’utilisateur.

Cette question d'intégration a été particulièrement mise en évidence sur Apple Mac OS X, où l’interface d'utilisation est singulièrement différente des autres plates-formes, et demande par ailleurs l’utilisation d’outils de programmation non familiers pour la plupart des développeurs d’OpenOffice.org.

Il y a deux implémentations d’OpenOffice.org disponibles sous Mac OS X :

OpenOffice.org Aqua 
Disponible pour Mac OS X Tiger et Leopard, que ce soit pour l'architecture Intel ou pour architecture PowerPC, cette version désigne la version stable et officielle d'OpenOffice.org sour Mac OS X. Après une première étape utilisant le toolkit Carbon, OpenOffice.org Aqua est maintenant passée à la technologie Cocoa. Depuis la version 3.0, elle est complètement native sous Aqua[19].
OpenOffice.org Mac OS X (X11) 
Cette version qui n'est plus officiellement maintenue, nécessite l’installation de X11.app ou XDarwin, et est un port très proche de la très testée version Unix. Elle est fonctionnellement équivalente à la version Unix, et son interface d'utilisation est la même, ainsi que son aspect et son comportement; par exemple, l’application utilise sa propre barre de menu (menu bar) au lieu du menu Mac OS X, situé en haut de l’écran. La conversion des fontes du système est nécessaire pour que celles-ci soient utilisables par la version X11 d’OpenOffice.org (cette conversion est faite lors du premier lancement d’OpenOffice.org).

Le format de stockage OpenDocument (ISO 26300)

Article détaillé : OpenDocument.

Le format de documents utilisé nativement par OpenOffice.org à partir de sa version 2, donc depuis octobre 2005, est OpenDocument.

OpenDocument est basé sur le XML. Ce format permet de refléter la structure interne du document et de séparer le contenu et la mise en forme. Il a été admis comme standard par l’OASIS, puis normalisé ISO 26300.

Sa nature normalisée, claire, concise et librement utilisable, facilite grandement sa manipulation par de nombreux outils externes, ou même des utilisateurs expérimentés. Connaître le format de stockage OpenDocument est utile non seulement pour les programmeurs bénévoles d’OpenOffice.org, mais aussi pour les développeurs d’outils de traitements de données documentaires.

Cela amène aussi les professionnels à considérer OpenDocument comme le format préférentiel d'archivage de documents, car il rend le fichier indépendant du logiciel choisi. Pour de nombreuses administrations et entreprises, il constitue la première motivation de l’adoption d’OpenOffice.org.

Concrètement, les fichiers produits par OpenOffice.org sont des archives compressées « zip » de plusieurs fichiers XML, organisés comme suit :

  • meta.xml : informations sur le document (auteur, date d’accès…) ;
  • styles.xml : les styles utilisés dans le document ;
  • content.xml : le contenu principal (texte, tableaux, éléments graphiques) ;
  • settings.xml : les informations spécifiques aux réglages du logiciel.

En plus de ces fichiers, tous les objets intégrés au document sont sauvegardés dans leur format original, XML pour des objets OpenOffice.org, et binaires pour la plupart des autres objets, placés dans des répertoires consacrés, dans l’archive zip.

Module OOo 1.1 OOo 2.0+
(OpenDocument)
Writer .sxw .odt
Impress .sxi .odp
Draw .sxd .odg
Calc .sxc .ods
Formula .sxm .odf
master-documents .sxg élément
Base - .odb

Le «x» central de la branche 1.x est remplacé par un « t » lorsqu’il s’agit d’un modèle (template en anglais). De même, le « d » central de OpenDocument est remplacé également par un « t » lorsqu’il s’agit des modèles.

Import des documents au format Microsoft Office

Toutes les versions d'OpenOffice.org permettent l'import des documents enregistrés dans les anciens formats binaires (extensions en .doc, .xls, .ppt), et disposent également d'une option d'enregistrement dans ces mêmes formats afin de permettre l'interopérabilité avec les utilisateurs ne disposant pas d'une suite bureautique compatible OpenDocument, notamment les utilisateurs de MicrosoftOffice.

A partir de sa version 3, OpenOffice.org permet également l'import des documents enregistrés au format Microsoft Office 2007 (extensions en .docx, .xlsx, .pptx).

Sécurité

S’agissant d’une solution open-source, laquelle prend de l’ampleur, la question de la sécurité se pose comme pour n’importe quel autre logiciel. La seule différence tient au fait que le système étant totalement ouvert, l’analyse de sécurité est grandement facilitée.

En juin 2006, la société Kaspersky a déclaré avoir détecté un virus pour OpenOffice, dénommé StarDust. Un communiqué officiel d’OpenOffice semble cependant indiquer que le code en question ne serait pas réellement un virus, n’ayant pas de caractère auto-reproducteur[20],[21].

Début juillet 2006, trois failles de sécurité sont découvertes et les correctifs publiés. Cependant, sur le plan du développement, la suite d’OpenOffice est considérée d’une excellente qualité[réf. nécessaire], avec très peu de failles critiques détectées à ce jour et qui ont été corrigées dans les heures suivant leur découverte[réf. nécessaire].

Bibliographie

Notes et références

  1. Certains sites font toutefois payer son téléchargement, parfois de versions modifiées pouvant être malveillantes. Ces sites peu scrupuleux profitent du manque d'information de la population. Le blogue Framablog révèle que la régie publicitaire Google accepte de telles annonces concernant OpenOffice.org.
  2. a  et b Liste de déploiments majeurs d'OpenOffice.org
  3. Linux arrive chez PSA (Peugeot/Citroën), 1er février 2007, Clubic
  4. http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/04/20/oracle-rachete-sun-microsystems-pour-plus-de-7-milliards-de-dollars_1183130_3234.html
  5. fr.openoffice.org
  6. native-lang.openoffice.org
  7. Annonce du changement de licence de la GNU LGPL 2.1 à la GNU LGPL 3
  8. (en) Jack Loftus, « Desktop apps ripe turf for open source », 4 octobre 2004, SearchEnterpriseLinux.com. Consulté le 14 juin 2008
  9. (en) The OpenOffice.org statistics page. Consulté le 20 avril 2006
  10. (en) Market Share Analysis. Consulté le 20 avril 2006
  11. La plus grosse migration OpenOffice.org au monde : 400 000 postes dans l’administration française. Consulté le 5 septembre 2006
  12. Le contrat open source de Bercy va coûter 39 millions d’euros. Consulté le 5 septembre 2006
  13. Communiqué de l’Assemblée nationale sur l’utilisation des logiciels libres par les députés. Consulté le 30 novembre 2006
  14. Union des villes et communes de Wallonie, voir aussi l’article dédié aux déclarations sur le sujet en Belgique
  15. (en)FAQ: The Sun-Google partnership, Stephen Shankland, Staff Writer, CNET News.com, 4 octobre 2005.
  16. (en)OpenOffice.org derived work
  17. fr.openoffice.org/docs/frederic.htm
  18. ainsi que grammatical depuis la version 3.0.1.
  19. OpenOffice.org 3.0 : la version finale est enfin disponible, 13 octobre 2008, PCINpact
  20. Virus dans OpenOffice, la défense MAJ, 4 juin 2006, Generation NT
  21. (en) How do I protect against macro-viruses in OpenOffice.org? dans la FAQ d'OpenOffice.org

Voir aussi

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Wikibooks propose un ouvrage abordant ce sujet : OpenOffice.org.

Articles connexes

Liens externes


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