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Matera
Les Sassi de MateraAdministration Pays Italie Région Basilicate Province Matera Code ISTAT 077014 Code postal 75100 Préfixe tel. 0835 Site web www.comune.matera.it/ Culture et démographie Population 60 818 hab. (31-12-2010[1]) Densité 157 hab./km² Gentilé materani Saint patron Madonna della Bruna Fête patronale 2 juillet Géographie Coordonnées Superficie 387,40 km² Code cadastral F052 Matera est une ville italienne d'environ 60 500 habitants, chef-lieu de la province de même nom, située en Basilicate.
La ville est célèbre pour ses habitats troglodytiques (les Sassi di Matera), classés sur la liste du Patrimoine mondial de l'humanité établie par l'Unesco et décrits par Carlo Levi dans « Le Christ s'est arrêté à Eboli ». Il fut également l'un des principaux lieux de tournage du film chef-d'œuvre de Pier Paolo Pasolini : « L'Évangile selon saint Matthieu » en 1964. C'est aussi sur ce site que le film de Mel Gibson, « La Passion du Christ » a été tourné.
Sommaire
Occupation du site
La Gravina a creusé le calcaire du plateau des Murge, où s'étale Matera. De nombreuses grottes naturelles ont ainsi été creusées et ont servi de refuge aux hommes depuis le paléolithique ; ce serait l'un des plus anciens sites préhistoriques. Grecs et Romains ont à leur tour occupé les lieux, à la croisée des routes commerciales (Matera était l'une des étapes de la Via Appia).
Le calcaire ne permettant pas de retenir les eaux pluviales dans une nappe phréatique, l'eau de pluie est recueillie dans des citernes. Au cours de l'histoire de nombreuses grottes ont abrité des églises rupestres. Aux VIIe et VIIIe siècles, les grottes devinrent le refuges de moines byzantins, qui transformèrent leurs murs en chapelles. On peut ainsi y admirer des fresques à forte influence byzantine.
Pendant la domination normande, la ville connaît une période de prospérité, on y construit le château et les remparts. La population s'accroit, elle est contrainte d'occuper les grottes situées en dehors de la protection des remparts. Elle occupe alors deux amphithéâtre naturels, le Sasso Caveoso et le Sasso Barisano. Jusqu'au XVIe siècle, la vie s'organise avec et autour du relief.
Pendant la période d'occupation espagnole, la ville ne possède plus le même rayonnement. Les priorités artistiques de l'époque dénigrent les Sassi, qui deviennent méprisés et abritent une population de plus en plus démunie et qui occupe les lieux par défaut[2].
La pièce principale sur le devant était occupée par la famille et les animaux domestiques étaient rentrés le soir dans la pièce du fond. La natalité était élevée dans ces quartiers : jusqu'à six enfants vivants, et tout le monde s'entassait dans une seule pièce qui servait de salle à manger, de chambre à coucher et d'atelier ; le bébé dormait souvent dans le dernier tiroir de la commode. Même au XXe siècle, ni l'eau courante, ni l'évacuation des eaux usées n'avaient été installées.
C'est seulement en 1953 que le dernier habitant est parti, à la suite d'une décision politique, en raison des conditions de salubrité précaires de ces quartiers. C'est la loi De Gasperi, qui, en 1952, imposa l'évacuation des sassi et le relogement de leur population. À cette époque, 15 000 personnes vivent là dans des conditions sanitaires inhumaines.
Depuis, un énorme projet d'aménagement s'est mis en place, confié aux meilleurs urbanistes du pays, pour créer de nouveaux quartiers, tout en essayant de préserver la sociabilité particulière des sassi. Dans les parties récentes les façades des maisons sont construites et certains toits servent de rues aux étages supérieurs.
Autres monuments
Édifices religieux
- La cathédrale romane du XIIIe siècle.
- L'église Saint-Jean-Baptiste, du XIIIe siècle.
- L'église San Pietro Caveoso, du XIIIe siècle également.
- Le couvent de Saint-Augustin, monument national italien du XVIe siècle.
Les sassi comportent 130 églises rupestres, surtout dans le sasso Caveoso, quelques unes d'entre elles sont ouvertes au public. Parmi les autres églises, sont à distinguer celles dédiées à Saint-François d'Assises, Sainte-Claire, Saint-Dominique ou encore l'église du Purgatoire.
Monuments profanes
- Le château Tramontano, situé sur la colline de Lapillo.
- Le palais Lanfranchi, siège du musée d'arts médiévaux et moderne de la Basilicate.
- Le palais de l'Annonciation.
Personnalités nées dans la ville
- Egidio Romualdo Duni, (1709-1775), compositeur.
- Mariolina Venezia, (1961-), écrivain.
Vues du Sasso
Administration
Liste des maires (sindaci) successifs Période Identité Parti Qualité - 12 juin 2007 Michele Porcari 12 juin 2007 - Emilio Nicola Buccico Peuple de la liberté Toutes les données ne nous sont pas encore connues. Hameaux
La Martella, Venusio, Picciano A, Picciano B
Communes limitrophes
Altamura, Ginosa, Gravina in Puglia, Grottole, Laterza, Miglionico, Montescaglioso, Santeramo in Colle
Évolution démographique
Habitants recensés
Économie
La ville abrite une cimenterie du groupe Italcementi[3].
Voir aussi
Articles connexes
- Province de Matera
- Civita di Tricarico
- Liste des villes italiennes de plus de 25 000 habitants
- Liste des grandes villes d'Italie classées par leur nombre d’habitants
Liens externes
- Le 2 Juillet Matera se rénove dans une fête riche d'histoire, de religion et folklore
- Guide touristique on-line consacré à la ville de Matera
- Églises rupestres de Matera sur Google Maps
- I sassi di Matera virtual tour
- Églises rupestres de Matera virtual tour
Notes et références
- (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
- ISBN 978-2-7424-1953-1 Géoguide Italie du sud,
- (en) Italcimenti
Catégories :- Matera
- Commune de la région Basilicate
- Commune de la province de Matera
- Chef-lieu d'une province italienne
- Site préhistorique d'Italie
- Patrimoine mondial en Italie
- Patrimoine mondial inscrit en 1993
- Culture en Basilicate
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