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Michael von Faulhaber
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Michael von Faulhaber
de l'Église catholique romaine
Mémorial Michael von FaulhaberCardinal-prêtre
de S. AnastasiaNaissance 5 mars 1869
à Heidenfeld (Allemagne)Ordination
sacerdotale1er août 1892 Consécration
épiscopale19 février 1911 par le
card. Francis von BettingerÉvêque Évêque de Speyer (Allemagne)
Archevêque de Munich (Allemagne)Créé
cardinal7 mars 1921 par le
pape Benoît XVDécès 12 juin 1952
à Munich (Allemagne)Cardinal
Titre cardinalice
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(en) Fiche
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Michael von Faulhaber (Klosterheidenfeld, actuelle Röthlein, Allemagne, 5 mars 1869–Munich, 12 juin 1952), est un cardinal allemand, archevêque de Munich.
Repères biographiques
Ordonné prêtre en 1892, il est sacré évêque en 1910, et chargé du diocèse de Spire. Pendant la Première Guerre mondiale, il soutient fermement l'engagement de son pays dans la guerre. Succédant à Francis von Bettinger en 1917, il devient archevêque de Munich, siège qu'il occupera jusqu'à sa mort. En 1921, il est élevé à la dignité de cardinal avec le titre de cardinal-prêtre de Sainte-Anastasie.
En 1922, fidèle à l'image d'un clergé omniprésent, omniscient et raciste, il se fit remarquer en déclarant lors du congrès catholique : « Nous demandons à nos coreligionnaires français de nous dire s’ils ne comprennent pas notre indignation de ce qu’on nous envoie juste dans la Rhénanie catholique des geôliers noirs, des païens, des mahométans pour surveiller des catholiques. »
En 1925, ce conservateur interdira au clergé de son diocèse toute action visant à rendre hommage au Président de la République, Friedrich Ebert, qui venait de décéder.
Dès décembre 1933, pendant la période de l'Avent, il dénonce en chaire l'idéologie étatiste absolue du nazisme, déclarant : « Nous ne devons jamais l'oublier : nous ne sommes pas rachetés par notre sang allemand ». Sa défense de l'Ancien Testament est cependant conforme à l'antijudaïsme traditionnel catholique. Il se montre également partisan du concordat avec Hitler. En 1934, il publie Judenum, Christentum, Germanentum, défendant l'amitié entre les peuples. En 1937, il rédige le brouillon initial de l'encyclique Mit brennender Sorge condamnant le nazisme. Ce premier jet est ensuite complété et durci par le cardinal secrétaire d'État, Mgr Pacelli, futur Pie XII.
En 1938, Faulhaber est pris à parti directement par les nazis. On le surnomme le Judenkardinal, le « cardinal juif ». Le Gauleiter dénonce « la juiverie mondiale et ses alliés noirs et rouges », et la foule s'attaque au palais épiscopal. La même année cependant, il soutient l'Anschluss et l'invasion de la Tchécoslovaquie. Après la tentative d'assassinat de Hitler par Johann Georg Elser, en 1939, il fait dire une messe d'action de grâce et envoie au chancelier allemand un télégramme de soutien.
Son nom est évoqué par le Saint-Siège dans la déclaration Nous nous souvenons : une réflexion sur la Shoah, dite « de repentance », du 16 mars 1998 : « Les sermons bien connus du cardinal Faulhaber en 1933, l'année même où le national-socialisme parvint au pouvoir (…) exprimèrent clairement le rejet exprès de la propagande antisémite nazie. » La personnalité du cardinal Faulhaber, comme celle de Pie XII, fait l'objet d'une polémique sur le rôle de l'Église catholique romaine pendant la Seconde Guerre mondiale.
Voir aussi
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