- Mémorial de Yad Vashem
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Le mémorial de Yad Vashem (יד ושם) est un mémorial israélien à Jérusalem, en mémoire des victimes juives de la Shoah perpétrée par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a été établi en 1953 par la Loi du mémorial votée par le parlement israélien, la Knesset.
- « Et je leur donnerai dans ma maison et dans mes murs un mémorial (Yad) et un nom (Shem) qui ne seront pas effacés », Isaïe 56, 5.
Sommaire
Organisation du mémorial
Ce mémorial couvre tout le sommet d'une colline à l'ouest de Jérusalem, un peu à l'écart de la ville. On y accède par une route surmontée d'un portique monumental rappelant ceux qui se trouvaient à l'entrée des camps. Il consiste en plusieurs bâtiments et jardins extérieurs :
- une chambre de la mémoire ;
- un musée historique ;
- une galerie d'art ;
- des archives ;
- la « Vallée des communautés détruites », ;
- la salle des noms ;
- le mémorial des enfants ;
- et un centre éducatif. L'École internationale d'études de la Shoah[1] a intégré un bâtiment neuf où il y a plus de 17 salles de classes, un centre multimédia, un espace d'exposition. Lors des 6e rencontres Internationales d'études de la Shoah plus de 700 éducateurs de 52 pays se sont rassemblés pour confronter leurs expériences lors d'ateliers et rencontres avec des survivants, dont Batsheva Dagan survivante de Ravensbrück et d'Auschwitz[2].
Le bâtiment des Justes
En mars 2005, un nouveau bâtiment a été inauguré en présence de plusieurs chefs d'État et de gouvernement.
Des personnes qui ne sont pas de confession juive sont également honorées à Yad Vashem : les « Justes parmi les nations ». Ils ont sauvé des Juifs pendant la guerre, souvent au risque de leur vie.
Tout un village français, Le Chambon-sur-Lignon, est honoré par un jardin et une stèle. Ses habitants avaient fait de leur village un refuge pour les Juifs fuyant les Nazis[3].
Yad Vashem condamne publiquement l'attitude de Pie XII pendant la Shoah[4],[5],[6].
Le Service autrichien de la Mémoire soutient le Mémorial de Yad Vashem en y envoyant ses collaborateurs.
Parmi les 20 000 personnes honorées comme « Juste parmi les nations » :
- Johan Benders
- Rolande Birgy
- Aat Breur-Hibma
- Rémy Dumoncel
- Varian Fry
- Marie-Rose Gineste
- Hermann Friedrich Graebe
- André Hammel
- Georgette Hammel
- Aristides de Sousa Mendes, consul du Portugal à Bordeaux.
- Czesław Miłosz
- Dorothea Neff
- Jonas Paulavicius
- Germaine Ribière
- Oskar et Emilie Schindler, industriel allemand.
- Paul Ramadier, homme politique français, et sa femme Marguerite.
- Suzanne Spaak
- André Trocmé
- Magda Trocmé
- Père Jacques
- Père Marie-Benoît, frère capucin
- Raoul Wallenberg, diplomate suédois.
- Johan Hendrik Weidner
- Pierre Lemoulle
- Jan Żabiński
- Irena Sendlerowa
- Pierre-Marie Théas, évèque de Montauban
- Marie Rose Gineste, Montauban
- Wilm Hosenfeld, inscrit en 2009.
- Abbé Antoine Corriger, curé de Chaumontel (Val d'Oise), inscrit en 2010.
Voir également la Catégorie:Juste parmi les nations
Autour de Yad Vashem
Yad Vashem avait choisi, pour clore son circuit sur les camps de concentration, le «Kaddish» qui termine Le Dernier des Justes d'André Schwarz-Bart : (« Et loué. Auschwitz. Soit. Majdanek. L’Eternel. Treblinka. Et loué. Buchenwald. Soit. Mauthausen. L’Eternel. Belzec. Et loué. Sobibor. Soit. Chelmno. L’Eternel. Ponary. Et loué. Theresienstadt. Soit. Varsovie. L’Eternel. Vilno. Et loué. Skaryzko. Soit. Bergen-Belsen. L’Eternel. Janow. Et loué. Dora. Soit. Neuengamme. L’Eternel. Pustkow. Et loué… » Ce « Kaddish » est aujourd'hui inscrit en lettres géantes sur un mur du nouveau musée inauguré en 2005[7].
Polémique
Le mémoriel de Yad Vashem est construit sur le site de deux anciens villages palestiniens : Ein Kerem (dont il reste des traces visibles) et Deir Yassin [8].
Un des guides du mémoriel, Itamar Shapira, fut licencié en avril 2009, car à l’approche des ruines du village palestinien, il avait évoqué devant les étudiants d’une école talmudique le massacre de Deir Yassin [9].
Notes et références
- The International School for Holocaust Studies
- Batsheva Dagan sur Jewishtraces.org.
- Léon Poliakov (repris dans ses Mémoires). Pour une description de la vie au Chambon-sur-Lignon durant la Deuxième Guerre mondiale : L'Auberge des musiciens, de
- Article du Boston College Center for Christian-Jewish Learning au sujet de Pie XII et le Yad Vashem. Article du Tiraspol Times présentant le rôle du futur pape Jean XXIII en faveur des Juifs de Transnistrie.
- http://www.upjf.org/detail.do?noArticle=14881&noCat=132&id_key=132
- http://news.catholique.org/14395-%C2%ABYad-Vashem-%C2%BB-promet-de-changer-la-legende
- [1] Francine Kaufmann, André Schwarz-Bart, le Juif de nulle part, L’Arche, no 583, décembre 2006, p. 84-89, disponible sur
- Ziyad Clot, Il n'y aura pas d'État palestinien, Max Milo 2010, pp 228 - 229
- http://www.haaretz.com/print-edition/news/yad-vashem-fires-employee-who-compared-holocaust-to-nakba-1.274624
Annexes
Articles connexes
- Mémorial de la Shoah à Paris
- Allée des Justes à Paris
- Juste parmi les nations
Liens externes
- Site Internet du Comité français pour Yad Vashem
- Site web de Yad Vashem (en anglais et en hébreu)
- Base de données des pages de témoignage (en anglais et en hébreu)
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