- Molybdénite
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Molybdénite
Catégorie II : sulfures et sulfosels[1]
Molybdénite sur quartz - La Motte (Québec)
(5,5 × 3 cm)Général Nom IUPAC Disulfure de molybdène Numéro CAS Classe de Strunz 02.EA.30Classe de Dana 2.12.10.1Formule brute MoS2 Identification Masse formulaire[2] 160,09 ± 0,03 uma
Mo 59,94 %, S 40,06 %,Couleur gris argenté, noir Classe cristalline et groupe d'espace dipyramidale
P63/mmcSystème cristallin Hexagonal Réseau de Bravais primitif P Clivage parfait à {001} Cassure flexible Habitus plaquettes hexagonales minces ; agrégats sphériques ; masses encroûtées;cristaux hexagonaux jusqu'à 5 cm. Échelle de Mohs 1 - 1,5 Trait bleu-gris Éclat métallique Propriétés optiques Transparence Opaque Propriétés chimiques Densité 4,73 Fusibilité infusible Solubilité pratiquement insoluble dans l'eau à 20 °C Propriétés physiques Magnétisme aucun Radioactivité aucune Précautions Directive 67/548/EEC Phrases S : 22, 24/25, SIMDUT[3] Produit non contrôlé Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. La molybdénite est une espèce minérale formée de sulfure de molybdène de formule MoS2 avec des traces de rhodium, rhénium, argent, or et sélénium. Elle est dimorphe de la jordisite pour les deux polytypes.
Sommaire
Historique de la description et appellations
Inventeur et étymologie
- Molybénite-2H (Polytype commun) : décrit par Scheele, en 1778. Le nom dérive du grec "Molubdos" qui désignait le plomb. Ce terme générique était commun à de nombreux minéraux d'éclat métallique pouvant contenir du plomb, du graphite ou de l'antimoine.
- Molybénite-3R (Polytype rare): décrite par Trail, en 1963 à partir d'échantillons de Mine Con, Yellowknife, Territoires du nord-ouest Canada. Les échantillons type sont pour ce polytype concervés au Canadian Geological Survey, Ottawa, Canada, N°12112.
Caractéristiques physico-chimiques
Variété et mélange
- Variétés
- Fémolite: variété de molybdénite riche en fer de formule (Mo,Fe)S2[4].
- Rhénium-molybdénite (Syn:Rhenian Molybdenite) [5]: variété de molybénite riche en rhénium de formule (Mo,Re)S2 décrite par Galbraith en 1947 sur des échantillons de Childs-Adwinkle Mine Bunker Hill District (Copper Creek District), Comté de Pinal, Arizona États-Unis et trouvée depuis au Maroc à Bou Azzer [6]
- Mélange
- muchuanite : Mélange de molybdénite et de jordisite [7].
Cristallochimie
La molybdénite est le chef de file d'un groupe de minéraux isostructuraux qui porte son nom :
- Groupe de la Molybdénite
- Drysdallite Mo(Se,S)2
- Jordisite MoS2
- Molybdénite (-2H,-3R) MoS2
- Tungsténite (-2H,-3R) WS2
Cristallographie
- Paramètres de la maille conventionnelle : a = 3.16, c = 12.3, Z = 2; V = 106.37
- Densité caclulée= 5.00
La molybdénite existe en deux polytypes :-
- MoS2-2H, hexagonal, groupe d'espace P63/mmc
- MoS2-3R, trigonal à réseaux rhomboédrique, groupe d'espace R 3m.
Environ 80% des molybdénites naturelles sont 2H. Le molybdène a une coordination trigonal prismatique
La liaison intra-couche est essentiellement covalente tandis que l'inter-couche est normalement considérée comme de type Van der Waals, ce qui explique le clivage facile et la faible dureté : 1-1½. La couleur est gris-graphite.
Plusieurs métaux peuvent remplacer le molybdène en faible proportion : niobium, bismuth, fer, cuivre, argent, plomb, magnésium.
Par rapport aux autres sulfures, la molybdénite est un conducteur relativement médiocre, avec une résistivité supérieure à 10-3 Ohm·m ; la résistivité est très anisotrope à cause de la structure en couches.
Les cristaux de molybdénite sont lamellaires {00.1}, flexibles et clivables dans ces plans ; ils ressemblent à des couches de papier d'aluminium. La molybdénite est le minéral de molybdène le plus important, utilisé comme lubrifiant solide (comme le graphite). La tungstenite, WS2, est isostructurelle avec la molybdénite et parfois les deux sulfures se trouvent associés.
Propriétés physiques
En 2011, des chercheurs de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne ont montré que la molybdénite se comporte comme un semi-conducteur[8]. Elle pourrait être utilisée, dans l’avenir, dans la microélectronique afin de remplacer le silicium.
Gîtes et gisements
Gîtologie et minéraux associés
- Gîtologie
- Sa genèse est pneumatolytique, mais elle peut aussi se présenter comme minéral accessoire des roches magmatiques.
La molybdénite se concentre dans les veines de quartz associée avec des sulfures de fer et de nickel : scheelite, fluorine et topaze. Elle peut se rencontrer dans certaines météorites.
Gisements producteurs de spécimens remarquables
- Allemagne
- Revier Breitenbrunn, Erzgebirge, Saxe [9]
- Belgique
- Herzogenhügel (Hertogenwald; La Helle), Ternell, Eupen, Province de Liège[10]
- Canada
- Moly Hill mine, Rivière-Héva, Preissac, Vallée-de-l'Or, La Motte, Comté d'Abitibi, Québec[11]
- France
- Anglade, Salau, Seix, Ariège[12]
- Mine des Montmins (Filon Ste Barbe), Échassières, Ébreuil, Allie[13]
- Montbelleux, Fougères, Ille-et-Vilaine[14]
- Carrière de Madec, La Clarté, Perros-Guirec, Lannion, Côtes-d'Armor [15]
Exploitation des gisements
- Utilisations
- Minerai de molybdène, |utilisé comme élément d'alliage pour les aciers, la molybdénite est aussi utilisée comme additif dans les lubrifiants.
Notes et références
- classification des minéraux choisie est celle de Strunz. La
- Atomic weights of the elements 2007 sur www.chem.qmul.ac.uk Masse molaire calculée d’après
- Sulfure de molybdène » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 24 avril 2009 «
- Bulletin signalétique - Centre national de la recherche scientifique. Volume 36 France. Bureau de recherches géologiques et minières 1975
- Galbraith, F.W. (1947), Minerals of Arizona, AZ Bur. of Mines Bull. 153: 24-25.
- S. Weiß: Lapis 31(7/8), 72-73 (2006)
- Materials Handbook: A Concise Desktop Reference Par François Cardarelli, 2008
- (en) B. Radisavljevic et al., Single-layer MoS2 transistors, Nature nanotechnology, 30 janvier 2011
- Mädler, F. (1992): Lapis 17(10):13-24+82
- Fransolet, A.M., Kramm, U., Schreyer, W. (1977): Metamorphose und Magmatismus im Venn-Stavelot-Massiv, Ardennen, Fortschr. Miner., Vol. 55, Beiheft 2, 75-103
- R.Mielke 2009
- C. Derré, M. Fonteilles, L.Y. Nansot : "Le Gisement de Scheelite de Salau, Ariège - Pyrénées", Publications du 26è Congrès Géologique International, Paris, 7-17 July, 1980
- J.M. Boisson et al. : "Filon Sainte Barbe, Commune d'Echassières, Allier, France", Le Cahier des Micromonteurs, 2000, 4, 3-46
- Pillard F., Chauris L., Laforêt C. (1985), Inventaire minéralogique de la France, Ed. BRGM, n°13, pp: 60-66
- Pierrot R., Chauris L., Laforêt C. (1975), Inventaire minéralogique de la France, Ed. BRGM, n°5, Côtes du Nord, pp: 174-179
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