- Montmirail (eau minérale)
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Montmirail
Source verteExploitant : MM. Bourbousson frères Commercialisation : 26 mai 1859 Fin : 1939 Slogan : « Les grandes eaux de Montmirail » Ville : Vacqueyras
FranceType : Eau plate La source de Montmirail, dite Source verte, a été exploitée et mise en service du 26 mai 1859 à 1939. Située, au bas du piémont des Dentelles de Montmirail, sur le territoire de la commune de Gigondas, elle était uniquement accessible par la route partant de Vacqueyras. Elle a accueilli les plus grandes personnalités de l'époque comme Frédéric Mistral ou l'actrice Sarah Bernhardt.
Sommaire
Historique
La première mention de cette source fut faite en 1819 dans l'ouvrage du docteur M. Bressy, Élémens de thermométrie médicale, qui la décrivit à tort comme thermale[1].
Lors de la mise en exploitation, deux sources fournissaient sept litres d'eau par minute chacune. Les auteurs du Dictionnaire universel de matière médicale et de thérapeutique générale, la décrivirent ainsi, après analyse :
« Cette eau est froide, plus légère que l'eau distillée (0, 994), dépose des flocons onctueux, une boue noirâtre, bitumineuse, et contient par litre (d'après une analyse faite loin de la source, l'eau ayant perdu de son odeur, et, à ce qu'il parait, une portion de son hydrogène sulfuré) ; sulfate de chaux, 1, 208 grammes ; sulfate de magnésie, 0, 425 ; sulfate de soude, 0, 291 ; carbonate de chaux, 0, 3717 ; ; carbonate de magnésie, 0, 100 ; gaz hydrogène sulfuré, 1 centilitre ; acide carbonique, qui ne se sépare de l'eau que par l'action du calorique, 2 centilitres »
— F. V. Mérat et A. J. de Lens[1].
L'exploitation de la Source Verte par un établissement thermal fut accordée à M. Bourbousson de Vacqueyras, par l'arrêté 26 mai 1859[2], mais la déclaration d'intérêt public retirée 11 mai 1860[2].
Cure
Au milieu du XIXe siècle, la saison commençait à fin juin et finissait à la mi-septembre. La cure, qui durait deux semaines, consistait à prendre cette eau en boisson et en bains. L'établissement ne pouvant loger que 60 personnes, les autres curistes logeaient à Vacqueyras[1]. Les mêmes auteurs expliquent :
« On prend l'eau de grand matin, par verrées de 8 onces , de quart d'heure en quart d'heure, depuis 4 jusqu'à 20, 25, et même 3o; à onze heures, on boit un bouillon gras ; on dîne à midi avec de la viande ; à cinq heures , on prend un bain à 25°, et à sept heures on soupe[1]. »
Ces eaux passaient pour être souveraines pour le traitemet des ulcères, des névroses, les maux d'estomac, du foie, des intestins, les rhumatismes articulaires, les diarrhées chroniques, et surtout les scrofules, les dartres et les fièvres rebelles[1].
Notes et références
- F. V. Mérat et A. J. de Lens, Dictionnaire universel de matière médicale et de thérapeutique générale, T. IV, Libraires-éditeurs, J.-B. Baillière et Méquignon-Marvis, Paris, 1852, pp. 456-457
- Inventaire des dossiers relatifs aux demandes de déclaration d'intérêt public, Répertoire numérique détaillé par Martine Illaire, Conservateur en chef, Section sources d'eaux minérales, Ministère des Travaux Publics, 2002.
Bibliographie
- Georges Truc, L'eau en Vaucluse. Origine, fonctionnement, potentiel et qualité des réservoirs aquifères, Éd. Conseil Général de Vaucluse, Avignon, 1991.
Catégories :- Source d'eau minérale
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