- Gymnase (Grèce antique)
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En Grèce antique, le gymnase est l'ensemble d'équipements sportifs dont dispose chaque cité.
Il occupe une place très importante dans la vie de la cité dès le VIIe siècle av. J.‑C.. Ainsi, à l'époque hellénistique, le gymnase constituait la principale caractéristique de la civilisation grecque. En -175, les Juifs pieux dénonçaient l'influence philhellène du séleucide Antiochos IV Épiphane. Le livre des Macchabées (1:13–14) affirme ainsi : « celui-ci leur permit d'adopter les usages des païens. Ils construisirent un gymnase à Jérusalem, selon la coutume païenne. » On retrouve des gymnases de Marseille à la Crimée, en passant par les villages du Fayoum.
Le mot gymnase vient du grec γυμνός / gumnos, « nu ». En effet, les athlètes s'entraînaient totalement nus depuis le VIIIe siècle av. J.‑C. Cette innovation était présentée comme une invention spartiate, au même titre que l'usage de l'embrocation. Avant les exercices, les athlètes se frictionnaient d'huile d'olive, ce qui leur permettait, par échauffement et assouplissement, d'éviter les accidents musculaires[1], mais également de se protéger en partie contre le froid, le soleil et les coups portés.
Le grec distingue parfois le gymnase de la palestre (παλαίστρα / palaistra). Le plus souvent, le gymnase était destiné aux éphèbes et aux adultes, tandis que la palestre était réservée à l'éducation des enfants. En outre, le gymnase est un bâtiment public, tandis que la palestre était une école privée. Enfin, le mot gymnase désigne souvent l'ensemble des installations sportives, palestre, équipements attenants (lavabos, magasin d'huile, magasin de sables, salle de massage, etc.) et stade (piste de course à pied).
La cité d'Athènes possédait trois grands gymnases :
- le Lycée (Λύκειον / Lykeion), qui donna son nom à l'école philosophique fondée par Aristote ;
- le Cynosarge (Κυνόσαργες / Kunosarges), qui donna son nom à l'école cynique ;
- l'Académie (Ἀκαδημία / Akadêmia).
Vitruve (De l'architecture, V, 11) donne une description détaillée du plan habituel des gymnases. Cette source est complétée par des textes épigraphiques et des fouilles archéologiques, comme celle du gymnase inférieur de Priène, d'époque hellénistique (v. -130).
Notes et références
- « Nos sportifs actuels ne font pas autrement avec des pommades sophistiquées. » Marie-Claire Amouretti, Le Pain et l'huile dans la Grèce antique, Belles Lettres, Paris, 1986, p.185
Bibliographie
- Henri-Irénée Marrou, Histoire de l'éducation dans l'Antiquité, t.I, « Le monde grec », Seuil, 1948.
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