- Mortalité juvénile
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La mortalité juvénile est une statistique correspondant à la mortalité des enfants âgés de un à cinq ans. Elle ne doit pas être confondue avec la mortalité infantile qui ne concerne que les bébés dans leur première année. On parle de mortalité infanto-juvénile lorsque c'est l'ensemble des décès avant l'âge de cinq ans qui est mesuré.
La mortalité juvénile fait partie des indicateurs démographiques utilisés pour estimer la qualité des soins pédiatriques et donc le niveau de développement d'un pays.
Sommaire
Causes de la mortalité juvénile
Causes de mortalité dans le monde sur la période de 2000 à 2003 des enfants de moins de cinq ans[1]. Cause % Mort à la naissance (infections, prématurité, etc...) 37% Infections respiratoires aiguës 19% Déshydratation due à la diarrhée 17% Autres causes 10% Paludisme 8% Rougeole 4% Sida 3% Traumatisme 3% La mortalité juvénile frappe surtout les pays les plus pauvres, et elle est généralement liée à des facteurs qui y sont habituellement présents (malnutrition, sous-nutrition, manque d'hygiène...), à des maladies endémiques dans certains de ces pays, comme la malaria, ou à des maladies bénignes dans les pays développés mais qui peuvent être fatales en l'absence de prophylaxie ou de soin adaptés, rougeole ou diarrhée par exemple.
La mortalité des jeunes enfants est donc très largement évitable, et constitue l'un des champs d'action de l'UNICEF.
Taux de mortalité juvénile
Le taux de mortalité juvénile[2] est le rapport entre les enfants décédés entre un et cinq ans et l'ensemble de la population de cette même tranche d'âge sur une période donnée, généralement une année. Ce taux s'exprime habituellement en pour mille (‰), mais l'usage des pourcentages s'observe parfois[3]. Il existe de même le taux de mortalité infanto-juvénile qui se calcule sur la base de tous les enfants âgés de moins de cinq ans.
Sur les soixante dernières années, ce taux a baissé à l'échelle de la planète. En 1950, un quart des enfants dans le monde n'atteignaient pas l'âge de cinq ans, alors qu'en 2000 cette proportion était tombée à 70 ‰[4]. En 2007, c'est la Sierra Leone qui connaissait le taux de mortalité infanto-juvénile le plus élevé du monde (262 ‰), suivie par l'Angola (260 ‰) et l'Afghanistan (257 ‰). A l'inverse, les pays développés ont des taux extrêmement faibles : 8 ‰ pour les États-Unis, 5 ‰ pour la France et la Suisse... De petits États riches comme Monaco ou Andorre ont un taux de décès des moins de cinq ans de 3 ‰[5].
Notes et références
- (fr) [PDF] Repenser les soins aux enfants : l'optique de la survie, de la croissance et du développement, Organisation mondiale de la santé, 2005, p. 118. Consulté le 11 avril 2009
- (fr)dans ce document. Consulté le 11 avril 2009. Parfois appelé quotient de mortalité juvénile, comme
- (fr)communiqué de l'OMS. Consulté le 11 avril 2009. Comme dans ce
- (fr)l'OMS. Consulté le 11 avril 2009. D'après
- (fr)La Situation des enfants dans le monde en 2008[PDF] disponible sur le site de l'UNICEF. Consulté le 11 avril 2009. Données tirées de
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Site de l'UNICEF. Consulté le 11 avril 2009.
Bibliographie
- UNICEF, (en) The Child Survival Partnership, mars 2005.
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