- Montceaux-l'Étoile
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Montceaux-l'Étoile
Détail du portail de l'église Saint-Pierre et Saint-PaulAdministration Pays France Région Bourgogne Département Saône-et-Loire Arrondissement Charolles Canton Marcigny Code commune 71307 Code postal 71110 Maire
Mandat en coursVincent de la Celle
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Canton de Marcigny Démographie Population 257 hab. (2007) Densité 27 hab./km² Gentilé Montcellois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 239 m — maxi. 320 m Superficie 9,64 km2 Montceaux-l'Étoile est une commune française, située dans le département de Saône-et-Loire et la région Bourgogne.
Ses habitants sont les Montcellois.
Sommaire
Géographie
La commune est entourée au Nord et au Nord-Est par la commune de Versaugues, ainsi qu'à l'Est. Au Sud et Sud-Est par Anzy-le-Duc. Au Sud-Ouest, par Avrilly et à l'Ouest et Nord-Ouest par Vindecy. Montceaux-l'Étoile est à 49 km du Parc naturel régional du Morvan
Géologie
Terrain à dominante calcaire sur les hauteurs et marneux dans les dépressions. Marnes du lias sur les rives de l'Arconce.
Hydrographie
L'Arconce, qui traverse la commune est un affluent de la rive droite de la Loire. Il mesure 102 km de long et ses affluents sont : le Recorne, la Sonnette, la Semence, l'Ozolette, le Lucenay, la Sermaize, les Mauvières et la Belaine.
Nous y trouvons des espèces d'intérêt patrimonial : la bouvière, la vandoise, le brochet, le chabot, la lamproie, le barbeau, la lotte de rivière, l'anguille (espèces protégées).
Puis des espèces introduites et nuisibles : le poisson-chat, la perche soleil et d'autres espèces comme le pseudorasbora et le hotu.
Histoire
Le nom de Montceaux vient du latin monticulum qui a donné en ancien français Montceau signifiant "petite montagne". L'Étoile est la réunion de deux fiefs au XVIIe siècle siècle: celui de la Maison de Fougères, seigneur du lieu au finage de Ligny-en-Brionnais, et celui des Saint-Georges à (Montceaux).
En avril 1164, le Pape Alexandre III, réfugié en France, donne une Bulle à l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun, confirmant qu'elle possède le patronage de l'église paroissiale : Ecclesiam de Moncellis[1].La Seigneurie de l'Étoile et son château en bordure de l'Arconce, furent donnés en 1248 par Saint-Louis à la famille de Vichy[2] pour leur faits d'armes aux Croisades. Gaspard III de Vichy-Champrond est au nombre des seigneurs, puis Abel de Vichy-Champrond qui épouse Claudine de Saint-Georges, richement dotée, de la seigneurie de l'Étoile et qui lui donne deux fils. IL reçoit de son père la seigneurie de Montceaux, puis son épouse décède. Il reste en son château, s'occupant dans les passions de son temps, au Château de l'Étoile dont reste aujourd'hui une Tour dite Tour Cagliostro ou Château de l'Étoile. Son malheur sera sa rencontre avec Cagliostro, qui va le ruiner. Il paraît qu'il s'y livrait avec celui-ci à l'observation des astres, à l'alchimie et l'astrologie également. Il est à Londres avec lui lorsqu'éclate l'affaire du collier. Il est contraint de vendre ses biens. Il quitte les lieux et décédera au siège de Lyon en 1793, fusillé.
Au XVIe siècle siècle cette seigneurie est à la famille des Fougères.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1804 1824 Abel Claude de Vichy mars 2001 en cours Vincent de la Celle Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[3])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 310 311 310 301 264 255 256 257 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
Église Saint Andéol
Église Saint-Pierre et Saint-Paul
Église romane du XIIe siècle à nef unique, clocher carré à 2 étages de baies géminées, séparées par des colonnettes dont les chapiteaux sont sculptés. Les archivoltes enveloppantes du premier étage, aux arcatures lombardes sous la corniche du sommet, permettent clairement la reconnaissance du style roman brionnais. Le portail sculpté du XIIe siècle (vers 1120-1125) présente l'Ascension. Le Christ dans une mandorle, tenant dans sa main droite le bois de sa croix, au milieu des Apôtres, entouré par deux anges, est un chef-d'œuvre de la sculpture brionnaise. Le tympan et le linteau sont taillés dans la même dalle de calcaire. Au linteau, la Vierge et les Apôtres regardent, les yeux tournés vers le Ciel. La porte est doublée de planches horizontales à l'extérieur et verticales à l'intérieur, avec des ferrures du XIIe siècle siècle.
L'intérieur à nef unique est orienté au Levant, avec une travée de chœur réduite. Les fenêtres sont à double ébrasement. On retrouve au niveau de la travée du chœur la construction primitive: la coupole et les arcs de décharge en plein cintre supportent le clocher. On peut encore voir les structures de l'abside romane, semi-circulaire, couverte d'un cul-de-four, reposant partiellement sur une arcature en plein cintre.
Abel de Vichy la fit ouvrir en 1777 pour réaliser la chapelle funéraire de son épouse, Claudine de Saint-Georges. Le style " Rococo ", comme l'église de Fleury-la-Montagne, fait de ces deux édifices les seuls de ce style en Brionnais. La voûte de la nef est en berceau plein cintre, les colonnes supportant les voussures, comportent des chapiteaux. Restaurée au XIXe siècle, elle vient de l'être à nouveau, ce qui a permis de redécouvrir les dorures et faux marbres de l'autel ainsi que les boiseries d'origine. L'autel est en granit avec les armoiries de Vichy et de Saint-Georges. C'est à cette occasion que fut retrouvée au dessus de la porte de la sacristie une peinture murale du XVIe siècle[4]. Cette église était une annexe de la paroisse de Versaugues et desservie par les moines du Prieuré d'Anzy-le-Duc, lui même rattaché à l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun. Ces derniers partageaient les droits seigneuriaux avec le seigneur local.
Pendant cinq mois, après son retour de Bavière où il avait émigré, Roch-Étienne de Vichy, comte de Vichy, seigneur et baron d'Anzy-le-Duc, aumônier de la reine Marie-Antoinette, dernier prieur du Prieuré d'Anzy-le-Duc et qui s'était installé dans le château de ses ancêtres, exerça les fonctions curiales de septembre 1803 à janvier 1804[5].
Les vitraux modernes, dénommés par leur auteur Paradis, sont du Père Kim En Joong[6]. L'église Saint-Pierre Saint-Paul fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 16 novembre 1893[7].
Site naturel de Montceaux-l'Étoile
Composé d'un marais de 3,48 ha entre Paray-le-Monial et Marcigny, il est situé sur les finages de Montceaux-l'Étoile et Vindecy. Cette zone humide fut acquise par le Conseil général du département en décembre 2007. On y trouve une flore et une faune très diversifiées.
Flore
(Liste non exhaustive)
Hottonie des marais - Inule des fleuves - Hélophyte - Joncs des marais - Scirpe - etc.Faune
Guêpier d'Europe - Loriot d'Europe - Phragmite des joncs - Râle d'eau - Huppe fasciée - Chevreuil - Lièvre - Martre - Ragondin - etc.
Personnalités liées à la commune
Bibliographie
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
- Abbaye de Saint-Martin d'Autun : Charte n° XVIII Cartulaire de l'
- Joseph Sandre: " La Maison de Vichy ".
- Montceaux-l'Étoile sur le site de l'Insee
- Site du ministère de la culture.
- Joseph Sandre, La Maison de Vichy, in Annales de l'Académie de Mâcon, t. XX, 1916-1917 & Jean-Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Généalogie de la Maison de Vichy in Histoire des Pairs de France, t. IV, Paris, 1824.
- La Chapelle funéraire et les vitraux
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00113367 » sur www.culture.gouv.fr.
Lien externe
Catégorie :- Commune de Saône-et-Loire
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