Métro de Charleroi

Métro léger de Charleroi (MLC)
Situation	Agglomération de Charleroi
Type	Pré-Métro
Entrée en service	1976
Longueur du réseau	25 km
Lignes	4
Stations	25 dont 9 en souterrain
Rames	43
Fréquentation	3,2 million de passager/an[1]
Écartement des rails	1 000 mm
Exploitant	TEC
Vitesse moyenne	25 km/h[2]

Le métro léger de Charleroi (abrégé MLC) est un réseau de transport en commun de l’agglomération de Charleroi en Belgique, de type prémétro. Une partie des lignes sont construites, mais non exploitées, ce qui conduit parfois à évoquer ce projet comme appartenant à la série des grands travaux inutiles. Il s'agit du deuxième réseau belge en longueur derrière celui de Bruxelles mais devant celui d'Anvers.

Sommaire 1 Historique 2 Exploitation 2.1 Horaires 2.2 Titres de transport 3 Le réseau existant 3.1 Ring Central (boucle ou ligne circulaire) 3.2 Gilly 3.3 Fontaine-l'Évêque 4 Le métro fantôme 4.1 L'antenne vers Châtelet 5 Les projets abandonnés 5.1 L'antenne vers Mont-Sur-Marchienne 5.2 L'antenne vers Couillet 6 Le métro de Charleroi en 2012 6.1 Bouclage du ring central 6.2 Desserte du nord de l'agglomération vers Gosselies 6.3 Prolongation de la Ligne de Gilly vers Soleilmont 7 Notes et références 8 Voir aussi 8.1 Liens externes 8.2 Bibliographie

Historique

Au début des années 1960, la mobilité en Belgique pose de plus en plus problème. À cette époque, à Charleroi comme ailleurs, les chaussées sont emcombrées de voitures, de bus et de tramways. Les embouteillages sont légions et se déplacer dans le centre d'une ville et dans sa périphérie devient de plus en plus complexe. Au milieu de cela, les tramways font souvent office de point noir. Reliquat du passé, les lignes de tramways sont converties par dizaines en lignes de bus, plus flexibles. Le tramway survit, difficilement, à la "bussification" massive ; il circule toujours, mais de moins en moins de place lui est consacré sur la voie publique. C’est l’époque du « tout voiture ». Le tramway a ses exigences qui ne correspondent plus vraiment à la réalité du moment : circulant au milieu des chaussées, le long des trottoirs, et souvent encore sur des lignes à simple voie, les croisements de rames s’effectuent aux différents évitements aménagés à intervalles réguliers, le tramway n’offre plus une image de transport efficace. La voiture devient le moyen de transport privilégié des citadins et le bus offre une qualité de service supérieure ainsi qu’une flexibilité plus grande, tout en étant globalement moins cher^[3].

Le projet de construction de ce métro léger date du début des années 1960. Sa construction a démarré à la fin des années 1960. Devant revitaliser et donner une nouvelle impulsion aux deux réseaux vieillissants (SNCV & STIC) desservant la ville et sa banlieue. Cette nouvelle infrastructure devait également servir de vitrine pour l’exportation. À cette époque, on prévoyait de doter la ville d’un réseau de transports en commun performant constitué par des véhicules de type tramway mais circulant en site propre intégral (tunnel, viaduc). Le projet initial comportait une boucle urbaine, ceinturant le centre-ville de Charleroi, sur laquelle devaient venir se greffer huit antennes desservant les faubourgs de la ville. Lors du lancement du projet, la fin des travaux était prévue pour 1992 et le tout devait coûter 20 milliards de francs belges (de 1960). Le réseau devait compter 69 stations et mesurer 52 kilomètres de long.

Ce projet ambitieux sera « contrarié ». La régionalisation de l'État Belge transfère certaines compétences, dont le transport, du fédéral aux régions. Malheureusement, les budgets régionaux sont moins importants. Le métro de Charleroi est ramené à une dimension beaucoup plus modeste. Certains travaux initialement prévus ne seront jamais entrepris. D'autres ne seront jamais menés à leur terme. Cela explique la présence de sections incomplètes et d'autres où seul le gros œuvre a été achevé. Une autre section, l'antenne de Châtelet, est entièrement équipée et achevée depuis 1985 (au delà de « Centenaire » seul le gros œuvre est terminé). Inutilisée et entretenue au minimum, elle subit diverses déprédations. Il faut ajouter à ce tableau un peu noir, des motrices en surnombre parquées depuis de nombreuses années dans le dépôt de Jumet.

Le 21 juin 1976 est inauguré le premier tronçon entre les station Vilette et Sud. Il s'agit en même temps du premier tronçon de métropolitain aérien ouvert en Belgique.

Le 30 juin de la même année s'ouvrent les stations Piges et Ouest.

Le 24 mai 1983, les travaux sont terminés à la station Beaux-Arts sur le tronçon entre Piges et Ouest et la ville l'inaugure en même temps que la station Dampremy et un nouveau tronçon de 3 stations à l'ouest du centre entre Morgnies et Paradis.

Le 24 mai 1986 est inaugurée la Station Petria sur le même axe tandis qu'à l'est de la Ville sont terminés les travaux vers Montignies-sur-Sambre et la station Centenaire qui à ce jour reste inutilisée.

Le 22 août 1992 est ouverte la totalité de l'antenne vers Dampremy et le 28 août suivant s'ouvre vers l'est le tronçon vers Gilly.

Le 30 août 1996, le bouclage du ring se poursuit avec l'ouverture de 2 stations complémentaires: Janson & Parc.

Exploitation

Sur le réseau, les lignes suivantes sont en exploitation :

• Ligne 54 : De Gilly via Waterloo et Beaux-Arts vers Sud v.v..
• Ligne 55 : De Gilly via Waterloo vers Parc v.v..
• Ligne 88 : De Parc via Waterloo et Beaux-Arts vers Pétria, ensuite comme ligne de tram vers Monument à Anderlues v.v..
• Ligne 89 : De Sud via Beaux-Arts va vers Pétria, ensuite comme ligne de tram jusqu'au Monument à Anderlues v.v..

Ces lignes sont toutes exploitées par les TEC de Charleroi.

Horaires

Le Métro de Charleroi est ouvert de 5 h 00 à 20 h 00, les rames sur les lignes 54 et 55 circulent à intervale de 5 minutes les jours de semaine, le week-end toutes les 10 minutes. les rames sur les lignes 88 et 89 roulent chacune à intervale de 15 minutes en semaine et seulement toutes les 30 minutes le week-end.

En soirée, les trajets des différentes lignes de métro sont assurés par des bus.

Titres de transport

En 2008, un trajet sur le métro de Charleroi coûte 1,30 € comme sur le réseau bus et sur les tracé de la SNCB dans l'agglomération de Charleroi.

D'autres formules existent, comme le pass hebdomadaire qui coûte 10,60 €.

Les correspondances entre les lignes sont gratuites dans l'heure de validation du billet.

Le réseau existant

À l'heure actuelle, le métro léger de Charleroi ne dessert que 25 stations. La longueur du réseau est de 25 kilomètres. Il est actuellement parcouru par 4 lignes de trams à grand gabarit.

Boucle Sud-Ouest à l'ouverture en 1976

Boucle Ouest à l'ouverture en 1980

Raccordements Ouest et station Beaux-Arts à l'ouverture en 1983

Partie centrale en 1992

Partie centrale en 1997

Ring Central (boucle ou ligne circulaire)

Longueur : 4,3 km - Stations : 8.

Planifié comme un ring central avec 8 stations vers les 8 lignes de l'agglomération, la boucle est aujourd'hui incomplète, seul ³⁄₄ de celle-ci sont exploités de la station Sud jusqu'à la station Parc.

Les travaux de fermeture de la boucle sont actuellement en cours.

Nom	Type d'exploitation	État	Emplacement	Projeté dès le début	Date de construction	Date d'inauguration	Remarques
Sud	métro	exploité	surface	oui	1965[4]	21 juin 1976
Vilette	métro	exploité	viaduc	oui	1965[4]	21 juin 1976
Ouest	métro	exploité	souterrain	oui	?	30 juin 1980
Beaux-Arts	métro	exploité	souterrain	oui	?	24 mai 1983	Direct après la station Ouest / Piges.
Waterloo	métro	exploité	souterrain	oui	?	28 août 1992	Nommé « Nord » sur les plans
Janson	métro	exploité	souterrain	oui	?	30 août 1996
Parc	métro	exploité	souterrain	oui	?	30 août 1996
Tirou	tram	non construit	surface	non	20 octobre 2008	2011	initialement prévu mais avec d'autres plans d'implantation.
Écluse	tram	non construit	surface	non	20 octobre 2008	2011	initialement prévu mais avec d'autres plans d'implantation.

Gilly

Longueur : 4 km - Stations : 5

Le gros-œuvre de la ligne est presque entièrement terminé, mais seules les 3 stations à partir de Waterloo (d’où la ligne se connecte à la boucle urbaine) vers Gilly sont exploitées. De Gilly à Soleilmont seul le gros-œuvre des stations et de la ligne est achevé. Des travaux ont débuté pour terminer cette ligne, jusqu'à Soleilmont. Les stations Marabout et Sart Culpart seront achevées et la station Soleilmont va être construite (elle sera comme prévue initialement souterraine).

Nom	Type d'exploitation	État	Emplacement	Projeté dès le début	Date de construction	Date d'inauguration	Remarques
Fin dans la station Waterloo
Samaritaine	métro	exploité	souterrain	oui	?	28 août 1992
Gazomètre	métro	exploité	souterrain	oui	?	28 août 1992
Gilly	métro	exploité	souterrain	oui	?	28 août 1992	Après la station se trouve un viaduc.
Marabout	métro	gros œuvre	surface	oui	30 mars 2009	2012
Sart Culpart	métro	gros œuvre	surface	non	30 mars 2009	2012
Soleilmont	métro	non construit	souterrain	oui	30 mars 2009	2012	.

Fontaine-l'Évêque

Longueur : 9,2 km - Stations : 11

Cette ligne est la seule du MLC qui soit totalement mise en service. De la station Beaux-arts, où la ligne est raccordée au ring central, jusqu’à Pétria la ligne est exploitée en tant que métro. De la Station Pétria à Fontaine-l’Évêque jusqu’à Anderlues la ligne est exploitée sous forme de tram.

Nom	Type d'exploitation	État	Emplacement	Projeté dès le début	Date de construction	Date d'inauguration	Remarques
Correspondance sur le ring central près du viaduc des Beaux-Arts
Piges	métro	exploitée	viaduc	oui	1969	30 juin 1980	Presque immédiatement après la station : tunnel
Dampremy	métro	exploitée	souterrain	oui	?	24 mai 1983	La station est l'embouchure du tunnel de Piges
Trefilerie	métro	non construite	viaduc	oui	-	-	Le projet de la station Tréfilerie fut abandonné.
Providence	métro	exploitée	viaduc	oui	?	22 août 1992
De Cartier	métro	exploitée	souterrain	oui	?	22 août 1992
Moulin	métro	exploitée	viaduc	oui	?	22 août 1992
Morgnies	métro	exploitée	surface	oui	?	24 mai 1983
Leernes	métro	exploitée	surface	oui	?	24 mai 1983
Paradis	métro	exploitée	viaduc	oui	?	24 mai 1983
Fontaine	métro	exploitée	souterrain	oui	?	22 août 1992	Entre Fontaine et Pétria il y a un tunnel d'une longueur de 840 m.
Pétria	métro	exploitée	surface	oui	?	25 mai 1986
Coron du Berger	tram	exploitée	surface	non	?	1919
Surchiste	tram	exploitée	surface	oui	?	1919
Route de Thuin	tram	exploitée	surface	oui	?	1923
Jonction	tram	exploitée	surface	oui	?	1923
Rue de la Station	tram	exploitée	surface	oui	?	1923
Monument	tram	exploitée	surface	oui	?	1923

Le métro fantôme

Tristement rendu célèbre par le guide des grands travaux inutiles, certains tronçons du métro de Charleroi, comme à Anvers, ont été construits mais n'ont jamais été mis en service. Si la ligne de Gilly est incluse dans le nouveau plan de développement du métro et devrait par conséquent être terminée pour 2012 en utilisant les tronçons construit en 1986 vers la stations Soleimont, l'antenne vers Châtelet pourtant en grande partie finie ne fut jamais exploitée. Son tracé commence entre les stations Waterloo et Samaritaine. N'étant pas surveillées et ne bénéficiant que d'un entretien minime, les stations construites sont victimes d'actes de vandalisme et d'une lente transformation en dépotoirs. Les voiries sont posées jusqu'à la station Centenaire, les autres stations en sont restées au stade du « gros œuvre ».

La station Chet sert de voie d'entraînement pour la formation des chauffeurs du MLC.

L'antenne vers Châtelet

Longueur : 6,8 km - Stations : 8

Nom	Type d'exploitation	État	Emplacement	Projeté dès le début	Date de construction	Remarques
Neuville	métro	terminée	aérien	oui	?	-
Chet	métro	terminée	aérien	oui	?	La station est aérienne et a été construite sur une digue.
Pensée	métro	terminée	souterrain	oui	?	La station se trouve à l'entrée d'un court tunnel.
Centenaire	métro	terminée	souterrain	oui	?
Champeau	métro	gros bâti	surface	oui	?	Entre Champeau et Corbeau se trouve un long tunnel.
Corbeau	métro	gros bâti	surface	oui	?	Après Corbeau commence un long tunnel qui se termine sur une colline.
Trieux	métro	non construite	aérien	oui	-
Châtelet	métro	non construite	aérien	oui	-

Les projets abandonnés

Suite aux restrictions budgétaires imposées par la refonte du pouvoir politique belge, plusieurs tracés prévu dans le plan orignal de 1960 ont été abandonnés.

Vu leur construction dans des quartiers résidentiels, leur tracé était entièrement prévu en souterrain et le coût de construction était par conséquent plus élevé que sur les autres tronçons.

L'antenne vers Mont-Sur-Marchienne

Longueur prévue : 3,2 km - Stations prévues : 5

Nom	Type d'exploitation	État	Emplacement
La sortie sur la boucle centrale aurait du se faire entre les stations Vilette et Sud sur le viaduc
Beaussart	métro	non construite	souterrain
Beau Site	métro	non construite	souterrain
Tombe	métro	non construite	souterrain
Goutteaux	métro	non construite	souterrain
Essarts	métro	non construite	souterrain

L'antenne vers Couillet

Longueur prévue : 4,3 km - Stations prévues : 5

Nom	Type d'exploitation	État	Emplacement
Sortie sur le ring central sur le viaduc entre la station Sud et la station Tirou
Detombay	métro	non construite	souterrain
Hauchies	métro	non construite	souterrain
Coucou	métro	non construite	souterrain
Couillet	métro	non construite	souterrain
Loverval	métro	non construite	souterrain

Le métro de Charleroi en 2012

Plus de 10 ans après la dernière extension du réseau, un nouveau projet remet le développement du métro léger de Charleroi au premier plan : Le 27 août 2008, le président de la Banque européenne d'investissement (BEI), Philippe Maystadt, a signé à Charleroi un contrat de crédit d'un montant de 75 millions d'euros destiné aux travaux du métro léger de Charleroi. Garanti par la Région wallonne, ce crédit doit permettre l'achèvement, d'ici 2012, de la boucle centrale du métro, de l'antenne de Gilly-Soleilmont et de l'antenne de Gosselies.

Outre l'amélioration de la circulation dans la zone urbaine de Charleroi, ces investissements doivent permettre au TEC d'arriver à 7 millions de passagers par an sur le MLC en 2020^[5].

La première phase du chantier a débuté le 20 octobre 2008^[6].

Bouclage du ring central

Dans le ring central, entre les stations Parc et Sud, vont être construites des lignes de trams de 2 000 mètres en site propre. Le tracé original, souterrain et aérien, est abandonné. Le tunnel souterrain remontera au niveau de la rue de Montigny et passera sur le pont Neuf au-dessus de la Sambre et se prolongera le long de la rivière jusqu'à la station Sud^[7],[8]. Un arrêt de bus et deux arrêts de trams au niveau de Tirou et Écluse^[9] seront construits.

Les travaux devraient être terminés le 17 juillet 2011^[4] et le coût total des travaux est de 24,5 millions d'Euro^[10].

Desserte du nord de l'agglomération vers Gosselies

Cette ligne avait été rénovée dans les années 1980 mais ne fut jamais exploitée commercialement par le Tram (uniquement le soir en fin de service afin que les rames rentrent au garage), son tracé existe déjà de la station Piges vers le nord jusqu'au dépôt de Jumet. La ligne sera prolongée jusqu'à Gosselies et sera complètement isolée sur une infrastructure en surface (site propre) sur la chaussée de Bruxelles. Le lien entre le réseau actuel et la future ligne existe déjà sous la forme d'une entrée de service au milieu de l'autoroute A54 vers Bruxelles.

De son terminus à la station Piges, la ligne comptera 15 stations et sera ouverte en 2012. Un parking pour inciter les gens à l'utiliser sera construit à proximité du Zoning (zone industrielle) de Gosselies.

Les travaux ont démarré ce 25 mars 2009^[11] et le coût total des travaux est de 49,5 millions d'Euro^[10].

Prolongation de la Ligne de Gilly vers Soleilmont

La ligne vers Soleilmont est actuellement exploitée jusqu'à Gilly. Le gros œuvre des stations Marabout et Sart-Culpart est déjà terminé. Une nouvelle station qui servira de terminus appelée Soleilmont sera construite et toutes seront exploitées. Aussi, une formule existera à Soleilmont qui permettra de stationner sa voiture dans un parking payant et de pouvoir aller en métro jusqu'au centre.

Les travaux ont débuté le 30 mars 2009^[12] et le coût des travaux parking compris est de 21,5 millions d'Euro^[13].

Notes et références

Voir aussi

Liens externes

• (fr) Site Officiel du TEC Charleroi
• (fr) Site Officiel des Travaux du Métro Léger de Charleroi
• (fr) Le Métro Léger de Charleroi
• (en) UrbanRail.net
• (da) Sporvognsrejser : Charleroi

Bibliographie

• Douglas de Coninck (1992-1994), Blijvende Blunders, Uitgeverij Kritak, Leuven
• Lex Veldhoen & Jan van den Ende (1995), Technische Mislukkingen, Ad Donker, Rotterdam
• Différentes visites du MLC
• Brochures S.T.I.C. - S.N.C.V. 1979 - 1989 sur le MLC

Liste des Tramways en Belgique
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