- Oherville
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Oherville Administration Pays France Région Haute-Normandie Département Seine-Maritime Arrondissement Havre Canton Ourville-en-Caux Code commune 76483 Code postal 76560 Maire
Mandat en coursHervé Jolly
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Côte d'Albâtre Démographie Population 160 hab. (1999) Densité 35 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 42 m — maxi. 142 m Superficie 4,57 km2 Oherville est une commune française, située dans le département de la Seine-Maritime et la région Haute-Normandie.
Sommaire
Géographie
Oherville est une petite commune d'environ 160 habitants, située au cœur du Pays de Caux, dans la vallée de la Durdent. Oherville est aussi traversée par la D131, route très fréquentée, puisqu'elle relie Yvetot aux villes du bord de mer. (Cany-Barville, Fécamp, Paluel). On peut diviser Oherville en trois quartiers : Oherville centre, Auffay et Le Foucart.
- Oherville centre
Le centre d'Oherville est dominé par son église gothique, située sur une colline et qui surplombe les habitations en contrebas. C'est ce quartier qui accueille le plus d'habitants, et qui regroupe toutes les administrations, c’est-à-dire la mairie et à la Maison Pour Tous (lieu de réunion du Comité des fêtes). On y trouve la Grange, la salle des fêtes rustique mais conviviale d'Oherville, et divers aménagements (boîte aux lettres, centre de tri sélectif, terrain de tennis et de pétanque). Ce quartier se développe plus rapidement que les deux autres, en effet de nombreuses habitations ont été construites et se construisent encore.
- Le Foucart
Le Foucart se situe en aval du centre d'Oherville. C'est un quartier très pittoresque, où l'on trouve de nombreuses chaumières et un très joli moulin (le Moulin de Chanterive). Nombre de ces très belles demeures sont d'ailleurs devenues les résidences secondaires de Parisiens et de Belges.
- Auffay
Auffay est situé sur le plateau Est de la Vallée (rive droite de la Durdent), et est séparée d'Oherville par une forêt. Auffay est connu pour son manoir construit aux XVe et XVIe siècles, et agrémenté d'un colombier, et est aussi un lieu d'animations culturelles. On peut accéder d'Oherville à Auffay par deux routes :
- la Cavée du Foucart, une magnifique petite route sinueuse bordée de mousse, au cœur de la forêt ;
- la côte de la D105, débutant au centre du village, passant par les bois et aboutissant au milieu des pâturages d'Auffay.
Toponymie
L’origine du nom : le domaine d’Odardus, du latin villa, domaine rural, précédé du nom de personne germanique Odardus.
Histoire
La commune est formée de l’union de deux hameaux, Oherville et Auffay. Alfait est mentionné dès 1040 et Ohharvilla en 1240. L’existence d’une motte féodale atteste la présence ancienne d’un fief dans le site. Les premiers seigneurs du lieu sont mentionnés en 1170. Au Moyen Âge, les terres d’Oherville et d’Auffay dépendent du duché de Longueville. Le fief d’Oherville est un demi fief relevant de la seigneurie de Veauville lès Quelles jusqu’au XVIe siècle. Le fief d’Auffay relève de Caniel et appartient au XIIIe siècle à la famille Malet de Graville. Au XIIIe siècle, le bourg d’Oherville compte 60 habitants. Au début du XVe siècle, le fief d’Oherville relève de la famille de Houdetot et celui d’Auffay est la propriété de Godefroi Duréaume, bourgeois de Rouen. En 1477, ils font tous deux partie des domaines de Jean de Houdetot, avant d’être partagés entre ses deux fils et de constituer deux domaines distincts appartenant à deux branches de la famille Houdetot.
L’église actuelle est située à l’emplacement de l’ancienne église romane, dont il resterait quelques traces dans la nef. Le clocher remonte au XVIe siècle et repose sous un soubassement polygonal en grès. Le chœur est élevé en 1626, selon une inscription gravée. Jusqu’à la Révolution, l’église a connu deux curés, celui d’Oherville et celui d’Auffay.
Le manoir des Nonnettes est peut-être une ancienne léproserie dépendant de l’abbaye de Fécamp. Ce manoir des XVe et XVIe siècles comprend un étage à encorbellement en forte saillie, élément encore fréquent à cette époque mais plus souvent utilisé dans les maisons de ville. Les larges ouvertures à meneaux et la rangée de croix de Saint-André renforcent le caractère urbain de la construction. Au-dessus de la porte, deux statuettes de bois représentent un évêque et une nonne. Au XVIe siècle, les terres des Nonnettes sont un fief appartenant aux Griffard. A la fin du XVIIIe siècle, elles sont la propriété des Manneville et, à la Révolution, elles sont rachetées par le sieur Depaux, négociant à Rouen.
Sur la commune coule la rivière Durdent, ce qui a amené la construction d’un certain nombre de moulins. Le moulin du Baillet est installé sur la rive droite, il forme avec le « moulin neuf », situé sur la commune de Sommesnil, l’ensemble appelé « les deux moulins ». L’origine du moulin à blé du Baillet remonterait au XVIIe siècle. Il est aujourd’hui transformé en habitation et sa roue à aubes a disparu. Les moulins Guillebert sont un ensemble de deux moulins situés de part et d’autre de la Durdent : à huile rive gauche, à blé rive droite. L’origine de ce dernier remonte au XVIIIe siècle. Le nom actuel est celui de leur propriétaire du milieu du XIXe siècle. Transformé en manufacture textile dans les années 1920, puis propriété de la société Maquet et Copagnie de Lille spécialisée dans le teillage du lin, les moulins ont ensuite appartenu à Henri Bostyn, marchand de lin belge. La roue à eau du moulin à blé a été supprimée ; celle du moulin à huile élargie. Le moulin à blé est situé sur la commune de Sommesnil depuis la modification territoriale de 1824. Le moulin Sainte-Catherine est situé sur la rive droite et comporte deux corps de bâtiment. Le plus ancien est construit en brique et silex et est surmonté d’un étage à colombage. La niche de la façade comportait originellement la statue de sainte Catherine, patronne des meuniers. Le second corps est construit vers 1821 sur la commune de Sommesnil. Au début des années 1970, l’activité du moulin est définitivement arrêtée. La turbine installée au cours du XXe siècle sert actuellement à produire de l’électricité. Au début du XIXe siècle, le sieur Deschamps possède un ensemble de trois moulins : un moulin à blé qui remonte probablement au XVIIIe siècle, un moulin à huile construit en 1806 et un autre moulin à blé élevé en 1810. En 1853, le site est transformé en filature de coton. Un bâtiment en brique de 33 mètres de long est construit, l’un des moulins démoli et les hauteurs d’eau des trois chutes cumulées. En 1901, les moulins Deschamps deviennent une fabrique de moutarde. L’usine est modernisée, une turbine à vapeur est installée et une haute cheminée est construite. De cet imposant ensemble, détruit par un incendie en 1994, il ne reste aujourd’hui que la roue. Les moulins Gelée est un ensemble de deux moulins situés vis-à-vis sur la rive droite de la Durdent. Le plus ancien était primitivement un moulin à huile ; le second, construit en 1807, un moulin à blé. Ils étaient la propriété de Charles Gelée, cultivateur à Normanville. En 1882, ils sont transformés en usine à battre le trèfle. Les bâtiments ont été convertis en habitation en 1950, après avoir abrité une scierie puis une saboterie. L’une des deux roues est conservée.
Un autre édifice contribue à la richesse du patrimoine ohervillais. Il s'agit du manoir d'Auffay, situé dans la hameau du même nom. À l'origine se trouvait une installation castrale des XIe et XIIe siècles dont témoigne la motte à proximité du logis, qui a appartenu jusqu'au XVIIe siècle à la famille d'Houdetot. Ce sont sans doute Jean d'Houdetot (mort en 1492) et son fils Guillaume (mort après 1524) qui ont bâti l'actuel manoir. Le logis date de la seconde moitié du XVe siècle, et a été modifié à la Renaissance (notamment pour le vestibule). Quelques travaux (façade méridionale) sont l'œuvre, vers 1900, de l'architecte Janet. Le logis se compose d'un massif rectangulaire flanqué de deux tours d'angle et d'une tourelle polygonale au centre de la façade nord, et en façade sud d'une tourelle au sud-ouest. La construction se caractérise par une succession de lits alternés de briques, pierre calcaire et silex composant un riche décor. L'ensemble présente un aspect fortifié (fossés et petites ouvertures) du côté nord, qui vient en opposition avec une façade méridionale où le décor de la fin des XVe et XVIe siècles s'impose. Le plafond à caissons du vestibule, daté de 1553, est attribué à Jean Goujon. Le domaine comprend également un colombier de même style et une motte castrale encore ceinte de son fossé.
Ce domaine est désormais une résidence privée. On peut le visiter pendant la période estivale, lors des journées du patrimoine, ainsi que son colombier. Des manifestations culturelles y prennent part fréquemment (expositions, vernissages, représentations théâtrales...).
Héraldique
Les armes de la commune d'Oherville se blasonnent ainsi :
de sinople à la barre ondée d’argent chargée d’une roue de moulin au naturel posée en demi profil dans le sens de la barre, accompagné en chef d’une truite aussi d’argent et en pointe d’une gerbe de blé d’or.[1] (2007)Administration
Liste des maires successifs d'Oherville Période Identité Étiquette Qualité . . Jean Guérin minotier . . Alfred Marc cultivateur . 1972 Raoul Bellanger cultivateur 1972 1976 Paul Munhoven charpentier-menuisier 1976 1995 Jean Vuylstek détaillant en engrais 1995 2001 Bernard Soucy agriculteur 2001 ... Hervé Joly ouvrier Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[2])1962 1968 1975 1982 1990 1999 167 186 168 170 164 160 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
Le manoir d'Auffay, construit dans la seconde moitié du XVe siècle.
Personnalités liées à la commune
Bertrand Dorny a eu sa résidence secondaire à Oherville.
Voir aussi
Article connexe
Notes et références
Liens externes
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