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MP 55
Le MP 55 constitue la deuxième génération de rames sur pneumatiques de la RATP, après le MP 51. Elles ont circulé de 1956 à 1999 sur la ligne 11 du métro.
Sommaire
Histoire
Après les essais concluants du MP 51 dit la « Grand-mère », premier prototype de métro sur pneumatiques testé sur la Voie navette du 13 avril 1952 au 31 mai 1956[1], la RATP décide lors de son conseil d'administration du 30 avril 1954 la commande de 71 véhicules de seconde génération destinés à équiper une ligne de métro complète, avec des rames de quatre voitures dont trois motrices. Avec sa courte longueur, son tracé tortueux et son profil difficile (rampes de 40 ‰), c'est la ligne 11 qui est choisie pour être équipée la première.
La commande passée le 15 décembre 1954 porte sur :
- trente motrices à la régie Renault, dont vingt avec loge et dix sans loge ;
- vingt-quatre motrices à Brissonneau et Lotz, dont seize avec loge et huit sans loge ;
- dix-sept remorques, dont dix commandées à Renault et sept à Brissonneau et Lotz.
La première rame est livrée le 1er octobre 1956, et mise en service commercial le 8 novembre suivant après un peu plus d'un mois d'essais préliminaires. L'exploitation complète des dix-sept rames a lieu dès octobre 1957. En 1977, une modernisation des rames est mise en œuvre avec un éclairage par bandeaux, des sièges modernes du type MP 73 et une nouvelle livrée bleu foncé.
Ce matériel est réformé à partir de 1982. Avec l'arrivée de nouvelles rames MP 89 sur la ligne 1, qui a provoqué la mutation des rames MP 59 rénovées sur la ligne 4, les MP 59 de cette dernière ont été à leur tout progressivement migrées sur la ligne 11 remplaçant les anciennes MP 55. La dernière rame est retirée du service en janvier 1999.
Caractéristiques
Les rames MP 55 se composaient de quatre voitures : une motrice avec loge de conduite (M), une motrice sans loge (N), une remorque mixte de 1re et 2de classes (AB) et une motrice avec loge de conduite (M). Les motrices avaient une longueur de 15,40 mètres et les remorques de 14,80 mètres. Les caisses fabriquées en acier comportaient quatre portes par face à ouverture automatique après actionnement du loqueteau et fermeture automatique.
Les motrices étaient équipées de quatre moteurs de 90 chevaux, fabriqués par Alsthom ou la Compagnie Électro-Mécanique. Les équipements de traction étaient de deux types, à commande électro-pneumatique (CEM) ou à arbres à cames électriques (JH). L'accélération maximale était de 1,30 m/s2, bridée pour le confort des voyageurs. Le freinage était du type électropneumatique modérable au serrage et au desserrage.
Les rames sont équipées du pilotage automatique de 1965 à 1967, puis du téléphone haute fréquence lié au PCC en 1975[2].
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
- Jean Robert, Notre métro, éd. Jean Robert, 1983, 512 p.
- Le Patrimoine de la RATP, éditions Flohic, 1996, 400 p.
- Bernard Sirand-Pugnet, De la Grand-mère à Météor, 45 ans d'évolution de la technologie des voies au métro de Paris, 1997, 223 p.
- Gaston Jacobs, Le Métro de Paris : un siècle de matériel roulant, éditions la Vie du Rail, 2001.
- Jean Tricoire, Un siècle de métro en 14 lignes. De Bienvenüe à Météor
Liens externes
Notes et références
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