- Maximilien-Emmanuel de Bavière
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Maximilien II Emmanuel de Bavière (en allemand : Maximilian Emanuel Ludwig Maria Joseph Kajetan Anton Nikolaus Franz Ignaz Felix), Électeur de Bavière et chevalier de la Toison d'or, est né à Munich le 11 juillet 1662 et mort dans cette même ville le 26 février 1726.
Sommaire
Une jeunesse sous influences
Fils de l'Électeur Ferdinand-Marie et d'Henriette de Savoie, il est le petit-fils de l'empereur Ferdinand II et arrière-petit-fils du roi Henri IV de France.
Il perd sa mère à l'âge de 14 ans. À la mort de son père trois années plus tard (1679), il devient Électeur de Bavière. Il n'a alors que 17 ans et ses puissants cousins français et autrichiens, Louis XIV et Léopold Ier, rivalisent pour étendre leur influence sur cet adolescent qui est le premier Électeur du Saint-Empire.
Dès l'année suivante, Louis XIV marie son héritier le Dauphin à la sœur de Maximilien, Marie-Anne. En réponse, l'Empereur en 1685 donne en mariage à Maximilien sa fille aînée Marie-Antoinette, qui lui apporte en dot ses droits à la succession espagnole. Ils auront trois fils dont deux meurent en bas âge. Seul survit le dernier, Joseph-Ferdinand, né en 1692. Marie-Antoinette meurt des suites de ses couches à l'âge de 23 ans.
Des alliés dangereux
En 1692, le roi Charles II d'Espagne nomme Maximilien gouverneur des Pays-Bas espagnols (de 1692 à 1706). Son principal conseiller était le vice-gouverneur et comte Jean de Brouchoven. Peu après le petit Joseph-Ferdinand de Bavière est reconnu héritier du trône d'Espagne et des possessions espagnoles, que convoitent également les deux beaux-frères et cousins germains du roi d'Espagne : de nouveau le roi de France Louis XIV et l'empereur Léopold Ier. De tous ces prétendants, le jeune infant est d'après Saint-Simon « le plus fort en droit, le plus faible en puissance » ; il meurt subitement l'année suivante, à l'âge de 7 ans, dans des rumeurs d'empoisonnement.
Article détaillé : Succession d'Espagne (1680-1701).Entretemps (1695), Maximilien s'est remarié à Thérèse Sobieska, la fille du roi Jean III de Pologne son ancien compagnon d'armes ; elle lui donne une nombreuse progéniture, dont Charles Albert qui lui succèdera.
Un capitaine entre France et Empire
Valeureux capitaine, il s'illustre devant Vienne contre les Turcs, au cours de la bataille du Kahlenberg (1683) remportée par Charles V de Lorraine.
C'est sous le gouvernement de Maximilien qu'a lieu le siège et le bombardement de Bruxelles par le maréchal de Villeroy (1695). L'Électeur prend une part non négligeable aux travaux de reconstruction de la ville, ainsi qu'à l'édification du Théâtre de la Monnaie par Gio Paolo Bombarda.
Durant la guerre de Succession d'Espagne, il choisit le parti de la France et se rallie à Philippe V, peut-être à cause de la rumeur qui accusait la cour de Vienne dans l'empoisonnement de son fils. Il remporte la première bataille de Höchstädt contre les impériaux du comte de Stirum, avant d'être vaincu par le duc de Marlborough à Ulm et par le prince Eugène à Höchstädt. En compensation à la perte de ses états d’Allemagne, Maximilien-Emmanuel de Bavière reçut la souveraineté de Namur, qui devint ainsi la capitale d’un petit état souverain de 1711 à 1714. Le prince régna avec faste sur son domaine, qui contenait aussi le Luxembourg et quelques places hennuyères.
Le conflit, long et sanglant, ne prit fin qu'en 1714. Maximilien-Emmanuel put retrouver ses états et son titre de prince-électeur, mais ses espoirs de devenir roi s'étaient évanouis, ce qui le contraria d'autant plus que d'autres électeurs accédaient entretemps à la couronne, à savoir le duc de Saxe, élu roi de Pologne (1697), le margrave de Brandebourg, devenu roi "en" Prusse (1701), et même le duc de Hanovre en 1714 par union personnelle avec le Royaume-Uni.
Les années suivantes furent plutôt calmes : il les employa à poursuivre l'édification du « nouveau Château de Schleissheim » et lança la construction du Château de Fürstenried. Collectionneur avide, il acquit pour la somme de 90 000 florins brabançons une collection de 101 tableaux, dont douze toiles de Pierre Paul Rubens, qui constitue aujourd'hui une partie du fonds de l’Alte Pinakothek de Munich. Pour son orchestre, il faisait venir les instruments de musique des fournisseurs de la cour de France, notamment Pierre Naust à Paris.
En signe de réconciliation avec les Habsbourg et peut être dans l'espoir d'obtenir la succession à l'empire (les Habsbourg n'ayant pas de descendance mâle), il maria son fils Charles-Albert en 1722 avec la fille de l'empereur, Marie- Amélie.
Maximilien-Emmanuel mourut en 1726 d'une attaque d'apoplexie et fut inhumé dans la Theatinerkirche à Munich. Son cœur fut enchâssé dans un reliquaire d'argent et déposé dans la Gnadenkapelle d’Altötting.
Descendance
Maximilien épousa le 15 juillet 1685 [[Marie Antoinette d'Autriche]] (1669-1692), fille de l'empereur Léopold Ier du Saint-Empire et de Marguerite d'Espagne d'où :
- Léopold-Ferdinand (1689-1689)
- Antoine (1690-1690)
- Joseph Ferdinand, héritier d'Espagne en 1698 (1692-1699)
Veuf en 1692 Maximilien II se fiança à Léopoldine de Palatinat (1679-1693), fille de l’Électeur Philippe-Guillaume de Wittelsbach-Neubourg, mais la jeune fille mourut dès l'année suivante avant la célébration des noces.
Maximilien II épousa alors en 1695 Thérèse-Cunégonde Sobieska, princesse de Pologne (1676-1730) fille du roi Jean III de Pologne et de Marie Casimire Louise de la Grange d'Arquien d'où :
- Un fils (1695)
- Thérèse (1696-1750) entre chez les Clarisses de Munich
- Charles Albert (1697-1745) Électeur de Bavière et empereur en 1742 épouse en 1722 Marie-Amélie d'Autriche (1701-1756)
- Philippe (1698-1719) évêque de Paderborn
- Ferdinand Marie Innocent de Bavière (de) (1699-1738), « Generalfeldmarschall », épouse en 1719 Marie-Anne de Palatinat-Neubourg (1693-1751) d'où 2 fils et une fille.
- Clément Auguste (1700-1761) Évêque de Ratisbonne puis archevêque-Électeur de Cologne en 1723, Grand maître de l'Ordre Teutonique en 1732
- Guillaume (1701-1704)
- Aloÿs (1702-1704)
- Jean-Théodore (1703-1763) Évêque de Ratisbonne (1719) et Freising (1727) puis en 1744 Prince Évêque de Liège.
- Maximilien-Emmanuel (1704-1709)
Il aura également fils illégitime de sa maitresse française Agnès Françoise Le Louchier :
- Emmanuel-Francois-Joseph, Chevalier de Bavière et marquis de Villacerf (1695-1747). Celui-ci devenu officier, sera le premier chef de corps du « Royal Bavière », constitué en 1706 avec des recrus allemandes (sous la révolution celui-ci sera rebaptisé 94e régiment d'infanterie de ligne). Marié à Maria Josepha Karolina von Hohenfels, il aura deux filles. Mais on lui prêtera également une liaison avec une princesse du sang, Mademoiselle de Charolais, fille de Louis III de Bourbon-Condé et petite-fille de Louis XIV et de sa favorite la marquise de Montespan.
Voir aussi
Précédé par Maximilien-Emmanuel de Bavière Suivi par Ferdinand Marie de Bavière
électeur de BavièreCharles Albert Précédé par Maximilien-Emmanuel de Bavière Suivi par Francisco Antonio de Agurto, marquis de Gastañaga Gouverneurs des Pays-Bas espagnols
1692-1701Marquis de Bedmar Précédé par Maximilien-Emmanuel de Bavière Suivi par Marquis de Bedmar Gouverneurs des Pays-Bas espagnols
1704-1713(Pays-Bas autrichiens) Catégories :- Naissance en 1662
- Naissance à Munich
- Maison de Wittelsbach
- Électeur de Bavière
- Gouverneur des Pays-Bas espagnols
- Créateur de la Grand-Place de Bruxelles
- Personnalité bruxelloise
- Décès en 1726
- Chevalier de l'ordre de la Toison d'or (XVIIe siècle)
- Candidat au trône électif de la Pologne
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