- Maurice Julien Marie Robinet
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Maurice Ronet
Maurice Ronet Nom de naissance Maurice Robinet Naissance 13 avril 1927
Nice, FranceNationalité(s) Française Décès 14 mars 1983
Paris, FranceProfession(s) Acteur, comédien, réalisateur Film(s) notable(s) Ascenseur pour l'échafaud, Plein soleil, Le Feu follet, Histoires extraordinaires, La Femme infidèle, La Piscine, Mort d'un pourri, Surprise Party. Conjoint(e) Joséphine Chaplin Maurice Ronet, de son vrai nom Maurice Julien Marie Robinet, est un acteur et réalisateur français né le 13 avril 1927 à Nice et décédé le 14 mars 1983 à Paris (France).
Sommaire
Biographie
Enfance
Fils unique né de l'union de deux comédiens, Émile Robinet et Gilberte Dubreuil (Émile Ronet et Paule de Breuil à la scène), il découvre dès sa petite enfance l'atmosphère du métier d'acteur. En accompagnant notamment ses parents en province il découvre les difficultés des tournées. Il admirait le talent de ses parents.
Bien que cette enfance ait été enrichissante, il ressent très rapidement le besoin de s'éloigner de cette famille heureuse mais au sein de laquelle il se sent assez isolé. Il a la nécessité, très jeune, de ne pas se confronter au passé. Il choisit de ne pas affronter davantage ce sentiment de profonde solitude auquel il est sensible depuis sa tendre enfance. Ce choix d'évasion le pousse à débuter très jeune, à 16 ans, au Centre du Spectacle de la Rue-Blanche où il reçoit ses premiers cours d'art dramatique avec Julien Bertheau, Maurice Donneaut ou encore Bernard Blier pour professeurs.
Ses débuts au théatre
Lorsqu'il arrive au conservatoire il entre dans de fameuses classes, notamment celle de Jean-Louis Barrault, René Simon et Maurice Leroy. À la fin de ses études, il foule les planches pour la première fois dans Les Parents terribles de Jean Cocteau, puis dans Un beau dimanche de Jean-Pierre Aumont sans oublier Roméo et Juliette où il incarne le rôle principal aux côtés de Nicole Berger.
Ses débuts au cinéma
Regrettant de n'avoir pas pu participer à la Libération de Paris, il prend sa revanche lorsqu'à la fin de la guerre il doit aller effectuer son service militaire : au lieu de se présenter il part en tournée.
Il ne fait ses débuts au cinéma qu'après la guerre en faisant sa première apparition dans Crime à la Clinique, un court-métrage en 1948. Il aura son véritable premier rôle en 1949, celui de Roger Moulin dans Rendez-vous de Juillet de Jacques Becker. Il joue aux côtés de futuress vedettes, Nicole Courcel, Daniel Gélin, Françoise Arnoul, Pierre Mondy entre autres.
Pour la seconde fois (cela s'était déjà produit des années auparavant au théâtre) il incarne le fils de ses propres parents, Emile Ronet et Paule de Breuil incarnant les parents de Roger Moulin. Le film est largement apprécié, Maurice Ronet devient un jeune premier du cinéma français. Pourtant, ce film et quelques autres dont Un grand patron deux ans plus tard, lui donnent l'impression de ne pas vraiment progresser.
Les années 1950
Il épouse en 1950 la comédienne Maria Pacôme, qui décida de laisser de côté la scène. Elle reprendra sa passion en 1956, l'année de leur divorce. Il est certainement impatient bien que les critiques le considèrent comme un espoir sûr du cinéma. Pourtant il ne se cantonne pas vraiment à des rôles définis et joue dans des films très variés tels que Les sept péchés capitaux en 1952, Lucrèce Borgia en 1953, Chateaux en Espagne en 1954. Il côtoie dès lors des réalisateurs tels qu'Yves Allégret, Jean Dréville, Christian-Jaque...
En 1957, il incarne un de ses rôles les plus connus, celui de Julien Tavernier dans Ascenseur pour l'échafaud de Louis Malle qui est une grand succès notamment grâce à la musique de Miles Davis orchestrée autour d'un crime que le personnage de Maurice Ronet a commis. Ce rôle sera le début d'une chaîne de nombreux rôles tragiques qu'il incarnera tout au long de sa carrière. Homme désespéré, suicidaire, meurtrier ou victime d'un assassinat, on l'habille tout au long de sa carrière de rôles noirs et troublants. Il incarne d'ailleurs un personnage suicidaire quelques années plus tard dans Feu follet, un nouveau films de Louis Malle avec Jeanne Moreau.
Les années 1960 et 1970
On peut situer le nouvel essor de sa carrière l'année de Plein soleil, 1960, puisqu'il enchaînera les succès et entamera sa propre carrière de réalisateur avec Le voleur de Tibidabo. A partir de cette époque-là il s'essaie à toutes sortes de rôles, essaye de dépasser ses propres limites pour comprendre un personnage et l'interpréter au mieux. Il joue aux côtés de tous acteurs et actrices en vue. Il devient l’un des acteurs préférés de Claude Chabrol et des français. En 1973, il publie son premier livre relatant sa découverte des dragons de l'Ile de Komodo et sort également un documentaire.
Bilan de sa vie
Il surprendra avec ses réalisations : elles prouvent bien ses différents talents. Néanmois, Maurice Ronet a toujours été un homme discret ; par son immatérialisme et sa fuite éternelle devant les preuves du passé il néglige certaines de ses créations, notamment ses écrits et ses peintures qu'il trouve vite révolues alors qu'elles ne sont pas achevées. On compte malgré cela plusieurs livres de lui dont un essai Le métier de comédien. Il était également musicien. Il était de ceux qui brûlent la vie par tous les bouts, comme le laisse entendre Eric Neuhoff dans son livre Les insoumis : « Ce fut un grand vivant. Séduisant, insupportable, imprévisible, il aurait pu être un personnage de roman. »
L'acteur si talentueux, au sourire éclatant, au « visage froissé », s'est éteint en pleine gloire, à 56 ans. Il partageait alors sa vie depuis des années (officiellement depuis 1980, date de leur mariage) avec Joséphine Chaplin, fille de Charlie Chaplin et de Oona O'Neill qui lui donna un fils unique, Julien.
Il repose à Bonnieux dans le Luberon, là où se situait sa maison secondaire.
Filmographie comme acteur
Cinéma
- 1948 : Crime à la clinique de Pierre Blondy - court métrage -
- 1949 : Rendez-vous de juillet, de Jacques Becker
- 1951 : Un grand patron, de Yves Ciampi
- 1952 : La Jeune folle, de Yves Allégret
- 1952 : Les Sept Péchés capitaux, de Yves Allégret (segment La Luxure)
- 1953 : La Môme vert-de-gris, de Bernard Borderie
- 1953 : Horizons sans fin, de Jean Dréville
- 1953 : Lucrèce Borgia, de Christian-Jaque
- 1954 : À toi... toujours (Casta diva), de Carmine Gallone
- 1954 : Le Guérisseur, de Yves Ciampi
- 1954 : Châteaux en Espagne (El Torero), de René Wheeler
- 1954 : Casa Ricordi - La maison du souvenir, de Carmine Gallone
- 1955 : Gueule d'ange, de Marcel Blistène
- 1955 : Les Aristocrates, de Denys de La Patellière
- 1956 : La Sorcière, d'André Michel
- 1956 : Section des disparus, de Pierre Chenal
- 1957 : Celui qui doit mourir, de Jules Dassin
- 1958 : Ascenseur pour l'échafaud, de Louis Malle
- 1958 : Agent secret S.Z. (Carve Her Name with Pride), de Lewis Gilbert
- 1958 : Cette nuit-là, de Maurice Cazeneuve
- 1959 : Un jeudi comme les autres, de Daniel Wronecki (voix) (court-métrage)
- 1959 : Ce corps tant désiré, de Luis Saslavsky
- 1959 : Carmen de Grenade (Carmen la de Ronda), de Tulio Demicheli
- 1960 : Plein soleil, de René Clément
- 1960 : Mon dernier tango (Mi último tango), de Luis César Amadori
- 1960 : Il Peccato degli anni verdi, de Leopoldo Trieste
- 1961 : Le Rendez-vous de minuit, de Roger Leenhardt
- 1961 : Les Grandes personnes, de Jean Valère
- 1962 : Portrait Robot, de Paul Paviot
- 1962 : Liberté I, de Yves Ciampi
- 1962 : La Dénonciation, de Jacques Doniol-Valcroze
- 1963 : Casablanca nid d'espions, de Henri Decoin
- 1963 : Le Meurtrier, de Claude Autant-Lara
- 1963 : Tempête sur Ceylan (Das Todesauge von Ceylon), de Gerd Oswald et Giovanni Roccardi
- 1963 : Le Feu follet, de Louis Malle
- 1963 : Les Vainqueurs (The Victors), de Carl Foreman
- 1964 : Le Voleur de Tibidabo, de Maurice Ronet + scénariste -
- 1964 : Les Parias de la gloire, d'Henri Decoin
- 1964 : Donde tú estés, de Germán Lorente
- 1964 : La Ronde, de Roger Vadim
- 1965 : Trois chambres à Manhattan, de Marcel Carné
- 1966 : La Longue Marche, d'Alexandre Astruc
- 1966 : La Ligne de démarcation, de Claude Chabrol
- 1966 : Les Centurions (Lost Command), de Mark Robson
- 1966 : Amador, de Francisco Regueiro
- 1967 : Le Jardin des délices (Il Giardino delle delizie), de Silvano Agosti
- 1967 : Le Scandale, de Claude Chabrol
- 1967 : La Route de Corinthe, de Claude Chabrol
- 1968 : La Femme écarlate, de Jean Valère
- 1968 : Le Diable sous l'oreiller (Un Diablo bajo la almohada), de José María Forqué
- 1968 : Histoires extraordinaires, de Federico Fellini, Louis Malle et Roger Vadim (voix)
- 1968 : How Sweet It Is!, Adorablement vôtre de Jerry Paris
- 1968 : Les oiseaux vont mourir au Pérou, de Romain Gary
- 1969 : Delphine, d'Éric Le Hung
- 1969 : La Femme infidèle, de Claude Chabrol
- 1969 : La Piscine, de Jacques Deray
- 1969 : Les Femmes, de Jean Aurel
- 1970 : Que fais-tu grande folle ? (Splendori e miserie di Madame Royale), de Vittorio Caprioli
- 1970 : La Modification, de Michel Worms
- 1970 : Le Dernier saut, d'Édouard Luntz
- 1970 : Qui ?, de Léonard Keigel
- 1971 : Un peu, beaucoup, passionnément..., de Robert Enrico
- 1971 : Raphaël ou le Débauché, de Michel Deville
- 1971 : La Maison sous les arbres, de René Clément
- 1972 : Le Diable dans la tête (Il Diavolo nel cervello), de Sergio Sollima
- 1972 : La Chambre rouge, de Jean-Pierre Berckmans
- 1972 : L'Odeur des fauves, de Richard Balducci
- 1972 : Les Galets d'Étretat, de Sergio Gobbi
- 1973 : Sans sommation, de Bruno Gantillon
- 1973 : Don Juan ou Si Don Juan était une femme..., de Roger Vadim
- 1973 : L'Affaire Crazy Capo, de Patrick Jamain
- 1973 : La Seduzione, de Fernando Di Leo
- 1974 : Commissariato di notturna, Commissariat de nuit de Guido Leoni
- 1974 : Marseille contrat (The Marseille Contract/The destructor), de Robert Parrish
- 1974 : Le Cri du cœur, de Claude Lallemand
- 1974 : Seul le vent connaît la réponse (Die Antwort kennt nur der Wind), d'Alfred Vohrer
- 1974 : Jackpot de Terence Young - film resté inachevé -
- 1975 : Bis zur bitteren Neige, de Gerd Oswald
- 1975 : La Messe dorée, de Beni Montresor
- 1976 : Oh mia bella matrigna!, de Guido Leoni
- 1976 : À l'ombre d'un été, de Jean-Louis van Belle
- 1976 : La Merde (Perché si uccidono), de Mauro Macario
- 1976 : Nuit d'or, de Serge Moati
- 1977 : Madame Claude, de Just Jaeckin
- 1977 : Mort d'un pourri, de Georges Lautner
- 1979 : Liés par le sang (Bloodline), de Terence Young
- 1981 : Le Règlement intérieur, de Michel Vuillermet
- 1981 : Sphinx, de Franklin J. Schaffner
- 1981 : Beau-père, de Bertrand Blier
- 1982 : La Guérilléra, de Pierre Kast et Antonio Tarruella
- 1982 : Un matin rouge, de Jean-Jacques Aublanc
- 1982 : La Balance, de Bob Swaim
- 1983 : Surprise Party, de Roger Vadim.
Télévision
- 1964 : Le Puits et le pendule, d'Alexandre Astruc (court-métrage)
- 1971 : L'Heure éblouissante, de Jeannette Hubert
- 1974 : Les Fargeot, de Patrick Saglio (série)
- 1976 : Peut-être en automne, de Jeannette Hubert
- 1976 : L'Homme de sable, de Jean-Paul Carrère
- 1977 : Emmenez-moi au Ritz, de Pierre Grimblat
- 1978 : Madame le juge, de Claude Barma (série : segment Monsieur Bais)
- 1979 : Orient-Express, de Daniele D'Anza (feuilleton : segment Jenny)
- 1981 : L'Atterrissage, d'Éric Le Hung
- 1982 : Ce fut un bel été, de Jean Chapot
- 1982 : La Nuit du général Boulanger, d'Hervé Bromberger
- 1982 : La Déchirure, de Franck Apprederis.
Filmographie comme réalisateur
- 1964 : Le Voleur du Tibidado
- 1973 : Vers l'île des dragons (TV)
- 1973 : Mozambique (TV)
- 1976 : Bartleby
- 1978 : La Folie du doute (TV)
- 1978 : Orient-Express (TV)
- 1978 : Histoires insolites : Folies douces (TV)
- 1981 : Histoires extraordinaires : Le Scarabée d'or (TV)
- 1981 : Histoires extraordinaires : Ligeia (TV).
Théâtre
- 1952 : Un beau dimanche de Jean-Pierre Aumont, Théâtre de la Michodière
Lien externe
- (fr+en) Maurice Ronet sur l'Internet Movie Database
- ina-festivaldecannes.com Interview de Maurice Ronet par François Chalais : Reflets de Cannes, le 19/05/1957.
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