- Antisthène
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Antisthène Philosophe Occidental Antiquité Portrait hellénistique d'AntisthèneNaissance 444 avant J.-C. (Athènes) Décès 365 av. J.-C. (Athènes) Principaux intérêts Ascèse, Éthique, Langage, Littérature Idées remarquables Fondateur de l'école cynique Influencé par Socrate, Héraclite, Gorgias A influencé Diogène, Cratès et nombre d'autres cyniques, Zénon ainsi que le Stoïcisme modifier Antisthène, en grec ancien Ἀντισθένης / Antisthénês (Athènes v.-444/-365), philosophe grec, considéré comme le fondateur, ou au moins l'initiateur, de l'école cynique vers 390 av. J.-C.
Sommaire
Biographie
Il naît d'une mère pharisienne, ce qui ne lui permet pas d'avoir la pleine citoyenneté athénienne. Il est d'abord l'élève de Gorgias et enseigne lui-même comme sophiste, avant de suivre les leçons de Socrate. Après la mort de ce dernier, il s'installe dans un gymnase, le Cynosarge (Κυνόσαργες / Kynósarges), où sont acceptés les demi-citoyens. C'est l'une des raisons pour lesquelles ses élèves portent ensuite le nom de « Cyniques » (Κυνικοί / Kynikoí). Diogène de Sinope, grâce à sa persévérance fut le disciple d'Antisthène car ce dernier avait dit ne vouloir aucun disciple. Ainsi, un jour où Antisthène le menaçait d’un bâton pour qu'il s'en allât, Diogène tendit sa tête et lui dit : « Frappe, tu n’auras jamais un bâton assez dur pour me chasser, tant que tu parleras ! ».
Influences
Antisthène est un philosophe socratique, c'est-à-dire que, disciple de Socrate, il soutenait qu'il n'y a de bien qu'en rapport à l'âme. Il énonce précisément le fondement logico-moral du stoïcisme, à savoir que le bonheur se trouve dans le bon usage des représentations, autrement dit, dans ce qui dépend de nous.
Il emprunte son mépris des hommes à Héraclite, ce qui se traduit par la reprise quasi à l'identique de formules héraclitéennes. Cicéron, dans De la nature des dieux, écrit qu'Antisthène fut l'un des premiers philosophes grecs à défendre le monothéisme. Phanias raconte, dans le traité Sur les Socratiques, que quelqu’un ayant demandé à Antisthène ce qu’il fallait faire pour devenir homme de bien, il répondit : « Apprendre de ceux qui savent à corriger ce qu’il y a de mal en toi. »
Œuvres
Ses œuvres philosophiques, s'il faut en croire Diogène Laërce, remplissaient dix volumes. Nous n'en avons conservé que de maigres fragments. Il semble avoir privilégié la forme du discours. En revanche nous sont parvenues deux déclamations mineures, Ajax et Ulysse sur la lutte pour les armes d'Achille, sujet académique tiré de L'Odyssée.
Antisthène enseigne que la seule philosophie est éthique, et que la vertu suffit au bonheur du sage. En conséquence, il faut mener une vie aussi simple et morale que possible, et se détacher des conventions sociales.
Fragments
« La vertu est avare de mots ; le vice, lui, bavarde sans fin. »
On lui demandait ce qu'il enseignait à son fils. Il répondit : « La philosophie, s'il doit vivre en compagnie des dieux, la rhétorique, s'il vit avec les hommes. »
« On doit acquérir l'intelligence ou une corde pour se pendre. »
Bibliographie
- Michel Onfray, Cynismes : Portrait du philosophe en chien, Grasset, Paris, 1990 ; Version poche: Grasset - Le Livre de poche, Collection « Biblio essais », 1997.
- Léonce Paquet, Les Cyniques grecs : fragments et témoignages, Paris, Le Livre de poche, 1992
- Vladimir Grigorieff, Philo de base, Eyrolles, Paris, 2003.
Liens externes
Catégories :- Philosophe de la Grèce antique
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