- Michel Roy (journaliste)
-
Pour les articles homonymes, voir Michel Roy.
Michel Roy Naissance 1929
Ottawa, OntarioDécès 8 septembre 2011 (81 ans)
Montréal, QuébecProfession journaliste
Autres activités conseiller politique (1991-1992), ambassadeur canadien (1993-1996);
professeur (1996-…), président du Conseil de presse du Québec (1997-2004), membre de Reporters sans frontières CanadaAnnées d'activité 1949-2004 Media Média principal Presse écrite Pays Canada Journal Le Canada (1949-1953),
La Presse canadienne (1953-1957),
Le Devoir (1957-1981),
La Presse (1982-1988);
Le Soleil, Le Droit, L'Actualité (1988-1991, 1996-2004)Télévision invité du réseau de Radio-Canada (depuis les années 1960) et du réseau TVA (1988-1991) Radio CKAC-La Presse (1956), Service international de Radio-Canada (1957) Fonction reporter, traducteur, directeur de l'information (1962-1974), rédacteur en chef (1975-1988), directeur suppléant (1978-1981), éditorialiste en chef (1982-1988), éditeur adjoint (1983-1988), journaliste indépendant (1988-1991, 1996-2004) Michel Roy (Ottawa, 1929 - Montréal, 8 septembre 2011[1]) est un journaliste québécois, puis conseiller politique canadien, ambassadeur, professeur, président du Conseil de presse du Québec, membre de Reporters sans frontières Canada.
Sommaire
Biographie
Fils d'un militaire de carrière qui avait fait la Première Guerre mondiale[2], il est né à Ottawa (en Ontario), en 1929, mais sa famille s'établit à Montréal (au Québec) au début des années 1930[3]. Il y fait des études classiques au Collège Stanislas et au Collège Jean-de-Brébeuf[3] et obtient une licence en philosophie de l'Université de Montréal (1952), dont le mémoire porte sur « La notion d'absurde chez Albert Camus »[2].
Journaliste
Il collabore épisodiquement au journal étudiant Le Quartier latin puis est reporter au quotidien Le Canada (de 1949 à sa fermeture en 1953), ensuite au service de nouvelles du poste de radio CKAC-La Presse[2], puis il travaille cinq ans pour l'agence La Presse canadienne et peaufine son apprentissage du métier au Service international de Radio-Canada auprès de René Lévesque, qui lui enseigne « l'art de la communication et de l'interview », comme le résument des « notes biographiques » conservées aux archives du Devoir[2]. Il entre au quotidien Le Devoir en 1957[2], y côtoyant le directeur Gérard Filion et le rédacteur en chef André Laurendeau, y devenant directeur de l'information (en 1962), et rédacteur en chef (en 1975, sous Claude Ryan), et directeur suppléant (de 1978 à 1981)[2]. En 1982, après ses 25 ans au Devoir, il est nommé éditorialiste en chef du quotidien La Presse puis, dès l'année suivante, éditeur adjoint et rédacteur en chef[3]. De 1988 à 1991, il est journaliste indépendant dans les quotidiens Le Soleil (de Québec) et Le Droit (d'Ottawa), ainsi qu'au magazine L'Actualité et dans des émissions de la Société Radio-Canada[3] et, comme invité de Pierre Nadeau, au réseau TVA[4].
Sa carrière médiatique s'échelonne donc sur quatre décennies[5] et, même en œuvrant dans un « journal de combat » comme Le Devoir des années 1950, il restait cordial et aidant, « convivial[5] ». Sa « finesse dans la description d'une information », sa « prudence » et son souci de « l'équilibre dans la fabrication d'une manchette », ont influencé son entourage, ses pairs, les lectorats et les auditoires atteints[5],[4]. « La qualité d'une presse démocratique, c'est de veiller à ce que celle-ci touche vraiment aux sujets essentiels, et deuxièmement qu'elle les traite convenablement de telle sorte que tout le monde puisse vraiment comprendre », proclamait-il[5], et c'était sa constante préoccupation. Aussi, sa douce « rigueur[6] », sa probité de « spectateur intègre[2] », « les idées nettes, le respect des faits et […] la plume alerte, toutes qualités qui lui resteront sa carrière durant[2] », ne le quittent pas, même quand ensuite il exerce quelque temps d'autres fonctions apparemment éloignées du journalisme[6].
Conseiller politique
En 1991, après l'échec de l'Accord du lac Meech et à l'invitation du premier ministre Brian Mulroney[6], il devient conseiller politique au niveau fédéral (auprès du Conseil privé) pour les questions constitutionnelles. Puis, en 1992, il passe au Cabinet du premier ministre, à titre de conseiller politique et constitutionnel[3].
Ambassadeur
En juin 1993, il est nommé ambassadeur du Canada en Tunisie et auprès de la Libye et comme tel, en 1995 et 1996, chargé de missions en Jordanie et en Algérie[6].
Professeur
Rentré au Canada en 1996, il est nommé professeur invité de journalisme, à l'Université Laval (à Québec)[6] et à l'Université de Montréal[7].
Président du Conseil de presse du Québec
En novembre 1997, Michel Roy accède à la présidence du Conseil de presse du Québec[3], fonction qu'il occupe jusqu'en 2004[7].
Famille
Il était fier de sa femme, Monique Bernier, critique littéraire, et de leurs trois enfants[2], tous voués en quelque sorte au monde de l'information : la diplomate Isabelle Roy (ambassadrice au Mali, 2005-2008)[6],[8], le reporter, journaliste politique et présentateur Patrice Roy (chef d’antenne et lecteur de nouvelles au Téléjournal de Radio-Canada), et le documentariste Mathieu Roy (diplômé de l'Inis en cinéma, 2002)[9].
Il meurt le 8 septembre 2011, à 81 ans (presque 82)[2],[1], d'une longue maladie affectant la mémoire[10].
Distinctions
- 1983 - Prix des communications du Québec[3]
- 1987 - Membre de l'Ordre du Canada[11]
- 1990 - Prix Olivar-Asselin, par la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal[3]
- 2006 - Prix hommage Judith-Jasmin, de la FPJQ[4]
- 2006 - hommage de la gouverneure générale, Michaëlle Jean, à l’occasion de la Journée internationale de la liberté de presse[12],[6]
- 2007 - Diplômé d'honneur de l'Université de Montréal[13]
- membre d'honneur du conseil d'administration de Reporters sans frontières Canada[7],[6]
Notes et références
- « Roy, Michel », dans necrologie.cyberpresse.ca, 12 septembre 2011 [texte intégral (page consultée le 12 septembre 2011)].
- Stéphane Baillargeon, « Michel Roy 1929-2011 : Mort d'un spectateur intègre », dans Le Devoir, Montréal, 9 septembre 2011 [texte intégral (page consultée le 9 septembre 2011)].
- Robert Maltais, « Roy, Michel », dans Encyclopédie canadienne, 1997 [texte intégral (page consultée le 9 septembre 2011)].
- « Vidéo de présentation du Prix hommage Judith-Jasmin, résumant la carrière de Michel Roy », dans Fédération professionnelle des journalistes du Québec, 2006 [texte intégral (page consultée le 9 septembre 2011)].
- Jean-Benoît Legault, « Michel Roy, ancien diplomate et journaliste est décédé », dans Cyberpresse, texte de La Presse Canadienne, 9 septembre 2011 [texte intégral (page consultée le 11 septembre 2011)].
- Laura-Julie Perreault, « Michel Roy : Plaidoyer pour la rigueur », dans Le Trente, vol. 30, no 8, septembre 2006 [texte intégral (page consultée le 9 septembre 2011)] — périodique de la FPJQ.
- « Michel Roy n'est plus », dans Société Radio-Canada, Montréal, 9 septembre 2011 [texte intégral (page consultée le 11 septembre 2011)].
- « Mme Isabelle Roy, La nouvelle ambassadrice du Canada a pris fonction [notule biographique] », dans Afribone Mali SA, 1er mars 2006 [texte intégral (page consultée le 9 septembre 2011)].
- « Mathieu Roy : diplômé au profil Réalisateur du programme Cinéma 2002 [notule biographique] », dans Institut national de l'image et du son, 2010 [texte intégral (page consultée le 9 septembre 2011)].
- François Bugingo, « Révolte en Tunisie : Hommage à un homme [Michel Roy] qui a tendu la main aux plus faibles », dans Le Devoir, 20 janvier 2011 [texte intégral (page consultée le 9 septembre 2011)].
- « Michel Roy : membre », dans Ordre du Canada, 1987 [texte intégral (page consultée le 9 septembre 2011)].
- Michaëlle Jean, « Discours à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la liberté de la presse », dans www.gg.ca, 2 mai 2006 [texte intégral (page consultée le 9 septembre 2011)] — hommage à Michel Roy, au dernier paragraphe.
- « Hommage à Monsieur Michel Roy », dans la FAS de l'Université de Montréal, 21 juin 2007 [texte intégral (page consultée le 9 septembre 2011)].
Catégories :- Naissance en 1929
- Naissance à Ottawa
- Décès en 2011
- Journaliste québécois
- Étudiant de l'Université de Montréal
- Professeur à l'Université de Montréal
- Professeur à l'Université Laval
- Professeur québécois
- Membre de l'ordre du Canada
Wikimedia Foundation. 2010.