- Mohamed Ali Ganzoui
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Mohamed Ali Ganzoui, né le 3 octobre 1944 à Haïdra[1], est un homme politique tunisien. Il a effectué sa carrière au sein des services de sécurité tunisiens.
Licencié en sciences économiques de la faculté des sciences politiques et économiques de Tunis, il est également diplômé de l'École nationale supérieure de la police de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or près de Lyon[1].
Commissaire de police puis chef du district de Tunis dès 1988, il devient directeur général de la sûreté en 1989 puis directeur général des services spéciaux en 1990[1] ; il mène à ce titre la lutte contre les islamistes en 1990-1991[2].
Il est nommé secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur chargé de la sûreté nationale le 24 janvier 1995[2], avant d'être démis de ses fonctions à la suite de l'attentat de la Ghriba en 2002. Nommé ambassadeur à Damas, il retrouve son poste le 21 novembre 2005[3], avant d'être à nouveau remplacé le 5 juin 2006[4]. Il est alors envoyé comme ambassadeur de Tunisie à Malte.
Il est accusé par divers opposants politiques d'être le commanditaire de plusieurs actes de torture et de mauvais traitements sur des prisonniers[5]. En 2011, un mandat de dépôt est émis à son encontre sur l'accusation de torture[6].
Ganzoui est marié et père de Razi Ganzoui, ancien animateur sportif sur la chaîne publique Tunisie 7.
Références
- (fr) [PDF] « M. Mohamed Ali Ganzoui, secrétaire d'État, chargé de la Sûreté nationale », La Presse de Tunisie, 22 novembre 2005, p. 6
- Christophe Boltanski, « Le président tunisien remanie son équipe », Libération, 26 janvier 1995
- (fr) [PDF] « e-administration : faciliter l'acquisition des informations et des données relatives aux services publics », La Presse de Tunisie, 22 novembre 2005, pp. 2-3
- (fr) « Le président tunisien nomme le responsable de la sécurité nationale », Magharebia, 6 juin 2006
- Ils concernent les personnes au sujet desquelles le Conseil national pour les libertés en Tunisie a recueilli des éléments dûment vérifiés indiquant qu'agissant sous mandat officiel, ces personnes ont commis ou toléré des actes de torture ou instigué à les commettre ou se sont abstenues de les dénoncer. Elle se basent aussi sur le principe de l'imprescriptibilité de ces crimes.
- (fr) « Mohamed Ali Ganzoui placé en garde-à-vue pour torture », Mosaïque FM, 4 mai 2011
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