Nomény

Nomeny
Pays	France
Région	Lorraine
Département	Meurthe-et-Moselle
Arrondissement	Arrondissement de Nancy
Canton	Canton de Nomeny
Code Insee	54400
Code postal	54610
Maire Mandat en cours	Bernard Leclerc 2008 - 2014
Intercommunalité	Communauté de communes de Seille et Mauchère
Latitude Longitude	48° 53′ 26″ Nord        6° 13′ 33″ Est / 48.8905, 6.22583
Altitude	179 m (mini) – 340 m (maxi)
Superficie	17,79 km²
Population sans doubles comptes	1 082 hab. (1999)
Densité	60 hab./km²

Nomeny ou Nomény est une commune française, située dans le département de Meurthe-et-Moselle et la région Lorraine.

Sommaire 1 Géographie 2 Histoire 2.1 Liste des curés 3 Administration 4 Démographie 5 Lieux et monuments 6 Personnalités liées à la commune 7 Voir aussi 8 Notes et références 9 Liens externes

Géographie

Nomeny est située sur la Seille[1], un affluent de la Moselle.

Histoire

L'attribution en 609 de l'église de Nomeny [2]par l'évêque de Metz, Papole, à l'abbaye des Saints Innocents (depuis abbaye Saint Symphorien) constitue le premier document historique connu concernant Nomeny.
Nomeny appartiendra aux évêques de Metz jusqu'en 1548, date à laquelle Nicolas de Lorraine, comte de Vaudémont, en fait l'acquisition.

Deux enfants de Nicolas naîtront à Nomeny:

• En 1553, Louise, qui deviendra reine de France par son mariage avec Henri III en 1575
• En 1558, Philippe-Emmanuel, duc de Mercoeur et de Penthièvre, pair de France, gouverneur de Bretagne, marquis de Nomeny (qui compte dans sa descendance Louis XV, roi de France, les rois d'Espagne et une reine de Portugal).

Françoise de Mercœur, fille de Philippe-Emmanuel, épouse de César de Vendôme, vend le Marquisat de Nomeny à son cousin le duc Henri II de Lorraine en 1612.

La duchesse douairière, Marguerite de Gonzague veuve d'Henri II viendra vivre à Nomeny de 1624 à 1629.

La Guerre de Trente Ans, qui ravage la Lorraine, ramène la population de Nomeny de 700 à 100 feux de 1632 à 1634.

Richelieu puis Louis XIV ordonneront la destruction des fortifications et du château de Nomeny.

En 1766, Nomeny devient française.

En 1790, la ville est rattachée au département de la Meurthe, devenu Meurthe-et-Moselle en 1871.

Le 20 août 1914, les 2e , 4e et 8e RIB de l'armée impériale allemande détruisirent à Nomeny 200 maisons et passèrent 55 civils par les armes, atrocités allemandes commises au début de la Première Guerre mondiale.

Liste des curés

Liste des curés
Période	Identité
en 1862 -1869	Etienne Depardieu
-

• Etienne Depardieu était administrateur de la caisse d'épargne de Nomeny

Administration

Liste des maires successifs
Période		Identité	Parti	Qualité
mars 2001	2014	Bernard Leclerc	PS	Conseiller général
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE^[1])

1962	1968	1975	1982	1990	1999
924	944	917	1005	1069	1082
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

Forteresse (XI^e) et château [3](XIV^e) des évêques de Metz. Les vestiges se limitent à ceux de trois tours et des quatre courtines de la forteresse. Du château, il ne reste que la cour pavée dont seule la moitié nord a été mise au jour, la poursuite des travaux ayant été interrompue par la DRAC Lorraine. La forteresse: En 1120, le nouvel évêque de Metz, Etienne de Bar, prend possession de la puissante forteresse de Nomeny bâtie par ses prédecesseurs. Construite autour d'un puits sur le profil en pente de la rive ouest de la rivière, elle comprend quatre courtines flanquées de quatre tours et d'un châtelet d'accès depuis la ville. Toutes les saillies des tours sont cylindriques. Chaque tour a une forme différente côté cour. Les murailles des courtines ont une épaisseur de 2 mètres 20, celles des tours de 3,20 m . Toutes les murailles de la forteresse comportent une maçonnerie de blocage entre deux murs de parement. Le diamètre des trois tours donnant sur les champs était de 13.5 m., leur hauteur de 22 m. Conrad Bayer de Boppart adapta cet ouvrage à l'artillerie vers 1440. Le château: En 1335, l'évêque Adhémar de Monteil fait fermer la ville de murs et de tours. Les travaux furent terminés par son successeur Jean de Vienne vers 1361. Le suivant, Thierry Bayer de Boppart, fit faire à Nomeny en 1366 " un bel chastel ". Ce château fut construit dans la cour de la forteresse, ce qui ne pouvait être réalisé sur la pente naturelle du sol. La cour fut donc mise à l'horizontale à partir de son point le plus haut et pavée. Les courtines devinrent murs de soutènement vers l'Est. L'accès par le châtelet, couvert sous quatre mètres de terre, fut condamné et deux autres furent ouverts de chaque côté de la tour de l"orloge", la poterne et la fausse-porte. Les douves sud et sud-ouest furent partiellement comblées et mise au niveau de la nouvelle cour pour en desservir l'accès carrossable. Les évêques de Metz ne résidaient qu'occasionnellement à Nomeny. Ils en avaient confié l'administration à des seigneurs voués, les plus célèbres étant les Toullon. En 1548, Le cardinal Jean de Lorraine vendit Nomeny et le ban de Delme à son neveu Nicolas comte de Vaudémont, duc de Mercoeur, marquis de Nomeny. Celui-ci exerçait alors la régence du Duché de Lorraine en attendant la majorité de son neveu Charles III. Louise de Lorraine, fille de Nicolas, naquit à Nomeny en 1553. Elle épousa Henry III, Roi de France, en 1575. Son jeune frère, Philippe Emmanuel, comte de Vaudémont, Duc de Mercoeur, devint à son tour Marquis de Nomeny au décès de son père Nicolas. Puis il mourut lui-même au combat en 1602. En 1612, sa veuve et sa fille Françoise, épouse de César de Vendôme fils d'Henry IV, vendirent Nomeny et le ban de Delme à leur cousin, Henry II, Duc de Lorraine. Marguerite de Gonzague, la duchesse sa femme, vint y vivre sa vieillesse après son veuvage de 1624 à 1629. Quittant le Palais Ducal de Nancy, elle avait le choix de sa résidence. Si elle choisit Nomeny, il est permis de penser que le château était à l'époque celui qui lui offrait les meilleures conditions de vie. Sous la gestion des Vaudémont, Nomeny devint une des villes les plus prospères de Lorraine. En 1632, la peste et la Guerre de Trente Ans mirent un terme quasi définitif à cette situation. Durant la guerre de Trente Ans, Richelieu fit détruire les tours des fortifications de la ville. En 1672, Louis XIV faisait démanteler le château. Toutes les défenses de la forteresse furent jetées à bas, les saillies des tours furent minées. Le château résidentiel fut totalement détruit. On recouvrit la cour avec de la terre arable pour en faire des jardins. Ceux-ci furent distribués à différents habitants de la ville. Les parements des murailles de la forteresse furent prélevés au fil du temps, et en particulier de 1920 à 1928, pour servir à la reconstruction de la ville. Le jardinage de la cour pendant trois siècles a entraîné la disparition de tout vestige du château. Ceux que nous voyons aujourd'hui sont ceux de la forteresse, ainsi que quelques éléments bas de la porterie sud-ouest et des bâtiments sud. En 1962, le maire fit combler en partie la douve ouest avec des déblais provenant des fondations du collège alors en cours de construction. L'excédent de déblais fut jeté dans la cour du château et dans le châtelet rendant la lecture du site impossible avant les travaux de l'association Patrimoine lorrain en Seille.

Église [4] dont le chevet, le clocher et les deux chapelles latérales sont de la seconde partie du XII^e. L'édifice roman est de plan basilical à trois nefs, une abside centrale et deux chapelles latérales. Un transept lui est ajouté au début du XIII° s. La nef romane est remplacée par une nef gothique vers le milieu du XIV°s. La première travée romane ayant été conservée, les clés de voûte gothiques sont alignées sur elle en hauteur ce qui ne laisse pas un espace suffisant pour placer des verrières à l'étage supérieur. Des chapelles sont adjointes à la nef dont les murs gouttereaux sont alors ouverts. Puis les chapelles sont reliées entre elles conférant à l'édifice l'aspect d'une église à cinq nefs. Leurs vitraux assurent l'éclairage latéral de l'église.

L'acoustique remarquable de cette église est mise à profit pour y produire une saison musicale annuelle consacrée à la restitution du patrimoine musical de la Lorraine évêchoise et ducale. [5]

Personnalités liées à la commune

• Louise de Lorraine-Vaudémont, épouse du roi Henri III, naquit au château de Nomeny [6]en 1553.
• Philippe-Emmanuel de Lorraine, frère de la reine Louise, naquit au même château en 1558.
• Marguerite de Lorraine, sœur des précédents, née en 1564, épouse d'Anne, duc de Joyeuse (1581) puis de François de Luxembourg, duc de Piney-Luxembourg (1599).
• Jean-François Tapray[7], pianiste, claveciniste, organiste, compositeur né à Nomeny où son père Jean Taperé était titulaire de l'orgue paroissial (Legros 1702) de 1735 à 1740 (source : registre de la Congrégation du Très Saint Sacrement de l'Autel de Nomeny).
• Alexandre-Anne Jardot, écrivain militaire français né à Nomeny le 15 juin 1804, fut admis à l'école de Saint-Cyr, servit en Algérie et obtint le 3 janvier 1851 le grade de chef d'escadron d'état-major. Il fut attaché ensuite à la place de Paris. A.-A. Jardot a été promu officier de la Légion d'honneur le 10 Novembre 1851. Il est mort à Paris le 24 Janvier 1890. On a de lui diverses publications spéciales : Statistique militaire de l'Ile et Vilaine (1836, in-4) ; Révolutions des peuples de l'Asie moderne (1839, 2 volumes in-8) ; Des routes stratégiques de l'Ouest (1839) ; Des chemins de fer de l'Europe centrale (1842, in-8, considérés comme lignes stratégiques) ; la Chine ancienne et moderne (1844, in-8) ; Révolutions et migrations des peuples de la Haute Asie (1866, in-8 avec cartes), et beaucoup d'articles dans le Spectateur militaire.

Voir aussi

• Le site de la commune de Nomény
• Communes de Meurthe-et-Moselle

Notes et références

Liens externes

• Nomeny sur le site de l'Institut géographique national

• Le val de Seille
• Activités culturelles