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Médecine interne
La médecine interne est la plus complète des spécialités médicales. Dépassant le cadre de la médecine d'organe, elle s'intéresse au diagnostic et à la prise en charge globale des maladies de l'adulte avec une prédilection pour les maladies systémiques (par exemple le lupus érythémateux disséminé) et les maladies auto-immunes en général. Un médecin qui pratique la médecine interne s'appelle un interniste.
Sommaire
À travers le monde
En France, la médecine interne est la spécialité des démarches diagnostiques difficiles et de la prise en charge des adultes souffrant de polypathologies ou de maladies générales. Au carrefour des spécialités d’organe, l’interniste possède les aptitudes nécessaires pour établir une synthèse dans les situations complexes et pour mettre en place des stratégies diagnostiques ou thérapeutiques hiérarchisées. Il prend soin du malade vu comme un tout. Le fractionnement de certaines spécialités en « sur-spécialités » de plus en plus étroites, fruit du progrès médical et technologique et indispensable aux soins de certains patients, implique un recours de plus en plus nécessaire à des médecins formés à la synthèse comme le sont les internistes. Les services de médecine interne tiennent un rôle central à l’hôpital. Ils ont pour mission de recevoir des patients sans diagnostic ou polypathologiques, souvent hospitalisés en aval des services d’urgence et dans un état grave. Le fréquent contexte d’urgence et de complexité médicale nécessite la mobilisation et la coordination des moyens humains autour du patient, ainsi que la mise en œuvre de moyens techniques ou de procédures diagnostiques et thérapeutiques sophistiquées. Cette activité implique un travail en équipe, multidisciplinaire et multiprofessionnel, caractéristique de la médecine interne. Les internistes ont également une fonction de consultant pour les médecins de ville ou hospitaliers, leur apportant une aide en toutes situations.
En Belgique, la situation est assez semblable. En théorie, la cardiologie, la gastro-entérologie, l'endocrinologie, l'allergologie, etc. sont des spécialisations à part entière, mais à côté de cela il existe bel et bien des internistes qui s'intéressent à l'ensemble de ces domaines.
En Algérie, la médecine interne est aussi au carrefour des autres spécialités : l’approche globale du malade peut parfois éviter à celui-ci un circuit contraignant lié à l’approche par organe. La médecine interne a cette ambition. Illustration d'un cas de patient suivi pendant plusieurs années (5 à 6 ans), de façon séparée par différentes spécialités : orthopédie pour une gonarthrite, maladies infectieuses pour une épididymite, ophtalmologie pour une atteinte oculaire. Ce n’est qu’en médecine interne qu’a été évoqué le diagnostic de maladie de Behcet dans sa forme oculaire grave pouvant mettre en jeu le pronostic visuel, et que le patient a bénéficié d’un traitement approprié et cela grâce à l’approche globale. Ceci n’illustre qu’un cas de retard de diagnostic de quelques années. En conclusion : l’être humain est un organisme et non un ensemble d’organes, l’approche d’un malade doit être globale pour arriver à un diagnostic précis donc une meilleure prise en charge. Le retard de diagnostic de plusieurs pathologies dont les maladies de système résulte souvent d’une approche restrictive du malade.
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