Mélange des peuples

Mélange des peuples

Métis

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Représentation d'un Mestizo à la fin du XVIIIe siècle en Nouvelle-Espagne.

La notion de métis (du mot latin mixtīcius ou mixtus qui signifie « mélangé »/« mêlé ») désigne le mélange de deux éléments distincts. Tandis que le métissage est une idée du XIXe siècle[note 1],[1], dont les équivalents en anglais sont celles d'hybridité (hybridity) et de créolisation (creolisation)[2] désigne le mélange des sangs du point de vue racial. Puis la notion de métissage est devenue un concept de marketing[3] intellectuel, culturel et commercial[note 2] employé dans le monde des arts : de la mode à la littérature en passant par les arts plastiques, la musique et le spectacle. Il désigne quelque chose comme le libre mélange des genres, mais aussi sur fond de mélange des couleurs de peau. Ainsi, Jean-Loup Amselle propose le concept de « branchement » comme substitut à la notion de métissage (en tant que métaphore), terme galvaudé selon lui[4]. En conséquence, le métissage ne se pense qu'en terme racial, objectif ou subjectif (classification arbitraire basé sur des différences raciales).

Sommaire

Étymologies

À partir du XIIIe siècle, il désigne le croisement de deux espèces animales ou végétales différentes (un mestis). En 1615 le mot « métice », emprunté au portugais, désigne alors une personne née de parents appartenant à des populations présentant des différences phénotypiques importantes (comme la pigmentation de la peau). Ce terme fut notamment utilisé pour désigner les nombreux descendants de parents européens et « indigènes » issus de la colonisation. Enfin, on parle de métis pour des tissus (ex. toile métisse), des métaux (ex. fer métis), des mots, etc. issus du mélange de deux éléments distincts.

Définition

Métissage biologique et métissage culturel

Le métissage biologique est celui qui naît de l'union d'un père et d'une mère de types physiques et donc vraisemblablement d'origines ethniques distantes. Le métissage culturel correspond, soit à une acculturation (emprunt d'éléments culturels allogènes par des individus appartenant à une culture donnée), soit à la fusion de deux ou plusieurs cultures, indépendamment du mélange des individus qui la composent. Le métissage purement culturel masque souvent le maintien d'une ségrégation raciale. Ainsi, dans les sociétés créoles francophones, les béké d'origine européenne parle la langue créole sans se mélanger à ses concitoyens d'origine africaine. De même, on observe dans le sud des États-Unis, une culture commune (accent, cuisine, jazz, allure vestimentaire) partagée entre les rednecks sudistes et les afro-américains descendants d'esclaves, alors que les préjugés raciaux restent très forts. Le métissage culturel peut alors être analysé comme une concession accordée par l'élite dominante à la majorité dominée.

Métissage entre types proches et entre types éloignés

On peut aussi distinguer le métissage entre types physiques proches et types physiques éloignés : au XXIème siècle, le métissage est appréhendé à l'échelle planétaire. On considèrera donc comme métis les enfants nés du croisement entre deux des trois grands types humains qui peuplent la planète. À ce titre, on peut observer que les 6 catégories utilisées dans le recensement américain (caucasian, afroamerican, native indian, afro asiatic, latinamerican, others), ont tendance à imposer d'autres classements, largement popularisés par la puissance des représentations culturelles américaines.

Toutefois, à d'autres époques, on a pu observer qu'étaient considérés comme métis des enfants issus de l'union de deux parents considérés aujourd'hui comme appartenant au même type humain. Les anciens peuples germaniques semblent avoir largement utilisé ce concept, en imposant pendant plusieurs siècles une forte ségrégation entre, d'une part, germains et latins ou celtes (qualifiés de "Walh" - d'où Wallons, Valaques, Gallois et Valaisans) ou entre germains et slaves (qualifiés de "Wends", d'où wendes). On peut par conséquent supposer que les enfants issus d'unions mixtes étaient considérés comme "métis", au même titre que les métis modernes. Toutefois, la relative dissemblance physique entre ces peuples devait rapidement estomper les traits du métis et celui-ci ne conservait généralement la qualité de métis qu'au titre de la diversité culturelle dont il était issu. On parlait alors de bâtards, sans que cela implique nécessairement une union illégitime. Cependant, en poussant le raisonnement plus loin, on peut considérer que dans le monde du vivant, toute reproduction sexuée débouche nécessairement sur un métis, c'est à dire sur un enfant issu de la combinaison des gènes de ses deux parents.

Par conséquent, les développements qui suivent se concentreront surtout sur l'acceptation moderne du métissage, à savoir les enfants nés de l'union entre deux individus de types physiques éloignés, répondant généralement à la qualification de couples mixtes ou d'unions mixtes. On réservera à d'autres articles le soin de traiter de la question des mariages transnationaux ou des mariages interreligieux, lesquels, dans leur très grande majorité n'impliquent pas de métissage. Ainsi, il est abusif de prétendre que les Pays Bas sont le peuple le plus métissé d'Europe, sous prétexte que 25% des néerlandais ont un conjoint allemand ou flamand.[non neutre]

Cependant, on pourra aussi corréler le sujet du métissage avec les disciplines développées par les sociologues américains connues sous le nom de interracial studies et de gender studies qui traitent des stratégies et des choix matrimoniaux dans les sociétés modernes.

Les grands groupes de métis

Le métissage dans le monde

Le phénomène de métissage apparaît dans toutes les sociétés qui ne sont pas géographiquement isolées des autres, mais il peut avoir une ampleur différente selon les époques et les circonstances historiques.

Quand le sud de l'Espagne était sous domination maure, par exemple, le métissage des peuples espagnols, maures, et juifs était relativement courant. Le Brésil est aujourd'hui un pays dont la population résulte d'un métissage entre les Amérindiens, les Noirs et les Blancs, et même si l'on peut trouver des communautés formées selon l'origine, le métissage y est considéré comme une valeur nationale, comme un emblème du pays, de la même façon que la musique latine est la résultante des influences africaines, européennes et indigènes. La "Jour du Métis", célébrée le 27 juin, est date officielle dans certains États du Brésil.

De même pour l'île de La Réunion dont le métissage et la coexistence harmonieuse de cultures et de religions est considérée aujourd'hui comme un atout et un exemple. Dès l'origine, le peuplement de l'île par un groupe de français et de malgaches , puis d'indo-portugais (l'île était inhabitée) s'est effectué par le métissage. L'afflux massif de population est issu de l'esclavage (malgaches, africains), de l'installation définitive sur l'île de plusieurs marins originaires de Bretagne, et parfois de Hollande (qui devenaient charpentiers, éleveurs ou cultivateurs), puis du recours à des "engagés" indiens du Goudjarat et pondichériens (appelés en langue créole "malbar"), et enfin à l'arrivée plus tardive de chinois de Canton tout au début du 20ème siècle. Tout au long de l'histoire du peuplement de l'île de la Réunion, chaque flux a créé sur le moment des tensions, notamment, en raison du faible nombre de femmes présentes sur l'île et du nombre d'hommes importants qui arrivaient sur l'île tout en étant très peu accompagnés de la gente féminine originaire de leurs pays. Ces hommes n'avaient pas d'autres choix que prendre pour épouse des femmes déjà présentes à la Réunion dont une très grande majorité étaient métisses.
Dans le vocabulaire du Créole Réunionnais, le terme " kaf " et le terme féminin " kafrine " désigne les personnes descendants directement ou indirectement des anciens esclaves affranchis provenant d'Afrique du Sud et de Madagascar, " malbar " désigne les descendants des engagés Indiens ( pour les femmes Indiennes on dit " malbaraise " ) , " yab " désigne les descendants de colons pauvres européens majoritairement installés dans les Hauts de la Réunion, le terme " kréol " désigne une personne dont les originaires sont trop diverses, le terme de " zoreil " désigne les personnes provenant de France. Dans la langue créole de la Réunion, il y a un jeu de combinaison de termes pour désigner les origines d'une personne : " kaf-malbar " pour une personne ayant un parent" kaf " et un parent " malbar " , "yab-malbar" pour une personne ayant un parent " yab" et un parent "malbar ", etc... Le terme « zoréol(e) » les enfants nés à la Réunion ou en France d'au moins un parent créole et un parent "zoreil" [5]. Récemment, on constate l'arrivée de familles entières originaires des Comores et Mayotte fuyant la misère de leur archipel et pratiquant uniquement les mariages entre eux. Le terme " comor " désigne une personne originaire des Comores ou de Mayotte.

L'Amérique est une zone de peuplement humain où le métissage a une influence non négligeable. À l'inverse, les mariages mixtes, que ce soit entre des groupes nationaux, ethniques, religieux ou raciaux différents peuvent être découragés par la pression sociale, par la loi (à Athènes, n'était citoyen que celui dont les deux parents l'étaient eux-mêmes), voire simplement interdits (ainsi en Afrique du Sud pendant l'apartheid, dans certains États des États-Unis jusque dans le courant du XXe siècle, en Chine durant la période mandchoue entre Chinois et Mandchous). La Déclaration universelle des droits de l'Homme interdit dans son article 16 toute restriction au droit au mariage pour des raisons de race, de nationalité ou de religion.

À l'inverse, certains pays ont peu connu de métissage, pour des raisons géographiques ou historiques. La Chine, longtemps séparée du reste du monde par des déserts et des chaînes de montagnes infranchissables, est aujourd'hui un des pays les plus ethniquement homogène, surtout si l'on considère les provinces côtières et centrales et qu'on exclut les vastes régions autonomes peuplées en grande partie de minorités ethniques.

À part quelques éventuelles cultures traditionnelles hermétiquement isolées sur des îles de la Micronésie, il n'existe pourtant pas de peuple qui ne soit pas le résultat d'un certain métissage, remontant parfois très loin dans le temps, ni de culture qui n'ait été influencée par des éléments extérieurs.

Métissages préhistoriques

D'importants groupes de population dans le monde présentent des caractères intermédiaires entre les types africains, européens et asiatiques. Les thèses divergent sur le point de savoir si ces groupes de population intermédiaires sont le produit d'un métissage ou simplement des types de transition.

Éthiopiens, métis ou intermédiaires ?

Certains peuples de la Corne d'Afrique et du Sahel présentent des caractères intermédiaires entre européens et africains. Pourtant ils ne ressemblent pas toujours aux métis modernes d'européens et de noirs. Ils pourraient davantage correspondre à un métissage préhistorique entre proto-dravidiens et africains (gallas et somalis dont la peau est en moyenne plus sombre et les cheveux moins crépus que ceux des mulâtres) ou entre arabes et africains (Abyssins, Cafres à différents degrés) ou encore entre peuples méditerranéens et d'autres types africains (Peuls). Ces métissages très anciens semblent être corroborés par la présence d'un peuplement noir du Sahara au début du Néolithique, suivi d'un deuxième peuplement méditerranéen. Des analyses génétiques font ainsi apparaître un phénomène dit de "back to Africa" de peuplements venus des bords la Méditerranée (notamment l'haplogroupe R1b) et qui se seraient introduits jusqu'au Cameroun.

Une autre hypothèse suggère que les types dits "Éthiopiens" seraient le témoin de l'époque ancienne (entre 200.000 et 50.000 ans selon les estimations] où européens et africains étaient indifférenciés, tandis que les proto-dravidiens, aujourd'hui qui ont entretemps migré vers le sud de l'Inde, représenteraient une souche indifférenciée des européens, des africains et des asiatiques.

Amérindiens, métis ou intermédiaires ?

La même question s'est posée concernant les amérindiens. Depuis qu'il a été établi que ceux-ci sont principalement le résultat d'une migration venue d'Eurasie par le détroit de Bering, la thèse prépondérante a été que les amérindiens représenteraient un type indifférencié à mi-chemin entre les européens et les asiatiques. Des études génétiques récentes suggèrent cependant que ceux-ci seraient plutôt le résultat de différentes vagues de métissage paléolithiques entre des populations de type aïnou et de type polynésien. Néanmoins, cette réponse contient une nouvelle question : les aïnous et les polynésiens dont les types présentent souvent des caractères communs aux européens et aux asiatiques sont-ils eux-mêmes le résultat d'un métissage ou d'une absence de différenciation ?

Et s'il s'agissait d'une simple convergence ?

La réponse à ces débats pourrait être tranchée par une troisième proposition : plutôt que d'évoquer un métissage ou une absence de différenciation, on peut tout aussi bien envisager au phénomène de divergence vis-à-vis de la population d'origine et de convergence vers une autre population. Ainsi, Éthiopiens et Amérindiens pourraient également être issus d'un stock purement africain ou polynésien qui se serait différencié à la faveur de leur isolement, indépendamment de tout métissage ou de toute antériorité. Cet argument semble trouver crédit en ce qui concerne les peuples "nilotiques" (notamment les tutsis), longtemps considérés comme métissés d'europoïdes, et dont il a été démontré qu'ils sont génétiquement similaires aux peuples du bassin du Congo (notamment les hutus). Ce n'est que par un pur hasard (dérive) et/ou par des phénomènes de sélection interne que les nilotiques semblent présenter des caractères europoïdes (nez plus fin, visage plus long, menton plus fort).

Métissages à l'époque historique

Les métissages historiques sont, dans une large majorité le résultat de l'entreprise coloniale européenne amorcée au XVème siècle avec la Colonisation des Amériques, puis de l'Afrique.

Les colonisateurs latins (espagnols, portugais et français) ont été plus enclins au métissage que leurs homologues anglo-saxons. Certains attribuent ce phénomène à un héritage de l'empire romain, au même titre que la tendance de ces trois pays à se construire autour de l'idée d'État davantage qu'autour de l'idée d'une origine génétique commune (Folk anglo-saxon et allemand). Néanmoins, à l'époque où ces premiers métissages ont eu lieu, les États espagnols, portugais et français n'étaient pas encore très affirmés et les colonisateurs étaient davantage des aventuriers que des fonctionnaires soucieux d'intégration. C'est surtout le grand nombre des autochtones colonisés et le manque de femmes parmi les colons latins qui a motivé le métissage. Le seul rôle joué par les institutions en faveur du métissage peut être attribué à l'Église catholique, soucieuse de régulariser les unions entre colons et indigènes et de convertir de nouvelles âmes. Dans ces pays, le pourcentage de métis varie de 90% (Mexique) à 3% (Philipines)

En Amérique latine et dans l'Amérique du Nord francophone, métis/métisse (mestizo/mestiza en espagnol) désignait à l'origine plus particulièrement une personne née d'un père indigène et d'une mère européenne ou d'un père européen et d'une mère indigène. En effet, les personnes issues d'un parent africain étaient appelés zambos ou créole (les personnes issues d'un parent africain et d'un parent européen étant les mulâtres). Bien que le terme soit généralement encore utilisé pour les enfants dont l'un des parents est de type européen, le métissage concerne plus globalement tous les couples de type visiblement différent.

Métissage culturel d'indiens et d'européens d'Amérique centrale et de la région Andine

La très grande majorité des Mexicains sont métis, c'est-à-dire qu'ils possèdent des ascendants européen et indigène, même si, le plus souvent les membres du gouvernement, quelle que soit leur tendance politique, sont d'origine exclusivement européenne[réf. nécessaire].

Des études génétiques ont cependant montré une tendance à se déclarer métis alors que l'on est majoritairement, voire exclusivement indien. Cette symbiose est en partie favorisée par le fait que, notamment chez les femmes, certains indiens clairs et élancés ressemblent à certains des espagnols les plus sombres et les plus trapus. Cette convergence physique s'expliquerait peut-être par le fait que le type amérindien serait une branche intermédiaire entre le type européen et le type asiatique, donc lui même un type métis, qui ne se serait séparé des deux autres types qu'au moment de sa migration par le détroit de Béring durant le Paléolithique (cf. homme de Kennewick).

Parmi les personnalités mexicaines célèbres d'origine métisse :

Au Guatemala, les études sur les groupes sanguins ont montré que 90% des métis guatémaltèques descendent presque exclusivement d'Amérindiens. Leur métissage est donc principalement d'ordre culturel (adoption de la langue espagnole et de la religion catholique) et n'est donc pas génétique.

En Équateur, au Pérou, en Bolivie, et au Paraguay, on constate un phénomène analogue de métissage culturel et non ou peu biologique, dans lequel les métis sont le plus souvent des amérindiens pratiquant l'espagnol et la religion catholique, tandis que les européens forment une élite dont la hiérarchie décroit en fonction du pourcentage d'origine amérindienne. On assiste même, dans certains de ces pays à des mouvements indigénistes tels que l'illustrait, dans les années 90, la Guérilla du Sentier lumineux au Pérou (dont un des thèmes de propagande aurait été l'élimination physique des métis) et, en 2006, l'élection du président indigène Evo Morales qui a réintroduit les statistiques raciales dans son pays.

Métissage biologique des indiens, des européens et des noirs au Brésil, au Venezuela et en Colombie

Au Brésil, les types métis se distinguent plus facilement du colon européen, du fait de la participation des esclaves noirs à l'ethnogénèse brésilienne. D'après le recensement officiel, les européens représentent 53 % de la population, les métis 39% et les noirs environ 6%. Des études génétiques ont cependant montré que, à l'exception des descendants d'allemands et d'italiens (10% de la population brésilienne), la majorité des blancs ont un pourcentage plus ou moins important de sang indien. Les métis autodéclarés correspondent à des mélanges incluant des noirs, dont le type Cafuzo qui désigne un type particulier de métis de noir et d'amérindien, ou résultant de mélanges trop récents pour pouvoir être cachés de blancs et d'amérindiens (les fameux Caboclo) . La population noire est, quant à elle, en diminution (les noirs représentaient 20% de la population du Brésil en 1886), d'une part du fait de la dernière vague d'immigration européenne et, d'autre part du fait d'une tendance à l'absorption des noirs par les cafuzos et les cablocos (cf. hypergamie)

Ces classifications sont également valables, dans une moindre mesure au Venezuela et en Colombie, où les descendants d'esclaves noirs participent pour environ 10 à 15% de la population, mais où le pourcentage d'amérindiens non métissés est plus élevé.

Mulâtres de Cuba, de la République dominicaine et de Porto Rico

Cuba se distingue des autres pays d'Amérique latine par la quasi absence des Amérindiens, ravagés par la variole et l'exploitation coloniale dès le 16ème siècle. Les métis y sont formés par le type mulâtre très répandu, mais sont en pratique assimilés aux noirs, avec lesquels ils tendent de plus en plus à se confondre, tandis que les européens, même pauvres, ont tendance à se maintenir entre eux sur le modèle américain. Ce phénomène de "gel du métissage" pourrait s'expliquer par la proximité des États-Unis, dont l'influence communautariste s'est fait sentir depuis la guerre hispano américaine de 1896 et s'est maintenue en dépit du régime de Fidel Castro.

En République dominicaine, 90% de la population est mulâtre, mais sans symbiose avec les noirs qui y sont devenus minoritaires. Ces derniers sont assimilés aux Haïtiens qui occupent l'autre moitié de l'ile de Saint-Domingue et occupent des positions subalternes. La République dominicaine est un des rares pays au monde (avec Madagascar) où la partie de la population qui exerce sa domination est issue d'un métissage et se revendique comme telle au détriment de la partie de la population restée non métissée.

L'ile de Porto-Rico, est peuplée à 80% d'Européens d'origine espagnole et de 20% de mulâtres et de noirs qui vivent séparément des européens, conformément au modèle anglo-saxon. Là aussi on observe, sous l'influence du communautarisme américain, un développement séparé des deux communautés, se traduisant depuis un siècle par un "gel des métissages" qui se poursuit jusque chez les communautés porto-ricaines immigrées aux États-Unis (cf. le Spanish Harlem de New-York distinct de l'East-Side où résident les blancs porto ricains).

Métis du Canada

Au Canada de nos jours, Métis (avec majuscule) désigne un peuple autochtone habitant principalement l'ouest du pays, descendants des femmes cries, ojibwés, saulteaux et d'hommes français, ou écossais et anglais venus pour exploiter la pelleterie. Toutefois, il est admis que les colons français sont ceux qui se sont le plus métissés au cours de l'histoire avec les autochtones, amenant plusieurs auteurs de différentes époques à associer automatiquement le terme métis aux métis francophones, tellement ces derniers furent majoritaires. De plus, l'histoire démontre que les métis, majoritairement catholiques et francophones, ont désiré doter leur province nouvellement fondée, le Manitoba, de ces mêmes caractéristiques. Il y a aussi des Métis en Ontario, en Saskatchewan, au Québec, et au Labrador.

Le Métis le plus célèbre du Canada est Louis Riel qui négocia avec le gouvernement canadien la création de la province du Manitoba et qui mena deux « rébellions » (plusieurs les considèrent comme de légitimes mouvements de résistance, et la première ne reçut le titre de rébellion qu'après sa conclusion) contre les gouvernements britannique et canadien. Après la seconde rébellion, des spéculateurs réussissent à déposséder les Métis de leurs terres en exploitant un programme établi par le gouvernement canadien pour acheter ces terres.

Le gouvernement canadien ne reconnaît pas les Métis comme « première nation », mais la constitution canadienne de 1982 les reconnaît comme peuple autochtone, ce qui leur permit de regagner des droits traditionnels, par exemple les droits de chasse.

Différentes communautés métisses parlent différentes langues. Certaines parlent une variété de français nommée métchif (mitchif, mechif ou michif), mais que les linguistes nomment français métis, pour la distinguer de la langue mixte français/cri du même nom parlée par d'autres communautés et souvent méprise pour un langage. D'autres communautés parlent l'anglais métis, le cri métis ou le saulteaux/ojibwé métis. Les écoles établies par l'église catholique se consacrèrent à remplacer cette langue par le français standard, et peu de gens le parlent encore aujourd'hui. Actuellement, l'anglais est souvent employé par les Métis.

Du fait d'une définition peu précise du peuple Métis, la population concernée est difficilement estimable. Les estimations varient de 300 000 à 800 000 personnes.

Le métissage en France

En France, la population s'est constituée par l'apport successif de couches de peuplement divers (Ligures, Celtes, Ibères, Latins, Germains, Vikings, Sarrasins...) qui ont formé la population du pays à un moment donné[6]. Même si certains auteurs considéraient ce métissage comme dangereux tel Georges Vacher de Lapouge qui affirmait qu'il y avait en France sur une population de 40 millions (en 1926) « à peu près dix millions de Français mélangés, contaminés par des infiltrations anciennes provenant de pays voisins, par des importations d'esclaves faits sur les musulmans, et même par des nègres introduits en grand nombre pendant les trois derniers siècles dans les provinces de l'Ouest » et « près de dix millions de métèques arrivés d'hier ou depuis un siècle au plus »[7], d'autres, au contraire, ont mis en avant les avantages de ce métissage considéré comme une source d'enrichissement. Ainsi pour Jules Michelet « Nul doute que notre patrie ne doive beaucoup à l'influence étrangère. Toutes les races du monde ont contribué pour doter cette Pandore ... Races sur races, peuples sur peuples »[8]. Pour Charles Seignobos « La nation française est plus hétérogène qu'aucune autre nation d'Europe; c'est en vérité une agglomération internationale de peuples ... Les Français sont un peuple de métis; il n'existe ni une race française, ni un type français »[9]. Pour l'académicien Victor de Laprade « le caractère originel de la nation française, c'est de provenir d'une fusion des races les plus diverses, de n'être asservie à aucune prédominance exclusive dans le sang et dans les aptitudes intellectuelles ; d'où résulte une capacité merveilleuse pour recevoir toute idée, pour tout comprendre, pour emprunter à chaque peuple ce qu'il y a de général, de plus universellement humain dans sa pensée, et pour le transmettre à celui dont l'esprit est différent »[10].

Peu important entre le Xe et le début du XXe siècle ou l'immigration en France fut faible, le métissage a continué dans l'histoire récente avec la colonisation et les migrations économiques ou politiques, volontaires ou forcées : Italiens et Polonais pour l'industrie minière, Italiens et Espagnols fuyant le fascisme et le franquisme, occupation allemande et libération par les troupes américaines, britanniques et d'outre-mer, besoin de main d'œuvre pour la reconstruction, et la facilité de circulation entre les pays. Ce métissage était cependant davantage culturel que racial, en raison de la proximité génétique des populations concernées. Jusque dans les années 1930, le seul phénomène de métissage génétique notable résultait de l'exode rural, avec le brassage de provinciaux méditerranéens avec les habitants de zones plus nordiques en région parisienne et dans les bassins miniers du Nord et de Lorraine. Dans les années 1930, le Dr René Martial prône que seules les populations au groupe sanguin O soient acceptées en France[11]. Selon lui, ces peuples sont les seuls à avoir pu par le passé et à pouvoir encore s'intégrer harmonieusement parmi les Français[11]. Ainsi cette immigration sélective serait constituée de Belges, de Suisses, de Hollandais, de Tchécoslovaques, de Polonais, d'Italiens et de Berbères[11]. Pour lui, le mélange idéal reste toutefois franco-allemand[12].

Un véritable métissage génétique s'est produit à partir des années 1960 avec l'embauche de travailleurs migrants d'origine extraeuropéenne et le phénomène du regroupement familial autorisé à la suite de l'arrêt Gisti prononcé par le Conseil d'État en 1978. La perspective d'une implantation définitive des migrants a dès lors favorisé des unions mixtes entre ceux-ci et les autochtones.

Ainsi selon Hervé Le Bras le véritable apport à la population française depuis le Néolithique n'est donc pas celui des Gaulois, des Basques, des Francs, des Wisigoths ou des Sarrasins mais celui des immigrants qui se sont succédé depuis le milieu du XIXe siècle[13].

Les enjeux du métissage

Aspects ethniques et culturels

Dans l'imaginaire de nombreux peuples, l'unité ethnique est symbolisée par le sang comme dans l'expression « sang bleu » des nobles français, le métissage est alors considéré comme un mélange de sang, les métis sont des « sang mêlés ». On parle ainsi du « droit du sang » lorsqu'un pays n'accorde la nationalité que lorsqu'un des parents a déjà la nationalité (par opposition au « droit du sol » qui accorde la nationalité aux individus nés dans le pays). La devise de la Légion étrangère est par ailleurs "Étrangers devenus fils de France, non par le sang reçu, mais par le sang versé."[14]

Lorsqu'il y a tension entre des groupes ethniques, il arrive que les métis soient rejetés par leurs deux communautés d'origine. Il en va différemment du métissage culturel qui ouvre souvent de nouvelles possibilités, en particulier dans le domaine artistique, sans présenter le même caractère irréversible que le métissage génétique.

Le métissage des peuples s'accompagne quelquefois d'un métissage culturel dont il résulte de nouveaux modes de vie ou expressions artistiques. Toutefois, les simples échanges culturels, qui peuvent être de nature strictement informelle, ne se définissent pas comme les produits du métissage. Celui-ci procède d'une véritable émulation dont il résulte une nouvelle culture avec ses propres modes d'expression.

On peut citer parmi les régions du monde caractérisées par cette culture métisse les pays d'Amérique latine ou encore les Caraïbes. Le métissage, tant de la culture que des peuples, fait partie intégrante de l'histoire de ces régions et est revendiquée comme une identité culturelle.

Le country-blues, musique très populaire dans l'Amérique rurale, est le produit du métissage entre la musique irlandaise, apportée par les Irlandais fuyant la répression au XIXe siècle, et le blues des esclaves noirs américains.

Approche idéologique

Avec le développement des idéaux pacifistes, la fin du XXe siècle a été marquée par une forte valorisation du métissage. Il devient un canon de beauté et l'on observe en effet l'élection des premiers top-models métis. Mais aussi, le métissage se forge une identité musicale avec la popularisation de la world music, tandis que la mode vestimentaire connaît une vague du « style ethnique ».

D'un point de vue idéologique, les enjeux sont profondément enracinés dans les débats sur le racisme. Le racialisme, théorie considérée non scientifique par ses détracteurs, subdivisant l'espèce humaine en races nettement distinctes, nomme métisse une personne dont les parents sont de races différentes. Cette définition était appliquée dans certains pays effectuant un classement officiel de leurs ressortissants en termes de race, par exemple l'Afrique du Sud à l'époque de l'apartheid. Aux États-Unis, en revanche, même si les parents appartiennent à des classifications ethniques différentes (Hispanic, Caucasian, Asian, Chinese, Japanese, Italian, African American), les enfants étaient rattachés à une seule de ces catégories dans les questionnaires de recensement. Depuis le Census 2000, les catégories "Multiracial", "Two or more races" and "Other" sont proposées.

Approche scientifique

La question du métissage n'a été abordée par la science que sous l'angle de l'hybridation des espèces animales ou végétales (par exemple l'hybridation de l'âne et du cheval qui produit le mulet). L'hybridation est en effet abondamment utilisée par les généticiens afin d'obtenir un plus large choix de variétés et de déterminer, après sélection, les semences les plus aptes à répondre à un besoin donné. En revanche, l'étude scientifique du métissage chez les humains a le plus souvent été accaparée par des auteurs pseudo-scientifiques, c'est à dire masquant une pensée idéologique derrière un discours scientifique tronqué. C'est ainsi que, dans les pays anglo-saxons, le terme de métissage est souvent confondu avec le terme pseudo-scientifique de "misgeneration", suggérant que tout métissage entre êtres humains de races différentes produit nécessairement des individus moins aptes que leurs parents et concluant en faveur du communautarisme (doctrine "equal but separated"). Inversement, dans les pays latins, où prévaut le modèle intégrationniste, certains tels les généticiens Luigi Luca Cavalli-Sforza et Albert Jacquard n'hésitent pas à affirmer la supériorité du métis sur ses deux parents au nom d'une présentation biaisée[réf. nécessaire] de la technique de recombinaison employée en biologie sous le nom d'hétérosis.[15]. Les rares études scientifiques menées sur le sujet concluent que, hormis les cas de populations hyperconsanguines (inférieures à 50 personnes), telles que certaines tribus amazoniennes ou certaines dynasties royales pour lesquelles l'apport de sang neuf a un effet indubitablement positif, le QI des enfants métis est, en moyenne, intermédiaire à celui des deux parents, sans que l'on puisse déterminer si cela est dû à une transmission culturelle ou à une transmission génétique[16]. Selon Jacques Ruffié l'hybridation en assurant aux hommes une réserve inépuisable de variétés de types génétiques produit un plus grand nombre d'individus « préadaptés » à de multiples situations d'environnement, donc susceptibles d'assurer à l'humanité de meilleures chances de survie [17].

Les causes du métissage

Le métissage au sens moderne du mot est favorisé par la promiscuité géographique, sociale, culturelle et/ou religieuse d'individus d'origines différentes. Par conséquent, en amont du métissage, il convient de relever le rôle des transports, de l'émancipation de la femme, du multiculturalisme et de la diminution de l'importance des religions.

Cependant, une condition déterminante du métissage est le déséquilibre démographique entre les hommes et les femmes. Dès le Vème siècle avant notre ère Hérodote rapporte dans l'Enquête différentes anecdotes relatives aux origines des peuples mixtes. Ainsi, au retour d'une longue expédition guerrière tous les mâles d'une tribu scythe, auraient retrouvé leurs épouses remariées avec leurs esclaves, d'origine étrangère. Le plus souvent cependant, c'est un déséquilibre en sens inverse qui a été à l'origine du métissage. En Amérique du Sud, au XVIème siècle, la pénurie évidente de femmes d'origine européenne a amené les conquistadores et les colons à s'unir avec des femmes amérindiennes. Ce n'est qu'à partir du 17ème siècle, après que le continent sud américain ait été largement gagné à la culture et au mode de vie européen que des familles complètes d'européens vinrent s'installer en Amérique du Sud pour former y l'essentiel du fond européen des populations d'Amérique du sud. Un phénomène analogue se serait produit au Québec et en Louisiane avec les trappeurs franco-indiens précédant l'installation des familles originaires du Poitou et de Normandie. Ainsi, paradoxalement, l'Amérique métisse est antérieure à l'Amérique blanche.

Dans les grandes métropoles contemporaines, on assiste également à un fort déséquilibre démographique, mais au profit des femmes. La majorité de la population des villes de plus d'un million d'habitants est peuplée de femmes (55 % de femmes pour 45% % d'hommes à Paris). Les gender studies révèlent que les femmes urbaines, en majorité fonctionnaires ou travaillant au sein des sièges de grandes entreprises ou tout simplement attirées par les perspectives d'émancipation offertes par la ville, sont en compétition et sont par conséquent plus enclines à s'unir avec des hommes de condition sociale différente ou d'origine étrangère. Corrélativement, les villes accueillent une plus forte proportion d'hommes d'origine étrangère, expatriés ou immigrés, ce qui augmente les chances d'unions transnationales et d'unions interraciales.

La condition de métis dans la société

Notes et références

Notes
  1. Le concept d’hybridité/métissage, né au XIXe siècle, a été récupéré, réhabilité et transformé par les penseurs britanniques de la postmodernité, tels que Stuart Hall, Homi Bhabba ou Paul Gilroy, dans les années 1980 et au début des années 1990.
  2. Par exemple, Toyota commercialise en Californie une automobile « hybride » : son moteur fonctionne soit à l'essence soit à l'électricité.
Références
  1. Nicolas Journet, Le métissage : une notion piège Rencontre avec Jean-Loup Amselle, Sciences Humaines
  2. Jean-Loup Amselle, « Métissage », Dictionnaire des sciences humaines, PUF
  3. Branchements : penser le métissage autrement, entretien d'Ayoko Mensah avec Jean-Loup Amselle, Africultures.com
  4. Branchements : penser le métissage autrement, entretien d'Ayoko Mensah avec Jean-Loup Amselle, Africultures.com
  5. Cf. article ZOREIL du lexique figurant dans Michel Beniamino, Le français de La Réunion, EDICEF, coll. « Actualités linguistiques francophones » Vanves, 1996 (ISBN 2-84-129240-1) [lire en ligne].
  6. « Les Gaulois figurent seulement parmi d'autres dans la multitude de couches de peuplement fort divers (Ligures, Ibères, Latins, Francs et Alamans, Nordiques, Sarrasins...) qui aboutissent à la population du pays à un moment donné », Jean-Louis Brunaux, Nos ancêtres les Gaulois, éd. Seuil, 2008, p. 261
  7. Préface de Georges Vacher de Lapouge dans Le déclin de la Grande Race (1916), Madison Grant, éd. L'Homme Libre, 2002, p. 23
  8. Jules Michelet, Histoire de France, éd. Hachette, 1835, t. 1, p. 129-133
  9. Charles Seignobos, Histoire sincère de la nation française (1937), éd. Presses Universitaires de France, 1946, p. 19
  10. Victor de Laprade, Questions d'art et de morale, éd. Didier et cie, 1861, p. 350
  11. a , b  et c Ralph Schor, Français et immigrés en temps de crise (1930-1980), L'Harmattan, 2004, 240 p. (ISBN 2747567982), p. 97 
  12. Claude Liauzu, Histoire des migrations en Méditerranée occidentale, Complexe, 1996, 274 p. (ISBN 2870276087), p. 91 
  13. "le véritable apport à la population française n'est donc pas celui des Gaulois, des Basques, des Francs, des Wisigoths ou des Sarrasins, maintenant largement disséminé dans toute la population mais celui des ces nouveaux acteurs", Hervé Le Bras, Enquête sur le peuplement de la France in revue L'histoire, décembre 2007, N°326, p.51
  14. La Légion Étrangère
  15. Luigi Luca Cavalli-Sforza, Qui sommes nous?, Flammarion, 1997, p.327
  16. Mingroni, M.A. (2004). "The secular rise in IQ: Giving heterosis a closer look". Intelligence 32: 65–83
  17. cité dans l'article « Métissage » (2004), Encyclopædia Universalis, Pierre Bessaignet, éd. Universalis, 2004, p. DVD

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Thule, Rivista italiana di Studi Americanistici n°16-17 Regards croisés sur l’objet ethnographique : autour des arts premiers et des métissages (sous la direction de Giulia Bogliolo Bruna), 2006.
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