Montferrier-sur-lez

Montferrier-sur-lez

Montferrier-sur-Lez

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Montferrier-sur-Lez
Carte de localisation de Montferrier-sur-Lez
Pays France France
Région Languedoc-Roussillon
Département Hérault
Arrondissement Montpellier
Canton Montpellier-2
Code Insee 34169
Code postal 34980
Maire
Mandat en cours
Michel Fraysse
2008-2014
Intercommunalité communauté d'agglomération de Montpellier
Latitude
Longitude
43° 40′ 10″ Nord
       3° 51′ 29″ Est
/ 43.6694444444, 3.85805555556
Altitude 36 m (mini) – 149 m (maxi)
Superficie 7,7 km²
Population sans
doubles comptes
3 472 hab.
(2005)
Densité 427 hab./km²

Montferrier-sur-Lez est une commune française, située dans le département de l'Hérault et la région Languedoc-Roussillon en périphérie de Montpellier. Ses habitants sont appelés les Montferrierains.

Sommaire

Géographie

Le vieux village vu depuis le nord.

Le vieux village de Montferrier est érigé au sommet d'une colline à pic de 150 mètres, vestige d'un volcan éteint. Les maison du village ainsi que le reste des fortifications sont construits de pierres basaltiques qui expliquent sa couleur gris fer.

Histoire

Avant la Révolution, le bourg et la commune de Montferrier avec son château étaient un marquisat érigé par lettres patentes royales. Le nom de la commune était simplement Montferrier avant 1935. Aujourd'hui, la ville située à 7 kilomètres de Montpellier, est plutôt calme, résidentielle et n'a rien perdu de son cachet.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 1995 Michel Fraysse UMP
mars 1989 1995 Gérard Smolinsky RPR
mars 1983 1989 Bernard Tourrière PS
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

La commune avait un peu moins de 700 habitants dans les années 1930. Sa croissance est postérieure à 1965. La population a atteint 2 000 habitants en 1982, 3 000 en 1987. Elle a gagné 146 habitants de 1999 à 2004.

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
751 1105 1684 2015 2670 3292 3472
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Économie

Lieux et monuments

  • Le château (dont une aile est aujourd'hui occupée par la mairie) est un édifice féodal datant du Xe siècle dont les substructures (les voutes dans les caves) sont toujours apparentes. Sur ce même site en promontoire, il y avait déjà du temps des romains une forteresse pour la surveillance mais qui n'était pas régulièrement utilisée. Des traces de poteries romaines ont été découvertes: un dolium (une amphore), et des fragments d'une petite coupelle.

Fief catholique, le château a subi de nombreuses destructions pendant les guerres de religions. Des traces de pillage et de dégradations par les protestants ont été révélées. Le château a même été rasé en 1627 lorsque à la grâce d'Alès, Richelieu a donné aux protestants la liberté de culte, mais en ordonnant la destruction de toutes les places fortes. Au XVIIe siècle, le Marquis de Montferrier, gouverneur des États du Languedoc, esthète et amoureux des arts, fait reconstruire le château comme un petit Versailles, avec des arcades plaquées relativement étroites en façade. Il y avait aussi une orangerie et une volière proches des écuries, en face de la mairie actuelle. Une noria en contrebas des jardins montait l'eau alimentant les fontaines qui retombait en cascade de bassin en bassin. Quelques ponts enjambaient le Lez.

Quelques personnes de renom ont séjourné au château à cette époque: celui que l'on appelait Monsieur, c'est à dire le frère du Roi Soleil, mais aussi l'ambassadeur de l'Empire Ottoman). C'était une période de richesse extraordinaire. On en retrouve quelques traces avec le lustre en cristal et la somptueuse cheminée dans la salle des fêtes à l'intérieur du château. Comme de nombreuses autres constructions symboles de noblesse, le château a ensuite été détruit pendant la Révolution. Le Marquis de Montferrier s'y serait caché en 1792 avec le soutien de la population locale pendant un temps. Puis le château a été pris par les révolutionnaires et déclaré bien national, avant d'être livré au pillage. L'édifice fut vandalisé, détruit à coups de masses et de nombreux documents furent brulés. Il fut alors laissé à l'abandon.

Une personne l'aurait alors acheté pour sa toiture en plomb qui recueillait l'eau de pluie. Il aurait enlevé tout le plomb pour le revendre, les infiltrations causant ensuite des dommages terribles. Le deuxième acheteur, persuadé que le Marquis de Montferrier avait laissé un trésor lorsqu'il avait fuit pendant la Révolution, entreprit des recherches dans le château. Il a fait des trous dans toute la structure, afin de les murs, laissant le lieux dans un piteux état. Les fenêtres défoncées laissaient pénétrer les ronces qui commençaient à envahir le château. La mairie a finalement acheté le site en l'état, à une date inconnue, entre 1850 et 1860. Il a fallu attendre la seconde moitié du XXe siècle pour voir la restauration enfin débuter. Le château a alors aussi accueilli à l'époque l'école, le presbytère et ensuite le bureau des postes. Mais aujourd'hui encore, le château doit subir les affronts du temps, avec l'effondrement de certains murs de soutènement. Le site n'est pas reconnu monument historique et n'est même pas classé, simplement inscrit à l'inventaire des Sites de France et protégé. Ses terrasses d’où la vue est imprenable, sont d’agréables lieux de promenade et la scène de manifestations culturelles.

  • La rue du four: elle forme une circulade pas tout à fait complète, l'autre partie de la circulade étant occupée par le château. C'était à l'époque la rue principale du village, avec deux ouvertures: le Grand Portail à côté de l'église, principale entrée dans le village quand on arrivait de Montpellier. A cet endroit se rendaient les arrêts de justice, il y avait les exécutions. Et à l'autre bout de la rue du four, on trouve le Portail Neuf construit après, avec sous le porche, le four communal. C'était là le village, les maisons autour de la circulade servant de fortifications.
  • La maison Masri: la façade de la mairie semi circulaire était à l'époque entière et sa forme ronde était la cour d'honneur du château. En face de la mairie, les écuries furent détruites pour faire place aux maisons actuelles installées de manière rectiligne, brisant le cercle original. Proche de l'église St Étienne, on reconnait la maison de l'artiste Masri à ses décorations extérieures.
L'église de Montferrier
  • Située au plus haut du piton rocheux qui accueille le village de Montferrier-sur-lez, l'église Saint-Etienne appartenait certainement aux évêques de Maguelone et est d'origine romane (XIe siècle). Très remaniée, il ne reste de cette époque que le clocher et l'abside polygonale. On peut aussi observer un très spectaculaire portail ogival qui, bien que reconstruit, utilise des parties décoratives d'origine romane lui-aussi. L'entrée se faisait au fond de l'église, dans la rue du four. Mais au Moyen Age, un parvis a été nécessaire pour les besoins des représentations données par les troubadours. Parvis impossible à réaliser dans la trop étroite rue du four, donc une fausse ouverture a été réalisée sur le coté au XIVe siècle, ouverture qui est l'ouverture actuelle.

L'église a été restaurée il y a quelques années, avec un dépavage des pavés cubiques du Moyen Age pour installer le chauffage en sol, et la conservation de seulement quelques pièces de ce pavage historique.

Le CIRAD à Baillarguet
  • Montferrier-sur-Lez abrite le siège du réseau international pour l'amélioration de la production de la banane et de la banane plantain, ainsi qu'une grande partie des installations du CIRAD (campus de Baillarguet).

Le CIRAD s'est installé d'abord sous le nom de Gerdat en 1974 sur la commune de Montferrier-sur-Lez à la Valette, avec une concentration d'autres instituts de recherche en agronomie. L'orphelinat du Lunaret avait été cédé à l'école d'agronomie, avec la ferme attenante, cela en faisait un lieu parfait pour l'installation du Gerdat. Le site connait une légère évolution avec cette nouvelle étape en 1985: Gerdat devient CIRAD, et devient un institut de recherche pour le développement sous un centre unique. En 1991, il y a une absorption complète des divers instituts encore présents sur le site qui deviennent des départements du CIRAD. Enfin en 2007, le CIRAD opère une refondation des départements, avec 3 pôles: mécanismes biologiques; systèmes de culture; territoires, politiques publiques et acteurs. Le siège social reste lui à Paris. Le parc scientifique des “cubes” a été réalisé à la suite de la croissance du site de la Valette. Une pépinière d'entreprises spécialisées dans l'agronomie, et un département du CIRAD spécialisé dans les fruits ainsi que la direction du département s'y sont installés. Pôle de Baillarguet: ce nouveau site ouvert en 2000 est spécialisé sur les questions de forêt, d'élevage et de santé animale, et on y trouve maintenant le siège du département Environnement et sociétés. Ce grand projet d'extension a pu être réalisé grâce à la réserve foncière du CIRAD à cheval sur Montferrier et Clapiers. On trouve autour du bâtiment du CIRAD le centre australien de recherche en agronomie, le centre américain de la même spécialité. De grosses unités mixtes de recherche se sont ensuite greffées au complexe, comme une unité de recherche en pathologie. Un lycée va très prochainement être mis en construction entre le hameau de Baillarguet et le pôle de recherche, contribuant à renforcer la fonction d'enseignement des lieux.

  • Baillarguet: toute la colline de Baillarguet appartient à l'évéché. Un diocèse était là-bas, on trouve d'ailleurs les ruines d'une église dans les bois: La Gleizasse (la vieille église en catalan). Il y a sur Baillarguet une chapelle et depuis le siècle dernier la maison de retraite des prêtres de l'Hérault. Puis fut construite la maison des pères missionnaires, plus grande encore.
L'aqueduc de Montferrier
  • Aqueduc de la Lironde, poursuite de l'Aqueduc des Arceaux de Montpellier depuis la source Saint-Clément, le Boulidou (en catalan: petite résurgence qui bouillonne). Conçu par l'ingénieur Pitot, il traverse Montferrier tantôt en souterrain, tantôt au ras du sol (à flanc de colline non loin de la tannerie), tantôt en aérien (vers la Lironde).
  • La distillerie : ce n'était pas une cave coopérative, ou une unité de production vinicole: on récoltait simplement le marc qui était distillé sur place pour en faire de l'eau de vie. Elle a fermé il y a un quart de siècle lorsque le rendement n'était plus suffisant pour sa modernisation.
  • La tannerie: au début du siècle dernier, les peaux venaient de Mazamet, et elles étaient traités à Montferrier dans cette tannerie sur les rives du Lez qui employait une trentaine de personnes. Elle a été fermée il y a près de 25 ans, non pas par pénurie de travail mais par manque de modernisation. La mauvaise évacuation des eaux à l'époque posait des problèmes sanitaires. Actuellement, elle est en partie occupée par une entreprise de transport qui effectue des livraisons de sang.
  • Le Devézou : ce centre culturel a été créé en 2003 pour pallier un besoin de place couverte et donc remplacer le trop petit foyer municipal d'alors, qui était mal placé et sans place de parking. Il sert maintenant de lieu d'accueil pour des manifestations culturelles comme des expositions, mais aussi pour des mariages ou des événements sportifs.
  • La place des grèses : lieu convivial et de rencontre pour les habitants, elle a été réalisée au début des années 1990, afin de répondre au besoin de logements et à celui d'établir une structure commerciale en dehors du vieux village. On y trouve donc la Poste, le bureau de police municipale, la crèche municipale, et un marché le mardi et le samedi matin. Elle est le théâtre de nombreux événements comme le repas républicain le 13 juillet, et elle reçoit aussi des manifestations associatives. Ainsi, elle sert par exemple de lieu de départ à la Journée du VTT depuis une quinzaine d'années, une manifestation accueillant plus de 700 vététistes pour un parcours dans les pinèdes du Lez. La foire aux associations s'y tient également chaque année.
  • L'esplanade des aigueillères : construite en même temps que la maison de retraite attenante au début des années 2000, elle sert principalement d'espace de loisirs. Le club de pétanque y a installé son local où se tiennent des réunions quotidiennes. Elle sert aussi de lieu convivial pour les familles puisqu'on y trouve un aire de jeux et une fontaine. Des manifestations annuelles s'y déroulent, comme la fête du 14 juillet ou la fête de la musique, des événements qui concernent l'ensemble du village.

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

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Notes et références

Liens externes

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